Archives de catégorie : General

Valence 26000 Banderole de solidarité avec les anarchistes et antifascistes Russe emprisonné-e-s

 Photo Solidarité avec les anarchistes russes

Le 18 Mars  on a développé une banderole de solidarité avec les anarchistes russe sur un bâtiment public de valence, le jour de la présidentielle en Russie. Avec une bannière solidarité avec les anarchistes et antifas russe, et  nous voulons envoyer nos rages chaleureuse aux militants affectés et emprisonnés, à leurs amis et à leurs familles.

Ces derniers mois, les services secrets russes ont arrêté plusieurs anarchistes et antifascistes dans les villes de Penza et de Saint-Pétersbourg. Ils ont été accusés de conspiration et de participation à une « organisation terroriste ». Les détenus ont été torturés avec des câbles électriques et brutalement battus pendant de nombreuses heures sans crainte de les blesser gravement ou de laisser des traces visibles de coups. Les officiers ont humilié nos camarades arrêtés. Ils ont essayé de les forcer à témoigner contre eux-mêmes et les uns contre les autres. Ces actions, dignes de la Gestapo, menés par les services secrets russes (FSB) ne peuvent que provoquer des protestations vigoureuses de toute personne solidaire.

La semaine de l’action de solidarité internationale des 7 et 12 février a montré une large réaction du mouvement anarchiste mondial à ces répressions et a produit des effets médiatiques considérables en Russie. Mais cela ne semble pas suffisant pour surmonter la situation. Bientôt, il est devenu connu que certains des anarchistes arrêtés ont été torturés et intimidés à nouveau. Les officiers du FSB ont demandé à cesser de participer à la campagne de résistance contre la torture et la répression. De plus, après des actions de solidarité en Russie, la police a lancé une répression contre ceux qui ont pris ces mesures. Nos camarades ont été jugés à Moscou et à Tcheliabinsk. Les anarchistes de Tchéliabinsk ont ​​de nouveau été torturés à l’électricité par la police, alors qu’ils étaient accusés de « hooliganisme » (!). Simultanément aux arrestations de Saint-Pétersbourg, des raids du FSB et des arrestations contre les anarchistes ont été perpétrés en Crimée.

Nous devons continuer et renforcer la campagne de solidarité pour forcer les autorités russes à mettre fin à la torture politique et à la répression. Le meilleur jour pour de nouvelles actions est le 18 mars: le jour des élections présidentielles en Russie. En ce jour, le régime dominant est plus vulnérable et les yeux du monde seront tournés vers la situation dans notre pays.

Nous appelons instamment et désespérément tous les groupes anarchistes, gauchistes et antifascistes du monde entier à organiser des actions de protestation et de résistance contre la torture et la répression en Russie: auprès des ambassades, consulats et autres bureaux officielles de la Fédération de Russie dans vos pays.

Nos slogans sont

Le FSB est le vrai terroriste!

Votre électricité ne va pas tuer nos idées!

Liberté pour les anarchistes russes et les antifascistes!

Virginie- occidentale Grève des instituteurs et du personnel des écoles

https://lignesdeforce

La grève des instituteurs et du personnel des écoles dans l’État de Virginie-Occidentale aux États-Unis

 

La dégradation du système de remboursement des dépenses de santé semble avoir été à l’origine du mouvement de révolte qui a abouti, fin février 2018, à la grève totale des 30 000 instituteurs et des 13 000 fonctionnaires des écoles dans l’État de Virginie-Occidentale.

Dans cet État, les fonctionnaires n’ont pas le droit de faire grève, et tout mouvement est illégal. En Virginie-Occidentale, les syndicats sont faibles, même si les communautés populaires ont une longue tradition de lutte sociale. Les grèves de mineurs y furent particulièrement combatives et violentes par le passé.

La grève a été organisée hors des structures syndicales par l’intermédiaire des réseaux sociaux, les grévistes se sont organisés par école et ont établi des liens entre eux par Internet. Il était clair, dès le début, que la grève ne pouvait réussir que par son côté massif, les grévistes isolés risquaient de se faire licencier immédiatement. La solidarité a ainsi été le ciment du mouvement. Les écoles se sont organisées pour continuer à distribuer aux enfants des repas gratuits dans un État très pauvre où de nombreux enfants ne mangent à leur faim que dans les cantines scolaires. Cette distribution a servi aussi à expliquer le mouvement et souder la population avec les grévistes.

Au début, les syndicats ont tenté de dissuader les instituteurs de se battre mais devant la puissance du mouvement, ils les ont suivis mollement et ont cherché à négocier avec les autorités de l’État. Tout de suite après les premières négociations, les syndicats ont avancé des promesses de règlement du mouvement. Les grévistes ont répondu en renforçant le mouvement avec le slogan : « Pas de promesses, du concret ! » Le mouvement a commencé à susciter un intérêt parmi les instituteurs d’autres États, en Arizona et en Oklahoma où des groupes de travailleurs ont exprimé le besoin d’action sauvage à la base sans passer par les syndicats. Des réseaux sociaux destinés à organiser la grève sauvage ont même été mis en place.

La Virginie-Occidentale est un des États les plus pauvres des États-Unis, avec une forte population de Blancs pauvres. Un instituteur gagne en moyenne 2 200 euros par mois, un des plus bas salaires d’instituteurs aux États-Unis. Après neuf jours de grève, des manifestations monstres devant le Capitole de l’État (qui a été par moments occupé par les grévistes) et un soutien croissant de la population, le gouverneur républicain a accordé, le 7 mars 2018, une augmentation de 5 % des salaires à tous les fonctionnaires de l’État et a ouvert des négociations sur les systèmes de santé et les remboursement médicaux des instituteurs qui sont continuellement revus à la baisse. Les grévistes ont obtenu également la garantie que les fonds nécessaires ne soient pas prélevés sur le budget des aides sociales aux plus pauvres, comme c’était prévu au départ. « Il ne s’agit pas de prendre aux plus pauvres pour donner aux pauvres ! », ont-ils affirmé. Les grévistes ont fêté leur victoire aux cris de : « C’est nous qui faisons l’Histoire ! », et en reprenant le slogan d’Occupy : « Voilà à quoi ressemble la démocratie ! »

L’État de Virginie-Occidentale a voté à 70 % pour Trump… Comme quoi l’apparence politique des sociétés ne traduit pas leur état d’esprit et peut cacher leurs potentialités de lutte. On ne peut réduire la société nord-américaine à Trump et aux fous armés qui tirent dans le tas…

Ci-joint quelques liens sur le mouvement. À lire en particulier l’analyse de Joe Burns sur le site Labor Notes. L’auteur a une vision syndicale de gauche de la crise du syndicalisme institutionnel et perçoit l’émergence de mouvements de base sauvages, tels celui des instituteurs de Virginie-Occidentale, comme un moyen de reconstruire le syndicalisme, passant à côté de ce qu’il y a de nouveau dans l’esprit de ces luttes.

Charles Reeve

Des liens utiles

http://www.labornotes.org/2018/03/west-virginia-option

https://www.bloomberg.com/news/articles/2018-03-06/could-west-virginia-s-wildcat-teachers-strike-spread

https://www.democracynow.org/2018/3/5/from_coal_miners_to_teachers_west

https://www.democracynow.org/2018/3/5/people_have_just_had_enough_west

https://www.democracynow.org/2018/3/7/we_won_teachers_end_historic_strike

 

Charles Reeve vient de publier chez L’échappée

147ème anniversaire de la commune de Paris

[reçu ]

L’image contient peut-être : une personne ou plus et plein air

147ème anniversaire de la Commune de Paris

Sur une barricade, au milieu des pavés
Souillés d’un sang coupable et d’un sang pur lavés,
Un enfant de douze ans est pris avec des hommes.
— Es-tu de ceux-là, toi ? — L’enfant dit : Nous en sommes.
— C’est bon, dit l’officier, on va te fusiller.
Attends ton tour. — L’enfant voit des éclairs briller,
Et tous ses compagnons tomber sous la muraille.
Il dit à l’officier : Permettez-vous que j’aille
Rapporter cette montre à ma mère chez nous ?
— Tu veux t’enfuir ? — Je vais revenir. — Ces voyous
Ont peur ! Où loges-tu ? — Là, près de la fontaine.
Et je vais revenir, monsieur le capitaine.
— Va-t’en, drôle ! — L’enfant s’en va. — Piège grossier !
Et les soldats riaient avec leur officier,
Et les mourants mêlaient à ce rire leur râle ;
Mais le rire cessa, car soudain l’enfant pâle,
Brusquement reparu, fier comme Viala,
Vint s’adosser au mur et leur dit : Me voilà.

Valence 26000: rendez-vous, vous êtes concernés

http://www.aubanar.lautre.net

Mardi 20 Mars, au laboratoire

8 place st jean  valence

soirée cinéma, précédée d’un joyeux apéritif ­tapas.

« Nature, le nouvel eldorado de la finance » film documentaire d’investigation réalisé par Sandrine Feydel et Denis Delestrac, sorti en 2015

Les rapports s’empilent, les scientifiques s’alarment, la situation de la nature ne fait qu’empirer. « Et si les marchés économiques et financiers parvenaient à sauver la planète » ? Les financiers, dont Pavan Sukhdev qui a longtemps dirigé la Deutsche Bank à Bombay ,  les dirigeants des multinationales, les politiques, l’ONU, l’Europe, les grandes ONG ont déjà la réponse. Selon eux, il faut rendre la nature « visible » pour la respecter. Comment ? En donnant une valeur monétaire aux différents « services » qu’elle procure à l’homme, et en la gérant comme une entreprise.

Au  laboratoire 8 place st jean  valence

19 heures  : Ouverture de la séquence « apéritif ».

20 heures : Début de la projection

Bar- Le-Duc (55000) Procès lundi 19 mars : appel à soutien

https://vmc.camp

Le 22 février dernier, 2 de nos ami.es et camarades ont été arrêtées. L’une lors de l’expulsion du bois Lejuc, l’autre 8h plus tard, lorsque les flics forcent l’entrée de la Maison de Résistance à Bure. Iels sont en prison depuis.

Aka, habitant du bois, est accusée de velléité incendiaire et de violences lors de son arrestation.

Laura est accusée de rébellion lors de l’assaut de la maison par les flic. Iel a écrit une lettre publique.

Nos deux copaines ont refusé de collaborer au fichage ADN, refusé aussi la comparution immédiate. Le juge a alors décidé de les mettre en taule jusqu’au procès.

En octobre, c’est un autre copain qui s’est fait arrêté à bure, pour transport d’arme par destination. Il a été directement transféré à la prison de fleury. Son procès a eu lieu la semaine dernière. Le juge lui a mis 12 mois de taule dont 4 de sursis.

Ces événements nous rendent triste, nous foutent la rage et nous voulons soutenir les personnes qui subissent la justice.

Le lundi 19 mars à 15h au tribunal de bar-le-duc se tient le procès de Aka et Laura. Nous appelons a venir les soutenir.

L’envoi de lettres, les actions décentralisées et toute forme de soutien sont d’autres moyen d’exprimer notre solidarité.

Nucléaire, police, prison… Merci monde de merde !

 

Les procès auront lieu le 19 mars à 15h. Pour l’envoi de lettres, pour l’instant vous pouvez écrire à Laura et Aka à « Maison de la résistance, 2 rue de l’Église, 55290 BURE » et on se chargera de transférer.

« Alliance police nationale » souhaiterait participer à la manifestation du 22 mars

http://www.lepoing.net

Charge de la CDI pour défendre les policiers d’Alliance police nationale lors de la manifestation du 10 octobre 2017 à Montpellier

Montpellier Poing Info, le 14 mars 2018 – Le syndicat policier « Alliance police nationale » souhaiterait participer à la manifestation du 22 mars pour la défense de la fonction publique. La confédération à laquelle est rattachée ce syndicat, la CFC-CGC (confédération française de l’encadrement – confédération générale des cadres) a en effet signé l’appel intersyndical appelant à la grève et à la mobilisation. Cet appel a été relayé sur de nombreuses pages facebook de sections locales d’Alliance police nationale, dont celle de l’Hérault.

Un syndicat policier proche de l’extrême-droite

La présence de ce syndicat policier dans les manifestations du mouvement social fait polémique en raison de sa proximité avec l’extrême-droite. Lors d’un meeting organisé en mai 2016 contre « la haine anti-flics », Alliance police nationale avait en effet invité les députés frontistes Marion Maréchal-Le Pen et Gilbert Collard(1). D’une manière générale, les revendications du syndicat policier ne portent pas tant sur les conditions de travail que sur une certaine vision de la société, plus autoritaire et plus répressive. Alliance police nationale milite notamment pour l’allongement de la durée initiale de garde à vue, la simplification des règles de perquisitions de nuit, l’élargissement du droit du port d’arme des policiers à tous les lieux recevant du public, le retour des peines planchers, etc.(2)

Exclu de la manifestation du 10 octobre 2017

Lors de la manifestation du 10 octobre 2017 pour la défense de la fonction publique, des membres d’Alliance police nationale présents dans le défilé avaient dû partir précipitamment sous les huées des manifestants. Selon nos informations, les syndicalistes policiers se seraient d’abord placés aux côtés de membres de la CGT, qui leurs auraient demandé de partir, avant de se rabattre derrière le cortège de Solidaires, qui est traditionnellement le point de rendez-vous des militants dits « radicaux », anarchistes ou autonomes. « Seul l’intervention de la CDI [compagnie départementale d’intervention] a permis aux policiers manifestants de se dégager sains et saufs » avait alors écrit Alliance police nationale 34.(3) En réaction, le ministère de l’intérieur a porté plainte contre trois militants, accusés d’avoir menacé des policiers d’Alliance police nationale et de leur avoir volé un drapeau lors de cette manifestation. Ils ont été placés en garde à vue le 30 janvier dernier et ont finalement été libérés dans la journée, sans poursuite judiciaire. L’assemblée contre les violences d’État et pour les libertés avait alors dénoncé « une tentative d’intimidation burlesque et ridicule qui n’arrêtera pas celles et ceux qui luttent de continuer à s’organiser pour défendre les libertés. »(4)

Sources :

(1) « A République, contre la haine anti-flics », Libération, 18 mai 2016.
(2) Alliance police nationale magazine n°299, décembre 2017
(3) Communiqué de presse d’Alliance police nationale 34, 10 octobre 2017
(4) Communiqué de l’assemblée contre les violences d’Etat et pour les libertés, 1er février 2018

Sélection à la fac ? Non, dévastation des facs !

attaque..noblogs..org

Besançon : Sélection à la fac ? Non, dévastation de la fac ! 

vendredi 16 mars 2018

« Indignation », « exaspération », » découragement »… Ce vendredi matin, les mots se bousculent dans la bouche du directeur de l’UFR SLHS, André Mariage, pour caractériser les spectaculaires dégradations ayant frappé la fac de Mégevand.
« Les six salles du bâtiment Parisiana ont été dévastées. Et j’insiste sur ce terme. Dévastées. Tous les moniteurs d’ordinateurs ont été détruits (Ndlr : une quarantaine au total). Tous les meubles audiovisuels ont été détruits. Cinq autres salles du site Megevand ont été ouvertes. Des vidéoprojecteurs ont été volés, leurs fixations au plafond ont été arrachées. Tout le câblage a été détérioré. Mes services sont en train de chiffrer le préjudice, mais je pense qu’il se comptera en dizaine de milliers d’euros », décrit le directeur.
La veille, les locaux de Granvelle avaient été occupés par un groupe de jeunes étudiants. Les accès bloqués. Les cours annulés. Une situation qui s’était déjà produit le 14 février dernier , en écho à un projet de réforme de loi sur l’accès à l’université.

Les actes du jour font suite à une première série de vandalisme, perpétrée le 9 mars dernier : « L’amphi Donzelot et l’Arsenal avaient été tagués avec des messages haineux à connotation politique. Ce qui nécessitera des heures et des heures de peinture à refaire. Des distributeurs de friandises et de boissons avaient aussi été explosés », liste André Mariage.
Le directeur de l’UFR projetait ce vendredi matin de diffuser un message à l’intention de l’ensemble des étudiants et du personnel, pour dire « son indignation face à des actes aussi lâches », explique-t-il. « Il y aura bien sûr dépôt de plainte », ajoute-t-il, « ces destructions volontaires d’un bien commun sont inacceptables. Tous les efforts de l’UFR à propos des équipements et de la remise en état des locaux sont bafoués. Ces actions de certains individus ne correspondent en rien à l’intérêt d’un mouvement et donnent une image déplorable ».

Une pensée pour les familles des machines à café…

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Nantes, 15 mars, éclaircies dans un ciel gris ?

Indymedia Nantes / vendredi 16 mars 2018

4 000 manifestants dans la rue, dont 2 000 jeunes –

Malgré les attaques en flux continu du gouvernement Macron contre la quasi totalité des secteurs du monde du travail, de la jeunesse, et contre des portions de plus en plus large de la population, la rue reste calme, trop calme. Mais ces dernières semaines, des frémissement s’incarnent à travers des mouvements d’occupation en solidarité avec les exilés, qui s’organisent dans de nombreuses villes, en particulier dans les facs. En parallèle, la lutte contre la sélection à l’université, qui exclura de fait les plus précaire de l’accès aux études supérieures, se construit patiemment. De nombreuses universités se sont mises en mouvement au mois de février et de mars, notamment Bordeaux, Poitiers, Toulouse, Rennes, Caen, Nantes, et bien d’autres. Des assemblées réunissent un nombre toujours plus conséquent d’étudiants, et les blocus se multiplient.

La manifestation du jeudi 15 mars fait donc figure de retour d’une certaine conflictualité après une trop longue accalmie sociale. Avant le lever du jours, les étudiants reconduisent le blocage du campus de Nantes. A Nantes, en début d’après-midi, les colères se convergent et la manifestation est particulièrement hétéroclite. Se côtoient retraités, salariés d’EHPAD réclamant plus de moyens, étudiants en lutte, ou encore exilés qui participent au mouvement d’occupation solidaire. Sous une pluie diluvienne, la foule de plusieurs milliers de personne fait preuve d’une grande patience en attendant la fin des discours des organisations. Le cortège syndical démarre, retraités en tête, mais s’arrête quelques seulement dizaines de mètres plus loin, devant la préfecture. Les organisateurs ont décrété la fin du parcours. Une grande partie des 4000 manifestants semble attendre la suite. Il paraît inconcevable d’en rester là.

Contre toute attente, une salve de feux d’artifice atterrit rue de Strasbourg sur une ligne de policiers qui tirent immédiatement une grande quantité de gaz et de balles en caoutchouc sur la foule. Foule qui repart en sens inverse, pour une longue manifestation sauvage, emmenée par la jeunesse nantaise. D’un pas rapide, un gros millier de manifestants arrivent à emprunter les rues d’ordinaire interdites par les dispositifs policiers. Les slogans font le lien entre la sélection à l’université, la sélection raciste des exilés aux frontières, et la question des expulsions. La convergence des luttes en mots et en actes. La rue du Calvaire est reprise dans une grande clameur, puis le cortège redescend vers la Place Graslin, se heurtant à des policiers de plus en plus nombreux et agressifs, qu’il s’agit d’éviter et de contourner. Place Bretagne, une agence de trader voit sa vitrine brisée, alors que les manifestants se retrouvent nassés sur la voie de tram. Un groupe tente de s’échapper par la rue de l’Arche Sèche, et se retrouve sévèrement poursuivi par des BACeux. Les manifestants restants sont chargés par des gendarmes qui envoient de nombreuses grenades lacrymogènes, parfois en tir tendu. Les derniers courageux se dispersent par grappes, et sont parfois poursuivis par la police, qui a manifestement, ici encore, la consigne de terroriser. « A Nantes on ne peut pas manifester librement, sans que la police intervienne » déclare un étudiant. 4 interpellations sont à déplorer, et au moins un blessé.

Loin d’être aussi morose que prévue, cette manifestation a montré son hétérogénéité, et a mobilisé malgré un temps exécrable. Le cortège, composé pour moitié de lycéens et d’étudiants, qui ont poursuivi la prise de rue pendant plusieurs heures, a su déployer beaucoup d’énergie. Quelques rayons de soleil dans une période maussade. Plutôt encourageant, en attendant la grande journée de mobilisation du jeudi 22 mars ! […]

Nantes Révoltée

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Plusieurs facs bloquées, notamment dans le sud, mais des manifs en sourdine

extrait de Paris-Luttes / mercredi 14 mars 2018

Au retour des vacances scolaires et universitaires, les AG, blocages et occupations ont repris de plus belle dans de nombreuses universités. Comme depuis le début de la mobilisation, le sud reste à la pointe avec des AG oscillants entre 1000 et 2000 personnes à Toulouse et à Montpellier. Au Mirail, un bâtiment est occupé depuis maintenant près d’un mois, les journées de blocage ponctuel ont laissé la place à un blocage reconductible depuis maintenant une semaine. À Bordeaux, un amphi occupé a été violemment évacué par les flics mardi 6 mars, en réponse le blocage de la fac a été voté pour ce jeudi.
La mobilisation demeure également importante à Tours, où la fac des Tanneurs est bloquée et occupée ce mercredi 14 pour protester contre la venue de Macron et Vidal. Du côté de Rennes 2, à peine rentrée de vacances ce lundi, le blocage a été voté pour la journée du 15. […]

Du côté de l’Ile-de-France, si les universités de Nanterre (blocage jeudi dernier) et de Paris 1 (reprise des AG sur les différents sites) restent les plus mobilisées, la contestation commence à s’élargir. Une fac comme Paris-Sud, absolument pas mobilisée avant les vacances, a ainsi vu sa première AG organisée jeudi dernier sur le campus d’Orsay. Par ailleurs, l’AG inter-établissements continue à se réunir régulièrement afin de proposer un cadre de coordination aux différentes luttes de l’éducation en IDF.

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Avis de tempêtes – bulletin anarchiste pour la guerre sociale n°3 vient de sortir.

Télécharger Avis de tempêtes #3 en PDF

Pour lire, imprimer et diffuser ce petit bulletin autour de soi (il est en format A5, et celui-ci fait 20 pages), on pourra retrouver chaque nouveau numéro tous les 15 du mois, ainsi que les précédents, sur le blog :

https://avisdetempetes.noblogs.org

« Rien de semble échapper à la reproduction sociale, rien ne semble être en mesure de s’opposer à l’éternel retour de la plus mortelle des habitudes : le pouvoir. Des grèves sauvages qui s’arrêtent après la concession de quelques miettes, des protestations populaires auxquelles manque seulement la satisfaction de leur revendication sereine pour devenir des consensus de masse, l’abstention politique qui se précipite dans les urnes à l’appel de nouveaux politiciens, des révolutions sociales triomphantes lorsqu’elles obtiennent un changement de la garde… « Fallait-il que la routine eût de longues dents pour que nous en soyons là aujourd’hui ! » disait un vieux surréaliste.. »

Eduardo Colombo est mort

http://www.oclibertaire.lautre.net

Eduardo Colombo

Né en 1929 en Argentine il milite à la FORA et est rédacteur du journal La Protesta. La federacion obrera regional argentina développe une position originale au sein du mouvement anarchiste international consistant à ne pas séparer le « politique » (la finalité anarchiste communiste) du « syndical » revendicatif. Elle s’oppose ainsi au syndicalisme révolutionnaire qui veut devenir la colonne vertébral de la société future.

« La FORA ne voit dans le syndicalisme autre chose que ce qu’il peut être : un moyen qui, parce qu’il est aux mains des déshérités, se positionne face au régime d’iniquité actuel, mais un moyen qui, en dernier examen, est en quelque sorte un enfant de ce même régime. Créé dans les entrailles de la société bourgeoise, dans l’autoritarisme du monde ambiant, le syndicalisme est une arme, et, justement, parce qu’il est une arme, il peut servir autant la cause du bien que celle du mal (et nous sommes avertis que les armes se prêtent plus facilement au mal qu’au bien !). »

En 1970 Eduardo, sa compagne Héloisa et leurs deux enfants s’exilent à Paris. Nous sommes dans l’après 68 et ils rejoignent le groupe Information correspondance ouvrière ICO. A la dissolution de la revue il participe à la création de la revue la Lanterne noire (1974-1978) avec des anarchistes issus du mouvement du 22 mars et de la revue Noir et Rouge qui avaient, eux aussi, rejoint ICO après 68. Dans les années 80 il s’intègre à la revue édité en Italie, Volonta (1982-1996), puis actuellement encore à Réfraction (revue de recherches et d’expressions anarchistes). Adhérent de la CNT, il s’occupe aussi pour un temps des éditions CNT-RP avant de s’en éloigner.

Eduardo Colombo était aussi médecin (en Argentine) et psychanaliste (profession qu’il exerce depuis son arrivée en France) d’orientation résolument freudienne et opposée à Lacan. C’est d’ailleurs du lien qu’il opère entre psychanalyse, anarchisme et révolution qu’il tire une opposition déterminée aux visions « post- » (modernes, anarchistes, structuralistes..) qui postulent un inévitable assujettissement du sujet et donc l’abandon de tout projet révolutionnaire. Il leur oppose une vision de la liberté où l’humain s’empare de la possibilité de changer le monde.

Il est l’auteur de : La volonté du peuple – Démocratie et anarchie, Paris, Éditions Libertaires, 2007 ; L’espace politique de l’anarchie, ACL, 2007 ; Une controverse des temps modernes, la postmodernité, 2014, éditions Acratie ; Contre la représentation politique – Trois essais sur la liberté et l’Etat, 2015, Acratie, ainsi que de très nombreux articles concernant le pouvoir, l’imaginaire, l’Etat, la révolution, la sexualité, dont on peut trouver la liste sur http://www.quatrieme-groupe.org/pub…