Note: la liberté et l’égalité sont des idées creuses dans notre société capitaliste .Nous avons publié: » Liberté de circulation ! Réfugié·es, migrant·es, vous êtes les bienvenu·es ! ». La liberté et l’égalité ne sont que des idées pour les édifice de l’État Deux textes qui le confirment
TERRIBLE NOUVELLE
les Allobroges N°394
Je me permets de vous faire part de ma douleur aujourd’hui, de mon incompréhension, de ma colère face au mépris de notre pays, des souffrances de l’homme. J’ai accueilli dans ma classe il y a quelques mois un enfant d’ origine italienne, vivant au foyer des demandeurs d’asile avec sa maman d’ origine albanaise.
Après de nombreux foyers en Italie, cette femme a fui son pays et surtout un mari violent. J. a donc assisté depuis sa petite enfance a une grave violence de son père sur sa mère : coups de couteau, harcèlements, coups etc.
Il est arrivé dans ma classe assez perturbé, déstabilisé, ne parlant pas ou peu le français. En quelques mois, il a comme beaucoup d’enfants allophones, appris à se débrouiller avec sa nouvelle langue, et s’est adapté au système scolaire. Bref, un début prometteur.
Malgré les craintes de sa maman d’être séparée de son fils, nous avons pu établir un avenir scolaire pour J., en espérant qu’ il puisse vite rattraper son retard pour suivre une scolarité sereine en France. Un jour, sa maman m’a annoncé, la peur dans lesyeux, qu’elle quittait le foyer, rapidement. Elle a disparu le soir même, Je n’ai pas pu rendre les affaires de J., ni pu lui dire au
revoir, comme cela arrive souvent hélas. Elle partait visiblement chez sa sœur à 60 km d’ici.
J’apprends aujourd’hui la terrible nouvelle.
Mme S. avait reçu le refus de l’OFPRA. Malgré les encouragements des personnes du foyer, lui demandant de poursuivre les démarches et de garder espoir, elle est repartie avec J. en Italie.
Aujourd’hui, elle s’est suicidée. Elle s’est jeté d’un balcon, et est décédée sur le coup. Elle a entraîné dans son désespoir son fils avec elle dans cette chute. Il est dans le coma.
Cette femme est venue chercher l’asile et la sécurité en France. Personne n’a entendu sa souffrance. La Grande Administration n’a retenu que quelques mots qui ne rentraient pas dans les bonnes cases, et l’a renvoyée dans une vie qui l’apeu à peu détruite. Elle n’y a pas survécu.
La France n’est bien sûr pas responsable du vécu douloureux de cette famille mais elle n’a pas su la protéger. Je suis dégoûtée, horrifiée.
Pardon pour ce texte écrit sur le vif, maladroit, mais j’avais besoin de partager ceci avec vous.
Magali, Enseignante de J.
Nouvelle nuit passée dans l’urgence
Dauphiné Libéré 29/03/2017 à 06:01
Cinq familles, dont 14 enfants, sans papiers d’origine albanaise sont depuis jeudi 23 mars au soir ballottées d’hébergement d’urgence en hébergement de dernière minute à Valence. Toujours sans toit,
Compte rendu un peu tardif mardi 28 mars
Après avoir pensé l’intervention Mairie et préfecture on proposé un lieu confortable pour ce soir seulement. Les rapports semblent se détendre. Notre but ne change pas : loger ses familles jusqu’au dépôt de leur demande d’asile et ne pas laisser un seul enfant dormir dans la rue. Nous attendons donc du préfet qu’il use de ses prérogatives et du maire qu’il fasse des propositions de lieu.Les occupations continueront donc jusqu’à solution pérenne.