Dans la nuit du dimanche 29 au lundi 30 septembre, vers 3h du matin, la mairie de Grenoble a été incendiée. Les flammes ont entièrement détruit la salle du conseil municipal, avant de se propager vers le bureau du maire et des élus, ainsi que vers une salle de réunion.
Une soixantaine de pompiers ont du être mobilisés jusqu’à 7 heures du matin, heure à laquelle le feu a été éteint.
Ce lundi 7 octobre 2019, soit près d’une semaine après les faits, on apprend par la voix du procureur de Grenoble, Eric Vaillant, que l’origine de l’incendie est clairement volontaire: le rapport du laboratoire de la police scientifique de Lyon atteste de la présence de supercarburant sur les lieux.
L’Etat et ses laquais s’orientent dorénavant sur un « incendie volontaire avec épandage de supercarburant au niveau de l’accès central à la salle du conseil municipal« , après avoir longtemps parlé « d’accident ». Selon le procureur, la présence de carburant n’est pas le seul élément accréditant l’hypothèse de l’acte volontaire. L’état des fils électriques se trouvant dans cette zone indique en effet qu’ils « ont subi les effets de l’incendie, mais n’en sont pas la cause » (tiens tiens, cette fois c’est pas un « court-circuit » pour le proc’?).
« À noter également qu’un foyer secondaire est repéré sur la droite de la pièce en entrant, près d’une porte latérale au niveau de la régie. Aucune trace de supercarburant n’est détecté dans les prélèvements réalisés à ce niveau. Il peut s’agir d’un foyer induit (brandon sur objet à charge calorifique importante par exemple), ou d’un deuxième foyer avec épandage, mais les traces de produit accélérant étant en trop faible quantité pour être détectées » (Le Dauphiné, 07.10.2019).
Dans un premier temps, les autorités parlaient « d’origine du sinistre indéterminée » et n’avaient repéré « aucune trace d’intrusion volontaire ».
« Deux hypothèses sont évoquées : celle d’un incendiaire qui serait « parvenu à entrer dans la salle et à déverser du supercarburant à l’intérieur » ou bien un déversement « à l’intérieur du sas central » du bâtiment, le feu se propageant alors dans la salle du conseil par un écoulement de carburant sous la porte » (Le Monde, 08.10.2019).
« Le feu est parti de la salle du conseil municipal, qui est complètement détruite. Les fumées se sont ensuite propagées le long des couloirs du premier étage, vers le bureau du maire, l’espace « élus », ainsi qu’une salle de réunion. La salle du conseil municipal devra « entièrement être reconstruite dans les mois qui viennent » a expliqué à France Bleu Isère, Thierry Chastagner, l’adjoint en charge de la sécurité civile à la mairie de Grenoble. « Les murs sont recouverts, au premier étage, d’une épaisse couche de suie » a-t-il détaillé.
Quelques heures après cet incendie, la candidate LREM à la mairie de Grenoble s’exprimait au micros des journaflics en espérant « qu’il [cet incendie] ne vienne pas allonger encore la liste tragique des incendies volontaires dans notre ville », faisant référence aux nombreux incendies volontaires qui ont été déclenché dans l’agglomération de Grenoble ces deux dernières années, dont celui des locaux de France Bleu Isère en janvier dernier. »
[Repris de la presse locale, 01.10.2019]