Le 30 mars 1900, naissance de Bruno FILIPPI à Livourne.
Anarchiste individualiste italien auteur d’un attentat raté où il perdra la vie.
Fils d’un imprimeur, il est l’aîné de six enfants. Encore adolescent, il se passionne pour les idées individualistes de Stirner. En mai 1915 il est arrêté, lors d’une manifestation contre la guerre, en possession d’une arme à feu. Jugé pour complicité dans l’homicide d’un jeune socialiste durant la manifestation, il se déclare anarchiste et affirme son aversion pour la guerre. Il est condamné à deux ans de prison qu’il effectuera entièrement. Durant l’été 1919, il prend part à diverses actions violentes anticapitalistes.
Le 7 septembre 1919, il meurt dans l’explosion prématurée de la bombe qu’il allait déposer au Cercle des nobles dans la Galerie Vittorio Emanuele de MilanLes autorités profiteront de cet attentat pour lancer une vague de répression contre les anarchistes.
Renzo Novatore publiera l’année suivante dans le journal « Iconoclasta! » de Pistoia, les textes de Bruno Filippi.
repris de .ephemanar.net
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Quatrième de couverture du livre » j’ai rêvé d’un monde en flamme tourbillonnant dans l’infini »:
Soirée du Dimanche 7 septembre 1919..La galerie Vittorio Emanuele II, à Milan . Ici, les richesses, matérialisées dans des pierres grises, et le privilège , célébré dans des voûtes monumentales , accueillent la haute bourgeoisie milanaise venue se reposer et digérer le travail hebdomadaire – l’exploitation des pauvres- aux petites tables des cafés chics. C’est la même bourgeoisie qui, quelque années avant, a fait des affaires grâce à la grande guerre : la même bourgeoisie qui, il y a seulement six mois, dans cette même ville, a adoubé le fascisme pour se défendre de la menace subversive qui a émergé de la révolution russe. Tout à coup, en cette soirée de fin d’été , une explosion déchire l’air et sème la panique dans le présent. Une bombe, destinée peut être au restaurant Biffi, peut- être au club des Nobles, explose avant le terme prévu. L‘unique victime est l’auteur de l’attentat . Son nom est Bruno Fillippi, il a à peine dix neuf ans.Mais, à cause de sa fougue antimilitariste, il a déjà connu la prison. A cause de son espoir dans une catastrophe palingénésique, il a déjà combattu dans les tranchées.A cause de son impatience révolutionnaire, il s’est déjà confronté avec les réformateurs de gauche. Anarchiste individualiste, d’un côté il n’aime pas la foule qui se lamente et implore un paradis futur : d’un autre côté, il hait la clique qui commande et opprime dans l’enfer du présent .Pour la première , il diffusera ses écrits iconoclastes, à la seconde, il jettera sa dynamite et son vitriol.
L’assoiffé, , Marseille, juin 2017