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Paris:Marche des solidarités – 17 mars 2018

http://www.oclibertaire.lautre.net

Une nouvelle marche le 17 mars 2018 contre le racisme d’état comme chaque année à la même date. Mais cette année, c’est une marche des solidarités à l’initiative de collectifs de familles de victimes, mais aussi d’associations de sans-papiers et de migrant-e-s, et d’associations qui luttent sur le terrain des conditions de vie des immigré-e-s. La campagne pour cette marche vise à construire non pas un antiracisme moral, mais un antiracisme inscrit sur le terrain à travers des collectifs de lutte des victimes de violences policières et d’immigré-e-s. Une affiche est également disponible.

 


Pour imprimer l’appel :

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Saillans le 9 mars projection du film l’Amour et la Révolution c’est à la salle polyvalente

[reçu par mail]

Salut

Sinon, je voulais t’informer de la future projection de  « L’amour et la révolution », tout récent film documentaire de Yannis Youlountas, en sa présence, vendredi 9 mars prochain, à 20h30 (repas partagé, info-kiosque dès 19h).
« Dix ans après les premières émeutes, les médias ne parlent plus de la crise grecque. Tout laisse croire que la cure d’austérité a réussi et que le calme est revenu. Ce film prouve le contraire. A Thessalonique, des jeunes empêchent les ventes aux enchères de maisons saisies. En Crète, des paysans s’opposent à la construction d’un nouvel aéroport. À Athènes, un groupe mystérieux inquiète le pouvoir en multipliant les sabotages. Dans le quartier d’Exarcheia, menacé d’évacuation, le cœur de la résistance accueille les réfugiés dans l’autogestion. Un voyage en musique parmi celles et ceux qui rêvent d’amour et de révolution. »
teaser sur https://www.youtube.com/watch?v=7wdRCUW_PtY

N’hésites pas à diffuser l’info, l’affiche en pièce jointe

 

 

Toulouse et ailleurs : Actions de solidarité avec la lutte contre la poubelle nucléaire à Bure

sans attendre       avec une mise à jour le 2/03

action de solidarité avec Bure depuis Toulouse, Besançon

jeudi premier Mars

Nuit du 28 février au 1er mars. Besançon.

siège enedis, à l’angle de l’avenue gaulard et rue Bersot: nombreuses vitres cassées, murs et façade souillés à la peinture. message laissé à la bombe aérosol: « ENTERRONS LES NUCLEOCRATES ».

solidarité signifie ne pas se limiter aux fêtes et à quelques discours enflammés. Renouons avec l’attaque et le sabotage, comme en automne 2012 dans le bocage nantais avec l’opération Cesar.

contre la militarisation de Bure et de ses environs. contre destruction de forêt pour y enfouir poubelle nucléaire.

solidarité avec les Hiboux. contre le nucléaire et toute la merde que ça produit.

 

Jeudi 22 février, à l’aube, l’état décide de montrer les muscles et de déloger les dizaines de hiboux qui ont investit la forêt du bois Lejuc à Bure (Meuse). Après une « sortie de crise » pacifié sur la zad de Notre-Dame-Des-Landes pour le moins efficace ou les échos des chants de victoire résonnent encore, on envoie 500 gendarmes armées jusqu’au dents pour virer une poignée de personnes à l’autre bout de la France.

Afin de ne pas se laisser envahir par le sentiment d’impuissance que de tels matins apportent, nous nous voulions apporter un soutient concret aux compagnon.ne.s là-haut.

Ainsi durant la nuit quelques vitres d’Enedis (qui distribue l’énergie nucléaire dans toute la France et au-delà) sont parties en éclat, a Toulouse. Nous avons laissé notre rage exploser et une dizaine de cailloux a volé à travers leur vitres. Un peu de peinture est aussi venu égayer leur mornes façades.

Pour un monde sans radiations

Dans le bois ou ailleurs on se tcheck le 3 et 4 mars.

[Publié sur indymedia nantes, samedi 24 février 2018]

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Le soir même de la tentative d’expulsion au Bois Lejuc à l’aube du jeudi 22 février, des dizaines de rassemblement se sont tenus partout en France et même au-delà pour se solidariser avec les Hiboux de Bure et faire écho à la lutte contre la poubelle nucléaire et son monde.

Avignon – A la suite du rassemblement devant la préf, une trentaine d’oppsant.e.s au monde du nucléaire font irruption dans la permanence d’un député « En Marche », Jean-François Cesarini, absent au moment de la visite. L’occupation, qui durera près de trois quarts d’heure, se soldera par quelques dossiers jetés à terre et un bureau retourné.

Rennes – Le rassemblement de soutien aux opposant-e-s du projet CIGEO et occupant-e-s du bois Lejuc a réuni 150 à 200 personnes, une banderole recyclée (merci à elle) et pas d’uniforme place Sainte Anne. La police était quasiment absente du centre ville avec seulement 4 fourgons place de la mairie, (on nous avait habitué à mieux…). Livré-e-s à nous même, nous sentions comme des picotements dans les cordes vocales, des fourmilles dans les jambes. Il ne nous en fallu pas plus pour nous lancer ! C’est dans une ambiance plutôt bon enfant que le cortège s’est déplacé, scandant des « L’ANDRA, dégage ! Résistance et sabotage ! », ou « Le nucléaire crée des emplois, dans les cimetières, et les commissariats ». De quoi ravir le cœur des passant-e-s en égaillant tout un-e chacun-e !

Saint-Brieuc – Une quarantaine de personnes se sont retrouvées puis sont parties en manif sauvage à travers la ville, derrière une banderole sur laquelle était écrit: « Bure – Pas d’expulsion ! pas de poubelle nucléaire ».

Nantes – 200 à 300 personnes se sont réunies à Nantes, sont parties en manif sauvage et ont tenté à plusieurs reprises de déborder le dispositif policier…

Poitiers – 50 personnes, prise de parole sur France 3 local en solidarité avec les expulsé-e-s, manif sauvage, bac à l’arrivée, préfecture et mairie dignement redécorées !

Dijon – Des pneux cramés au petit matin devant une permanence d’EDF, des banderoles suspendues à des ponts sur le périph, une centaine de personnes en manif zbeulifiante ! La réaction dijonnaise ne s’est pas fait attendre. Il faut dire que c’est précisément la maisonette en dur du comité Dijon-Bure pour renforcer l’occupation de la forêt qui a servi d’argument aux autorités pour justifier l’expulsion avant que « les occupants s’installent durablement »…

Bordeaux – Une trentaine de copain-e-s se sont rassemblé-e-s à Bordeaux dans un rassemblement qui a fini par se faire matraquer par les flics après qu’iels aient tenter de piquer une des caméras…

Strasbourg – Manif sauvage en solidarité avec les expulsé-e-s du bois Lejuc ! Nuke la police. Après le rassemblement organisé hier en soutien à Bure quelques personnes sont parties en manif sauvage bloquant trams et routes pendant une vingtaine de minutes. Comme quoi même à une quinzaine c’est possible ! On a pu y entendre quelques doux slogans : « De Notre-Dame-des-Landes à Bure, ZAD partout !; Blocage contre le nucléaire, solidarité avec les expulsés !; Nucléocrate sers toi de ta cravate !; Si t’es fier d’être CRS tape ton collègue ! »

A Coutances, dans la Manche

Nancy – Une centaine de personne s’est regroupée à 18h place Stanislas [cf photo en-tête].

Besançon – « Ce jeudi 22 février à Besançon, une vingtaine de personnes s’est rassemblée devant la préfecture en solidarité avec les Hiboux du Bois Lejuc, qui ont dû faire face à une invasion de gendarmes mobiles le matin-même. Une banderole [disant « Pour un monde sans nucléaire – Solidarité face à la terreur d’Etat », NdSAD] a été suspendue en face du bâtiment et quelques affiches collées un peu partout en ville. Des pancartes ont aussi été réalisées, afin de rappeler les conséquences mortelles du nucléaire et d’exprimer notre soutien aux ZAD qui fleurissent un peu partout. Solidarité indéfectible avec la lutte contre la poubelle nucléaire, mais aussi avec les occupant.e.s de la forêt de Hambach en Rhénanie, qui luttent contre un énième projet d’empoisonnement de la terre, en l’occurrence contre une mine à charbon à ciel ouvert exploitée par RWE. Force et solidarité avec les 4 personnes encore en prison!«

A Gorleben, en Allemagne :

De Vienne, en Autriche :

Ivrea[ Italie] Greg de retour en prison

Greg a de nouveau été arrêté le 19/02. Il est entré dans la caserne des carabiniers où il doit pointer tous les jours depuis plusieurs mois, il est ressorti dans la voiture de la Digos qui l’a emmené à la prison d’Ivrea. L’arrestation a été ordonnée par le juge qui l’avait condamné au contrôle judiciaire, car à certaines occasions, Greg aurait signé en retard par rapport à l’heure prévue. Ce pourquoi il a pris un durcissement de peine. Dès le premier soir, des compagnons sont allés le saluer devant les murs de la prison.

 

Pour lui écrire :
Gregoire Yves Robert Poupin
Casa Circondariale Corso Vercelli, 165, 10015 Ivrea TO

Les coordonnées bancaires pour qui souhaite lui apporter un soutien :

IBAN     IT58A0347501605CC0011061808

BIC        INGBITD1

A l’intention de Giulia Merlini                                              Source roundrobin.info

Author: Article 13

Combattre la répression quotidienne dans les prisons!!

 

Dans les prisons, le quotidien n’est que répression. A travers l’enfermement ou l’arbitraire de ses décisions, l’administration pénitentiaire harcèle et violente les prisonnier-e-s et leurs proches. Il est temps de combattre cette sordide banalité.

Il y a encore quelques jours était publié un texte des proches d’Antonin Bernanos dans lequel elles/ils expliquaient les conditions intolérables d’enfermement qu’il subit. Samedi dernier, lors d’un événement organisé par le collectif libérons-les, Geneviève Bernanos, la mère d’Antonin, expliquait qu’Antonin vivait une situation similaire à l’ensemble des prisonnier-e-s de France. C’est ce que nous souhaitons rappeler à travers ce texte : ce sont soixante-dix mille prisonnier-e-s en plus de leurs proches qui souffrent aujourd’hui de ces mêmes conditions inhumaines. Pour faire en sorte que les mécanismes répressifs dans les prisons françaises ne soient pas passés sous silence et encourager à lutter contre la prison dans son ensemble.

Soyons clair, ce que subit Antonin est intolérable : que ce soit l’enfermement, l’interdiction de communiquer avec l’extérieur, les transferts, les changements de cellule ou encore leur fouille punitive. Ce qui gêne dans ces textes, ce ne sont pas ce qu’ils combattent – nous aussi souhaitons voir les prisons en feu ainsi que le système de contrôle social qu’elles portent – mais la manière dont est présenté l’intolérable quotidien des prisons françaises qui semble devenir une mesure d’exception réservé à un militant qui a été médiatisé. Mais ce n’est pas le cas, ce qui est raconté est bien l’atroce banalité des prisons.

Les mesures subies ne sont pas exceptionnelles et ne sont pas réservées à un prisonnier qui tient un discours politique depuis l’intérieur des murs. Présenter ces mesures de la sorte revient à nier la répression quotidienne des matons et cette répression n’est pas plus tolérable lorsqu’elle touche d’autres formes d’insoumission à l’arbitraire carcérale.

Il semble donc nécessaire de rappeler les banalités intolérables des prisons françaises ; avec l’espoir que ce rappel mobilisera pour la lutte anti-carcérale et étendra les solidarités envers tou-te-s les prisonnier-e-s et leurs proches.

Non, en France, un-e prisonnier-e n’a pas le droit de parler. Sa parole est contrôlée par l’administration pénitentiaire : les matons lisent l’ensemble de sa correspondance et ne se prive pas de la censurer ou d’arrêter un coup de fils lorsqu’ils considèrent que cela est dangereux (par exemple : hier, mon codétenu s’est fait défoncé par les matons, j’ai peur pour ma gueu.Biiiippp… Biiiippp… Biiiippp…). Savez-vous que l’administration pénitentiaire a le droit de refuser qu’un détenu s’exprime à visage découvert dans un documentaire ? Comme cela a été le cas pour le documentaire Le déménagement interdit de diffusion à la télévision durant deux ans car sa réalisatrice a refusé de flouter des personnes qui souhaitaient s’exprimer face caméra.

Oui, les fouilles de cellule sont utilisées comme punition. Tous les matons de France savent qu’il y a des téléphones et du shit dans la grande majorité des cellules (surtout que bien souvent ça leur permet d’arrondir leur fin de mois). Surtout, c’est une épée de Damoclès suspendue au-dessus de tou-te-s les détenu-e-s. Il suffit qu’un maton se dise “aujourd’hui, c’est lui que je veux faire chier”, il fait une fouille de cellule et peut envoyer n’importe qui au mitard (le mitard, c’est la prison dans la prison – tu es seul.e en cellule tous les meubles sont soudés au sol, le matelas est parfois enlevé la journée, tu n’as le droit qu’à une radio, tabac, bouquin, stylo et papier).
Lorsque un.e prisonnier.e montre publiquement qu’il.elle a accès à des choses illégales en prison, l’Administration Pénitentiare ne laisse pas passer. Ce n’est pas une question de discours politique… Bibi-craveur qui a filmé un clip de rap en détention, les boys de Villepinte qui font un mannequin challenge… BigUp à tous de forcer ces espaces de liberté que ce soit pour une prise de parole politique pour Antonin, artistique pour Bibi-craveur, ou juste un délire pour les gars de Villepinte. Surtout qu’on sait que vous avez mangé derrière.

Oui, les « décisions de gestion des établissements » sont des attaques supplémentaires. Une fois qu’un-e prisonnier-e a passé les murs de la prison, l’Administration Pénitentiaire a les pleins pouvoirs sur son devenir. Arbitrairement, elle peut décider des changements de cellule, de régime de détention, et même de prison. Par ces mesures, elle tente de briser les liens qui existent entre les prisonnier-e-s et avec l’extérieur, et les solidarités qui pourraient se construire. C’est aussi utilisé comme un moyen de pression afin de calmer les révoltes, avec par exemple des retours en régime fermé (22h/24 enfermé en cellule) alors qu’on bénéficiait de portes ouvertes à l’étage. Enfin, les transferts de prison éreintent les proches qui doivent toujours s’adapter aux bornes en plus et subir les retards des nouveaux permis de visite.

Non, il n’y a pas de courrier complétement secret en détention. Normalement, les correspondances avec les avocats, les juges, les autorités administratives indépendantes (contrôleur général des lieux de privation de liberté et défenseur des droits) ne peuvent être ouvertes. Mais souvent, des “erreurs” sont commises… Chacun sait que ce ne sont pas des erreurs mais bien des ouvertures illégales de courrier. Aucun maton ne sera réprimandé ou rendu responsable de ces formalités illégales, comme pour les faux en écriture des policiers.

Oui, les familles et proches de détenu-e-s subissent aussi l’incarcération. En effet, pour faire des demandes de parloir c’est la croix et la bannière. Les dossiers incomplets sont refusés. Le juge d’instruction ou la direction de la prison peuvent décider comme bon leur semble de refuser à une personne un parloir. Ils n’ont même pas besoin de justifier leur refus. Des recours administratifs peuvent être réalisés, mais ces derniers sont long et aboutissent assez rarement. Il arrive d’obtenir la décision d’un appel de refus de parloir, plusieurs mois après. Parfois même, la personne est sortie. Alors imaginez le processus d’une demande de parloir lorsque les proches n’ont pas de papiers, lorsqu’ils ne parlent pas français, …

Tout ce que nous venons de décrire est intolérable et est subi par l’ensemble des soixante-dix mille prisonnier-e-s de France. Nous n’avons décrit ici qu’une petite partie des attaques de l’administration pénitentiaire contre les enfermé-e-s. Nous n’avons pas, non plus, développé le rôle social de la prison qui est de dompter les pauvres.

Les réactions, à l’extérieur, existent (rassemblement devant Fleury pendant la grève des matons à la suite de l’appel de l’intérieur, manif à Montreuil Occupons les maisons, détruisons les prisons et autres…) mais restent peu nombreuses. Surtout, il semble que le quotidien carcéral ou le rôle social de la taule dans le monde capitaliste intéressent peu les militants, ou seulement lorsqu’un camarade est touché. L’objectif n’est pas ici d’en faire le procès, mais bien le constat, pour qu’enfin nous réagissions !

Ne laissons pas les soixante-dix mille prisonniers et prisonnières de France seuls.
Feu à la taule. Liberté pour toutes et tous.

Des proches de prisonniers et prisonnières.

Pour s’informer sur les prisons :
Des émissions de radio : L’envolée et Ras les murs
Des brochures
Des films : Sur les toits/Faites sortir l’accusé/A l’ombre de la République
Portails internet : Carcéropolis/prison insider
Guide à l’usage des proches des personnes incarcérées

Grenoble : « Vegan Terror » et dissociation [Mise-à-jour]

Attaquenoblogs.org

[Les citoyennistes n’ont pas tardé à réagir chez leurs ami.e.s de la presse. Dès que des actions sortent de la politique (et du) spectacle, ces assoc’ vegan qui pullulent un peu partout, partisanes du boycott et de la culpabilisation de l’individu, utilisent le buzz médiatique pour faire parler d’elles et se dissocier. D’où le fossé infranchissable entre révolutionnaires et citoyennistes. NdA]

Le Dauphiné / Lundi 26 février 2018

Les vitres d’un restaurant de viande ainsi que d’un hôtel situés 236 cours de la Libération à Grenoble, ont été saccagées ce lundi vers 3 heures: 14 baies vitrées ont été brisées et un tag « Vegan Terror » a été inscrit en lettres noires sur la devanture de « la Boucherie », indique la police.

Selon la police toujours, les dégradations ont été commises par un homme vêtu de noir et encagoulé. La direction de l’hôtel (le Brit Hôtel) et du restaurant indique que les deux établissements demeurent ouverts.

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France Bleu Isère / Lundi 26 février 2018

Dans la nuit de Dimanche à Lundi, le restaurant La Boucherie, à Grenoble, a été vandalisé par un individu cagoulé qui a laissé sur un mur cette mystérieuse revendication : « Vegan Terror ». Les gérants ont déposé plainte, mais le restaurant et l’hôtel restent ouverts.

Drôle de réveil pour le directeur du restaurant « La Boucherie », cours Jean-Jaurès à Grenoble. Vers 2 heures du matin, dans la nuit de dimanche à lundi, il a entendu un gros bruit. Bruno Toni raconte : « Ça faisait, bim-bam-boum ! Je me suis demandé ce qui se passait. Je dormais dans une chambre de l’hôtel adjacent. J’ai ouvert la fenêtre et j’ai vu un individu cagoulé de noir, plutôt costaud qui cassait toutes les vitres du restaurant et de l’hôtel ! »

Il appelle aussitôt la police qui arrive rapidement sur les lieux, mais trop tard, l’individu a disparu. Il avait eu le temps de casser 14 vitres, de peinturlurer en rouge la vache, emblème du restaurant et de laisser sur le mur l’inscription : « Vegan Terror », mais peut-être avait-il des complices que le directeur n’a pas vu ! […]

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Extrait de Place Gre’net / Mardi 27 février 2018

« LE VEGAN EST UN MOUVEMENT DE COMPASSION »

Que pense une association Vegan d’une telle affaire ? Lydie Visona, présidente de Cali (Cause animaux libre Isère) tient clairement à se démarquer d’un tel mode d’action. « Je le réfute totalement, ce n’est pas comme cela qu’on fera passer notre message », nous dit-elle. Et la militante de la cause animale de marquer son refus d’un slogan comme « Vegan Terror » : « Vegan, c’est un mouvement de compassion, pas un mouvement de terreur ! », assure-t-elle pour conclure.

Les rendez-vous contre Center Parcs

Bonjour,

 

Les rendez-vous contre les Center Parcs son nombreux d’ici le week-end :

 

Comme je vous l’ai déjà proposé, dans le cadre d’une campagne de sensibilisation et d’info sur la Grande tournée du mois d’avril ­– 3 semaines durant lesquelles une caravane reliera villes et villages dont Poligny, Le Rousset et Roybon (tout trois concernés par un projet de construction d’un Center Parcs) –, vous pourrez discuter de tourisme à l’Atelier des canulars à partir de 15h00, samedi 3 mars ; rencontre organisée par le groupe Center Parcs ni ici ni ailleurs (CP-NINA) de Lyon.

 

Le groupe CP-NINA du Rousset organise, quant à lui, une « Jam Session » pour financer la grande tournée de la NINA à la salle des fêtes de Cenves le samedi 3 mars à partir de 14h00.

 

Mais si vous préférez les travaux de chantier collectif, vous pourrez vous rendre sur les barricades entre le 1er mars et le 4 mars sur la ZAD de Roybon.

 

Merci de faire suivre,

 

HM

L’héroïsme obligatoire

face à la propagande militariste dans les rues, les lycées et dans les médias: http://www.ledauphine.com/drome/2018/02/27/valence-hommage-national-aux-deux-spahis-tues-au-mali


Par Luigi Bertoni (avril 1915)

L’héroïsme devient obligatoire, lui aussi… Et quel étrange héroïsme ! Nous avons connu les héros qui sont actuellement dans les tranchées et sur le front, pendant de longues années dans la vie de chaque jour. C’étaient en grande partie des ouvriers, pour lesquels un intérêt de classe ou un intérêt public quelconque ne paraissaient pas exister. Lors même qu’ils étaient syndiqués ou adhérents à une section socialiste, c’est à peine s’ils assistaient à quelques réunions ou manifestations annuelles, pour y jouer d’ailleurs le plus passif des rôles. La quotidienne besogne pour le patronat accomplie, toute autre activité, spécialement en vue d’une émancipation commune, leur répugnait singulièrement. C’est ainsi que de plus en plus groupements économiques et groupements politiques se réduisaient à une prétentieuse bureaucratie, se donnant d’autant plus d’importance que syndicats ou partis n’existaient en somme que par sa paperasserie. Les milliers de prolétaires se trouvaient toujours représentés par quelques dizaines d’individus, considérant souvent la propagande comme un devoir pénible, ou l’exerçant comme un métier quelconque, histoire de gagner leur pain.

 

L’idée d’une profonde transformation sociale n’avait nulle part pénétré fortement les cerveaux ouvriers. Il en était bien question, dans les congrès, dans les jours de commémoration ; mais tout le monde continuait à chercher des adaptations au capitalisme, dont le règne était considéré par chacun comme éternel.
Le manque d’idées était complet, nous dirions presque absolu ; les petits profits, qui n’allaient, d’ailleurs, qu’à une infime minorité du prolétariat, devaient tenir lieu de tout. Le socialisme était ainsi encore moins réel que ne l’est le « bon Dieu » du croyant, et cela malgré la « politique réaliste » dont se vantaient ses chefs.
Devons-nous nous étonner qu’en face de la plus effroyable catastrophe qu’ait jamais vue l’histoire, ce socialisme se soit montré la chose la plus inconsistante du monde ?
Inutile de rappeler les railleries et les insultes dont tous ceux qui ont cherché à réagir ont été l’objet. Des néologismes avaient même été créés pour nous ridiculiser : nos conceptions étaient « catastrophiques ». Heureusement que le socialisme pratique, scientifique, aux résultats tangibles avait partout le dessus !
A vrai dire, en fait de pratique les peuples n’ont connu que celle de la passivité, et ils continuent à en donner l’exemple aujourd’hui dans les tranchées, comme hier dans les usines, les chantiers et les champs.
Admirons tout de même le résultat tangible d’une praticité consistant en somme à se refuser de voir plus loin que le bout de son nez. Un tiens vaut mieux que deux tu l’auras. Ah ! l’incommensurable imbécillité de cette sagesse !
Tiens, cher populo, la bonne loi, la bonne réforme, l’amélioration, l’augmentation, la réglementation, l’unification, l’emberlification ; mais garde-toi bien de toute révolte. Les risques seraient trop grands. Tiens, et ne songe pas à ce que tu auras, fût-ce même la guerre !
Bénissons donc les gens pratiques ! Ils craignaient pour nous les moindres maux, ils calculaient strictement les pertes et les profits, les sacrifices à consentir et les avantages à obtenir, ils nous empêchaient de nous égarer dans les entreprises folles, ils nous ont tant de fois conseillé l’immobilisation, jusqu’au jour où la mobilisation est venue !
Pratiques, très pratiques, ultra-pratiques les masses ouvrières ont alors marché. Elles s’étaient bien gardées de le faire pour elles-mêmes, mais puisque les maîtres l’ordonnaient, puisqu’il ne s’agissait pas de revendiquer leur droit à une vie vraiment humaine, au bien-être, à la dignité, au savoir, mais de servir les intérêts les plus inavouables, les ambitions les plus criminelles, les visées les plus infâmes, en avant, en avant ! Le massacre est glorieux, la boucherie poétique, le carnage sublime !
La nature ne fait pas de sauts ! répétaient gravement nos « scientifiques ». Petit à petit, pas à pas, les modifications, les changements, les réformes s’ajoutant les uns aux autres, quelle profonde transformation ne réaliserions-nous pas sans désordres, secousses ou troubles !
Toutefois, le saut est venu et quel saut dans le sang, dans la boue, dans la pire des sauvageries ! Où sont ceux qui pour la moindre des grèves pleuraient sur les pertes économiques qui en découlaient ? Où sont les « scientifiques », prévoyant le prompt échec d’une révolution et les masses se mettant contre elle à cause des pertes et des sacrifices qui allaient en résulter ? La guerre est là avec sa monstrueuse hécatombe et son gaspillage de richesses inouï, les serfs de l’Etat l’acceptent, les « scientifiques » la justifient. Les peuples ne se composent plus que d’innombrables bandes de pillards et de massacreurs, d’assistés de l’Etat et de salariés trimant dur pour fournir inlassablement des armes à la destruction et à la mort.
Pour comble, d’aucuns regrettent ou s’étonnent même que nous ne nous mêlions pas à la grande tuerie ! Quoi, ne sommes-nous pas des hommes et y aurait-il quelque chose d’humain qui nous soit étranger ? Il est bien vrai que l’abattoir est ce qu’il y a de plus humain en ce moment, mais, enfin, nous n’allons pas nous croire des surhommes pour avoir voulu nous y soustraire !
Trêve d’ironie. Ce n’est pas notre faute si nous vivons à une heure de folie universelle — l’histoire en a déjà connu d’autres, d’ailleurs — et il nous sera bien permis de ne pas épouser cette folie ! Sans orgueil, mais avec une profonde conviction, nous cherchons à attirer à nous les autres, à les arracher à la fournaise où ils sont plongés, à dissiper le cauchemar sinistre. Au cours d’un incendie, ce qui importe n’est-ce pas de circonscrire le feu ou faudrait-il, au contraire, pour faire acte de solidarité, pour rester avec la masse des incendiés, tâcher de l’étendre encore ? N’est-il pas d’ailleurs évident que toute cette boucherie, dans l’esprit de tous ceux qui la commandent et la dirigent, sans se heurter, jusqu’à présent du moins, à une opposition quelconque, n’est nullement destinée à réaliser la moindre parcelle de nos revendications ?
Sacrifier notre vie au mépris de l’idéal même auquel nous l’avions vouée, voilà ce que d’aucuns nous demandent. Frappés par le fait de la guerre, ils croient que pour le moment tout doit lui être subordonné. Mais notre conduite présente influera sur celle que nous aurons à tenir plus tard. Et comment après avoir adhéré aujourd’hui à l’étatisme et au nationalisme, pourrions-nous demain reprendre notre propagande et notre action internationaliste et anarchique ? Nos actes auront désavoué à l’avance nos paroles. Bien plus, nous serons entraînés à coopérer au maintien d’un état de choses que nous aurons contribué à former. Ou l’existence d’Etats déterminés n’était pas pour nous une question de vie ou de mort — au sens propre des mots — ; ou si elle l’était, comment pourra-t-elle cesser de l’être ? Un anarchiste ne peut manquer de se poser cette question.
Certes, au moment où des millions d’hommes risquent leur vie, nous ne saurions avoir l’unique préoccupation de sauver la nôtre. Mais, pour autant que nous sachions, l’ennemi, le maître, est toujours là, orgueilleux et brutal. Nous l’avons respecté dans nos luttes d’hier et si le soi-disant héroïsme ambiant allait nous gagner, pourquoi nos coups ne porteraient-ils pas d’abord contre lui ?
L’étranger nous chasse de nos maisons… Mort à l’étranger !
Le propriétaire et l’huissier nous jettent sur le pavé… Mort au propriétaire et à l’huissier !
L’étranger nous exploite, nous vole, nous opprime… Feu sur lui !
Le patron, le financier, le gouvernant spéculent sur notre misère, notre ignorance et notre faiblesse, toujours prêts à nous écraser si nous ne nous courbons pas docilement… A mort !
L’étranger nous tue… Tuons-le !
Les classes privilégiées usent notre santé, abrègent notre existence et celle de nos femmes et de nos enfants… Frappons ceux qui nous frappent !
Les prolétaires qui sont dans les tranchées et sur le front ne deviendront pour nous des héros, que, si à leur retour, ils continuent à tenir envers l’ennemi de l’intérieur le même raisonnement qui leur a fait prendre les armes contre l’ennemi de l’extérieur.
L’ouvrier-soldat qui envahit un pays, le dévaste et en massacre les habitants est certes fort odieux, même s’il n’agit de la sorte que forcé et à contre-cœur. Mais pourquoi le chasser au nom d’un sentiment d’indépendance, de liberté et de fierté, pour demeurer ensuite toute sa vie dans un état d’infériorité économique, physique, intellectuelle vis-à-vis d’une classe privilégiée, qui de son plein gré, avec une volonté bien arrêtée, veut nous maintenir assujettis ? A mort ! à mort !
Les véritables héros du droit et de la liberté attendent toujours leur heure. Ceux qui tombent aujourd’hui ne sont que les victimes de cette idole, plus sanglante, plus cruelle, plus meurtrière que toutes celles de l’antiquité : l’Etat, dont les sacrifices humains se chiffrent par centaines de milliers.

Luigi Bertoni.
In Le Réveil communiste-anarchiste n°408, 17 avril 1915.

non fides

 

valence: compte rendu de la soirée Hébron YAS du 21 février

[reçu par mail]

Voici l’article paru ce jour dans les pages « carnet » du Dauphiné Libéré, non pas dans les pages Valence où a eu lieu la rencontre avec Murad et Sherin d’Hébron le 21 février.

> Il n’est pas mentionné le lieu : la maison diocésaine du bon accueil » rue du Clos Gaillard qui nous a reçus et qui porte bien son nom.

> Olivier Girerd, le journaliste a fait un très bel article.

> Ne pas hésiter à le diffuser à qui bon vous semble…

Salutations cordiales

Catherine

article du journal ici

 

 

 

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Dans le rayon mai 68 :Voyage en outre-gauche

Encore un livre à la bibliothèque du laboratoire,On n’a pas réussi d’organiser un débat sur valence autour: de notre*  « mai 68 « , tellement les cloisonnements sont importants ( des injures on été employées)  . C’ est peut être un sujet pour les ringards!

  • notre: pas celui des ex OAS, pas celui des lycéenn-e-s qui ont tenté d’ empêcher les occupations des lycées Loubet, Camille Vernet, des ouvriers non grévistes, des jeunes de l’UJP( Union Jeunes pour le Progrés), des « loubards » qui ont rejoint le Service Action Civisme

 

 » Ni bottin mondain, ni roman à clefs, ni polar, ce livre propose simplement un voyage d’initiation aux aventures et perspectives de l’outre-gauche des années 68. »

De 1968 en France, on ne retient en général que des clichés chocs ou chics : les barricades au Quartier latin, les voitures qui brûlent, des slogans (« il est interdit d’interdire », « sous les pavés la plage »), la pénurie d’essence, les soixante-huitards baba cools et ceux qui, passés « du col Mao au Rotary », ont fait depuis de « belles » carrières.
On oublie que mai 68 n’a été que le point culminant d’un mouvement de révolte des ouvriers et des jeunes qui avait débuté bien avant et s’est prolongé largement au-delà, que ce mouvement a été très actif loin de la capitale et que les étudiants ou les groupuscules maoïstes et trotskistes n’en constituaient que les composantes les plus visibles.
C’est une autre vision de cette période que l’auteure donne à connaître et à comprendre, celle d’une mouvance hétérogène, « l’archipel outre-gauche », qui va des anarchistes indépendants à l’ultragauche en passant par les situationnistes.
Des témoignages de trente individus qui se trouvaient alors à Paris, Nantes, Angers, Lyon, Chambéry, Strasbourg, Toulouse, Bordeaux ou Marseille, elle tire un récit choral subjectif, fait de vécu et de théorisation, d’anecdotes et de réflexion, d’espérances et de désespérance, sans oublier une bonne pincée d’humour et même un peu de sex, drugs, free jazz and rock’n’roll.

L’auteure

Lola Miesseroff avait 20 ans en mai 68. Depuis, elle n’a jamais cessé de viser à la destruction du vieux monde.