Archives de catégorie : General

Rappel:Au Laboratoire anarchiste à 19h le mardi 12 décembre Agusti Centelles, Un photographe pendant la guerre d’Espagne

Agusti Centelles est l’un des photographes espagnols les plus célèbre.Agustí Centelles était un reporter catalan, engagé dès 1936 aux côtés des républicains espagnols lors de la guerre civile espagnole, il en a couvert les événements marquants,, il a aussi photographié la fusillade de la Plaza de Cataluna, couvert l’érection des barricades et le départ des miliciens pour le front, fait le portrait de l’anarchiste Francisco Ascaso  peu de temps avant sa mort, présent à la prise de la Telefonicat.(en mai 1937). On le compare à Capa par la qualité de son travail. Contraint à prendre, comme des milliers d’autres espagnols, le chemin de l’exil en février 1939, Pendant la retirada devant la cruauté et l’horreur de la guerre et de la défaite il ne pourra prendre aucune photo  » j’en ai la gorge nouée » dira-t-il dans son journal. Iil emmène pour tout bagage une mallette contenant son Leica et un trésor documentaire : des milliers de négatifs de photos prises pendant la guerre civile à Barcelone d’abord, sur le front d’Aragon ensuite ou lors des combats de rue à Teruel. Il continuera de prendre des photos à Bram dans le camp où il est interné à son arrivée dans l’Aude après une période au camp d’Argelès après avoir poursuivi dans des conditions précaires, à Bram, son activité de photographe il parvient à trouver un emploi chez un photographe de Carcassonne et créé, à l’insu de son patron, en liaison avec les réseaux de la Résistance, un laboratoire clandestin où il fabrique documents et faux papiers. Découvert et pourchassé par la Gestapo en 1944, il retourne à Barcelone, après avoir confié sa fameuse valise à ses logeurs. Pendant presque 40 ans cette mallette et son précieux contenu restera cachée à Carcassonne chez des amis auxquels il l’avait confiée avant de repartir en Espagne et dont il avait dissimulé l’existence à son épouse et à ses fils pendant toutes ces années.

Afin  de réfléchir  et combattre  les propos négationnistes   sur cette période de La guerre d’Espagne.On  cite le travail des gimenologues Leur site : gimenologues.org.
• L’article « De “La lucha por Barcelona” à “El elogio del
trabajo”, l’anticapitalisme des anarchistes et anarcho-syn-
dicalistes espagnols des années trente », publié en 2012 et
épuisé ✴✴ , est téléchargeable ici : gimenologues.org/spip.
php?article659.
• Deux émissions de « Sortir du capitalisme » sur Radio
libertaire :
sortirducapitalisme.fr/153-80-ans-apres-une-histoire-
de-la-revolution-espagnole-1936-1939-avec-les-
gimenologues

http://sortirducapitalisme.fr/239-histoire-d-une-anarchiste-espagnole-des-annees-1930-avec-myrtille-des-gimenologues

 

L’affiche de la soirée en PDF

 

Gardanne Des nouvelles du projet de la central biomasse à bois…

Note: l’éco- déforestation qui vient voir ici


 

Gardanne : les choix difficiles de FNE

Suite au chantage du président de la Région, les parcs naturels régionaux ont signé un accord avec la multinationale Uniper, et France Nature Environnement Paca s’est retirée de l’action juridique contre le projet de centrale biomasse. Mais les antennes départementales de FNE maintiennent leur plainte.

Le feuilleton de la centrale de Gardanne, dans les Bouches-du-Rhône, se poursuit. Actuellement en phase de test, la transformation d’une centrale électrique à charbon en centrale biomasse par le groupe allemand Uniper suscite l’inquiétude de nombreux habitants, des associations écologistes et d’élus locaux. Il faut dire que cette « aberration écologique » brûlerait chaque année 850 000 tonnes de bois pour produire de l’électricité avec un faible rendement : 30 à 40 %. À terme, un peu plus de la moitié du bois serait prélevée dans un rayon de 250 km autour de Gardanne, le reste étant importé d’Europe et d’Amérique.
Le 8 juin dernier, le tribunal administratif donnait raison aux associations, parcs régionaux et communautés de communes qui avaient porté plainte en 2015, annulant l’autorisation préfectorale qui permettait à Uniper de tester sa centrale biomasse. Deux jours plus tard, Uniper avait fait appel de la décision, de même que le ministère de la Transition écologique. Dans la foulée, le président de la Région Paca, Renaud Muselier, prenait fait et cause pour Uniper et menaçait de ne plus financer les parcs naturels régionaux du Verdon et du Lubéron, ainsi que France Nature Environnement.
Les deux parcs naturels ont cédé à la pression. Début octobre, le site Reporterre révélait qu’ils avaient décidé de signer un protocole d’accord avec Uniper et la Région. Ce protocole « prévoit l’encadrement de l’étude d’impact conformément aux critères du programme national de la forêt et du bois. Uniper s’engage à faire œuvre de transparence en informant les parcs, « une fois l’an, à l’échelle communale, les quantités de bois déclarées par ses fournisseurs » sur les territoires concernés. En contrepartie, les parcs abandonnent toute action en justice », indique Reporterre.

« Une logique d’apaisement, pas de soumission »
France Nature Environnement (FNE) Paca a opté pour une position intermédiaire : elle n’a pas signé de protocole d’accord avec Uniper, mais s’est retirée de l’action juridique.

Ce n’est pas une logique de soumission, mais d’apaisement. La question de la centrale de Gardanne est venue nous percuter dans une période déjà compliquée : depuis les élections régionales, en 2016, nous n’avons pas réussi à signer de convention d’objectifs avec la Région qui est habituellement notre partenaire stratégique – l’institution qui porte nos dossiers quand nous cherchons des financements croisés. Gilles Marcel, président de la fédération d’associations.

Après quelques mois houleux, FNE Paca a été reçue début novembre à la Région dans une ambiance apaisée, et espère « reprendre des relations normales et constructive » avec l’institution. La fédération défend l’idée d’expérimenter à Gardanne les « contrats de transition écologique », ces nouveaux accords entre l’État et les collectivités sur des territoires « pilotes », présentés le 20 septembre par le gouvernement.
Quant aux antennes départementales de la fédération, FNE 04 et FNE 13, elles poursuivent leur action juridique aux côtés d’autres associations. « Si nous perdons des financements régionaux, cela risque de faire diminuer nos actions et de remettre en question les postes de nos deux salariés sur le long terme, confie Martine Vallon, la présidente de FNE 04. Mais notre département est particulièrement concerné par les impacts sur la forêt méditerranéenne, déjà fragilisée par l’évolution du climat comme l’ont montré les incendies de cet été. » De son côté, FNE 13 travaille sur les impacts sanitaires du projet pour les populations proches de la centrale, en particulier la pollution liée au rejet de particules fines dans l’atmosphère et aux allers-retours des camions qui achemineront le bois. Il est possible d’adhérer aux fédérations départementales pour soutenir leur action.

Lisa Giachino
 le texte   ci dessus n’est pas modifié  mais pour nous  :il est trop tard pour mentir Appel à perturbation du sommet Climat-Finance du 12 décembre 2017

 Le  président de la région PACA a contraint les Parcs naturels du Luberon et du Verdon à abandonner leurs démarches contre le projet de centrale à biomasse de Gardanne.

un article article à ce propos sur reporterre.net. lire ici

Lyon: le 2 décembre Encore un coup des fachos

Samedi 2 décembre, une manifestation en solidarité avec toutes et tous les migrant-e-s a rassemblé environ 800 personnes. Une réussite car elle a permis de rassembler une bonne partie des collectifs et associations en lutte sur Lyon. À la fin de la mobilisation, un groupe de fascistes a attaqué rue Sainte-Polycarpe un groupe de militant-e-s remontant à la Plume Noire. Peu de temps après, ce sont d’autres membres du groupe Bastion Social (anciennement GUD) qui se sont montrés place des Terreaux et ont provoqué à la fin du rassemblement. Cette nouvelle appellation du GUD (Bastion Social) sous couvert de pseudo-actions sociales-nationales ne doit pas masquer la base de leur militantisme axé sur la haine raciste et la violence fasciste.

info  Monde Libertaire, 10-12-2017 12:00

[Zad Roybon] Fête des trois ans

[reçu par mail]

Bonjour,

 

Il y a trois ans le chantier de construction du Center Parcs de Roybon s’arrêtait. Le 16 décembre sera l’occasion de fêter l’anniversaire de la forêt occupée de Roybon.

Vous trouverez ci-dessous l’invitation et le programme.

Merci de faire suivre…

 

HM

 

************

L’occupation de la forêt de Roybon a trois ans !
Viendez fêter ça le samedi 16 décembre.

Cette journée est co-organisée par plusieurs composantes de la lutte contre le Center Parcs de Roybon, et aussi dans le cadre du « mois d’urgence des luttes » déclaré en commun avec plusieurs lieux et personnes en luttes (parmi lesquelles l’Amassade en Aveyron, Bure, Notre-Dame-des-Landes, …).

Au programme :

9h : petit déjeuner à la barricade Sud (suivez le fléchage depuis Roybon). Ramenez de quoi grignoter !
10h-13h : balade en forêt commentée, avec présentation du livre Être forêts. Départ à Sud.
13h : repas à ACAB (près de la barricade Nord)
14h-17h : chantier bois de chauffe à la barricade Nord + course d’orientation partant d’ACAB
à partir de 16h : goûter à la maison forestière de la Marquise
17h-20h : présentations et discussions autour de :
De Tout Bois, revue de lutte contre le Center Parcs de Roybon
A Pierre Fendre, journal d’opposition au projet de Center Parcs de Poligny (Jura)
– brochures : Tourisme, un marché du rêve et du divertissement, et NON (ou pourquoi nous ne proposons pas de projets « alternatifs »)
20h : banquet à la Marquise.
Avec grand feu de bois, scène ouverte acoustique et… gâteau d’anniversaire !
À partir de 20h : jeux forains à la Marquise.

+ tables de presse à la Marquise toute la journée.

Quelques détails pratiques :
Possibilité de se garer sur place à la barricade Sud (impasse de l’Aigue Noire du haut) et à la Marquise (4681 route de la Verne).
Possibilité également de dormir sur place dans des sleepings (plus ou moins chauffés!). Si besoin de couchages avec plus de confort, n’hésitez
pas à nous contacter :

foret.occupee.roybon@riseup.net
0668214835

Plus d’infos sur :
http://www.zadroybon.wordpress.com

Nous rappelons aussi que les groupes antifascistes de Lyon organisent le
lendemain, dimanche 17 à Lyon, une manifestation internationale !

 

Des bisous, et à bientôt dans les bois!

 

les nouvelles technologies vertes….. » Renouvelables » …?Les mats tombent,les panneaux photovoltaïques s’étoilent

 

En Italie, le solaire séduit  les voleurs, rapporte le Corriere della Sera. En un an, quelque 2 000 panneaux photovoltaïques volés ont été saisis dans le port de Livourne. Selon les enquêteurs, les capteurs sont destinés à l’Afrique du Nord où ils sont revendus un quart de leur valeur.

En France, 55 000 tonnes de panneaux solaires ont été posées durant l’année 2016. Un chiffre qui devrait tripler d’ici 2023, alors que le pays s’achemine vers un objectif de 20,2 GW de puissance installée contre 6,8GW actuellement.

Problème : ces quantités industrielles de panneaux solaires représenteront d’ici quelques décennies autant de déchets à traiter.


ttps://lesliquidateursduvieuxmonde.wordpress.com

Les terres rares et les nouvelles technologies vertes… fluo.

La dernière catastrophe nucléaire au Japon a montré, une fois de plus, en quoi cette énergie soit disant propre et sûre n’est qu’un vaste mensonge d’États et de scientifiques qui, main dans la main, jouent aux apprentis sorciers avec nos vies. Cet accident n’est pas un cas isolé ou une dérive. Pas un jour ne passe sans un incident dans l’une ou l’autre installation nucléaire. Un rejet par ci, une fuite radioactive par là… un exemple récent    à   la centrale nucléaire de Paluel, située en Normandie, entre Dieppe et Le Havre. lire« ici

Dans ce contexte réapparaît, à coup de grosses campagnes pré-électorales, la nécessité de se mettre massivement aux énergies renouvelables comme alternative au nucléaire. Dans ces discours, nulle remise en question du système capitaliste, de la gestion de population par les états,… Bien au contraire! L’argument principal est la fameuse croissance économique “verte” avec son lot de joyeusetés que permettrait l’expansion de ces énergies…

Certains textes expriment déjà très bien ces critiques à l’encontre des promoteurs d’une amélioration écologique du capitalisme (1) et je me concentrerai ici sur un aspect très restreint de la question: les matériaux -et en particulier les “terres rares”- qui composent ces nouvelles technologies .

La question n’est pas ici de rentrer dans des discours de spécialistes ou bien encore de chercher des alternatives à l’utilisation de tel ou tel matériau polluant car il n’existe pas de production industrielle qui ne soit responsable de catastrophes écologiques et sociales. Le but de ce texte est uniquement d’avoir quelques outils en main pour comprendre de quoi ces énergies soit disant vertes sont le nom.

1/Utilisation des terres rares

Les terres rares sont un ensemble de 17 métaux(2) aux propriétés particulières et utilisées de plus en plus ces dernières années dans l’industrie de pointe. Des téléphones portables aux écrans tactiles, des disques durs aux GPS, ils sont présents dans la plupart des nouvelles technologies.

Puisque, comme d’habitude, l’industrie civile et militaire avancent main dans la main, ces matériaux sont présents en masse dans les armes et munitions perfectionnées (missiles de croisière, munitions guidées, blindages réactifs, lasers,…) (3) et l’on comprend mieux l’importance stratégique d’une telle ressource.

Les nouvelles industries « vertes » sont, elles aussi, particulièrement gourmandes en terres rares : panneaux solaires, ampoules basse consommation, batteries de véhicules hybrides, turbines d’éoliennes industrielles,…

La demande en terres rares augmente de plus de 10% par an. Elle est passée, en une décennie, de 40 000 à 120 000 tonnes annuelles. Et la montée en puissance de l’industrie « verte » pourrait faire grimper la demande annuelle à 200 000 tonnes selon des estimations. (4)

Chaque turbine d’éolienne industrielle nécessite en effet plusieurs centaines de kilos de terres rares (600kg pour une éolienne de 3mégawatts)

2/Procédés d’extraction des terres rares.

La quasi totalité des mines se situent aujourd’hui en Chine qui produit 95% de la demande mondiale. Certains États souhaitent la réouverture de leurs anciennes mines (fermées pour cause de trop forte pollution malgré des seuils d’acceptation élevés…) étant donné l’enjeu stratégique et économique d’une telle ressource.

L’obtention du produit fini utilisable pour des applications industrielles nécessite un niveau de pureté extrêmement élevé (jusqu’à 99,9999% pour certaines technologies « vertes »). (5)

Pour y parvenir, cela passe par 3 étapes.(6) Chacune des opérations de ce processus nécessitent, non seulement une très forte consommation énergétique mais également l’utilisation de substances chimiques extrêmement polluantes (acide chlorhydrique, sulfurique et nitrique notamment). Enfin, la purification rejette des métaux lourds ainsi que des déchets radioactifs ( plomb, mercure, cadmium…). Les conséquences d’une telle industrie sont très importantes sur les ouvriers exploités à la mine (explosion du nombre de cancers) ainsi que sur l’environnement. En Chine, les rejets des mines de Baotou Steel dans le fleuve jaune constituent désormais un problème énorme. Les acides s’infiltrent dans le sol, les ruisseaux et les rivières, détruisant les rizières et les réserves d’eau potable.

3/Fabrication et installation des éoliennes

Les terres rares sont loin d’être le seul point noir de la « belle et propre industrie du vent ». Polyester, vinyle, époxy, polyuréthane utilisés sous différentes formes protègent les gigantesques mâts d’acier des éoliennes (100/150mètres de hauteur) et renforcent les fibres de carbone ou de verre qui entrent dans la composition des pâles.(7) Chaque éolienne contient également plus de 4 tonnes de cuivre extrait dans les gisements d’Amérique du Sud (Chili et Pérou principalement)(8). Là bas, des villages entiers ont été expropriés par la force armée pour permettre aux firmes occidentales d’exploiter la richesse du sous sol et l’énergie ou la vie des ouvriers.

Du silicium irradié est également utilisé directement dans les éoliennes industrielles (mais aussi les véhicules hybrides ou les panneaux photovoltaïques) pour des applications microélectroniques. Le silicium est « dopé » dans des réacteurs de recherche nucléaires(9) en y introduisant, par irradiation, des atomes d’un autre matériau afin d’augmenter ses performances.(10)

Après ça, ce sont encore des milliers de bateaux, d’avions, de trains et de camions (11) qui achemineront l’éolienne sur le lieu décidé après en avoir dégagé et bétonné l’accès ainsi que les fondations. (12)

Et quelle belle image nous pourrons enfin admirer, photographier et présenter comme symbole d’un nouveau monde, plus beau, plus propre…

Quand des écolos viennent (bénévolement) faire la promotion des énergies renouvelables industrielles, c’est tout bénéfice pour les entreprises qui investissent dans ce nouveau secteur du capitalisme revigoré.

Non seulement celles-ci se donnent une bonne image mais offrent également l’impression d’écouter et de prendre en compte l’avis des « citoyens participatifs » inquiets qui se sentent ainsi rassurés. Elles montrent leur bonne volonté à agir contre la catastrophe écologique qu’elles ont largement contribué à créer et s’assurent un bel avenir en se trouvant un nouveau marché porteur de belles promesses juteuses.

Areva, géant nucléaire français (et mondial), s’apprête ainsi à signer un contrat de 10 milliards d’euros  pour la construction de nouveaux parcs éoliens en France en parallèle à ses nouveaux projets nucléaires plus que jamais en développement. Areva projette même la construction d’une usine d’éoliennes en France (13). Au moins ce sera « local » se réjouiront certains…

 Etant donné l’évidente impasse écologique et sociale dans laquelle la société industrielle nous a mené et veut nous enfermer encore un peu plus à coup de « recyclage du capitalisme » il est plus que nécessaire de remettre dès aujourd’hui en route une critique globale de notre monde.

De faire mordre un peu la poussière à tous ces gestionnaires de nos vies par des luttes déterminées en paroles comme en actes! Et ainsi espérer pouvoir tenter et expérimenter de nouveaux rapports avec en toile de fond ce vieux désir de liberté… avec toutes les incertitudes que cela comporte mais aussi et surtout les belles promesses.

(1) vous pouvez lire à ce sujet « Le vent nous porte sur le système. Comment être anti nucléaire sans devenir pro-éolien » ainsi que de nombreuses autres brochures disponibles sur  http://www.lesliquidateursduvieuxmonde.wordpress.com

(2) les 17 éléments : Scandium, yttrium, lanthane, cérium, praséodyme, néodyme, prométhéum, samarium, europium, gadolinium, terbium, dysprosium, holmium, erbium, thulium, ytterbium, lutécium

(3) « Rare earth materials in the defense supply chain » (PDF), gao.gov, 14 avril 2010

(4)« Comment la Chine a gagné la bataille des métaux stratégiques » in Le Monde Diplomatique

(5) Entretien avec Christian Hocquard (économiste des matières premières au BRGM)

(6) les 3 étapes :le traitement du minerai, l’isolement du groupe, la séparation des éléments

(7)  in « Le sens du vent. Notes sur la nucléarisation de la France au temps des illusions renouvelables » Editions des Nuisances, 2010

(8) Alain Gras, « La part maudite de l’électricité verte » l’Ecologiste, juillet-septembre 2009.

(9) dont le BR2 du SCK CEN à Mol (Belgique)

(10) « Aller vers l’avenir avec le silicium » in : http://www.nuclearforum.be (site pro nucleaire)

(11) 215 camions par éolienne uniquement pour le socle de la structure (pierres concassées et béton)

(12) « Sur le pillage de la terre et la bonne conscience du « greenwashing » » In: http://voisinedeoliennesindustrielles.bleublog.lematin.ch/

(13) Le Monde, 27 avril 2011

complément  du texte publié un texte écrit en 2013«Du nucléaire au renouvelable, critique du système énergétique texte en PDF

 

Grèce : Pour le 9ème anniversaire de l’insurrection – Emeutes contre les assassins de l’Etat à Athènes et à Thessalonique

Le 6 décembre, des personnes encapuchonnées sont descendues dans les rues en mémoire active du meurtre d’Alexis Grigoropoulos qui a déclenché l’insurrection de 2008. A Thessalonique, les combats de rue ont été particulièrement sauvages cette année, avec des affrontements s’étendant au-delà de la rue principale habituelle d’Agio Dimitriou.

Des cocktails Molotov, des tirs de mortier, des pierres et des « gasaki » (des pétards puissants attachés à des bonbonnes de gaz de camping), des feux d’artifice, et même un chauffe-eau ont été jetés sur les flics. Des Molotovs et des bombes artisanales ont été jetés sur les flics depuis le toit d’un bâtiment au niveau du carrefour de l’université, et un drapeau grec a même été déchiré et brûlé devant les yeux des flics, ébranlant leur fierté nationale, raciste et fasciste.

Les médias du pouvoir rapportent qu’un flic a été blessé par un éclat d’engins et est toujours hospitalisé à l’hôpital militaire, mais d’autres sources locales disent que cette explosion a fait de nombreux dégâts.

Ces journées sont pour Alexis, pour toutes les personnes tuées par les assassins de l’Etat, pour celles et ceux qui subissent l’enfer de la prison !

Pour un décembre noir !

[Traduit de l’anglais de Act for Freedom Now (avec des vidéos en rab’)]

A Athènes, les émeutes ont commencé dans la journée et se sont prolongées jusqu’à tard dans la nuit, notamment aux alentours du quartier d’Exarchia. Des vitres de magasins et de banques ont été détruites. 22 personnes ont été arrêtées lors de ces combats de rue. 2000 flics ont été mobilisés à Athènes pour cette journée mais aussi pour le lendemain, date qui correspond à la visite de deux jours du président turc Erdogan.

[Reformulé de la presse du pouvoir]

repris de  sans attendredemain

Naples [Italie] opération répressive liée à la Fédération Anarchiste Informelle/Fédération Révolutionnaire Internationale

Le p.m. de la procura de Naples Catello Maresca, est  chargé de l’accusation d’ association subversive liée à la FAI / FRI, a appelé  l’arrestation de vingt camarades anarchistes et à la saisie du  centre d’étude libertaire, siège du groupe anarchiste Louise Michel, et de l’espace anarchiste 76 / A.

Suite au rejet du juge d’instruction le p.m. fait  appel, donc la date de l’audience d’appel été fixée  le 14 Décembre   à la chambre de la cour de révision de Naples.

Anarchistes napolitains

traduction de  CNA

 

Devant le Mur des Fédérés

 note: Explication  le pourquoi de ce  ce post

Voici le Mur. Il ne cesse de clamer l’héroïque martyre des insurgés de la Commune, tombés debout dans leur révolte. Nous y venons. Oui, nous aussi, anarchistes, avec tout notre individualisme de pensée ; nous plus que tout autres, compagnons de l’ « Insurgé », — fils intellectuels de ce Jules Vallès qui sut combattre avec les fédérés de la Commune.

 

Devant le Mur, nous ne venons pas pour nous incliner suivant le geste rituel d’une nouvelle religion. Devant ce Mur, nous venons apprendre, au contraire, à rester toujours droits dans la vie, droits sous toutes les tempêtes sociales, droits jusque dans la mort.

Devant le mur, nous venons entendre la plus belle leçon pour l’individu : celle qui nous apprend à ne pas se soumettre devant la lâcheté brutale, à ne pas capituler devant l’ignoble autorité, à conserver son idée fièrement en soi malgré les rafales pestilentielles, à ne pas faire abdiquer la conscience personnelle devant la force publique.

Là nous venons nous convaincre, une fois de plus, que l’insurrection n’est pas, comme le dit la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, le dernier recours d’un peuple auquel on refuse l’égalité, mais le premier geste de l’individu qui se libère en se refusant à la Loi.

Cette phalange de héros qui vinrent mourir là, contre ce mur, sous les coups de la Bête ivre de meurtre, n’était pas une armée — et c’est toute sa gloire, et c’est toute la force de son exemple historique.

Ils ne sont pas morts en masse, soldats d’un Roi, ou d’une Foi, ou d’un Droit. Chacun d’eux portait dans son esprit et dans son cœur sa volonté révolutionnaire faite de l’amour de vivre et de la joie de se redresser enfin dans la lumière. Chacun d’eux était un insurgé : c’est-à-dire une force irrésistible de vie nouvelle, une source d’avenir, une flamme, une pensée.

Aussi, devant ce mur, ne sont-ils pas morts tout à fait comme les poilus dans les tranchées de la Grande Guerre. Non ! ce n’est pas leur charogne que nous venons honorer ici, c’est leur présence idéale qui ne cesse de nous exalter afin de nous rendre nous-même[s] encore plus vivants que nous ne le sommes.

La voix des grands morts de la Commune nous est salutaire aujourd’hui.

Elle nous dit :

Compagnons, on ne bâtit pas seulement avec de l’idée. Il y faut aussi de l’énergie.

Voyez la vieille machine sociale qui nous a écrasés, ici, contre ce mur. Elle est encore debout, encore intacte. Elle ne cesse de fonctionner, en broyant les corps des plus beaux enfants de la Terre.

Hier, c’était elle qui comblait de cadavres les fossés de Poincaré et d’Hindenburg.

Aujourd’hui, la voici encore qui sème la mort sur les terres d’Afrique.

En Italie, en Espagne, en Amérique, elle tourmente les esprits de liberté.

La vieille machine de mort s’est rajeunie. Le fascisme l’active. Plus terriblement que jamais, elle fonctionne à travers le monde, broyant tout sur son passage, des œuvres de vie.

Compagnons, il faut l’anéantir. Compagnons, il faut la détruire.

Avant toutes choses, l’action révolutionnaire vous appelle.

Que sera votre beauté morale si vous n’avez pas la force de la faire respecter ?… Que pourra votre idéalisme devant les mitrailleuses de la soldatesque ?

Nous nous sommes trouvés devant le Mur, forts de toute notre raison, illuminés de cette conscience qui nous fait revivre, à cette minute, pour vous parler. Et nous avons dû cesser de vivre, au moment même où nous possédions la certitude d’être les meilleurs jardiniers de la Vie humaine.

Enfants de 1925, soyez les plus beaux insurgés : ceux qui ne sont pas vaincus, ceux qui ne meurent pas contre le Mur, ceux qui brisent le Mur, ceux qui percent le Mur, afin de s’évader, libres, à travers les campagnes ensoleillées du Monde.

Telle est la leçon des martyrs. Nous la suivrons anarchiquement.

Foin des querelles byzantines ! Au diable les piques d’amour-propre et les zizanies de sectes ! Nous serons avec tous ceux qui s’efforceront, pour détraquer la vieille machine de mort. Nous nous mettrons avec tous les hommes de bonne volonté qui fonceront contre la Tueuse.

La voix des grands lutteurs de la Commune nous le crie désespérément. Le Mur en est tout frémissant lui-même : Assez de divisions entre travailleurs ! Assez de haine entre victimes du même bourreau. les balles du fascisme, demain, seront indistinctement contre tous les insurgés, quelles que soient leurs théories particulières. Devant le Mur, il n’y eut ni socialistes, ni anarchistes. Mais seulement des révoltés que les fusillades de la Bourgeoisie abattirent impitoyablement.

Tandis que nous nous disputons, contre le Mur on nous accule à notre tour.

Les Communards, au moins, surent mourir dignement, en se battant contre leurs ennemis. Allons-nous donner ce spectacle grotesque de révolutionnaires qui s’assomment entre eux, sous les yeux des troupes fascistes chargées de les exterminer ?

Non, non. Devant le Mur, les travailleurs retrouvent le souffle insurrectionnel qui balaie tous les nuages malsains. Ils se sentent plus forts encore que leurs aînés de la Commune. Ils sauront vaincre. Ils trouveront toutes les armes de leur libération. Ils abattront le Mur devant lequel on les massacre quotidiennement.

Et, devant leur violence libertaire, s’ouvriront les voies de l’Anarchie.

André Colomer.

[Extrait de L’Insurgé n°3, jeudi 21 mai 1925.]

repris de nonfides

 

Crest [drôme]Le 9/12 Rassemblement à 14h30 devant la statue de l’insurgé-e

informations données par la libre pensée 26 07

le 9 à 14h30 à CREST : rassemblement devant la statue de l’Insurgé, commémorant l’insurrection de 1851 contre le coup d’état de Louis Napoléon Bonaparte.

le 9 à 15h30 à EURRE (salle des fêtes – à 5 km de Crest) : 

Conférence-débat sur « Les mutineries de 1917 » avec Nicole Aurigny.L’insurrection de 1851 dans la Drôme

 


Bulletin de l’Association 1851-2001, n°2, juillet 1998.

 

L’insurrection de 1851 dans la Drôme

Les espoirs de la révolution de février sont vite déçus. Le 10 décembre 1848, l’élection de Louis Napoléon Bonaparte à la présidence de la République est aussi triomphale dans la Drôme que dans le reste de la France. Mais en quelques semaines, la réaction montre son vrai visage. Le préfet est remplacé par l’ancien avocat Ferlay, farouche adversaire de la République et des libertés, qui met aussitôt en place un réseau administratif à son service et fait attribuer au département 700 soldats supplémentaires. Déjà, des résistances se manifestent comme à Saillans où on élève une statue de la Liberté pour célébrer, le 28 février 1849, le premier anniversaire de la Révolution.

Les Républicains les plus avancés s’organisent autour du député Mathieu de la Drôme et, aux élections législatives du 13 ami 1849, triomphent en enlevant les sept sièges, écrasant la liste conduite par le vieux prince Jérôme Bonaparte.

L’insurrection de Lyon sert de prétexte à la mise en état de siège de la Drôme ; journaux et affiches censurés, cafés surveillés, discours et chants « séditieux » réprimés, réunions publiques interdites, nombreuses révocations voire arrestations de fonctionnaires, perquisitions et fouilles, confiscations des armes dans 20 communes… La ruse et la clandestinité s’opposent à cet étouffement de la liberté : fêtes des bouviers, carnaval, abattage du cochon et même pèlerinages deviennent autant d’occasions de manifestations, tout un réseau de « sociétés secrètes » se met en place.

Les mauvaises récoltes de grains, la maladie de la vigne, la faible production de cocons rendent les années 1850-1851 difficiles et portent l’exaspération à son comble. À ce mécontentement, Ferlay répond par une sévérité accentuée, allant jusqu’à interdire la couleur rouge ou limiter la participation aux enterrements. En septembre 1850, à Cliouscat et Mirmande, l’arrestation d’un contremaître de filature provoque une véritable émeute matée par un déploiement considérable de force et 34 condamnations sévères. Les dissidents principaux réussissent à fuir et à se cacher dans les bois de Grâne où un échange de coups de feu les opposent aux gendarmes qui les ont repérés. Le préfet fait occuper Grâne par 300 hommes de troupe. Mais certains militaires sympathisent avec les républicains : neuf sous-officiers sont pris dans une réunion clandestine, au quartier Porterons à Divajeu. La dictature policière fait grandir la colère.

La nouvelle du coup d’État est connue le 3 décembre. Le soir même, les ouvriers de Crest, grand centre textile du département, manifestent à la sortie des usines et assaillent à coups de pierres la gendarmerie où s’est réfugié le maire Moutier. Des attroupements se forment le même jour à Aouste et Saillans, le lendemain à Piégros, Autichamp, Suze.

Les 6, 7 et 8 décembre, la riposte prend une toute autre ampleur : trois flots d’insurgés vont déferler sur Crest, véritable cœur de la révolte, d’autres tenteront de se concentrer vers Loriol et Montélimar.

 

Le 6, plus d’un millier d’hommes venus des vallées de la Sye et de la Gervanne, drapeau tricolore et tambours en tête, approchent de la ville de Crest. Bloqués par les barricades de la garde bourgeoise et de la troupe, ils bivouaquent près de la tour. Durant la nuit, ils auront plusieurs accrochages avec la garnison. Pendant ce temps, un gros rassemblement s’organise à Grâne et prend le chemin de Crest, se gonflant encore au passage à Chabrillan. Des curés et quelques « blancs » sont placés en tête pou protéger me cortège. La nuit est tombée lorsqu’ils atteignent Crest. Là, fantassins et artilleurs les attendent à l’abri d’une barricade. Aux appels à la fraternisation qui leur sont lancés par les insurgés, ils répondent par des coups de fusil : deux cadavres seront retrouvés gelés le lendemain. La panique s’empare des insurgés qui, pour la plupart, s’enfuient. Le même jour, une autre insurrection a éclaté dans la plaine de la Valdaine, où les insurgés tentent d’aller vers Montélimar. Un violent combat à Saint Marcel-lès-Sauzet fait deux morts et des blessés.

Dans les très protestants cantons de Dieulefit, autre cité drômoise du textile, et de Bourdeaux, on sonne le tocsin, on bat la générale, les habitants se rassemblent à la fin de cette journée, venus des centres de tous les villages environnants. Une énorme colonne prend la route en pleine nuit, se grossissant à chaque traversée de bourgade. Le 7 décembre en début d’après-midi, c’est un torrent de trois à quatre mille insurgés qui arrive au sud de Crest. Là encore, la troupe, que le préfet a rapidement fait renforcer, ne répond aux appels pacifiques que par les fusils et les canons. Une véritable bataille s’engage, qui dure deux heures. Mais les fusils de chasse et les faux emmanchées à l’envers ne peuvent rien face aux tirs à mitraille des canons. Les insurgés laissent sur le terrain au moins six morts et de nombreux blessés. Le 8 décembre enfin, le regroupement de quelques centaines d’insurgés à Loriol n’aura pas de suite. Dans le Diois et dans le sud de la Drôme, comme autour du chef-lieu Valence et de Romans, les plans de marche avaient avorté.  

 

Mal organisé, mal commandé (de nombreux dirigeants républicains avaient été arrêtés auparavant, d’autres ont fait défection), le soulèvement drômois se soldait partout par un échec. Sur ces hommes déjà douloureusement accablés et cruellement déçus allait s’abattre une terrible répression minutieusement organisée par le préfet Ferlay.

Deux bataillons affectés à la Drôme commencent un ratissage systématique des secteurs insurgés, aidés par la gendarmerie et les troupes déjà en place. « Nous les traquons avec  activité et par tous les moyens » écrit le conseiller de préfecture Léchelle. Les brutalités et les primes au mouchardage facilitent la rafle d’hommes terrés dans les abris de fortune et acculés par le froid et la faim. Les prisons sont pleines quand se déroule le plébiscite des 20 et 21 décembre destiné à entériner le coup d’État. La peur savamment entretenue par la propagande officielle, le trucage éhonté du scrutin (non secret), les menaces contre ceux qui oseraient voter « non » assurent le succès, moins net cependant qu’ailleurs (taux d’abstentions supérieur, près de 14% de « non » contre 8,1% en France). Le vote négatif est même majoritaire dans 24 communes.

La chasse aux fugitifs se poursuit. Dans les sombres et froides cellules de la tour de Crest, on arrivera à entasser plus de 450 détenus (dont 6 femmes) dans des conditions inhumaines. Les prisons de Valence et Romans débordent aussi. La commission mixte – le préfet Ferlay, le général Lapène et le procureur Payan-Dumoulin, représentant les trois instruments de l’ordre – sont chargés de « délivrer la société de ses pernicieux élements ». Dans un simulacre de jugement, ces trois hommes examinent à la sauvette plus de 1600 dossiers et prononcent leurs sentences : certes, les peines capitales seront commuées en travaux forcés, mais aux victimes des combats, il faut ajouter de nombreux morts : suicides dus au désespoir, décès de l’épouse ou des parents d’un condamné accablés de chagrin. Sept Drômois (sur 30 initialement condamnés) sont envoyés au bagne de la Guyane où meurt le chaufournier Brun, de Soyans. De nombreux autres connaissent les bagnes et enceintes fortifiées de Toulon, Belle-Île et Riom. Plus de 200, sur 496 prévenus, sont déportés dans les camps en Algérie : douze y mourront. Pour beaucoup d’autres, ce sera l’exil obligatoire à l’étranger (Savoie, Suisse, Italie…), l’assignation à résidence hors du département et, dans le meilleur des cas, une mise sous surveillance après quelques mois d’emprisonnement. La Drôme a été un des départements les plus frappés par l’insurrection.

La révolte drômoise de 1851 n’a pas été qu’un feu de paille. Tout au long du Second Empire, instauré un an après, et malgré un régime policier insoutenable, leur résistance a continué de s’affirmer en de multiples occasions. Le préfet écrit à son ministre en 1857 : « le mot liberté sur les populations impressionnables de ce département a un effet indéfinissable ». Le souvenir, certes embrumé, de ces événements s’est transmis de génération en génération et imprègne encore profondément la mémoire collective.

En 1810, après quatre ans de souscriptions, tombolas, soirées musicale…, la municipalité de Crest – la ville qui avait été le principal point de convergence des soulèvements, puis, avec sa tour-prison, le cœur de la répression – parvint à ériger un monument sur la place de la Liberté, à l’emplacement même de la bataille du 7 décembre 1850. Adossé à un pylône de pierre au sommet duquel claironne fièrement un coq, la statue en bronze représente un jeune paysan, son fusil à la main, bravant du regard la tour qui lui fait face.

Au cours de la guerre 1939-1945, la Résistance locale se reconnaît dans ce symbole : une gerbe est déposée au pied du monument. Sous le prétexte de récupérer les métaux, les autorités soumises à l’occupant déboulonnent la statue. En 1991, un comité local, grâce à une souscription, est parvenu à mettre en place une nouvelle statue de L’Insurgé.

 

Robert SERRE

Léoncel[Drôme] Eoliennes le mat de mesure est tombé accident ou sabotage

dauphiné libéré  Publié le 07/12/2017 à 06:00

07/12/17 : Drôme : LÉONCEL – ACCIDENT OU MALVEILLANCE ?
Éoliennes : le mât de mesure est tombé

Est-ce que le matériel n’a pas résisté à la météo du Vercors, ou est-ce que la chute du mât de mesure préalable à l’installation d’éoliennes dans la forêt de Comblezine est due à un acte de malveillance ? C’est la question qui se pose depuis que la société Res a retrouvé ce mât de 80 mètres au sol, il y a près d’un mois.(sic)
Pour le président de l’association “Sauvons Léoncel”, Lionel Mazzoleni, opposé au projet d’éoliennes (notre édition du 23 novembre), « la cause la plus probable de sa chute serait l’accumulation de givre ». Inacceptable pour ce propriétaire d’une maison familiale à Léoncel, qui dénonce « le risque encouru par les promeneurs », « l’incompétence du promoteur » et « l’inconscience des décideurs ».
Si Augustin Pesche, l’ingénieur de la société Res en charge du projet, reconnaît que le givre peut être une explication, il assure que « le mât avait été calibré pour des conditions hivernales » et que d’autres mâts ont été installés dans des conditions similaires sans problème. En revanche, ce ne serait pas la première fois qu’un mât de mesure serait victime de vandalisme. « C’est une hypothèse d’autant plus probable que du matériel d’étude de nos prestataires a également été volé », souligne Augustin Pesche.
Une plainte va donc être déposée et un nouveau mât sera réinstallé… après l’hiver. À noter que les études d’impact sur la faune étaient terminées, mais que les mesures de vent peuvent se poursuivre jusqu’à l’obtention du permis.