Propagande par le fait dans le bassin minier: Livre « la bande Noire »

note: ce livre est dans la bibliothéque du laboratoire..  le laboratoire ouvert le mercredi   de 18h30 à 20h30et le vendredi  de 17h30 à 18h30 Affiches anti électorale à disposition pour décorer la ville..Comme tu veux!


 

Dans la nuit du 15 au 16 août 1882, de jeunes mineurs en rébellion contre la toute puissance de l’église, alliée au patronat des mines, font exploser la rosage et l’entrée d’une chapelle dans le bassin ouiller de la Saône-et-Loire. C’est le début d’une longue série d’actions qui vont secouer pendant trois ans la région de Montceau-les-Mines au rythme des dynamitages d’édifices religieux et de domiciles de petits chefs à la solde du patronat…
Animés par un esprit de révolte, ces anarchistes sont connus sous le nom de la Bande noire. Ils se réunissent dans les bois ou les auberges pour préparer des coups qu’ils réalisent le plus souvent à la faveur de l’obscurité.
Moins résignés que leurs aînés, ils ne cesseront de dénoncer la dureté de leur condition de travail au fond des puits, mais aussi la misère sociale qui règne au dehors, ou l’impitoyable patron de la Compagnie des mines impose un redoutable ordre moral et défend les pires injustices.

A partir de nombreux documents d’archives et témoignages d’époque, ce livre, récit palpitant au plus prêt des protagonistes, revient sur l’histoire mouvementée de la Bande noire. Il montre comment quelques années avant les célèbres attentats anarchistes perpétrés à Paris dans les années 1890, de jeunes révoltés firent de la propagande par le fait leur meilleure arme pour renverser la table et échapper à l’enfer de la mine.

Actions menées

  • 18 juin 1882 : des reposoirs préparés pour une procession sont jetés dans un étang.
  • Août 1882 : attentat dans la chapelle d’une école religieuse, contre l’école de sœurs d’un hameau proche de Montceau-les-Mines, ainsi que contre l’église de Bois-du-Verne3.
  • 6 août 1882 : destruction de la croix de mission du Bois du Verne.
  • 12 août 1882 : destruction de la croix des Alouettes.
  • 13 août 1882 : destruction de la croix du Bois Roulot.
  • 15 août 1882 : émeutes des sympathisants et membres de la bande noire, deux-cents à trois cents mineurs y participèrent. Une armurerie est alors pillée par la bande du Bois-du-Verne et les armes sont redistribuées aux manifestants. La chapelle du Bois-du-Verne est incendiée, saccagée et la rosace de l’entrée est détruite par une bombe5,6.
  • 23 février 1883 : une explosion de dynamite souffle la fenêtre de la maison d’un mineur.
  • 23 avril 1883 : une bombe explose chez un mineur « au Mont-Saint-Vincent ». Ces deux attentats sont liés à une opération contre les informateurs qui livraient des informations à la police ; on dénombre 4 ou 5 autres actions contre les « traitres » entre ces deux-ci.
  • Le 12 mai, 5 juin et 30 octobre 1883 : Un ingénieur voit sa chambre à coucher dynamitée 3 fois mais il y échappe à chaque fois. Ces actions semblent s’inscrire dans une campagne de lutte des classes contre la bourgeoisie 7.
  • 9 juin 1884 : près de deux cents cartouches d’explosifs sont soustraites d’un chargement destiné au mines de Blanzy.
  • 14 juillet 1884 : 45kg de dynamite, 1kg200 de poudre comprimée et 210m de mèche sont dérobés à Perrecy.
  • 13 août 1884 : la maison de de l’ingénieur Chevalier est dynamité, il est légèrement blessé.
  • 14 août 1884 : la maison du maire de Sanvignes est prise pour cible, une bouteille contenant des explosifs est lancée à travers une porte vitrée.
  • septembre 1884 : la chapelle du Magny est victime de multiples dynamitages.
  • 27 septembre 1884 : une cartouche de dynamite éclate dans la maison d’un garde particulier de Jules Chagot.
  • 7 novembre 1884 : tentative d’attentat de la part de Gueslaff. Le poseur de la bombe tire sur les gendarmes, 3 sont grièvement blessés.

Au total 24 croix, 6 calvaires et 6 statues furent démolis durant cette période.