Le JOURNAL DE LA COMMUNE de Paris le 9 avril 1871

 

reçu ce texte d’ Élie  Reclus par mail

La Révolution de 1848 avait aboli la peine de mort en matière politique. – En 1871, le peuple de Paris veut abolir la peine de mort en matière criminelle.Aujourd’hui le bataillon du faubourg du Temple, quartier essentiellement populaire, s’est présenté tout à coup dans la rue Folie-Méricourt: envahissant la demeure du bourreau, Mon-sieur de Paris, il a «réquisitionné la guillotine»

. La hideuse machine a été enlevée et portée place Voltaire. Là, aux applaudissements d’une foule immense, on l’a brisée à coups de hache et on l’a brûlée au pied de la statue de Voltaire.

Aux pieds de Voltaire, le précurseur de la Révolution française, aux pieds de l’homme dont la doctrine, simple s’il en fut, se résume en deux mots: humanité et bon sens.

En 1848, Rousseau, l’idéaliste du Vicaire Savoyard,était encore en grande faveur. En 1871,on lui préfère Voltaire. Mais, jadis, on eût brûlé la guillotine aux pieds du Crucifix.

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Les nouvelles de la province sont désastreuses pour la Commune.

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