[Valence] Causeries populaire au laboratoire anarchiste

indy grenoble

Friday 7 April 2017 à 19:00

Il faut seulement que l’instinct d’individu libre enflamme vos entrailles, que naisse le désir de la liberté… Alors la bourgeoisie agira de deux façon différentes : de manière pacifique-en concédant l’aumône d’un kopek à l’affamé ou la liberté trompeuse de réunion à vos esprits confus-, avec des choses qui n’aideront en rien votre lutte… de manière violente aussi, en lançant l’armée contre vous pour faire taire et anéantir vos aspirations. Eux savent bien que la base de leur vie et de leur existence est votre condition d’esclave, et que votre désir de vous libérer de ce joug sera leur tombe

Extrait d’ un tract du groupe d’anarchistes-communistes de Bialystok, juillet 1905 [1]

Le groupe radical Chernoe Znamia (le drapeau noir), le plus important et de loin de tout l’empire Russe, poursuivait le but d’une société organisée en communes libres dans lesquelles chaque individu disposerait de ce dont il a besoin. Cependant, ses méthodes incisives et son goût pour l’action s’inspiraient davantage de Bakounine [2].

Le 7 avril à dix-neuf heures, des ennemi·e·s irréconciliables de toute domination et des amant·e·s passionné·e·s de la liberté invitent à une causerie populaire un compagnon de l’organisation communiste libertaire. Les temps sont durs… c’est pas une raison pour oublier le projet anarchiste.

La situation de l’humanité aujourd’hui est identique à l’état de la planète, c’est à dire catastrophique. Le capitalisme est de plus en plus en crise, et tente de se redynamiser en rétrécissant les avantages sociaux obtenus grâce aux luttes des siècles précédents. Le dernier exemple en date est la loi « Travail ». D’un autre côté, la pollution générée par le capitalisme industriel continue de s’accumuler, empoisonnant toujours plus la biosphère, et elle continue aussi d’alimenter le réchauffement climatique. Le nucléaire rajoute par-dessus son lot d’horreur, notamment à cause des accidents, tel Fukushima qui continue de répandre ses poisons radioactifs dans l’océan pacifique.Mais les installations nucléaires françaises, même si leur pollution est à une autre échelle, ne doivent pas être oubliées pour autant.

Face à cela, on voit bien que de petites améliorations, déjà difficiles à obtenir, ne suffiront pas. Sombrer dans le désespoir ou l’hallucination virtuelle ne résoudra rien non plus. La seule solution concrète est de remettre en question radicalement la société dans laquelle nous sommes,afin d’en changer complètement. La critique révolutionnaire est en même temps une volonté de transformer le Monde de fond en comble.

À propos de ces constats et des pratiques communistes anarchistes, pour discuter un compagnon lyonnais de l’OCL sera :

à 19h à la causerie au laboratoire 8 place Saint Jean à Valence

Pour cela, les anarchistes (et plus précisément les anarchistes-communistes) se basent sur les deux notions concrètes que sont l’égalité et la liberté. La liberté réelle signifie qu’à tout instant la liberté d’action de tout le monde est totale, en cohérence avec les relations librement désirées et consenties entre les êtres humains, et limitée uniquement par les contraintes qui nous sont extérieures. Cela implique qu’aucune structure humaine ne prétende dominer le reste de la population (en particulier, nous sommes contre l’État, qui est un instrument de pouvoir d’une minorité). Mais cette liberté de toutes et tous n’est possible que s’il règne une égalité réelle entre nous. Cette égalité est en même temps une évidence car nous sommes fondamentalement des êtres humains, et en même temps un principe toujours affirmé car les différences qui font la diversité de ’humanité ne doivent pas conduire à des hiérarchies entre les individus ou les groupes.

La liberté et l’égalité sont des idées creuses dans notre société capitaliste et autoritaire. Seule une révolution pourra faire vraiment changer les choses, et, en détruisant ce qui exploite et opprime,Construire un monde dans lequel l’humain sera heureux de vivre.

[1] Vive la révolution à bas la démocratie ; édition :mutines séditions

[2] Chernoe Znamia comptait la majorité de ses partisans dans les provinces frontalière de l’empire à l’ouest et au sud

 

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