Nous écrivons pour condamner une fois de plus combien l’État et le gouvernement agissent délibérément. Parce que c’est seulement ainsi que nous comprendrons ce que nous avons réellement en face de nous et comment nous pouvons résister. Aujourd’hui, une journée chargée qui réveille en nous des souvenirs de rage et de révolte, nous est arrivée une information vérifiée selon laquelle un procureur a donné l’ordre aux psychiatres qui suivent Nikos de lui administrer des psychotropes puissants afin de court-circuiter sa volonté, et par la suite, de l’alimenter de force.
Nous pensons que nous n’avons pas besoin de dire beaucoup sur ce que signifie « administration de psychotropes puissants », il suffit de se souvenir de cas où des personnes en lutte ont été soumises à cette torture, tant à l’étranger qu’en Grèce, comme dans l’affaire de Savvas Xiros.Nous ne pouvons pas permettre l’existence de cette menace qui plane sur Nikos, ni même sa suspicion. Les médecins de l’hôpital G. Gennimatas, et c’est tout à leur honneur, ont refusé d’obéir à l’ordre oral du procureur, mais il est sûr que cette affaire ne regarde pas qu’eux.Nous devons soutenir et seconder le refus des médecins afin qu’ils ne passent pas à l’alimentation forcée et à tout ce que peut ordonner n’importe quel procureur.
Dimitris Politis
Andreas-Dimitris Bourzoukos
[Traduit du grec par nos soins de Interarma.]