Résister à la gestion et l’informatisation de nos vies; Plate-forme Écran total

Résister à la gestion et l’informatisation de nos vies

Depuis 2011, un certain nombre d’éleveuses de brebis et d’éleveurs de chèvres désobéissent à la directive européenne qui les oblige à poser des puces électroniques à l’oreille de leurs bêtes. Ils refusent de gérer leur troupeau par ordinateur et de se conformer aux nécessités de la production industrielle, comme la traçabilité. Ils s’organisent entre collègues, voisins, amis, pour répondre collectivement aux contrôles qu’exerce l’administration sur leur travail, et faire face aux sanctions financières qui leur sont infligées en conséquence.

De 2011 à 2013, des assistantes sociales ont boycotté le rendu annuel de statistiques, qui sert autant à évaluer leur travail qu’à collecter plus de données confidentielles sur les « usagers ». Elles affirment l’inutilité de l’informatique dans la relation d’aide. Elles dénoncent un des objectifs de l’administration et ses managers : celui de faire entrer l’obligation de résultats dans leur métier. Elles refusent qu’à chaque situation singulière doivent répondre des actions standard en un temps limité.

Dans les années 2000, des directeurs d’école et des parents d’élèves se sont opposés à la collecte de données personnelles sur tous les enfants scolarisés via le logiciel Base-élèves. Fin 2015, des personnels de l’éducation nationale ont dénoncé publiquement l’informatisation de l’école, par l’Appel de Beauchastel. Ils refusent de résumer leur enseignement à une pédagogie assistée par ordinateur, destinée à occuper la jeunesse en attente d’entrer sur le marché du travail.

En 2013 est né un réseau, baptisé « Écran total », pour fédérer ce type de résistances. Il réunit des personnes de toute la France travaillant dans l’élevage, l’éducation, le travail social, la médecine, la boulangerie, le maraîchage, la menuiserie ou les métiers du livre… Mais aussi des gens au chômage, au RSA ou sans activité. En comparant nos situations, nous avons reconnu une même logique à l’œuvre : l’informatique et la gestion détruisent nos métiers et dégradent les relations sociales. Nous nous y opposons ensemble, et appelons toutes celles et ceux qui vivent la même chose à rejoindre Écran total.

Nous critiquons l’emprise grandissante des logiques gestionnaires. Qu’elles se présentent comme innovation technique, organisation scientifique du travail ou management, ces formes de pouvoir attaquent notre dignité et nous opposent les uns aux autres. Nous voyons disparaître les marges de liberté qui nous permettent d’échapper aux impératifs de la rentabilité. D’après le discours dominant, il s’agit là d’un progrès. Mais pour les humains que nous sommes encore, loin de mettre un terme aux travaux pénibles, ce processus est le progrès de notre dépossession.

Que nous fait l’informatique ? Elle vise à optimiser le temps productif et prétend nous simplifier la vie, mais en réalité, elle prend du temps et de l’attention au travail vivant en démultipliant les tâches administratives. Elle nous oblige à saisir des données. Elle produit ensuite des statistiques et des algorithmes pour découper, standardiser et contrôler le travail. C’est du taylorisme assisté par ordinateur. Le savoir-faire est confisqué, le métier devient l’application machinale de protocoles déposés dans des logiciels par des experts. Ce qui n’est pas nommable ou quantifiable disparaît : il y a de moins en moins de place pour la sensibilité, la singularité, le contact direct, pourtant essentiels à l’enseignement, le soin l’agriculture, l’artisanat… Par la mesure constante des performances, nous finissons enfermés dans l’alternative infernale : subir la pression ou se faire éjecter. Bien souvent, ce sera les deux. Pendant que les usines ferment, même les activités qui en sont les plus éloignées sont gagnées par l’absurdité et la violence du modèle industriel.

Au-delà du travail, c’est toute notre vie intime et commune qui est affectée : elle perd ce qu’elle a d’incalculable. Dans l’administration, les services publics, les transports, en tant qu’étrangers, élèves, patients, clients, nous sommes réduits à des flux, identifiés, surveillés, numérisés. Les machines deviennent nos seuls interlocuteurs. Les dispositifs électroniques intégrés à toutes choses masquent les rapports de pouvoir sous une apparence d’objectivité. L’enthousiasme pour les écrans façonne un monde où tout s’aplatit, s’accélère et se disperse. La saturation d’informations entrave la pensée et les moyens de communication nous coupent la parole. Mettre en valeur les savoir-faire autonomes et le temps de leur élaboration est devenu une lutte quotidienne. La prétendue dématérialisation consacre en fait la surexploitation des ressources : composants métalliques et plastiques des ordinateurs, data centers en surchauffe, câblages géants… Le tout est fabriqué par les forçats du monde industriel et échoue dans les décharges qui se multiplient au Sud de la planète.

Écran total s’est réuni à plusieurs reprises, le temps d’un week-end, à la ville comme à la campagne. Autant de rencontres au cours desquelles nous partageons des témoignages sur la dégradation de nos métiers et des situations de conflit au travail ou face à l’administration. Certains tentent de préserver du sens dans l’exercice d’un métier qu’ils reconnaissent de moins en moins. D’autres ne veulent plus lutter sur le terrain de leur activité professionnelle, démissionnent et s’engagent sur des chemins de traverse. Le chômage peut alors être un moyen de réfléchir et d’agir hors de la production et du travail salarié. Nous mettons en mots ces conflits et ces parcours pour sortir de l’isolement et de l’impuissance dans lesquelles les gestionnaires veulent nous enfermer. Partant de l’analyse de ce que nous vivons, nous construisons une parole politique commune et nous imaginons de nouvelles formes de lutte et d’autres manières de travailler.

Nous mettons au centre de notre démarche un problème qui n’est jamais porté collectivement, celui du rôle et du contenu du travail. Il nous importe par exemple de pouvoir juger du caractère inutile, voire nuisible, de certains métiers et de la misère humaine qu’ils induisent. Nous constatons que les syndicats ont renoncé à le faire. Ils se bornent le plus souvent à une défense corporatiste de l’emploi, à lutter pour défendre des statuts et des conditions de travail, sans remettre en cause le sens des productions et des activités pour lesquelles les travailleurs sont payés. Ils se font ainsi les cogérants de l’organisation sociale à l’origine des maux qu’ils combattent.

Dans le cadre de la lutte contre le puçage électronique des animaux d’élevage, des fermes sanctionnées de plusieurs milliers d’euros ont bénéficié de la solidarité de centaines de personnes. Ces dernières ont aussi bien organisé des concerts de soutien ou des débats, envoyé de l’argent aux éleveurs, écrit des lettres de protestation aux administrations et occupé celles-ci, accueilli en nombre les contrôleurs sur les fermes. Les refuseurs du puçage sont ainsi en mesure jusqu’ici de tenir leur position.

Nous voulons continuer à nous soutenir dans nos luttes en affirmant des choix communs et en coordonnant nos actions publiques : désobéir de manière concertée, faire face collectivement aux sanctions, mettre en œuvre un soutien matériel et humain entre les métiers et les régions.

Au-delà, nous voulons retrouver de l’autonomie, redéfinir nos besoins, nous réapproprier des savoir-faire. Bref : décider de la forme et du sens de nos activités et de notre vie.

Ce sont ces buts et ces pratiques que nous vous invitons à partager et approfondir au sein d’Écran total.

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Communiqué de la coordination Center Parcs : Ni ici, ni ailleurs du 16 décembre 2016: jugement Center Parcs de Roybon.

France bleu Drome Ardèche 16 décembre 2016 à 15:32

Center Parcs de Roybon : la Cour d’appel confirme la suspension du chantier

Ce parc de loisir Center Parcs dans les Chambarans, porté par le groupe Pierre & Vacances, s’il voyait le jour, serait constitué d’un dôme transparent, d’un village vacances de 1000 cottages sur plus de 200 hectares en zone rurale forestière. Il pourrait accueillir de 5000 à 6000 personnes.


Coordination Center Parcs : Ni ici, ni ailleurs !

Communiqué du 16 décembre 2016, pour diffusion

Bonjour,

 

Vous trouverez ci-dessous le communiqué de la coordination Center Parcs : Ni ici, ni ailleurs, concernant l’annulation de deux arrêtés préfectoraux autorisant le début du chantier de construction du Center Parcs de Roybon.

 

Merci de faire suivre,

 

HM


 

Center Parcs : la justice donne raison aux opposants

 

 

Le 22 novembre 2016, la cour d’appel de Lyon devait statuer de la légalité ou de l’illégalité des travaux de construction d’un Center Parcs à Roybon, en Isère, à la suite du jugement rendu par le tribunal administratif de Grenoble en juillet 2015, où l’arrêté préfectoral autorisant ces travaux au titre de la loi sur l’eau avait été annulé.

 

Or les magistrats lyonnais ont décidé de convoquer une nouvelle audience le 12 décembre, en chambre plénière, c’est-à-dire à sept juges au lieu de trois, dans le but de donner du poids à une décision délicate. Peut-être subissaient-ils des pressions politiques ? Le ministère de l’environnement a en effet pris position pour le projet dans une lettre datée du mois de septembre qui a été ajoutée au dossier.

Le rapporteur public, qui donne un avis aux juges et qui est généralement suivi, a demandé lors de l’audience de décembre, tout comme il l’avait déjà fait en novembre, l’annulation non seulement de l’arrêté relatif à la loi sur l’eau mais aussi de deux autres arrêtés : l’un concernant la destruction d’espèces protégées et l’autre, l’évacuation des eaux usées.

 

Ce 16 décembre le tribunal a rendu son verdict : il a confirmé l’annulation des arrêtés préfectoraux sur la loi sur l’eau et sur les eaux usées. Même si l’arrêté sur les espèces protégées n’a quant à lui pas été annulé, nous nous réjouissons que Pierre & Vacances, porteur de ce projet, ne soit toujours pas autorisé à redémarrer les travaux qui avaient été arrêtés à l’automne 2014.

 

L’affaire ne s’arrête sans doute pas là, car Pierre & Vacances pourra saisir le Conseil d’État s’il le souhaite, instance qui pourrait bien lui être acquise par le jeu des influences politiques.

 

Nous restons déterminés à empêcher la construction de Center Parcs à Roybon, comme à Poligny dans le Jura, ou au Rousset en Saône-et-Loire, et partout ailleurs.  Nous sommes plus que jamais convaincus de l’importance de lutter contre ce tourisme consumériste et hors-sol qui se vend comme durable même quand il clôture les forêts et les artificialise pour les commercialiser. La forêt est un bien commun, sa gestion et ses usages nous concernent tous et toutes. Nous resterons mobilisés jusqu’à l’abandon des projets.

 

La coordination Center Parcs : Ni ici, ni ailleurs !

Une rencontre des opposants aux Center Parcs du Rousset (71), de Poligny (39) et de Roybon (38) s’est déroulée hier sous le mot d’ordre : « Ni ici, ni ailleurs ». Photo Damien VALETTEUne rencontre des opposants aux Center Parcs du Rousset (71), de Poligny (39)t de Roybon (38) .

cp-nina@styblog.net

 

note:spicilège

reçu par mail

Bonsoir,

Bon, un peu de sérieux.

Sont cultivés ces jeunes gens (« du calme, Joe, du calme ») :

 

http://rue89.nouvelobs.com/2015/04/27/comite-invisible-donne-presque-interview-a-journal-allemand-258865

Si c’est de l’humour ou du second degré, c’est plutôt réussi, si ce n’est pas cela, c’est plutôt glaçant je trouve (toujours se méfier des stratèges, c’est toujours eux qui gagnent aux échecs) :

 

https://lundi.am/Interview-de-Julien-Coupat

 

Des jaloux :

 

http://www.lesinrocks.com/2015/04/27/medias/la-premiere-interview-du-comite-invisible-est-dans-le-journal-allemand-die-zeit-11744705/

 

Des jaloux marxistes-léninistes (Purée, ça existe encore !?) :

 

http://lesmaterialistes.com/esthetique-petite-bourgeoise-contestation-projet-loi-travail

 

Meilleur timing pour sûr ! malin comme un singe ce Hazan :

 

http://lafabrique.atheles.org/livres/maintenant

 

Des braves :

 

http://zad.nadir.org/spip.php?article4239

 

Bon, heureusement qu’on n’a pas encore des Poutine ou des El Assad au pouvoir par chez nous :

http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/12/10/le-gouvernement-renonce-a-evacuer-la-zad-de-notre-dame-des-landes_5046691_3244.html

Un avant-goût de l’apocalypse… :

 

https://www.youtube.com/watch?v=sz8HBfMYc3U

 

Des livres à lire en attendant si ce n’est déjà fait :

 

http://www.persee.fr/doc/assr_0335-5985_1977_num_44_2_2136_t1_0245_0000_2

 

http://www.persee.fr/doc/xvii_0291-3798_1979_num_9_1_1763_t1_0117_0000_2

 

http://www.persee.fr/doc/xvii_0291-3798_1979_num_9_1_1763_t1_0115_0000_1

 

Cordialement.

 

 

Soudaine Lavinadière[Corrèze] Révolte de trois enfermés d’ un centre éducatif fermé

 Note:Un maton ramasse une punition dans un centre éducatif fermé

France Bleu Limousin  14 décembre 2016

 

Le Centre éducatif fermé « un espoir dans la vie »de Soudaine Lavinadière, dans les Monédières, a été inauguré le 16 novembre 2007

Mardi soir, trois jeunes dans ce centre qui accueille des mineurs délinquants s’en sont pris à un de leurs éducateurs.

l’éducateur est agressé parce qu’il vient de faire un mauvais rapport sur l’un d’eux. Ce rapport , prive ce jeune d’un week-end à son domicile. Alors il ligue deux autres jeunes avec lui et tous s’en prennent à l’éducateur qui subit un déchaînement de menaces et de violences. L’homme est carrément aspergé de détergent par ces trois jeunes mineurs  de 16 ans pour l’un et 17 ans pour les deux autres. L’éduc… sera brièvement hospitalisé à Tulle.

Les trois mineurs sont transférés, dans la foulée, à la gendarmerie d’Uzerche où ils se sont vus notifiés la prolongation de leur garde à vue, ce mercredi soir, au cours de laquelle ils ont reconnu les faits. Ils seront jugés en comparution immédiate dès ce jeudi pour trois motifs : dégradations au Centre Éducatif Fermé ; menaces ; et violences aggravées en réunion avec arme par destination sur personne chargée d’une mission de service public. Chacun d’entre eux comparaîtra dans le tribunal dont il dépend : le premier à Chartres, le second à Clermont-Ferrand et le troisième à Lyon.

Parution de La race comme si vous y étiez ! – Une soirée de printemps chez les racialistes

 reçu par mailcouv

Pour recevoir des exemplaires ou participer à la diffusion, organiser des
présentations, écrire à colorblindisbeautiful [at] riseup.net
Plus de détails sur http://colorblindisbeautiful.now.im/ où on pourra
également lire l’introduction « Fusiller Hazan ? » et d’autres extraits.

_______________________________________

Dans une période de recul des luttes…

…d’atomisation et de confusionnisme diffus, alors que les thèses
complotistes et antisémites de Soral et Dieudonné colonisent les
imaginaires, le Parti des Indigènes de la République (PIR) s’invite sur
les plateaux télé pour imposer un « nouvel antiracisme » qui ressuscite le
concept de « race ».
Par le biais d’un chantage moral à la culpabilité « blanche » et
collective, la non-mixité « racisée » est imposée comme une évidence dans
le débat public tandis que prospèrent leurs grilles de lecture et leurs
pratiques ségrégationnistes jusque dans les conflits sociaux. Alors que
ces positions essentialistes issues de cénacles universitaires ne se
donnent même pas la peine d’avancer masquées, une tétanie semble s’être
emparée des milieux contestataires, et c’est un tapis rouge qui finit par
être déroulé devant les tenants de la guerre de tous contre tous. Face à
la publication d’un pamphlet ouvertement raciste comme Les Blancs, les
Juifs et nous (Houria Bouteldja, édition La Fabrique) qui voudrait tracer
les grandes lignes du projet de la gauche gouvernementale comme radicale
tout en lançant des appels du pied aux dieudonnistes, les réactions sont
d’une rareté et d’une timidité étonnante. De fait, ce bréviaire de la «
lutte des races » qui prône la soumission des femmes et l’ostracisation
des homosexuels dans les communautés, la haine viscérale du juif, «
chouchou de la République » et l’hypothèse négationniste comme finalité
stratégique ne choque déjà plus grand monde.

La race, comme si vous y étiez ! s’inscrit dans une perspective simple :
contrer la tentative de réimplantation et de promotion des logiques
raciales, philoreligieuses, communautaristes et identitaires avançant sous
pavillon antiraciste et déblayer le terrain pour ouvrir des possibilités
de perspectives subversives et révolutionnaires qui permettront de s’y
opposer.

http://colorblindisbeautiful.now.im/

 

[Bâle, Suisse] Balade solidaire à la prison de ‘Waaghof’

prisonsareforburningSamedi 10 décembre vers 20h, nous nous sommes rendus avec rage et feux d’artifice à la maison d’arrêt¹ de « Waaghof » à Bâle. Nous manifestons ainsi notre solidarité avec la dernière personne incarcérée des huit de Bâle, ainsi qu’avec tous les prisonniers de cette société. La personne a été placée en détention préventive dans le cadre d’une balade contre le racisme, la répression et l’éviction² le 24 juin et se trouve toujours derrière les barreaux.

D’un pas rapide et en faisant beaucoup de bruit, environ 40 personnes sont allées jusqu’à la prison où est également installé le ministère public. Là-bas, des slogans ont été scandés et un gros feu d’artifice allumé. Le cortège s’est dispersé peu avant l’arrivée de la police, ce qui n’a pas empêché cette dernière de contrôler plusieurs passants et d’en retenir au commissariat pendant quelques heures. C’est typiquement l’Etat.

Saluts de solidarité et de lutte à tous ceux qui, dedans comme dehors, sont visés par la répression ! Liberté pour tous !

[Traduit d‘indymedia Linksunten]

NdT:

¹Prison spécialement conçue pour les détenus incarcérés en préventive.

²Une des conséquences entres autres de l’embourgeoisement et de la spéculation immobilière.

Parution: la revue De Tout Bois N°6

En attendant le jugement que la Cour administrative d’appel de Lyon va rendre prochainement à propos des arrêtés préfectoraux autorisant le début des travaux de construction de la bulle tropicale dans les Chambarans, je vous propose la lecture du dernier numéro de De tout bois, la revue de lutte contre le Center Parcs de Roybon qui vient de paraître.

Henri Mora

Les éditions Le monde à l’envers et le Collectif grenoblois de soutien à la Zad des Chambarans publient le 6ème numéro de « De tout bois », une revue de lutte contre le Center Parcs de Roybon.

Affichage de en cours...
Au sommaire : « Hibernatus » par Le comité de rédaction ; « Une Zad à moins de 80 kilomètres de Grenoble » par Des opposants grenoblois aux bulles tropicales ; « Chronologie du projet de construction d’un Center Parcs à Roybon, et de son opposition » par Le comité de rédaction ; « Plaidoyer contre les intrigants » par Henri Mora ; « À tombeaux ouverts. Pourquoi les roybonnais n’ont pas protesté contre l’implantation d’un Center Parcs » par Rocky Bouillebois ; « On ne lâche rien ! Retour sur la manifestation des 8 et 9 octobre à Notre-Dame des Landes » par notre envoyé spécial ; « Considérations sur la justice » par Jean Philippe ; brèves, reportage photographique.

St Nazaire (loire atlantique ) On Fête La Nouvelle Année Avec Les Prisonniers

Nantes indymedia

le samedi 31 décembre 2016 à 21:00

La prison on peut tous y aller et c’est plus facile de se préoccuper des conditions de détention quand on est libre au moment où tu es enfermé tu peux plus rien faire alors faisons ça ensemble Soirée festive devant la prison de Nantes pour fêter le réveillon du 1er de l’an avec nos frères et soeurs qui sont emprisonné.e.s injustement et de façon inhumaine car oui, la prison et une privation de liberté pas une privation de tout lien social ou de toute considération. l’État veut fabriquer des citoyen.ne.s de seconde zone. Montrons lui que nous les considérons comme des citoyen.ne.s à part entière. Les détenu.e.s ne sont pas les seuls à pâtir de cette situation, les gardien.ne.s de prison ont des instructions de pression et de violence sur les détenu.e.s qui ne servent qu’à soumettre et détruire les prisonniers et prisonnières. Alors en ce jour symbolique de la nouvelle année, soyons tous et toutes là pour leur montrer qu’ils ne sont pas seul.e.s. Venez avec ce que vous avez : musique, jeu de lumière, nourriture, déguisements et tout pour faire la fête!

Soirée festive devant la prison de Saint-Nazaire pour fêté le réveillon du 1er de l’an avec nos frères qui sont emprisonnés injustement. Soyons tous là, nombreux et nombreuses, pour leur montrer qu’il ne sont pas seul. Venez avec ce que vous avez, musique ,alcool, nourriture, tout pour faire la fête!

Feuille d’infos de décembre 2016 du Centre information anarchiste de Marseille

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Le CIRA a été fondé à Marseille en 1965 par une poignée de militants anarchistes parmi lesquels se trouvait René Bianco (1941-2005). À l’origine, il s’agissait d’un dépôt-annexe du CIRA de Lausanne, fondé lui en 1957. Puis le CIRA de Marseille est devenu plus autonome.

Depuis sa création, le CIRA a connu plusieurs adresses. Il a été hébergé longtemps dans un sous-sol humide où les documents risquaient de s’abîmer. Grâce à Émile Temime (1926-2008), il a pu occuper un très vaste local rue des Convalescents mais en a été expulsé en 1989. En 1991, il a pu se réinstaller dans un nouveau local rue Saint-Dominique. Il s’agissait de l’ancien siège d’une Église arménienne qu’il a fallu remettre en état. Il est resté là jusqu’en décembre 2011 date à laquelle la ville de Marseille a mis fin à son bail.

Grâce à la constitution d’une cagnotte depuis une dizaine d’années, à la vente de cuvées de vin et à un appel à la solidarité, un local a enfin pu être acheté et aménagé rue Consolat. Depuis janvier 2012, c’est là que se trouve le CIRA.

Le CIRA fait partie de la Fédération internationale des centres d’étude et de documentation libertaires (FICEDL) qui s’est réunie pour la dernière fois à Bologne (Italie) en 2016. Il est indépendant de toute organisation politique ou syndicale. Cela ne l’empêche pas de participer à certaines actions de solidarité.

CIRA infos

La feuille d’infos du CIRA paraît depuis novembre 1999. Elle est gratuite, bien sûr.
La reproduction et la diffusion de cette feuille sont vivement souhaités.

http://cira.marseille.free.fr/lettres/lettre189.pdf

Valence ( Drôme) le 8/12 la poste était en grève ( +solidarité avec un camarade de la CNT Thalés)

France info région

Les postiers de la Drôme, de la Loire et de l’Ardèche se sont rassemblés à 14 heures devant la Poste Herriot de Valence.  

© Sud-PTT Les postiers rassemblés à Valence

© Sud-PTT

© Sud-PTT

Ce mouvement de grève a engendré quelques perturbations, dans la distribution du courrier et des colis notamment, à deux semaines de Noël.
Dans ces 3 départements, il y avait 10% de grévistes dans les centres de tri et de distribution, et  20% dans les bureaux de poste.

La Poste a perdu 7.300 postes équivalents temps plein en 2015 et 48.032 depuis 2008.
Le réseau, qui comprenait 17.000 bureaux de poste en gestion propre, n’en compte plus qu’environ 9.000.
Quelque 8.000 autres ont été transformés en partenariats, sous forme d’agences postales communales ou intercommunales pour les deux tiers et de relais tenus par des commerçants pour un tiers.

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un tract du syndicat  CNT a été distribué au cours de ce rassemblement  et aussi ailleurs

  • Solidarité avec notre camarade de la CN Thales victime de la répression anti-syndicale
    Acharnement et répression syndicale chez Thales Microelectronics (TMI) à Etrelles (Ille-et-
    Vilaine). Anthony, délégué du personnel et RSS de la section CNT après avoir été délégué syndical
    et secrétaire du CHSCT, passe en correctionnelle le 13 décembre prochain à Rennes.
    Parallèlement, la direction de l’entreprise a lancé une procédure de licenciement.
    IL LUI EST REPROCHÉ D’AVOIR COMMIS 3 INFRACTIONS :
    Pour la première, il est accusé d’être l’auteur de courriers et reçus par une partie des salarié-e-s en octobre et novembre 2014. Ces courriers anonymes récapitulent l’ensemble des salaires en vigueur dans l’entreprise,
    Pour la seconde, il est accusé d’avoir enregistré les paroles et photographié le directeur du site sans son consentement,
    Pour la troisième, il est accusé d’avoir enregistré les paroles de 2 gendarmes de Vitré sans leur consentement.
    Pour ces faits, il encourt 5 années de prison ferme et 300 000€ d’amende ainsi que le versement de dommages et intérêts aux victimes qui se sont portées parties civiles.
    Pour la première infraction, la convocation n’indique aucune plainte de la part de l’entreprise ou de ses dirigeants mais donne les noms des salarié-e-s de TMI qui se sont déclaré-e-s victimes et qui ont porté plainte. Pour la seconde infraction, il n’y a que le nom du directeur de TMI et pour la troisième, il n’y a que les noms des 2 gendarmes.
    Les peines encourues sont lourdes de conséquences car la plupart sont accompagnées d’amendes, de licenciement, d’interdiction d’exercer et du paiement de dommages et intérêts. Cette répression anti-syndicale, s’inscrit malheureusement dans un contexte social difficile pour l’ensemble des militants et des militantes syndicalistes.
    LES EXEMPLES DE CES DERNIÈRES ANNÉES, MONTRENT BIEN LA VOLONTÉ POUR
    LE PATRONAT ET LES POUVOIRS PUBLICS DE BALAYER D’UN REVERS DE MAIN
    L’ACTION SYNDICALE DE TERRAIN ET DE COMBAT.
    9 mois de prison ferme et 15 mois de sursis pour 8 syndicalistes de GOODYEAR ;
    8 mois de prison pour Martin à St ÉTIENNE le 26 septembre 2016 ;
    6 et 10 mois de prison pour François (CNT) et Antoine (CGT) en juin 2016 à LILLE ;
    Condamnation définitive de Fouad (CNT) au versement de 40 000€ de dommages et intérêts à la SNCF après une action à METZ pendant le mouvement CPE de 2006 ;
    8 mois de prison requis contre Nicolas (CGT) le 6 octobre à BOBIGNY ; 2 à 4 mois de prison requis contre 5 salariés d’AIR-FRANCE ayant participé à l’épisode de lachemise, etc…
    Dans la plupart des cas, les dossiers sont vides mais les engagements politiques ou syndicaux des prévenu-es sont utilisés pour justifier une aggravation des peines. C’est pour tout cela que nous ne pouvons pas prendre l’audience du 13 décembre 2016 à la légère. Vu les peines encourues, le recours à un avocat est indispensable et entraîne une première dépense de 1440€.
    APPEL À SOUSCRIPTION
    LES SALARIÉ-E-S DE TMI ONT ÉTÉ APPELÉ-E-S À LA SOLIDARITÉ FINANCIÈRE
    POUR QU’ANTHONY PUISSE BÉNÉFICIER D’UNE DÉFENSE. ILS Y ONT RÉPONDU
    MAIS CELA NE COUVRE PAS LA TOTALITÉ DES FRAIS.
  • Les chèques peuvent être envoyés au syndicat CNT-ETPRECI 35, BP 30423 35004 Rennes CEDEX
    ou sur le compte CNT ETPRECI IBAN FR8620041010130608184S03495 Code BIC :
    PSSTFRPPREN LA BANQUE POSTALE RENNES avec la mention « Solidarité Anthony »PROCÉDURE DE LICENCIEMENT
    CETTE PROCÉDURE DE LICENCIEMENT NE VISE QU’À ÉLOIGNER ANTHONY DE
    L’ENTREPRISE AFIN DE L’EMPÊCHER D’EXERCER SES MANDATS ET
    D’INFORMER SES COLLÈGUES.
    Le 3 novembre 2016, un huissier est venu remettre à Anthony une lettre de convocation à un
    entretien préalable à sanction pouvant aller jusqu’au licenciement. L’entretien a eu lieu le lundi
    14 novembre à 11h00. La Direction a exposé ses griefs et convoqué un Comité d’entreprise
    exceptionnel le lendemain 15 novembre pour se prononcer sur le licenciement. Soixante salarié-e-s ont débrayé pendant la première demi-heure de la réunion.
    Anthony estime ne pas avoir eu le temps de préparer sa défense dans un délai aussi court. Cinq représentant-e-s CE ont préféré s’abstenir et une (CGT) a voté contre. Le secrétaire du CE (CFTC) a rédigé un compte rendu partial ne reprenant que les arguments de la direction.
    C’est aussi une manière de décrédibiliser son témoignage dans un procès toujours en cours devant le tribunal des affaires de sécurité sociales (TASS). En 2009, alors qu’il était secrétaire du CHSCT, une cadre de l’entreprise écrasée par un management autoritaire s’était suicidée à son domicile.
    Les alertes qu’il avait lancé plusieurs semaines avant sa mort ont permis au TASS de Rennes de requalifier le suicide en accident du travail.
    C’est maintenant la reconnaissance d’une faute inexcusable de l’employeur qui est demandée
    devant le tribunal. Le témoignage d’Anthony démontre les fautes de la direction. L’audience aura lieu le 9 février 2017. Sanctionner notre camarade Anthony aujourd’hui à des fins de
    discréditer son témoignage ne fait aucun doute ! L’inspection du travail n’a quant à elle pas
    encore statué sur l’autorisation de son licenciement.
    Suivez les infos sur le blog de la section CNT de Thales Microelectronics : http://section-cnt-
    thales-etrelles.blogspot.fr/

« Militants, informez vos orgas :

Rassemblement devant le tribunal de Rennes le Mardi 13 décembre a 16 h !