Affilare le armi della conocenza / mardi 13 août 2019
Le 8 août dernier, après une cavale durée plus de sept ans, le compagnon anarchiste Vincenzo Vecchi a été arrêté en France. En effet, suite à la condamnation à 11 ans et demi pour “dévastation et saccage” pour les émeutes du G8 de Gênes, Vince s’était mis au vert.
Un choix difficile et courageux, en cohérence avec ce que lui-même a déclaré dans la salle du tribunal avant la sentence : “…en tant qu’anarchiste, je pense que les concepts bourgeois de culpabilité et d’innocence sont complètement dépourvus de sens”. Du coup, après sa condamnation définitive, il a décidé de partir, de ne pas se laisser attraper par les nombreux apparat policier que l’État a lâché à sa poursuite.
Des années de clandestinité, ça n’a pas dû être facile, mais la manière dont Vincenzo a fait face à la peine que l’État lui a infligé, nous a fait sentir réellement complices avec lui, pour son choix.
Malheureusement, le travail de DIGOS, UCIGOS [la direction centrale d’où dépendent les différents bureaux locaux de la DIGOS, la police politique italienne ; NdAtt.] et de nombreuses autres merdes a mené à sa capture et il est maintenant prisonnier dans la prison de Rennes, dans l’attente de la demande d’extradition en Italie, où il devrait purger la condamnation pour la révolte de Gênes.
Lors des manifestations, on entend souvent le slogan « Notre amour pour la liberté est plus fort que toute autorité » et ça doit être justement cet amour qui l’a poussé au choix de la cavale. Savoir que notre compagnon est maintenant enfermé derrière les murs d’une taule nous touche au cœur, mais ne nous terrasse pas ; au contraire, cela met de l’essence sur le feu de la lutte contre ce système.
Pendant ces sept ans, la force que le choix radical entrepris par Vince a donné aux luttes a été fondamentale pour certaines personnes et le fait que l’État a dû peiner si longtemps pour arriver à l’attraper renforce l’image d’un pouvoir qui n’est pas toujours invincible. Beaucoup de rage parcourt nos veines et elle ne pourra que se déchaîner contre le pouvoir et ses apparats, avec toujours plus de vigueur.
Celles de Gênes ont été des journées de lutte, de guerre contre le capitalisme, de révolte contre l’existant. On ne peut donc que répéter les mots prononcés par Vince dans la salle du tribunal : « J’ai toujours assumé la pleine responsabilité et les éventuelles conséquences de mes actions, y compris ma présence aux journées de mobilisation contre le G8 de juillet 2001 ; ce qui est plus, je me sens honoré d’avoir participé, homme libre, à une action radicale collective, sans aucune structure hégémonique au dessus de moi”.
Nous voulons exprimer toute notre solidarité avec Vince, avec l’envie de le voir à nouveau à nos côtés dans la lutte pour la destruction de ce système.
Liberté pour Vince ! Liberté pour Juan !
Mort à l’Etat ! Pour l’anarchie !
Centre de documentation anarchiste “L’arrotino”, Lecco