Encore un livre à la bibliothèque du laboratoire,On n’a pas réussi d’organiser un débat sur valence autour: de notre* « mai 68 « , tellement les cloisonnements sont importants ( des injures on été employées) . C’ est peut être un sujet pour les ringards!
- notre: pas celui des ex OAS, pas celui des lycéenn-e-s qui ont tenté d’ empêcher les occupations des lycées Loubet, Camille Vernet, des ouvriers non grévistes, des jeunes de l’UJP( Union Jeunes pour le Progrés), des « loubards » qui ont rejoint le Service Action Civisme
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» Ni bottin mondain, ni roman à clefs, ni polar, ce livre propose simplement un voyage d’initiation aux aventures et perspectives de l’outre-gauche des années 68. »
De 1968 en France, on ne retient en général que des clichés chocs ou chics : les barricades au Quartier latin, les voitures qui brûlent, des slogans (« il est interdit d’interdire », « sous les pavés la plage »), la pénurie d’essence, les soixante-huitards baba cools et ceux qui, passés « du col Mao au Rotary », ont fait depuis de « belles » carrières.
On oublie que mai 68 n’a été que le point culminant d’un mouvement de révolte des ouvriers et des jeunes qui avait débuté bien avant et s’est prolongé largement au-delà, que ce mouvement a été très actif loin de la capitale et que les étudiants ou les groupuscules maoïstes et trotskistes n’en constituaient que les composantes les plus visibles.
C’est une autre vision de cette période que l’auteure donne à connaître et à comprendre, celle d’une mouvance hétérogène, « l’archipel outre-gauche », qui va des anarchistes indépendants à l’ultragauche en passant par les situationnistes.
Des témoignages de trente individus qui se trouvaient alors à Paris, Nantes, Angers, Lyon, Chambéry, Strasbourg, Toulouse, Bordeaux ou Marseille, elle tire un récit choral subjectif, fait de vécu et de théorisation, d’anecdotes et de réflexion, d’espérances et de désespérance, sans oublier une bonne pincée d’humour et même un peu de sex, drugs, free jazz and rock’n’roll.
L’auteure
Lola Miesseroff avait 20 ans en mai 68. Depuis, elle n’a jamais cessé de viser à la destruction du vieux monde.