note du laboratoir25/:04 : Moussa a été emmené au CRA de lyon Saint EX , d’après les flics. Donc les personnes actives peuvent prendre le relaie.pour poursuivre la mobilisation contre la machine à expulser.
Communiqué du 25 avril 2019
Moussa Kondé est un orphelin guinéen de 19 ans, en France depuis 3 ans, en apprentissage de maçonnerie au CFA de Livron. Son patron, ravi de son travail depuis plus d’un an, a appuyé sa demande de titre de séjour et lui a fait une promesse d’embauche.
Ce jeudi 25 avril 2019, Moussa était convoqué à la gendarmerie des Ollières-sur-Eyrieux pour une « simple formalité » d’après les gendarmes auprès des soutiens de Moussa.
En guise de « simple formalité », la préfecture de l’Ardèche a décidé d’envoyer Moussa au centre de rétention administratif (CRA) de Lyon en vue d’une expulsion vers la Guinée, alors même que Moussa et ses soutiens avaient fait valoir qu’un recours était déposé auprès de la Cour Administrative d’Appel (CAA) de Lyon pour son titre de séjour.
Voyant que la préfecture ne prenait pas en compte ces arguments, les soutiens sur place ont bloqué le départ de la voiture de la gendarmerie pour le CRA de Lyon. Ils ont demandé que la gendarmerie contacte la préfecture pour que la préfète revoie sa décision.
Monsieur le gradé à répondu qu’il ne connaissait pas le numéro de la préfecture…
Il a en revanche su trouver le numéro du PSIG (25 militaires armés et gilets pare-balles, et la brigade cynophile) afin d’évacuer les soutiens pacifiques…
Moussa attend une date d’audience au CAA de Lyon, les dizaines d’attestations (scolarité, professeurs, associations, employeur, collègues de travail, famille d’accueil, camarades de classe…) prouvent que toutes les conditions de l’octroi du titre de séjour sont remplies. Seul un document prouvant le décès de ses parents est attendu par la cour.
Nous condamnons les méthodes de la gendarmerie et de la préfecture et apportons notre soutien à Moussa dont nous demandons la remise en liberté du CRA et le maintien sur le territoire français où il est scolarisé, travaille, a de nombreux amis qui attendent son retour de Lyon.
Nous réitérons notre demande à la préfecture de l’Ardèche d’entendre que M. Moussa Kondé doit bénéficier d’un délai pour fournir ce justificatif à la cour.
Collectif Moussa
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