Nantes/Lille/Le Havre/Paris : nouvelles manifs, vitrines et service d’ordre

 lu et copié Brèves du désordre   où l’on peut voir l’article avec photos

Des dizaines de milliers d’opposants à la loi travail et au recours au 49-3 ont manifesté jeudi dans toute la France, lors de rassemblements parfois émaillés de violences, comme à Paris, Nantes ou Toulouse, mais la mobilisation a marqué le pas.
Au total, 55.000 personnes ont manifesté, dont 43.000 en province où ont eu lieu 163 rassemblements et défilés, selon le ministère de l’Intérieur.
« Des heurts, parfois très violents, dus à une minorité d’activistes, ont (…) été constatés dans la capitale et en province« , a déclaré le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve. « Au total 18 policiers, gendarmes et militaires ont été blessés« , 12 en province et 6 à Paris.
Sur un total de 82 interpellations, il y en a eu 75 en province et 7 à Paris, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur.
(journaflics quelconques)


Lille : attaques tous azimuts

Manifestation anti Loi Travail à Lille : vitrines brisées, des interpellations et deux policiers blessés
F3 Nord Pas de Calais, 12 mai 2016 à 19:21

La manifestation contre la Loi Travail qui a démarré après 14 heures à Lille, et qui a mobilisé plus de 2000 personnes, a dégénéré vers 15h30 alors que le cortège arrivait dans la rue Faidherbe.

Des militants anti-capitalistes ont jeté des projectiles sur une première banque (Crédit Agricole) et sur l’Apple Store, avant de s’attaquer Grand Place au Mc Donald’s. Ensuite c’est une série de banques qui ont été attaquées, avec des vitrines brisées et de la peinture jetée sur les façades. L’agence Air France a également eu la vitrine cassée. Deux distributeurs automatiques de billets ont également été attaqués à la masse. Notre caméra a par ailleurs été cassée à coups de pied.

Cinq interpellations
C’est vers 17 heures au niveau du Square Foch rue Nationale, après sommation, que les forces de l’ordre ont chargé la foule, avec utilisation de gaz lacrymogène notamment. Cinq militants ont été interpellés. La police signale deux blessés dans ses rangs, à cause de jets de projectiles et de pétards (un agent est hospitalisé pour des problèmes auditifs).

300 manifestants se sont ensuite rendus en fin d’après-midi devant l’hôtel de police de Lille pour soutenir les personnes arrêtés. Là aussi des projectiles ont été lancés sur le commissariat.


A Marseille, des jeunes ont jeté des projectiles sur le service d’ordre de la CGT, qui a fait usage en retour de sprays lacrymogènes, avant que les forces de l’ordre ne s’interposent.


Manifestation houleuse contre la loi travail au Havre, le local du PS saccagé

AFP, 12/05/2016 à 16:10

Le local du PS au Havre a été saccagé jeudi, selon la préfecture, au passage d’une manifestation contre la loi travail qui a rassemblé 1.600 personnes selon la police, 2.500 selon les syndicats.

La porte d’entrée du local a été défoncée, une dizaine de personnes sont entrées, de nombreuses vitres à l’intérieur ont été cassées, plusieurs tables renversées et des armoires vidées, a constaté une correspondante de l’AFP. Le petit groupe a été délogé par les forces de l’ordre avec des gaz lacrymogènes.

« Il était juste prévu qu’on bombe (tague, NDLR) 49-3 (sur la façade). Le saccage, on ne cautionne pas. Mais la colère est légitime car on est dans un pays démocratique, on ne doit pas utiliser le 49-3 comme ça« , a déclaré Reynald Kubecky, cosecrétaire général de l’union locale CGT à la correspondante de l’AFP.

« Ecoeuré », a tweeté de son côté Matthieu Brasse, secrétaire de la section socialiste du Havre et conseiller municipal, en diffusant un film montrant les dégâts.


Nantes : gare bloquée et ravagée, vitrines en miettes

11 h 15. Barricades enflammées au lycée de la Joliverie
Près du lycée de la Joliverie, à Saint-Sébastien-sur-Loire, des manifestants, parfois venus de l’extérieur, ont monté une barricade avec tout un tas d’objets (poubelles, etc.), puis y ont mis le feu. Et sont partis.
Les pompiers sont rapidement intervenus pour éteindre la flambée. Une déviation de la circulation a été mise en place, le temps d’attendre que le service de la voirie puisse nettoyer.
(Ouest France, 12/05/2016 à 21:06)

Nantes : La manifestation dégénère, 19 interpellations
20Minutes, 12.05.2016 à 20:34

LOI TRAVAIL Des affrontements ont lieu dans le centre-ville de Nantes ce jeudi. Des dégradations ont notamment eu lieu gare sud…

En début d’après-midi, ils étaient 2.500 selon la police à avoir défilé dans les rues de Nantes contre la loi Travail. En fin de manifestation, aux alentours de 15h30, la situation est devenue tendue dans le centre-ville. La préfecture fait état de 19 interpellations et de trois policiers blessés, alors que le calme est revenu peu avant 20h30.

Trafic SNCF interrompu

Après qu’un groupe de manifestants a fait irruption sur les voies SNCF, la circulation a été bloquée pendant une vingtaine de minutes. Le trafic devait reprendre progressivement. « On doit être sûr qu’il ne reste aucun manifestant sur les rails », précise la SNCF.

Des dégâts à l’intérieur du hall côté Sud sont aussi à signaler. Toutes les vitres extérieures de la gare ont été brisées et l’entrée et les boutiques de la gare sud ont fermé prématurément. Un agent SNCF aurait aussi été blessé.

Des heurts et dégradations

Quelques minutes plus tôt, une banque au niveau de la cathédrale a été saccagée par une dizaine de casseurs. Près de la place de la Petite-Hollande, trois camions de CRS ont été bloqués dans la circulation. Une centaine de manifestants en ont profité pour courir en direction des véhicules. Des affrontements se sont déroulés tout l’après-midi entre manifestants et forces de l’ordre qui ont échangé projectiles et gaz lacrymogènes.

La maire de Nantes, Johanna Rolland, a annoncé sur Facebook s’être entretenue avec le ministre de l’Intérieur « pour lui faire part de la gravité de la situation à Nantes ». « Ces violences doivent impérativement cesser. »


Paris : heurts avec le SO syndical et les militaires

« 20 personnes ont été blessées légèrement dont 4 manifestants, 10 personnes du service d’ordre de la CGT, 2 militaires de l’opération Sentinelle et 4 policiers et gendarmes« , précise la préfecture de police de Paris dans un communiqué.
Situation inédite, ce sont les forces mobiles qui ont formé la tête du cortège. Sur les côtés, des jeunes, visages masqués, les provoquaient avec des jets de projectiles ou en scandant « SO colabo ». SO comme services d’ordre des syndicats. « Dans le but de faciliter une progression adaptée de la manifestation le long de son itinéraire il a été décidé, en accord avec les organisateurs, de positionner une partie des forces de l’ordre en amont du cortège« , a indiqué dans la matinée la préfecture de police de Paris.
(un journal quelconque)

Les manifestations contre la loi travail, théâtre de nouvelles violences

AFP, 12/05/2016 à 21:13

Une fois encore, les manifestations contre la loi El Khomri ont basculé dans la violence. Le sombre scénario que redoutaient les services de renseignements a eu lieu. À Paris, où la police a dénombré entre 11.500 et 12.500 manifestants, le défilé parti dans le calme peu après 14 heures place Denfert-Rochereau a été la cible de jets de projectiles lancés par des individus embusqués. « Il y a eu des heurts et des provocations à chaque intersection jalonnant le parcours », précise la Préfecture de police. Des commerces ont été dégradés et des vitrines taguées avenue du Maine, tandis qu’une voiture a été enflammée.

Les attaques sporadiques ont ensuite laissé place à des heurts plus violents quand les manifestants sont arrivés dans le secteur des Invalides. Plusieurs blessés, dont au moins un journaliste, ont été secourus. Au moment d’un appel à la dispersion place Vauban, plusieurs « éléments incontrôlés » ont tenté de forcer les portes situées à l’arrière de l’École militaire. Certains casseurs sont même parvenus à faire irruption dans l’enceinte du Musée des Invalides avant d’être interceptés par des soldats. Les services d’ordre de la CGT ont quant à eux été invectivés et pris à partie aux cris de « SO salaud, le peuple aura ta peau » ou « flics, SO, même combat ».