NOUS SOMMES MAUVAISES ET NOUS POUVONS ÊTRE PIRES : NOUS SOMMES LEUR PIRE CAUCHEMAR !
“Provocation” et “Illégalité”, telle est toute action qui n’est pas exécutée par l’Etat et dépasse le cadre de ses lois et de ses normes, c’est pour cela que les autorités persistent à présenter la guerre anarchique contre le système de domination comme une “provocation” cherchant à déchaîner la répression. Mais la réalité nous apprend que la répression est déjà là, ici et maintenant, exercée quotidiennenement par le pouvoir, que ce soit de manière voilée ou brutale.
L’Etat continue à exercer le monopole de la violence et il n’est disposé à le partager qu’avec les groupes du dit “crime organisé” dont il partage aussi l’ADN, démontrant par là même qu’il n’y a rien de nouveau dans leur Quatrième Transformation. Comme nous l’avons toujours dit: ce sont les mêmes chiens misogynes, à présent avec un collier couleur rouge cerise.
Finalement, la rage antisystème a réussi à répandre la fureur dans de larges secteurs du dit “mouvement féministe” [1], tristement endormis jusqu’à l’après-midi d’hier. Elles ont enfin compris que le pacifisme est le complice le plus actif du pouvoir patriarcal et de la domination.
Pour notre part, nous avons toujours dit que nous ne sommes pas féministes. NOUS SOMMES ANARCHISTES et c’est pourquoi nous luttons contre le Patriarcat, pas pour le féminisme. Nous connaissons l’idéologie féministe et nous la voyons quotidiennement à l’ “action” occupant des sièges et des postes publics, se hissant sur nos vies et nos corps pour propager “la Patrie féministe”, comme le déclarait une sénatrice de MORENA, oubliant (en conséquence) que la Patrie est le territoire du Patriarche.
Ni Martha Lucia Michel, ni Marta Lamas, ni Marilú Razo, ni aucune des féministes institutionnelles (politiciennes, universitaires et partisanes du dialogue) ne nous représentent. Leur réacion contre la violence pourpre et noire, leur acoquinement avec la Sheimbaum [2], ne font que renforcer leur condition d’opportunistes en quête d’une bonne niche, c’est pourquoi elles lêchent les bottes et les couilles de leur président.
La meilleure preuve de leur complicité est le hashtag #ellas no nos representan [elles ne nous représentent pas] où elles affirment que par la violence antisystème nous ternissons “la défense des droits des femmes”, promouvant ainsi la passivité complice et imposant le comportement politiquement correct du “bon peuple”.
Nous ne sommes pas le Peuple. Être “peuple” c’est déléguer notre réalité de femmes, notre liberté et notre autonomie à un Autre, c’est nier notre individualité et notre essence. NOUS SOMMES DES GUERRIERES ANARCHIQUES EN LUTTE CONTRE LE PATRIARCAT.
Nous sommes conscientes d’être en guerre et nous savons qui sont nos ennemi-e-s. Nous savons à quoi nous nous affrontons, tout comme nous savons reconnaître qui sont les allié-e-s du système et qui sont nos complices. Nous affirmons ce que d’autres taisent : la présence dans le palais national d’un fasciste misogyne et sexiste, pro-vie, ultraconservateur et évangéliste auquel la gauche s’est alliée par son constant opportunisme pour “prendre le pouvoir” à tout prix.
Voilà pourquoi pour notre part, nous ne demandons pas justice à nos bourreaux ni la destitution et la punition de leurs saloperies de porcs violeurs. Ce serait faire une différence entre bon-ne-s flics et mauvais-e-s flics. Pour nous, le meilleur flic est celui qui est mort.
Nous ne voulons pas de dialogue, c’est pourquoi nous ne mettons pas de limites à la révolte. Nos désirs de destruction et notre soif de liberté ne resteront pas bloqués dans leurs attrape-rêves, nous serons leur pire cauchemar!
Si un jour nous ne rentrons pas à la maison : n’allumez pas des bougies, allumez des barricades !
Ni Dieu, ni Etat, ni Maître, ni Mari !
L’Etat-Capital, avec AMLO ou sans AMLO, tisse le le patriarcat !
Détruisons tout ce qui nous domine et nous conditionne !
Solidarité anarchiste avec toutes les compagnonnes et tous les compagnons emprisonné-e-s partout dans le monde !
Contre la civilisation patriarcale !
Pour reprendre nos vies en main !
Pour la destruction du genre !
Pour la tension anarchique insurrectionnelle !
Pour l’Anarchie !
Feu à l’ensemble de l’existant !
Féminas Brujas e Insurreccionalistas (F.B.I) [Femmes ou Femelles Sorcières et Insurrectionnalistes]
Ville de Mexico, samedi 17 août 2019.
[Traduit de l’espagnol par sans attendre demain de contrainfo, 18.08.2019]
Note:
[1] Voir des comptes-rendus des manifs émeutières des 12 et 16 août 2019.
[2] Maire de Mexico.