Lors de la manifestation de jeudi dernier à Nantes, un jeune de 21 ans a été interpellé suite à quelques dégradations sur les locaux de Ouest-France.
Lundi 30 mai avait lieu sa comparution immédiate au Tribunal de Nantes. Comme depuis le début du mouvement contre la Loi Travail lors de comparutions immédiates, la peine a été très lourde : 8 mois de prison ferme en tout (6 mois pour cette affaire et 2 mois pour la révocation d’un sursis suite à une autre affaire) et 12.000 € d’amende ! A cela s’ajoute également… 30 € pour avoir participé à une manifestation interdite par la Préfecture… on nage en plein délire !
Mais ce qui est surtout intéressant dans cette « affaire » c’est le traitement de cette information, par Ouest-France justement, dans le journal d’aujourd’hui (voir ci-dessous). Contrairement à pratiquement tous les articles concernant les comparutions immédiates de ces dernières semaines, l’article est relativement petit et s’excuse presque du traitement de l’information concernant cette « affaire » de bris de vitres et de peinture… Mais surtout, l’article « oublie » de dire que le jeune de 21 ans a été condamné à une amende d’environ 12.000 € pour le « préjudice matériel » et… « l’atteinte à l’image de Ouest-France » * !
Non, vous ne rêvez pas, Ouest-France a trouvé bon d’aller réclamer 12.000 € de dommages et intérêts à un jeune de 21 ans qui se trouve déjà en prison pour 8 mois !
Après cela, comment s’étonner que les façades de Ouest-France soient peinturlurées ? Qu’il y ait une défiance envers certains médias ?
Nous souhaiterions savoir si certain-e-s journalistes ou leurs syndicats à Ouest-France se manifesteront pour demander des explications sur cette « amende » ?
* Information publiée dans le Presse-Océan du jour également.