Biarritz, 13 juillet un millier de personnes manifestent contre le G7

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Contre-sommet du 19 au 23 août

Le lieu d’hébergement (l’ancien centre de vacances Nestlé à Urrugne et futur  center-parc) ouvrira les 19 et 20 août. Sur ce lieu, il sera possible de camper, se reposer et manger. Des animations seront prévues en soirée, et tous les jours, des bus permettront de se rendre à Hendaye ou Irun.

Les 21, 22 et 23 août seront programmés dans divers lieux à Irun (Ficoba) et Hendaye des conférences, débats et ateliers « pour comprendre l’architecture du monde actuel, approfondir les enjeux des luttes actuelles et créer un nouveau modèle ».

Les sujets abordés sont organisés autour de 7 thématiques, formulées de la façon suivante :
– Pour un autre monde, sortons du capitalisme et de la dictature des multinationales.
– Contre la destruction de notre planète, protégeons la terre, défendons le vivant.
– Pour un monde radicalement féministe, à bas le patriarcat.
– Respectons la diversité et la liberté des peuples, pour un monde décolonial et sans discriminations.
– Pour une démocratie sociale et les mêmes droits pour toutes et tous, à bas l’autoritarisme.
– Pour un monde juste et basé sur la solidarité entre les peuples, à bas les guerres et l’impérialisme.
– Personne n’est illégal sur cette planète, abolition des frontières pour les êtres humains.

Manifestation le 24 août

Une nouvelle manifestation partira d’Hendaye samedi 24 août, à 11h30. Deux colonnes démarreront, l’une de Pausu (Béhobie), l’autre de la plage. Elles se rejoindront en centre-ville pour se diriger vers le pont Saint-Jacques.

Le dimanche 25 août sera résolument coloré. Divers rassemblements parsèmeront le territoire pour défier l’interdiction de manifester. Cette action répond au nom de zone « arc-en-ciel ». La plateforme anti-G7 estime que « l’organisation du G7 engendre des atteintes aux droits et des obstacles importants dans l’organisation des mobilisations ». En signe de protestation, les militants organiseront une « action massive de désobéissance civile ».

Au-delà des zones rouge et bleu qui délimitent les périmètres d’accès restreint au centre de Biarritz, les anti-G7 veulent former la zone « arc-en-ciel » en se rassemblant sur sept places d’Anglet, Biarritz et Bayonne :
– au rond-point de la Cité de l’Océan à Biarritz
– au rond-point Bidart/Barroilhet (sortie Biarritz de l’autoroute)
– au carrefour Maignon à Anglet
– Devant la mairie d’Anglet
– Devant la mairie de Bayonne
– Sur la place des Cinq-Cantons à Anglet
– Sur la plage de la Chambre d’Amour à Anglet


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A l’appel de la plateforme basque G7 Ez!, près d’un millier de personnes ont défilé ce samedi à Biarritz pour dire haut et fort : “Non au sommet du G7”. Dans une ambiance festive , ils ont dénoncé un rendez-vous  basé sur  la « défense les intérêts économiques de l’élite mondiale et qui pérennise les lois du capital et de l’exploitation ». Pour eux, les décisions politiques qui y seront prises « auront des répercussions immédiates sur nos vies ».et ont revendiqué l’urgence de construire un autre monde.

 

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La manifestation s’est déroulée sans incident. ©Bob EDME

Gare du midi de Biarritz, 17 heures : équipés de drapeaux et de pancartes, différents groupes arrivent. Petit à petit, ils se réunissent et se confondent de manière à ne plus former qu’un cortège principal qui se mettra rapidement en marche derrière une banderole d’ouverture : « Non au G7, pour un autre monde ». Ensemble, jeunes et moins jeunes, femmes et hommes venus des deux côtés de la Bidassoa, s’apprêtent à montrer leur opposition au sommet international du G7 qui se tiendra du 24 au 26 août dans la cité balnéaire. Un avant goût du contre-sommet qui se déroulera avant et pendant le sommet officiel.

Après quelques rapides consignes de la plateforme G7 Ez! qui appelle à la manifestation, les opposants au sommet se mettent en marche par l’avenue du maréchal Foch. Le parcours initial est modifié car les autorités n’ont pas validé une arrivée devant le Casino de Biarritz. Les manifestants reviendront donc au point de départ pour une prise de paroles et un défilé de « miss catastrophes ». Un grand ruban rouge a été déployé au travers de la route de manière à symboliser l’entrée dans la « zone  rouge » dont l’accès sera restreint durant le sommet officiel. C’est avec entrain et détermination que la tête du cortège déchire sur son passage la bande rouge marquant la limite symbolique interdite au public.

 

Les manifestants ont revendiqué un monde basé sur la justice sociale et climatique.

Parmi les organisations du Pays Basque Nord présentes, Bizi!, les mouvements politiques EH Bai, Europe Ecologie Les Verts, le Parti communiste français, le syndicat agricole ELB, ATTAC, la CGT, la CNT, et des représentants des Gilets jaunes dont certains venus du Béarn et de Bordeaux « en solidarité » avec leurs homologues basques. Des militants du Pays Basque Sud sont eux aussi présents dont les organisations Ongi etorri errefuxiatuak, Antikapitalistak, ou encore le mouvement Eleak pour la défense des droits politiques et civils. De nombreuses autres personnes sont venues rejoindre le mouvement de leur propre chef.

Le cortège poursuit son chemin par les rues de Biarritz. Après un passage par la place Clémenceau, les manifestants rejoignent le bord de mer par la place Sainte-Eugénie. Aux abords de la Grande plage, drôle de contraste que cette procession bruyante et revendicative qui avance gaiement en parallèle à des touristes médusés allongés sur le sable. « G7 Ez! Ez, ez, ez! », « Borroka da, bide bakarra » (la lutte est le seul moyen), le rythme est donné au son de slogans scandés avec ferveur.

Une diversité des luttes

Sur les pancartes et les banderoles, des messages revendicatifs, quelquefois cocasses et d’autres fois plus virulents : « Le G7 veut la mort de la planète »; « G7 pikutara herria bizirik » (A bas le G7, le peuple est vivant); « Pour sauver le climat, stop TTIP, stop CETA », « Quand tout sera privé, on sera privé de tout », ou encore « Non au G7, oui aux Gilets jaunes ». Des revendications qui reflètent une diversité des luttes qui se sont toutes réunies ce samedi à Biarritz pour exprimer leur opposition au système actuel représenté par le sommet international. Au centre du cortège, les portraits des sept dirigeants invités au sommet surplombent la foule en mouvement. Les manifestants se rassemblent tous sur un point : leur incrédulité face à une possible action des chefs d’Etat pour changer les choses.

Un membre de Ongi etorri errefuxiatuak, venu de Donostia, explique sa présence ici : « Nous dénonçons que les chefs d’Etat, les multinationales et les lobbies ne gouvernent que pour les élites. Nous souhaitons des dirigeants qui gouvernent pour nous, les citoyens. Une autre Europe et un autre monde est possible ». De son côté, Anita Lopepe, porte-parole d’EH Bai, souligne qu’il s’agit du premier rendez-vous contre le G7 et que les mobilisations sont nécessaires. « Dans la forme, le Pays Basque Nord va être en état de siège avec des limitations des droits fondamentaux et de grandes dépenses. Sur le fond, le G7 va se réunir ici pour légitimer l’imposition d’un ordre mondial qui est, de notre point de vue, inacceptable et mortifère » ajoute-t-elle. Yves, membre d’Attac Toulouse, n’aurait manqué ce rendez-vous pour rien au monde : « Le G7 est la coordination des gouvernements qui sont à la solde des multinationales. Ils bousillent la planète mais aussi ses habitants ».

 

Les opposants au sommet international rejettent le système actuel et ne croient pas au thème du prochain G7 : la lutte contre les inégalités.

A la fin de la mobilisation, les opposants au sommet des sept puissances mondiales se sont réunis devant la Gare du midi pour un petit moment comique : le défilé des « miss catastrophes ». Tantôt sous les applaudissements, tantôt sous les huées, une petite dizaine de miss ont défilé pour représenter les catastrophes provoquées par le système actuel. Miss poubelle nucléaire, miss chimie toxique, miss mer polluée aux boues rouges ou encore miss gaz de schiste ont rivalisé d’humour et d’ironie pour dénoncer les effets du monde actuel sur la planète. La soirée devait se poursuivre finalement au gaztetxe de Biarritz, avec un concert et un repas populaire.

d’après plusieur médias