Les choses se sont accélérées. Barker a reçu la réponse négative à sa demande d’asile en rétention hier après-midi, il a été emmené menotté ce matin à 6h à l’aéroport Charles de Gaulle, sans avoir le temps de déposer un recours devant la Cour Nationale du Droit d’Asile, recours qui n’aurait de toute façon pas été suspensif. Expulsion musclée, cette fois-ci, sans possibilité de refus d’embarquement, résultant d’une volonté politique de mener à bien ce renvoi vers le Soudan. Il a été emmené par un vol de la Qatar Airways jusqu’à Doha, d’où un autre vol de la Qatar Airways doit l’emmener à Khartoum cette nuit.
Comme l’écrivait Amnesty International : « Les agents de sécurité interrogent systématiquement les personnes renvoyées au Soudan. Ces services ont souvent été responsables de violations graves des droits humains, tels le recours à la détention arbitraire, la torture et des mauvais traitements. »
Un autre exilé soudanais qui avait été arrêté à Calais pendant la destruction du bidonville et enfermé au centre de rétention de Vincennes est maintenant à la prison de Fresnes. Il avait refusé d’être présenté à l’ambassade du Soudan pour que soit délivré le laissez-passer nécessaire à son expulsion. Il est poursuivi pour avoir fait obstacle à son expulsion, et emprisonné dans l’attente de son procès.
Calais opération humanitaire : choix entre la torture au Soudan et les prisons françaises. Parmi les personnes parties dans les Centres d’Accueil et d’Orientation (CAO – voir ici, ici, ici et là)
les vautours qui planent sur les immigréEs peuvent parfois ramasser sur leur gueule voir ici en italie