CAEN A la Pétroleuse concert de solidarité avec les grévistes des centres d’appel le 30 juin

reçu par mail de l’assemblée autonome

Salut,
le 30 juin aura lieu un concert de solidarité à la pétroleuse avec les
grévistes des centres d’appel de Webhelp et Armatis. En grève perlée
depuis 3 mois contre leurs conditions d’exploitation, ils et elles se
retrouvent aujourd’hui confrontés à la mise en place d’un référendum sur
la reprise du boulot, comme le permet la loi Travail. Alors qu’une sorte
de parti unique de cadres et d’entrepreneur-es s’affaire au gouvernement
à précariser et exploiter toujours davantage, cette grève dans un
secteur depuis longtemps soumis aux raffinements du management renoue
avec la conflictualité sociale nécessaire. La solidarité l’est aussi. Ce
sera l’occasion ce vendredi 30 juin. Cf fly.
Bye.                                                        
Un anarchiste

Affichage de Fly 30.06 def.png en cours...

A propos de .la pétroleuse :ici

liberté pour tous et toutes

Aaprès la lecture du dossier « Machine à expulser » : Le vaisseau des morts a brûlé

DES informations de luttes à CAEN ici un nouveau squat ouvert par l’AG…

-L’info est sur le site de l’AG :

https://agcontrelesexpulsions.wordpress.com/

Officialisation d’un nouveau squat !

Alors que toujours plus de personne se retrouvent à la rue, l’Assemblée Générale de lutte contre toutes les expulsions a officialisé ce jour un nouveau squat, situé au 77, rue de Falaise à Caen.

Nous vous invitons à y passer dès maintenant, tant pour donner des coups de mains que pour exprimer votre solidarité.

Une Assemblée Générale extraordinaire est organisée sur le lieu le dimanche 11 juin, dès 14H. Un repas est organisé avec les habitant-e-s : préparation collective dès 11H.

et aussi des Prochains RDV :

 

Compte rendu et verdict du procès du 23 juin 2017 : On ne badine pas avec la machine à expulser…

nantes indymedia

Aujourd’hui se tenait l’audience de ce premier procès qui constitue l’aboutissement absurde de l’instruction tentaculaire construite en répression des mobilisations contre les frontières et la machine à expulser, en solidarité, notamment, avec la révolte qui a mené en 2008 à la destruction par le feu du centre de rétention de Vincennes en réponse à la mort d’un retenu par défaut de soins. On pourra consulter un dossier récapitulatif des luttes et de la répression autour des centres de rétention entre 2008 et 2013 autour de cette affaire ici. Nous ne ferons pas de suspens, la justice s’est fait plaisir.

La logique de cette séquence répressive est claire : une instruction montée sur la base de la jonction de multiples enquêtes de la Section Anti Terroriste (SAT) de la Brigade Criminelle pour de nombreuses attaques de natures variées, qui permet des perquisitions, des mises en examen, des contrôles judiciaires et plusieurs incarcérations [1]. Un passage par l’antiterrorisme a offert alors des moyens d’enquête et de surveillance supplémentaires et particuliers. Il s’agit alors de valider l’hypothèse de la « circulaire Dati » et des rodomontades d’Alliot-Marie à propos de la dangerosité d’une prétendue « mouvance anarcho-autonome », qui aurait la particularité d’être « terroriste ». Sept ans plus tard, la circulaire a été jetée aux oubliettes et étant établi qu’aucune preuve matérielle ne permet de relier quiconque aux sabotages à la base de l’instruction [2], ils resteront donc, probablement pour toujours, sans auteurs. Ce sera une des seules réjouissances de ce parcours du combattant judiciaire, une bonne chose de prise. Malgré sa taille extraordinaire, le dossier se révèle donc tellement vide en substance que les chefs d’inculpation les plus sérieux sont tous tombés. Et pourtant…

C’est donc toute honte bue que la justice a jugé aujourd’hui quatre personnes pour des délits mineurs dont la réunion reste totalement incohérente : trois pour des tags en solidarité avec les insurgés du Maghreb et du Machrek commis un an après le début de l’instruction (qui concernait donc, elle, la machine à expulser) ainsi que le refus des prélèvements ADN, et l’un d’eux ainsi qu’un quatrième pour un collage d’affiche sur une banque lors d’une balade. La montagne a accouchée d’une souris…

La défense, plutôt concertée, a soulevé diverses nullités importantes (délai déraisonnable, incohérences dans les procédures et dans la qualification du refus ADN, prescription du collage d’affiche, etc.), mais elle a surtout démontré l’absurdité globale de cet édifice mal ficelé et sa logique manifeste de répression d’une lutte offensive à travers la désignation de mis en examen aux intentions forcément coupables, sans base matérielle et à partir de suspicions des services de renseignements. Qu’une d’entre eux soit passée à autre chose depuis des années tandis que d’autres sont encore aujourd’hui considérés par le tribunal (donc par les renseignements) comme actifs dans la dite « mouvance » ne les intéresse guère, au final ils seront tous traités à la même enseigne.

Tout est d’ailleurs traité par dessus la jambe avec une certaine allure de sérieux. Le fond n’est abordé que pour construire un climat et une narration à charge plutôt que pour transcrire un contexte, et la lutte est évidemment évacuée dans ce qu’elle a pu avoir de vivant et de subversif sous les délits qui prétendent en donner une traduction judiciaire. Voir une lutte à travers les lunettes malades de la justice est un spectacle nauséabond.

Pour tenir la barre de ce fiasco, un tout petit procureur s’est évertué à colmater les brèches de ce dossier tout en rajoutant de nouvelles incohérences. Il reconnaît que l’instruction ne tient plus la route mais « assume » (!), comme un Matamore tirant sa gloire du simple fait de prétendre faire face à des combats qu’il ne mène pas. Son réquisitoire emprunte les chemins attendus, mais rarement énoncés ainsi sans vergognes, de l’incrimination par les idées : c’est parce qu’il s’agit d’« anarcho-autonomes » qu’il faut les condamner. Le plaidoyer du procureur dans le procès des anarchistes d’Haymarket ne paraît plus si lointain. Mos Maiorum ?
Il parait clair à ce moment que les faits n’ont aucune importance et que la vacuité du dossier ne pèse pas lourd face à ce procès d’intention. Le réquisitoire ne s’embarrasse même plus de démontrer qui fait quoi, il s’agit de pérorer sur qui est qui et d’en faire une base suffisante pour requérir… huit mois avec sursis pour quelques tags (dont la qualification ne fait pourtant pas encourir de peine de prison), 1000 € d’amende pour l’ADN, tout en concédant pour finir que le collage terroriste d’affiche est prescrit…

Les juges bravent l’incohérence du dossier en commençant par (longuement…) égrainer en détail des faits n’ayant objectivement rien à voir avec les délits jugés et dont plus personne n’est accusé, mais qui vont justifier de facto les condamnations courues d’avance.
Face à ces inanités assumées comme telles, deux des inculpés ont décidé de garder le silence alors qu’un autre ne s’est pas présenté à l’audience (il sera représenté par un avocat). Un des inculpés a remis au tribunal une déclaration nommée « Ça ne va pas se passer comme ça », en affirmant à la barre « refuser de participer à un dialogue avec la justice », elle sera également diffusée à la quarantaine de personnes présentes en solidarité. Sa première et dernière page stabilo-bossées à la va vite sont utilisées par le procureur pour convaincre la présidente de prononcer un outrage contre le compagnon. Sans succès, mais il semble vouloir poursuivre lui-même pour outrage (à suivre donc…) ; choqué sans doute aussi par cet irrespect manifesté par l’inculpé lorsqu’il obtient sans la demander une interruption de séance pour aller uriner, alors que la juge passait son cas en revue (en se levant et se dirigeant vers la sortie jusqu’à être stoppé par un gendarme et apostrophé par la présidente).

A la reprise, le procès continue dans toute sa normalité absurde. Les antécédents judiciaires sont passés en revue, puis vient le tour des enquêtes de personnalité (refusée par un des inculpés). Une des avocates évoque la lutte et la solidarité autour du centre de rétention de Vincennes, on parle d’un « procès de la solidarité avec les exilés ». Mais il semble que plus de trois heures d’audience, de plaidoiries, de réquisitions, etc. n’ont jamais existé lorsque tombe le verdict comme un couperet. Celui-ci est visiblement préétabli puisque rien de ce qui a été soulevé par aucun des avocats lors du procès n’est retenu ou pris en compte (exceptée la non-inscription au casier pour une personne) : quatre mois de prison avec sursis pour les tags et 500 euros d’amende pour l’ADN, relaxe pour le collage d’affiche sur DAB car prescrit, donc relaxe pour le quatrième. Les trois premiers avaient pourtant déjà été incarcéré préventivement suite à l’arrestation pour les tags de janvier 2011.
Leurs trois stratégies de défense étaient différentes, alors que l’une d’entre eux n’avait jamais été mise en examen dans cette affaire (ou dans une autre) pour d’autres faits que pour ces tags – pourtant sans rapports et ajoutés sur le tard au dossier « machine à expulser » -, tous les trois ont été logés à la même enseigne malgré les grandes différences de situations et de tactiques.

Un second procès concernant sept personnes (quatre pour refus ADN et trois pour dégradations légères et ADN) aura lieu dans le cadre de la même affaire, sans toutefois qu’une date n’ait été fixée pour le moment. La logique semble être la mème puisque là aussi, les faits les plus graves sont tombés pour laisser place à un procès dépouillé de substance comme celui d’aujourd’hui. Nous souhaitons plus de réussite à la seconde vague.

Sabotons la machine à expulser !
Feu à toutes les prisons !
Liberté pour tous et toutes, avec ou sans papiers !

23 juin 2017.
pafledab@distruzione.org

[1] On trouvera dans la chronologie de la brochure pré-citée les attaques directes et les balades contre la machine à expulser qui ont donné lieux à toutes ces procédures.

[2] Tombent notamment les accusations criminelles les plus graves de destruction par incendie contre des DAB de la Poste qui étaient jusque-là retenues contre deux des inculpés d’aujourd’hui, mais qui serviront de toile de fond à la condamnation d’aujourd’hui, qui supposément n’a plus rien à voir avec ces incendies. On se perd dans ce labyrinthe de logique parallèle dont la justice est spécialiste absolue.

Valence (Drôme) interview maitre Ripert appel de Romain Leroy; Procès en appel de la 2eme mutinerie au quartier maison centrale du centre pénitentiaire

reçu par mail:

Ce 14 Juin Romain Leroy comparaissait devant le tribunal de Grenoble,pour son appel suite à la 2eme mutinerie au quartier maison centrale de la nouvelle taule de Valence.En ce début d’émission,nous sommes en compagnie de Bernard Ripert avocat de romain leroy,qui nous parlent de ce procès.

en seconde partie d’émission,nous sommes en plateau avec Romain Altmann, secrétaire général de la fédération CGT info’com.nous revenons avec lui,sur l’intérêt du code du travail et des mobilisations contre sa destruction annoncée par le gouvernement.Avec les mobilisations sur le plan national qui auront lieu ce 19 Juin dans le cadre du front social.

écoutes l’émission ici

A faire suivre

 

La Rétive le 23 juin à 19h30 : Luttes anti-carcérales en Belgique

note la Rétive Alés Située à Alès au 42 faubourg d’Auvergne,( pas loin de la gare SNCF)


https://laretive.info

 

Dans une course folle au profit, État et patronat jettent toujours plus de monde dans la misère. Chacun se serre déjà la ceinture, mais des milliards sont encore trouvés pour développer l’arsenal répressif et sécuritaire. Arsenal qui sert essentiellement à faire accepter l’exploitation, à ce qu’on reste bien docile… L’installation de caméras dans chaque quartier, ville ou village se complète de la construction permanente de nouvelles prisons et passe par toujours plus de flics, de contrôle, d’appels à la délation. Si bien qu’à la peur de ne pas remplir le frigo s’ajoute celle d’oser la ramener, de faire un pas de travers et d’en payer le prix fort.

En février, le gouvernement Hollande allait directement dans ce sens en confirmant le projet d’une série de nouvelles prisons. Parmi de nombreux sites, Alès, Avignon et Montpellier ont été retenus.

La multiplication des prisons, voire leur existence même est- elle une fatalité ? Comment serait-il possible de s’y opposer ?

Afin de partager des bilans tirés de plusieurs expériences, des compagnons viendront nous parler de luttes anti-carcérales qui ont eu lieu à différentes périodes ces dernières années en Belgique. Tour à tour, la construction d’un centre de rétention pour les sans-papiers les plus récalcitrants, puis d’une « maxi- prison » (1 200 places) en périphérie de Bruxelles ont suscité et suscitent encore une multitude d’oppositions.

Recours administratifs lancés par un comité de quartier, manifestations, perturbations d’événements officiels, occupations de bâtiments, séries d’actions directes contre les responsables et bénéficiaires des projets de constructions, ouverture d’un local dédié à la lutte contre la maxi-prison, occupation de type ZAD sur l’emplacement du futur chantier… les pratiques de lutte sont nombreuses, multiples, parfois contradictoires, elles mènent à des rencontres, mais aussi à des ruptures. Au sein de ces différentes formes de contestation, des camarades défendent la possibilité de l’auto-organisation et de l’autonomie des luttes. En face, la répression ne se fait pas attendre et l’État n’hésite pas à agiter l’épouvantail de l’antiterrorisme. Si le centre de rétention est aujourd’hui ouvert, la construction de la « maxi-prison » est toujours au point mort, alors que le début des travaux était annoncé pour 2015.

Solidarités et luttes pour la liberté de circulation : Sabotons la machine à expulser

 

Besançon : Solidarité avec les 4 en procès ce 23 juin à Paris

Dans la matinée de ce mercredi 21 juin à Besançon, une banderole a été suspendue à proximité de la gare SNCF Viotte en solidarité avec celles et ceux qui passent au tribunal vendredi pour le premier volet de la dite « affaire machine à expulser ». Y était écrit : « Sabotons la machine à expulser et à enfermer – Solidarité avec les 4 en procès le 23 juin à Paris ».la suite  à lire


[Repris de Paris Luttes Infos.]

Le 23 juin 2017 se tient le procès de 4 personnes accusé-es de collage d’affiches et de tags contre des entreprises collaboratrices de la machine à expulser les sans-papiers ainsi que de refus de prise d’ADN. Ces actes qualifiés de « dégradations » ont été accomplis en 2010 dans le cadre de la solidarité avec dix sans-papiers accusés d’avoir brûlé le centre de rétention de Vincennes le 22 juin 2008, suite à la mort d’un retenu, Salem Souli.

Au cours de ces 7 ans de procédure, de nombreux camarades ont subi l’enfermement, le contrôle judiciaire et le harcèlement policier.

Depuis que le contrôle des flux migratoires existe, des gens se sont toujours organisé-es pour lutter contre. Ces luttes ont pris des formes multiples. Elles se sont attaquées à divers aspects de l’exploitation : Mouvement des habitants des foyers Sonacotra, comités contre la double peine, sans papiers de Saint Bernard…

Dans les années 2000, alors que la chasse aux personnes sans papiers s’intensifie, les résistances se diversifient :

  • grèves et occupations des lieux de travail par les sans-papiers,
  • actions dans les aéroports pour s’opposer physiquement aux expulsions,
  • numéros d’urgence et chaînes téléphoniques pour alerter et empêcher les rafles dans la rue,
  • réseaux d’entraide autour des écoles
  • actions contre les entreprises qui collaborent aux expulsions et à la construction de centres de rétention (Bouygues, Air France, Accor…), occupations de chantiers…
  • actions contre les entreprises qui dénoncent les sans papiers (la poste, les banques…) :
  • manifs sauvages et attaques directes allant de l’affiche au tag ou à la destruction matérielle…

Dans ce contexte de nombreux mouvements de révolte se multiplient dans les CRA (centre de rétention administratif) du Mesnil-Amelot et de Vincennes et sont relayés à l’extérieur grâce à des témoignages recueillis par téléphone et largement diffusés. Des manifestations de soutien ont régulièrement lieu devant les centres de rétention. Cette mobilisation autour de la question de la liberté de circulation explique le niveau de répression mis en oeuvre à l’époque.

Aujourd’hui, 7 ans après, ce procès nous donne l’occasion de faire le point sur l’état des luttes de solidarité avec les sans-papiers.

En France comme ailleurs, le harcèlement policier sur les personnes sans papiers est quotidien : interdiction de distribuer de la nourriture, destruction des habitats et des papiers, gazages dans les queues devant les administrations, tabassages, rafles aux abords des campements, dans les trains et les gares, violences à toutes les zones frontalières… Les violences sont également commises dans les centres d’hébergement : manque de nourriture, répression féroce de toutes protestations…

Mais face à ces dispositifs qui empêchent les gens de circuler et de s’installer, d’autres formes de solidarités se diffusent et s’organisent. Là encore, l’État sort les crocs. Aider une personne à passer une frontière est systématiquement criminalisé. Alors que les attentats servent de prétexte à une intensification de la guerre menée contre les « migrants », le « passeur » est, quand à lui, érigé comme « la » nouvelle figure du mal.

Ces derniers temps, les procès et les condamnations de personnes accusées « d’aide à l’entrée sur le territoire français » ou « d’aide au séjour irrégulier » se sont multipliés. Lorsque celles-ci sont dans des réseaux de solidarité qui donnent lieu à des mobilisations, les peines prononcées sont en-deçà de ce que prévoit la loi. La prison ferme est rarement appliquée.

Ce n’est pas le cas lorsque les personnes sont migrantes et isolées.

Début juin 2016, Kim Le, un jeune vietnamien qui essayait lui même de gagner l’Angleterre, s’est suicidé en prison : il y était enfermé depuis plusieurs mois, accusé avec d’autres, « d’aide au séjour irrégulier ». Des dizaines voire des centaines de personnes croupissent dans les geôles pour des affaires similaires.

Pour nous, ce sont les politiques migratoires qui sont responsables de la mort de milliers de gens chaque année. C’est contre elles et les États qu’il faut s’organiser.

Dans cette perspective, la solidarité avec celles et ceux qui aident les personnes « migrantes » ou sans papiers nous semble être une base minimale.

Nous appelons donc à une présence solidaire au TGI de Paris
Vendredi 23 juin à 13h30 12e Chambre

métro Cité
(ATTENTION à la longue, longue file d’attente à l’entrée du tribunal)

Mais aussi, lors de tous les procès contre des personnes accusées « d’aide à l’entrée d’étrangers en
situation irrégulière » et à chaque initiative de luttes autour de cette question.

Lundi 19 juin au TGI d’Aix en Provence
Pierre-Alain jugé en appel pour « aide à l’entrée d’étrangers en situation irrégulière »

Vendredi 23 juin au TGI de Nice
rendu du procès de 4 retraités de la valle de la Roya accusés d’avoir aidé 6 migrants

Lundi 26 juin au TGI d’Aix en Provence
Cédric jugé en appel pour « aide à l’entrée d’étrangers en situation irrégulière »

Mardi 27 juin à 8h30 au TGI de Boulogne-sur-Mer
où plusieurs personnes sont mises en examen pour « aide à l’ entrée, à la circulation et au séjour irrégulier d’ étrangers en France »

Vendredi 13 juillet au TGI de Paris
procès de Nico arrêté lors d’une manifestation spontanée contre une rafle sur un campement.

 

PDF - 105.9 koTract
fermeturetention[at]riseup.net

 


Pas de petit-dej pour l’Andra

http://vmc.camp

Les 16 et 18 février 2017, les opposant.es au centre de stockage radioactif Cigéo revendiquaient la destruction des grilles de l’écothèque, un projet annexe du laboratoire, censé en verdir l’apparence. Ce mercredi 21 juin, c’est cette fois l’hôtel-restaurant trois étoiles, situé à quelques mètres de la future plate forme de réception et de conditionnement des déchets nucléaires, qui a été pris pour cible.

Depuis son implantation à la frontière de la Meuse et de la Haute-Marne il y a une quinzaine d’années, l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs n’a eu de cesse de s’immiscer méthodiquement dans les consciences, dans les porte-feuilles des communes, dans les sorties scolaires, dans les paysages ruraux etc. Le rond-point entre Saudron et Mandres, qui regroupe le laboratoire, son pôle technique, les archives d’EDF, l’écothèque et l’hôtel-restaurant, est un bon exemple de cette omniprésence. Comble de l’envahissement, il devrait bientôt accueillir une boulangerie, pour qu’enfin plus personne dans la région ne puisse aller chercher son pain sans avoir affaire à l’Andra. Mais bizarrement, chacun des projets pour lesquels elle est prise à partie est présenté comme n’ayant rien à voir avec Cigéo…

En attaquant l’écothèque en février, nous affirmions haut et fort qu’elle n’était pas un musée écologique déconnecté du futur stockage, mais bien une pièce de l’acceptabilité sociale du projet. Il en va de même pour l’hôtel-restaurant du Bindeuil, conçu pour accueillir dans des chambres luxueuses non pas des touristes venus visiter un cimetière atomique, mais bien des ingénieurs du nucléaire, des délégations venues visiter le laboratoire, et pourquoi pas des officiers de gendarmerie. Il ne s’agit nullement d’un hôtel meusien quelconque, qui aurait été pris pour cible par pur appétit de destruction : il s’agit du sabotage matériel de l’un des chevaux de Troie de l’Andra.

Que cet hôtel appartienne à la commune de Bure montre bien jusqu’où l’industrie nucléaire est allée pour mouiller jusqu’au cou les pouvoirs publics locaux dans son plan de conquête. Ce n’est pas seulement par l’intermédiaire du Groupement d’Intérêt Public (qui arrose la région en millions d’euros) que les mairies sont tenues, mais également par des projets économiques comme l’hôtel du Bindeuil : une manne financière à deux pas du laboratoire, entièrement dépendante de son activité.

La semaine de chantiers et d’actions qui se déroule du 19 au 26 juin au bois Lejus a vocation à pérenniser l’occupation qui bloque depuis un an maintenant l’avancée de Cigéo. Elle est une tribune pour dénoncer l’invasion du territoire par l’Andra, et la militarisation qui l’accompagne. C’est à cette fin que des opposant.es sont allé.es le 20 juin défiler pacifiquement à l’entrée de Mandres, en portant une banderole « carrefour libéré » : pour dénoncer les contrôles incessants dont font l’objet opposant.es et habitant.es confondus, dénoncer la surveillance policière constante, les fouilles de véhicules abusives et intrusives, les survols d’hélicoptère etc.

Cette semaine est aussi l’occasion de réaffirmer la détermination des opposant.es et de porter un message clair : l’Andra n’est pas la bienvenue en Meuse, quel que soit le visage sous lequel elle entend se présenter. En ces temps de débâcle de l’industrie nucléaire, il semble acquis qu’il n’est pas tenable, pour les entreprises et pour les collectivités territoriales, de travailler main dans la main avec elle sans s’exposer au ras-le-bol de celles et ceux dont l’avis a été bafoué depuis vingt ans.

Il est vain d’agiter à Bure le spectre des « casseurs », de l’« ultra-gauche », des « jeunes encagoulés » ou de la mouvance « anarcho-zadiste ». Ce qui s’agite ici, c’est une colère et une indignation trop longtemps contenues. Nous voulons que l’Andra parte et emporte avec elle son laboratoire, son écothèque et son hôtel trois étoiles. Nous ouvrirons nous-mêmes la boulangerie.

Nouvelles arrivées en distro

Le n°9 de Paris sous tension (avril/mai 2017), journal anarchiste sur Paris et au-delà, est arrivé  il y a quelques jours. On peut le lire ainsi que des  premiers numéros

On pourra également se procurer dans la distro de la bibliothèque la dernière fournée des éditions Anar’chroniques sortie en avril 2017, c’est-à-dire :
La vertu du supplice – Aldo Perego
Soyons ingouvernables, Démocratie blues, A bas la politique, et autres textes
Oui, le Reichstag brûle ! L’acte individuel de Marinus Van der Lubbe – Pénélope
Le système représentatif et l’idéal anarchiste – Max Sartin

et d’autres:

  • Lettres sur le syndicalisme – Bartolomeo Vanzetti

Bâle, Suisse : Contre l’État, ses frontières et ses prisons !

https://sansattendre.noblogs.org

Toute la misère, tous les migrants, les marginaux, les criminels, les rebelles sont d’ores et déjà repoussés en périphérie de Bâle, très loin des yeux de la masse qui réussit. Jour après jour, des gens sont enfermés à « Bässlergut », leurs rêves enterrés sous des murs froids. Semaine après semaine, ici, des gens sont déportés contre leur volonté.

En ces temps où face à l’Europe forteresse, la guerre a été déclarée à la masse indésirable de gens qui ne promettent aucun profit à l’Europe « paradis de la marchandise » et en ces temps où bat son plein la chasse à ceux qui sont parvenus à atteindre le continent européen malgré tous les barbelés et les camps, les flics et les organisations humanitaires, l’agence Frontex et les militaires; en ces temps où la folie sécuritaire donne naissance à diverses formes de surveillance, est prévu l’aménagement de « Bässlergut » en un gigantesque complexe de différents camps et prisons.

La prison est en cours d’agrandissement du fait de la construction d’un nouveau bâtiment qui offrira finalement plus de places de détention, aussi bien pour des courtes peines d’emprisonnement que pour des rétentions administratives. Le centre d’accueil doit être transformé en un centre fédéral pour demandeurs d’asile, dans lequel les demandes seront traitées de manière plus rapide et plus efficace, tout en maximisant ainsi le contrôle.

Si à l’heure actuelle les frontières aux confins de l’Europe ont été fermées et ne cessent même d’être renforcées, il est impossible d’oublier qu’il y a partout, même ici à Bâle, des frontières aménagées et renforcées nous séparant d’une vie libre.

Les frontières sont partout, combattons-les ici comme partout ! Luttons contre « Bässlergut » et son extension !

Nous encourageons tous ceux qui veulent perturber le régime migratoire européen, qui cherchent à mettre des bâtons dans les roues de la machine à expulser, qui cherchent à en finir avec le contrôle quotidien de nos vies, qui eux-même ne veulent pas être enfermés dans ces cages dégueulasses, qui cherchent à renverser cette société fondée sur la domination et la soumission, qui se défendent contre ce complexe carcéral par tous les moyens.

Nous encourageons tout le monde à s’unir avec des amis et des sympathisants, à s’organiser, à fomenter des plans, à pourrir et à attaquer tous ceux qui veulent nous voir en spectateurs devant le renforcement permanent du pouvoir.

Car contrairement à ce que les dominants cherchent à nous faire croire, à savoir qu’ils seraient intouchables et tout-puissants, nous affirmons que la révolte est possible, que le feu de la liberté vit tant qu’il y a des individus pleins de détermination et de joie qui s’opposent à leur propre soumission.

Vive la révolte !

[Traduit de l’allemand de Aus dem Herzen der Festung, 19. Juni 2017]