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La cour d’appel de Nîmes a donc prononcé ma relaxe (causes de mon procès) [jeudi 11 mai] après une audience où le pitoyable dossier des flics s’est joyeusement effondré de lui-même.
Suis-je heureux de ce jugement ? Franchement non. Je suis tout juste soulagé.
Déjà, j’ai une pensée pour mon compagnon jugé en même temps que moi le 30 septembre dernier (pour jet de pétard à mèche sur une policière lors d’une manif à Alès) et qui a pris 3 mois de prison avec sursis à partir d’un dossier policier et judiciaire tout aussi vide et grossier que le mien.
Cette relaxe ne peut pas nous faire oublier la réalité de la « justice » en France.
Justice de classe et d’enfermement. Justice qui prononce les expulsions de migrants (au Soudan par exemple en ce moment à Marseille).
Justice qui envoie au trou pour des années lors des comparutions immédiates.
Cette cour d’appel de Nîmes est réputée nationalement pour sa sévérité. Elle prononce à longueur d’années de lourdes peines de prison.
Je ne parlerais pas ici de la police qui s’est ridiculisée toute seule en public. Jouissif… L’avocate générale a elle-même demandé la relaxe !
Soulagé donc. Restent les 24h de garde-à-vue, les 2 procès, les heures passées pour préparer ce cirque… Reste aussi qu’il restera trace de cette procédure dans le fichier STIC que les policiers consultent à tout bout de champ. Je ne sais pas s’il fait bon par les temps qui courent d’avoir été relaxé lors d’un procès pour violences sur AFP où la parole de deux policiers a été désavouée.
Reste aussi la camaraderie. Merci à toutes et tous, au collectif CARAPACE…
Voilà, c’est la fin de cette histoire. Mais ce n’est pas la fin de la lutte.