Il y a deux semaines, la Turquie avait placé en détention un groupe d’environ 250 personnes appartenant au Parti de l’union démocratique (PYD) ou à sa milice armée, les Unités de protection du peuple (YPG), qui avait franchi la frontière en provenance de la ville de Kobané, assiégée par les jihadistes du groupe Etat islamique. Ces réfugiés ont été retenus, officiellement pour vérification d’identité, par les autorités turques qui les soupçonnent d’être liées au PKK. Une centaine d’entre eux avaient été remis en liberté la semaine dernière et avaient rejoint à Kobané les combattants kurdes qui luttent contre l’EI. Les autres avaient entamé une grève de la faim pour dénoncer leur détention dans une salle de sports de la ville frontalière turque de Suruç.
La police et l’armée turque réprime sauvagement les militants qui sont actifs à la frontières turco-syrienne. Kader Ortakaya manifestait ce 6 novembre à Suruç, une ville turque à 15 kilomètres de Kobané, lors d’un rassemblement d’artistes solidaires des combattants kurdes qui résistent à l’Etat Islamique. L’armée turque a attaqué cette manifestation avec des gaz lacrymogènes et des balles réelles. Kader a reçu une balle dans la tète et est morte sur le coup. Un rassemblement a eu lieu à Istanbul pour commémorer sa mort, celui-ci a été attaqué par la police.