Nimes ( Gard) le 11 mai rassemblement de soutien à 8h devant le tribunal..

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Police, menottes procès. Le retour du mangeur de frites…

Chers tou.te.s,

je viens vous donner des nouvelles du procès que me fait la police.

Le 11 mai, je suis convoqué à Nîmes pour être jugé en appel pour « violence sur agent de la force publique ». L’heure de retourner devant un tribunal a donc de nouveau sonné pour moi.

Pour rappel, j’ai été serré par la police le 15 septembre dernier à Alès lors d’une manif contre la loi travail. Je suis de celles et ceux qui ont combattu cette sale loi dans la rue. Ce sont des droits arrachés par des décennies de luttes et de grèves qui ont été supprimés(1).

Photo extraite d’une vidéo de L.P. du 15.09.2016 – Aurélien est invité à visiter un comico

Photo extraite d’une vidéo de Léa Picard du 15.09.2016 – Aurélien est invité à visiter un comico

Mis en garde à vue 24h, je suis accusé d’avoir jeté un pavé sur les flics. J’ai été jugé 15 jours après. Miracle, je suis relaxé… bon, pas vraiment miracle puisque le parquet (l’État quoi) fait appel.

La répression des mouvements sociaux est, en ce moment, très forte comme elle l’est depuis longtemps. Aux coups de matraques s’ajoutent à présent des procès pour les militant(e)s, activistes, syndicalistes…

Il s’agit clairement d’un procès politique et il y en a beaucoup ces temps-ci. Je suis l’un des 2300 militant(e)s, manifestant(e)s, grévistes et syndicalistes qui ont subi procès, condamnations, poursuites, discriminations et sanctions d’avril 2016 à avril 2017 . Dois-je rappeler les violences policières innombrables dans les manifs, dans les quartiers populaires…

Dans mon cas, il est noté par les policiers, dès le début de ma garde -à-vue, que je fais partie de la mouvance « anarcho-libertaire ». Serrer des anars est un vieux kif des flics.

Au niveau personnel, cette histoire m’a pris beaucoup d’énergie et de temps. Fréquenter les comicos (et leurs glauques employés) et les tribunaux est une vraie épreuve. Épreuve partagée par mes proches.

Ces tracasseries judiciaires ne me feront rien lâcher. Je ne suis nullement intimidé, ma détermination à changer le cour des choses reste la même. La rue est à nous.

Je suis soutenu par le collectif CARAPACE (3). Cette camaraderie me fait chaud au cœur face à la froideur policière et judiciaire. Ce collectif organise une défense politique et organise la prise en charge matérielle des frais. Si vous souhaitez participer, contactez-moi.

Un rassemblement de soutien est prévu le jour du procès (11 mai) à Nîmes à 8h devant le tribunal (boulevard des Arènes).

Force et honneur.

Aurélien

(1) Pour plus de détails sur cette mascarade policière et judiciaire, voir mon interview et les articles sur la contestation de la loi travail à Alès sur le blog « les médias nous disent qu’il pleut ».

Le mangeur de frites & le pavé volant. [Interview d’Aurélien]