Note: dans la Drôme et l’isère la résistance à la révolution nationale ( gouvernement de Pétain) n’est pas seulement des FFI et les FTP. les maquis anarchistes dans la Drôme et l’Isère ont été éliminés . car ils elles étaient contre toutes les religions et anti staliniens ils elles étaient contre toutes hiérarchies et ils elles pratiquaient la reprise individuelle.; Combien de récits et de témoignages qui circulent d’épisodes de razzia d’ extermination effectués tant par les FFI et les FTP contre ces foyers de résistants cette affirmation a té construite à partir de témoignages oraux et un étude reste à faire ( vous pouvez nous contacter) le rôle de Pierre-Dominique Dunoyer de Segonzac.le de l’école d’uriage première période et avec la date du 18 juin correspond pour nous à une OPA d’une partie de cette armée française qui condamnait les mouvements de grève de juin 1936 et la révolution libertaire dans la péninsule Ibérique, on doit se souvenir de la guerre entre les libertaires et les staliniens au cours de la révolution en espagne
voici un texte récupéré sur internet
Hormis quelques rares études, peu d’ouvrages se sont penchés sur le rôle des anarchistes pendant la Seconde guerre mondiale. Des raisons idéologiques expliquent en partie « l’oubli » des historiens gaullistes ou communistes. Des auteurs comme Maurice Rajsfus n’ont hélas pas fait beaucoup mieux. Son livre, La Libération inconnue, publié en 2004, est bien décevant.
Reconnaissons qu’il n’est pas simple de cerner la question. La révolution libertaire espagnole, et sa tragique issue, avaient attisé les querelles entre les courants anarchistes français (communistes libertaires, anarcho-syndicalistes, synthésistes, individualistes). Ce qui ne facilite pas la tâche. Du fait de cette division et de la répression, la mouvance anarchiste était totalement désorganisée. Il faut donc souvent aller gratter dans l’action individuelle déployée par de nombreux-ses militant-e-s dans différentes régions du pays.
En prenant le temps de faire du lien entre les documents et témoignages existants, il est néanmoins possible d’offrir un panorama assez convainquant, mais complexe. Remontant jusqu’aux années trente pour bien saisir toutes les nuances qui agitaient la mouvance libertaire, Michel Sahuc s’est notamment plongé dans les travaux de l’historien anglais David Berry, dans les précieuses archives du Centre international de recherche sur l’anarchisme (CIRA) de Marseille, dans le dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français (le Maitron) et dans une quantité d’ouvrages spécialisés.
« Les anarchistes n’appartenaient pas à la Résistance, mais faisaient partie des résistants », explique Bruno Lédy dans une thèse de Maîtrise d’histoire contemporaine soutenue en 2002. Ces militant-e-s ont agi dans la résistance syndicale, dans les maquis, dans les réseaux d’évasion… Ils ont aussi joué un rôle « obscur » non négligeable (solidarité avec les insoumis, les juifs et les résistants, hébergement et passage en zone « libre » des persécuté-e-s, fabrication de faux documents…). Souvent isolés et désunis, ils partageaient toutefois des idéaux spécifiques : l’antifascisme, l’antinazisme, l’anticapitalisme, l’anti-impérialisme, mais aussi l’antipatriotisme, l’antigaullisme, l’anticommunisme et l’antibellicisme… « Ni Thorez, ni De Gaulle » était un slogan répandu. Une option qui excluait toute possibilité d’intégration réelle dans la Résistance officielle. Seuls quelques anarcho-syndicalistes engagés dans la CGT clandestine ou dans certains réseaux de l’Armée secrète reconnurent De Gaulle comme le chef de la Résistance.
Des liens existeront cependant entre anarchistes et gaullistes (comme à Narbonne où les anars croiseront le groupe Combat et l’Armée secrète), entre anars, syndicalistes révolutionnaires et socialistes (comme à Lyon ou avec Libération Nord), entre anars et communistes (comme dans le Lot-et-Garonne). Les rapports entre anarchistes et communistes étaient des plus tendus. Les comportements staliniens, le pacte germano-soviétique et le nationalisme xénophobe à la mode coco ne pouvaient s’accorder avec l’antifascisme et l’internationalisme prolétarien constants prônés par les anarchistes.
Par principe, louable, de nombreux anarchistes pacifistes refusaient la guerre. Leader de l’Union anarchiste, Louis Lecoin (qui, plus tard, en 1961, à 74 ans, arracha à De Gaulle un statut pour les objecteurs de conscience après vingt-deux jours de grève de la faim) fut arrêté le 29 septembre 1939 (et libéré en… 1943) pour avoir distribué l’appel Paix immédiate ! qu’il avait rédigé. De nombreux autres distributeurs furent épinglés. Idem pour une longue liste de réfractaires, d’insoumis, de déserteurs et d’objecteurs de conscience qui connurent camps d’internement et disciplinaires, prisons militaires, déportation.
Malheureusement, quelques syndicalistes et pacifistes vont être abusés par l’armistice et seront séduits par le gouvernement de Pétain. L’essai de Michel Sahuc n’oblitère pas les compromissions de certains sinistres individus. Toutes les organisations ouvrières ont eu leurs brebis galeuses. Dans ce bourbier puant, René Belin, ancien cégétiste, deviendra par exemple le ministre du Travail qui mettra en œuvre la fameuse Charte du Travail. Des pacifistes intégraux franchiront aussi le pas vers la collaboration dans les syndicats véreux, dans la presse collabo et pro-nazie… La brochette de socialistes, de communistes, de syndicalistes et d’anarchistes qui confondirent Révolution nationale et révolution tout court eut quelques comptes à rendre à la Libération, parfois avant… Les pages très documentées de Michel Sahuc sur ces « rouges-bruns » ne sont pas les plus plaisantes, mais elles sont indispensables.
Il est impossible ici de citer tous les noms et les parcours mentionnés dans Un Regard noir. D’Armand Gatti à Jean-René Saulière alias André Arru, en passant par Louis Mercier-Véga, Roger Paon, Jeannot Cluzel, Sonia Malkine Picqueray, Lucien Casier, André Respaut, Ludovic Pradier, Yves-Michel Biget, Jean Roumilhac, Benoît Perrier, Pepito Rosell, Suzie Chevet, May Picqueray, Gérard Duverger… Chacun-e a fait selon sa conscience et ses moyens.
Dans un autre registre, arrêtons-nous sur des moments significatifs qui illustrent les liens, et non des moindres, qui pouvaient exister, malgré tout, entre Résistance officielle et anarchistes. Prenons le cas d’Albert Guigui-Terral alias Varlin. En 1943, correcteur d’imprimerie à Toulouse, Varlin a fait remettre à De Gaulle un mémorandum sur les risques qui pèseraient sur la classe ouvrière française si un appel à la grève générale était lancé sans être synchronisé avec le débarquement allié. Varlin défendit sa position dans une réunion présidée par Jean Moulin. Il fut entendu. La même année, Varlin représenta la CGT clandestine à Londres auprès de De Gaulle et obtint la création d’un fonds de soutien pour les syndicats. Ainsi, le Bureau central de renseignement et d’action (BCRA) versa pendant plusieurs mois une enveloppe franco-anglo-américaine à la CGT clandestine.
Direction Caen. Robert Douin alias Civette appartenait au réseau Alliance créé en 1940. Il dirigeait la partie Ouest du Calvados. Avec son équipe, il dressait des cartes d’état major pour localiser les activités allemandes en Basse-Normandie. Terminées, les cartes furent transmises à Londres pour préparer le débarquement du 6 juin 1944. Le 17 mars 1944, peu de temps après avoir terminé leur travail, vingt-et-un résistants du groupe Alliance seront arrêtés par la Gestapo. Robert Douin était parmi eux. Après avoir été torturé, il sera exécuté quelques jours avant la libération de la ville par les alliés qu’il avait guidés par ses précieux renseignements.
Si les anarchistes français n’étaient pas toujours très organisés, leurs compagnons espagnols, bien entraînés par la lutte contre Franco, poursuivaient avec ardeur leur combat antifasciste en France dans des groupes FTP, MUR, AS, FFI, de manière autonome ou même au sein de la Nueve, la 9e compagnie de la 2e DB qui libéra Paris avec des véhicules portant le nom de batailles de la guerre civile (Madrid, Teruel…). Pour sa part, Francisco Ponzan Vidal alias François Vidal était un responsable de la Confédération nationale du travail (CNT) en Aragon durant la guerre d’Espagne. Il était spécialisé dans le renseignement militaire, le sabotage et le sauvetage des personnes persécutées. Dès mai 1939, en lien avec l’Intelligence service, le BCRA, le réseau Sabot et le groupe Combat, il créa un réseau qui couvrait une zone allant de Bruxelles à Lisbonne. 1500 personnes, dont 700 aviateurs alliés, purent s’évader avec l’aide du réseau Ponzan. Arrêté par la police française, Francesco Ponzan a été exécuté par les Allemands le 17 août 1944.
Après un temps d’oubli et de calomnies, un juste hommage commence à être rendu aux résistants anarchistes. En juin 2008, le conseil municipal de Brest a décidé de donner le nom de Jules Le Gall à l’une de ses places. La phrase « Jules Le Gall 1881-1944, anarchiste et franc-maçon mort à Buchenwald » sera inscrite sur la plaque. Jules Le Gall, co-fondateur de la Bourse du travail en 1904, solidaire de Sacco et Vanzetti, solidaire de Nestor Makhno (anarchiste ukrainien persécuté par le pouvoir soviétique) fut arrêté par la police française en 1941 et déporté.
Les anarchistes ne recherchent pas spécialement les honneurs. Loin des jeux politiciens, ils ne réclament que justice et égalité, pour les vivants comme pour les morts. Le livre de Michel Sahuc rend hommage à ces résistants qui ne combattaient pas pour « la France », mais pour la liberté partout dans le monde et contre l’oppression sous toutes ses formes.
Michel Sahuc, Un Regard noir – La mouvance anarchiste au seuil de la seconde guerre mondiale et sous l’occupation nazie (1936-1945), éditions du Monde libertaire, 168 pages. 10 euros. En vente dans toutes les bonnes librairies et particulièrement chez Publico 145, rue Amelot 75011 Paris.