Act for freedom now! / jeudi 12 septembre 2019
20 juin 2019. Ces dernières années, on a pu observer l’établissement et le renforcement croissants de régimes totalitaires modernes, dans diverses régions/États de ce monde fragile. Du Brésil de Bolsonaro, à l’imminente France de Le Pen, en passant par l’Italie du fasciste Salvini, jusqu’à l’attendue « marche » de Mitsotakis dans cette centrée-ci [en effet, Kyriakos Mitsotakis, chef du parti de droite Nea Dimokratia, gagnera le élections grecques du 7 juillet 2019 et deviendra Premier ministre ; NdAtt.]. Le contrôle panoptique, la manipulation des populations et de leurs consciences, la démonstration écrasante du pouvoir des armes et la vengeance contre celles/ceux qui choisissent de résister, sont seulement quelques-uns de leurs traits communs, dans le monde entier. Répression et longues peines sont là pour ceux/celles qui les contestent.
Et si parfois nous n’attendons que l’occasion de parcourir à nouveau les chemins de l’action et du feu, cette fois nous avons entendu parler de la grève de la faim des compagnonnes italiennes Silvia et Anna, qui essayent de mettre fin à leur isolement dans les prisons italiennes de type AS2 et d’avoir la possibilité de communiquer entre elles et avec leurs compas en dehors de la prison. La grève de la faim a également été appuyée et soutenue par d’autres compas anarchistes, comme A. Cospito […] et Stecco. Après tout, le régime d’isolement permanent est très répandu et appliqué aux anarchistes partout dans le monde. Ainsi, l’État italien aussi montre ses dents contre ses opposant.e.s politiques, avec des machinations et des manifestations de force contre ceux/celles qui détestent l’exploitation et l’autorité, ainsi que toute privation de liberté.
Pour nous, la solidarité avec des compas qui se battent avec tout leur être, contre toutes sortes d’autoritaires, de fascistes ou d’oppresseurs est quelque chose d’indiscutable. Utilisant comme mobile notre colère et comme moyen la flamme qui brûle en nous, jeudi 20/6, dans le quartier de Touba, près du Consulat italien, nous avons incendié la voiture personnelle du Consul italien Christos Sarantopoulos. Nous avons choisi d’agir à midi, dans une zone gardée en permanence par des forces de police, stables et mobiles (policiers en faction devant le consulat de Roumanie, à 20 mètres de là, les DIAS [un des corps de police grecs, souvent à moto ; NdAtt.] à l’extérieur de l’hôpital Theageneio), soulignant une fois de plus les « lacunes de sécurité » de cette société de contrôle qu’ils tentent d’imposer.
Les moyens de faible niveau utilisés étaient tels que les dommages qu’on souhait ont été infligés, sans que soit compromise l’intégrité des passants, car la logique des dommages collatéraux est loin de notre état d’esprit. S’il arrive quelque chose aux compas pendant la lutte qu’ils mènent avec leurs propre corps, nous reviendrons et cette fois nous ne nous limiterons pas aux seuls dommages matériels, contre tout représentant de l’État italien. Il est temps de mettre de côté ce qui nous isole et nous pousse à l’oisiveté et de construire des liens forts et honnêtes en avançant par petites étapes quotidiennes, afin de mener des attaques importantes. Au-delà des bases amples et des relations opportunistes, poursuivons l’impossible, en marchant méthodiquement, librement, ensemble et de manière auto-organisée, vers l’avenir dont chacun.e de nous rêve. Parce que seulement quand on résiste, on lutte, on se bat, seulement alors on peut espérer.
PS1 La bonne nouvelle de la « disparition » de Giannis Michailidis de la colonie agricole où il était détenu et la nouvelle de la « disparition » analogue de K. Athanasopoulou, la veille de l’annonce de sa condamnation, nous a apporté un grand sourire conspirateur. Bonne force et bonne liberté compas !
PS2. Le compagnon Salvatore, condamné dans une affaire de bombe dans une librairie fasciste, quand un flic a été blessé, en Italie, a été libéré, mais reste soumis à des restrictions judiciaires. Jusqu’à la vraie liberté compagnon, reste fort.
PS3. Même si plus de 10 ans se sont écoulés, les souvenirs de Décembre sont encore frais. Une décision du tribunal de deuxième degré est attendue dans les prochains jours, à Lamia, pour Korkoneas et Saraliotis. A ce qu’il parait, sans aucune attente de la part de la justice, nous tou.te.s n’attendons qu’une raison de plus pour notre prochaine attaque.
PS4. Le 22 mai 2009, le camarade Mauricio Morales est tombé, à Santiago, au Chili, dans la tentative de placer un engin explosif improvisé dans une école de police. Aucune distance et aucune frontière peuvent nous séparer, compas. « Les idées sans action ne valent rien, donc la théorie et l’action doivent être et sont une seule chose ».
PS5. Force et solidarité à celles/ceux qui choisissent d’appliquer, dans la pratique, les slogans anarchistes et de vivre une vie loin de l’esclavage salarié. Nous sommes aux côtés des 3 compas accusé.e.s d’avoir braqué l’entreprise de transport de fonds de l’hôpital universitaire AHEPA.
Groupe d’incendiaires de l’après-midi « Mauricio Morales »