Urrugne, Pyrénées-Atlantiques, visée pour le contre-sommet du G7de Biarritz

 

La commune d’Urrugne et plus précisément l’ancien centre de colonies de vacances Nestlé serait le lieu privilégié par les services de l’Etat pour accueillir le contre-sommet. La plateforme contre le G7 affirme qu’aucune décision n’a été prise.

 

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Mobilisation organisée contre le sommet du G7. © Bob EDME

Dax, Hendaye, Irun et maintenant, Urrugne. L’ancien centre de colonies de vacances Nestlé( Pierre et vancances actullement) situé à Urrugne serait le lieu affecté par les services de l’Etat. Cette possibilité a été confirmée ce vendredi 24 mai à la mairie d’Urrugne, selon Sud Ouest. Les services de l’Etat et des membres de la plateforme ont effectué une visite des lieux mardi dernier, mais les opposants au sommet assurent que pour l’instant, aucune décision n’a été prise.

Les dates du rassemblement du 19 au 23 août, elles, ont bien été confirmées. « Nous y construirons des alternatives solidaires, écologiques, humaines, anti-racistes, décoloniales, féministes et anti-impérialistes », avaient déclaré les organisateurs dans un communiqué il y a quelques jours. A ce moment-là, ils affirmaient que ce contre-sommet se déroulerait entre Hendaye et Irun. Aujourd’hui, l’option retenue pencherait davantage pour Urrugne.

Le manque d’informations suscite de l’inquiétude auprès de certains riverains. L’ancien centre de colonies de vacances Nestlé est entouré de campings et les propriétaires ne cachent pas leurs craintes. Même si aucune information ne leur a été confirmée, les responsables des centres de vacances ont déjà commencé à se coordonner pour exprimer leur opposition à cette éventualité.

Philippe Kehrig, responsable du camping Euskalduna, est très inquiet. Lors de ces dates, les campings de la zone accueillent près de 1 200 personnes et l’impact sera « forcément négatif ». Egalement directeur de l’Office de tourisme d’Hendaye, il étudie la possibilité d’écrire un courrier au préfet pour que celui-ci prenne en compte leur avis. « Nous n’allons pas nous laisser faire », lance-t-il. Il pense aussi aux riverains habitant vers la rue Anttola. « Ils ont droit à la tranquillité », estime-t-il.

La date du sommet elle-même ne lui semble pas adéquate. Il explique que 90 policiers missionnés ont loué des mobiles homes dans son camping. Les opposants et les forces de l’ordre auraient ainsi l’occasion de se croiser sur les sentiers de la Corniche…

Ficoba fermé

D’autre part, le maire d’Irun a décidé de fermer Ficoba pendant tout le mois d’août, alors que la plateforme contre le sommet avait pré-réservé le parc d’expositions afin d’y organiser plusieurs conférences. Elle a fortement critiqué cette décision.

« Son objectif est d’entraver les événements organisés par la plateforme dans le cadre du contre-sommet », regrette-t-elle, estimant qu’ »il a utilisé son pouvoir pour fermer un lieu public ». Elle étudie des solutions, et pour cela, les anti-G7 comptent se réunir avec les responsables politiques d’Irun et les responsables de l’établissement.

Médiabask

C’est le préfet des Pyrénées-Atlantiques qui a le dernier mot. Eric Spitz( ancien préfet de la Drôme)