Dans la nuit du 13 février, une révolte éclate à la prison pour étrangers de Vincennes pour empêcher l’expulsion d’un retenu. Des caméras, des portes, du mobilier et des extincteurs sont détruits ou balancés sur les flics. Deux retenus sont condamnés à deux mois de prison. Le lendemain, des compagnon/nes viennent exprimer leur solidarité devant les murs du CRA avec des feux d’artifice et des cris de liberté, cinq personnes sont arrêtées dans la foulée. Trois sont placées sous contrôle judiciaire et deux sont incarcérées à Fleury-Mérogis (leur procès est prévu pour le 24 mars), tou/tes sont accusé-e-s d’« attroupement armé et masqué » et de refus de fichage (ADN, empreintes, photos), certaines également d’avoir fourni une fausse identité pour ralentir le travail des flics.
Cette répression ne sort pas de nulle part. Depuis qu’ils existent, les centres de rétention ne laissent pas tout le monde indifférent, puisqu’ils sont souvent le théâtre de révoltes à l’intérieur et de réponses à l’extérieur (manifs, attaques directes contre les profiteurs et gestionnaires de la machine à expulser, etc). Cette affaire n’est qu’une énième vengeance de l’Etat contre celles et ceux qui tentent de rendre ces prisons ingérables en luttant sans médiation.
Une chose est sûre, il ne nous intéresse absolument pas de savoir si ces révolté-e-s de l’intérieur comme de l’extérieur sont innocents ou coupables, car nous ne réfléchissons pas avec leur code pénal mais avec la rage dans nos cœurs. Aujourd’hui, rien ne sert de s’indigner, être solidaires c’est contribuer à la destruction de la machine à expulser et à enfermer.
Si la répression a pour but de paralyser les volontés en instillant la peur d’agir, elle ne fait qu’attiser notre haine de cet existant fait de fric, de flics et de barbelés.
La liberté, c’est faire la guerre à ce monde-là.
Politiciens, juges, flics, capitalistes, vous ne dormirez plus en paix, tas de charognes !