note la modification de l’éphéméride anarchiste a été faite à partir du livre :Ravachol l’homme rouge de l’Anarchie de René Dumas édité à saint -étienne
Paul Bernard
Le 26 octobre 1861, naissance de Paul Auguste BERNARD à Crest (dép. de la Drôme).
Militant et propagandiste anarchiste.
Orphelin à l’âge de 2 ans, il est le demi-frère d’Auguste Jeannet. Après une enfance difficile, il devient ouvrier boulanger à Lyon, où il crée un syndicat. Il exerce la profession de galochier, puis de tallandier. Devenu anarchiste et compagnon d’Octave Jahn, il était vers 1888-89 un des principaux orateurs des meeting anarchistes sur Lyon, et faisait preuve d’une grande détermination révolutionnaire. Lors du premier mai 1890 à Lyon, bien qu’opposé à la revendication des 8 heures qu’il jugeait trop réformiste, il milite pour la grève et fait venir les orateurs Joseph Tortelier et Henry Riemer. Le 16 juin 1890, il prend part avec Henri Boriasse à un meeting de protestation contre les arrestations du 1er mai, puis le 11 octobre 1890 à Roanne avec Octave Jahn, il prononce un discours qui lui vaudra d’être condamné à cinq jours de prison et à une amende pour infraction à la loi sur les réunions publiques. Il collabore au journal « La Révolte« , où il signe ses articles du « Groupe Initiative individuelle de Genève ». Début novembre 1890 avec Octave Jahn et Ernest Nahon, il tente d’organiser un congrès régional, mais lors du meeting préparatoire du 31 octobre, des propos violents et des appels à la propagande par le fait sont exprimés publiquement. Le 1er novembre, la première session du congrès peut se dérouler en présence de 150 délégués, mais le lendemain la police vient l’interrompre et arrêter quelques délégués. Paul Bernard et Octave Jahn parviennent à s’enfuir et à rejoindre la Suisse. Jugés par contumace le 22 novembre, ils sont condamnés pour provocation au meurtre, pillage et incendie et incitation de militaires à la désobéissance, à deux ans de prison et 100 francs d’amende. Peine aggravée le 8 décembre, d’une nouvelle année de prison pour les propos tenus à Roanne.
Le 15 décembre 1890, Bernard est expulsé de Suisse avec divers anarchistes dont Lucien Weil, et l’italien Luigi Galleani, pour avoir diffusé un manifeste anarchiste rédigé en trois langues. Désirant se fixer à Milan, il fait venir sa femme et son enfant mais est arrêté à Côme. Il part alors pour Barcelone où il travaillera comme maçon. Durant l’hiver 1891, il assure la partie française du journal trilingue « El Porvenir Anarquista » dirigé par l’italien Paolo Schicchi. Ravachol avait trouvé asile en Espagne à Barcelone.. Paul Bernard habitait une maison de la rue Corsegeas avec deux autres anarchistes , l’espagnonl Hugas et d’un italien Scharrini. les trois hommes fabriquaient des bombes dans leur maison ils furent soupçonnés d’être les auteurs d’un attentat, l’attentat de la Plaza Real à Barcelone.Une nuit , les locataires de la maison furent réveillés en sursaut par une violente détonation qui brisa les vitres de l’immeuble. le lendemain Paul Bernard et Ravachol avaient le visage ensanglantés ils expliquèrent qu’un paquet de cartouche avait explosé accidentellement et dédommagèrent largement les voisins.
Cet incident attira l’attention de la police sur Paul Bernard , la police essayant alors de prouver leurs liens avec les révoltés de Xéres. Aussi Ravachol dont la présence a été signalé au consulat de France à Barcelone , jugea t’il plus prudent de quitter la ville ..et il resta quelque temps dans la région de Figueras.Lors de la perquisition du domicile de Paul Bernard , deux bombes auraient été retrouvées ainsi que des publications anarchistes.Et Ravachol sachant que la police espagnole le recherchait et il repassa la frontière vers Paris
Notes importantes tirées du livre femmes anarchistes espagnoles Libertarias ouvrage coordonné par Hélène Finet
» Francisca Saperas était la mère des anarchistes ; (son )foyer , le havre des persécutés qui débarquaient à Barcelone ». Pendant de nombreuses années , (sa) maison [….] fut le refuge de tous ceux qui[…] se trouvaient sans pain ni toit. dans son humble demeure , tous les fugitifs étrangers , tous les agitateurs qui , fuyant leur pays , se réfugiaient en Espagne ( il y avait toujours un, deux, trois compagnons , italien, espagnols, français)tous les espagnols qui avaient besoin de solidarité que cette femme, les mains et le cœur ouvert à tous, n’a jamais refusé à personne.
En effet Barcelone et plus particulièrement Gracia, se convertit en une plaque tournante de l’anarchisme européen. Français _ Octave Jhan, Paul Bernard, Ravachol, etc, Italiens_ Paolo Schicchi, Michele Angiolillo, etc_ allemand, etc se succédèrent, se réfugient un temps ou s’installent et militent