Madrid : représailles contre la compagnonne accusée de braquages

Brèves du Désordre

Depuis quelques jours, la compagnonne anarchiste incarcérée à Soto del real fait l’objet de plusieurs abus de pouvoir de la part de la direction de la prison. Sous prétexte de « raisons de sécurité » non seulement on lui a refusé la possibilité d’avoir un parloir intime avec sa compagne le jour de son mariage, mais on lui a aussi interdit toute communication téléphonique avec elle, ainsi qu’avec une autre personne.
En outre, le sous-directeur de la taule lui a infligé plusieurs rapports disciplinaires pour, selon lui, « inciter à la mutinerie » les autres prisonnières du quartier d’isolement, ainsi que pour la punir de parler avec d’autres prisonnières la nuit.

Nous comprenons toutes ces punitions comme des représailles pour l’attitude combattive et solidaire de la compagnonne, qui malgré la distance et l’isolement reste déterminée à participer aux luttes dans la rue, envoyant un message de soutien à la Banc expropriat de Gràcia, et une lettre dans laquelle elle réaffirmait ses convictions et ses pratiques politiques de lutte contre l’État et le système capitaliste.

De notre point de vue, pour nous qui sommes à l’extérieur, toutes ces tentatives de la faire taire et de l’isoler ne peuvent que donner lieu à une multiplication des expressions de solidarité et des efforts pour diffuser et faire tourner ses mots pour lesquels ils prétendent la châtier davantage encore. Nous rappelons aussi que le délai fixé pour son séjour dans la prison de madrilène de Soto del Real arrive bientôt à terme et que son extradition vers l’Allemagne est prévue pour le 30 juin.

Ne permettons pas qu’ils fassent taire la voix des personnes en lutte emprisonnées !
Brisons le cercle dans lequel ils veulent isoler nos compagnonnes !
Fait passer le message ! – Sors dans la rue ! – Participe aux initiatives ! – Agis !

[Traduit de l’espagnol d’Indy Barcelone, 23 jun 2016]