325 / jeudi 26 septembre2019
Le vendredi 20 septembre 2019, dans la salle d’audience spéciale de la prison de Korydallos, a commencé le procès du compagnon anarchiste Konstantinos Giagztoglou.
Résumé de l’affaire
Dinos a été arrêté en octobre 2017, lors d’un guet-apens de l’antiterrorisme, pendant qu’il quittait un appartement dans le centre d’Athènes, qu’il louait sous fausse identité pour aider un compagnon persécuté. Il a été interpellé sur mandat d’arrêt de l’enquêteur spécial Eutychis Nikopoulos, suite à l’interception des colis piégés envoyés au printemps de la même année à des fonctionnaires de l’élite économique et politique européenne. Il est détenu depuis, accusé de participation à une “organisation terroriste”, de la fabrication et de l’envoi des engins explosifs à des responsables d’institutions financières et d’agences de notation à travers l’Europe, ainsi que de tentative de meurtre, pour le colis piégé qui a blessé Loukas Papadimos, ancien Premier ministre grec. Le compagnon a déclaré dès le début de son arrestation et puis dans une lettre ouverte au mouvement anarchiste, que la location de l’appartement était un choix conscient, dans le cadre de la solidarité révolutionnaire, mais qu’il ne reconnaît aucune des autres accusations.
– Jose Santos (Directeur Général de Fitch Ratings), à Barcelone, Espagne.
– Marcin Petrykowski (responsable des succursales d’Europe centrale et orientale de l’agence de notation Standard & Poor’s), à Varsovie, Pologne.
– Hugo McNeill (Investment Banking Officer irlandais et membre de Goldman Sachs), à Dublin, Irlande.
– Klaus Regling (directeur général de ESM-European Stability Mechanism) au Luxembourg.
– Jeroen Dijsselbloem (ancien ministre des finances des Pays-Bas et ancien président de l’Eurogroupe), au ministère des finances de La Haye, Pays-Bas.
– Mauro Crisafulli (premier vice-président du secteur évaluation de Moody’s), à Milan, Italie.
– Christine Claire Graeff (directrice générale des services linguistiques et de communication de la Banque centrale européenne), à Francfort, Allemagne.
…
Dans ce procès, qui a débuté le 20 septembre, Dinos est accusé (entre autres choses) d’avoir (pour la deuxième fois) rejoint et participé à une “organisation terroriste” et d’avoir tenté de se déplacer vers un lieu sûr, afin d’être libéré de la location de la maison. La même affaire comprenait également le cas d’un compte bancaire tenu par un compagnon, sans raison apparente et, par conséquent, accusé de financer une “organisation terroriste” ; un compte sur lequel, avec d’autres détenus actuels et anciens, des personnes non apparentées, des amis et des parents, il aurait déposé de l’argent. Dans le même procès, Pola Roupa, membre de Lutte Révolutionnaire, est accusée de fabrication de faux documents, apparemment pour fabriquer l’identité avec laquelle Dinos aurait loué le département de la rue Alkmenus, en décembre 2015.
Résumé de la première audience
Lors de la première audience, les accusés et leurs avocats défenseurs ont comparu devant le tribunal, tandis que pour ceux qui ne l’ont pas fait, le tribunal a saisi des avocat.e.s et les a nommé.e.s d’office. Les témoins étaient tou.te.s présent.e.s. Les avocats susmentionnés ont demandé un délai pour obtenir le dossier de l’affaire et en discuter avec les inculpés. Le tribunal a reporté le procès, en fixant la prochaine audience au 8 octobre, avec les audiences suivantes le 11, 15, 21 et 31 octobre. La deuxième affaire (de Lutte Révolutionnaire) jugée par le même tribunal a été reportée au 29 novembre, à condition que l’affaire concernant Dinos soit terminée.
La présence dans la salle d’audience et l’accolade de compas, amis et solidaires ont donné joie et force au compagnon emprisonné, exprimant en termes concrets le slogan anarchiste :
Plus d’anarchistes dans les mains de l’État.
Ami.e.s et compas de Konstantinos Giagztoglou
21 septembre 2019