note : encore une fois personne au tribunal pour dénoncer et témoigner
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.ledauphine.com 31/05/2017 à 06:05
Ils semblent à peine sortis de l’adolescence. 19 et 20 ans, et derrière eux une enfance triste en foyers d’accueil.
L’un est sans domicile fixe, et a déjà été condamné une fois, l’autre vit chez sa sœur, n’a pas de casier judiciaire et est placé sous curatelle avec suivi psychiatrique, avec altération possible de ses facultés. Il est aussi un gros consommateur de cannabis.
Tous deux comparaissaient hier devant le tribunal correctionnel de Valence pour des faits de vols avec violence et, pour l’un, de conduite sans permis. Deux soirs de suite, les 26 et 27 mai, entre Chabeuil et Charpey, les deux auto-stoppeurs arrêtent un automobiliste, choisi au hasard, se font emmener sur des chemins isolés de Charpey et là, sous la menace d’un couteau (réel ou imaginaire, difficile à savoir pour le premier soir), réclament les clefs du véhicule.
Le premier soir, l’automobiliste, décrit comme psychologiquement fragile et lui-même placé sous curatelle, aura une telle peur qu’il s’enfuira sans demander son reste. La voiture sera retrouvée le lendemain à Savasse. Conduisant sans permis, le plus âgé l’avait mise au fossé en voulant se saisir d’une cigarette.
Le deuxième soir, l’automobiliste, âgée de 73 ans, leur abandonne son véhicule et son téléphone portable. Les deux copains lui permettent de conserver sa carte SIM avec toutes les photos de ses petits-enfants mais l’abandonnent tout de même en pleine nature !
« Deux personnes paumées »
Pour le procureur, les deux individus, décrits en « situation d’errance » et « sans projet d’insertion professionnelle ou sociale » ont commis des « faits graves » en s’en prenant de plus à des personnes vulnérables et en ayant élaboré une certaine stratégie. Il réclame des peines différenciées de 30 mois dont 12 ou 6 avec sursis, obligation de soins et mandat de dépôt.
La défense parle de « deux personnes paumées, n’ayant jamais obtenu d’attention de personne » ; « N’en faites pas des bombes à retardement ! » lance-t-elle au tribunal. Celui-ci l’entendra, les condamnant tous deux à 12 mois dont 8 avec sursis, obligation de soins, de travail et d’indemnisation. Ils sont partis directement en prison, ne présentant pas suffisamment de garanties de présentation.