La Vache Enragée roman de Georges Orwell

extrait de la préface du livre la vache enragée écrite par Panait Istrati

Comment Orwell a -t-il fait  pour établir  cet équilibre ?Ainsi qui le dit  encore lui-même , » c’est une bien banale histoire » et facile  à tourner  en mélodrame. Sujet archi- connu , divinement illustré  parfois , très exploité toujours. Il m’est familier, sauf  pour ce qui est  de ces  horribles  asiles de nuit anglais que, Dieu merci, mon orient ignore, sans porter plus mal. J’ai été plongeur  en Égypte et en Suisse, pas à Paris; mais  dans cette ville, à laquelle je dois tant, je n’ai pas moins mangé ma part de » Vache enragée ». J’ai hanté , moi aussi , des rues « du Coq d’or »à Belleville, aux Batignolles et dans la banlieue.

je n’oserais pourtant jamais raconter mes aventures tout au long  d’un aussi gros livre que celui que Georges Orwell a écrit, comme boit un verre d’eau. il y a plus : la Vache enragée est une œuvre  qui vous fait penser, méditer sur les tristesses de l’existence comme un roman  de Balzac, mais sans vous faire avaler  ce que Balzac a de fastidieux.

L’art littéraire retrouvera ce naturel-là, ou bien  il mourra  pour longtemps.

Panaït Istrati.

Bucarest , Mars 1935

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