AG Gilets jaunes Bourse du travail de Lyon le 25 février
120-150 personnes.
Les commissions rendent compte.
La commission action fait état de la marche pour le RIC qui arrive à Lyon ce jeudi soir à 19H place Guichard. La manifestation qui suivra a été déclarée pour permettre d’assurer une sécurité minimum à des marcheurs fatigués. Petite fête conviviale prévue après.
Il y aurait eu 1500 personnes à la manifestation devant l’ONU à Genève le mercredi 20 février. Pas de délégation reçue.
Une action sous-marin de blocage des flux de marchandises est annoncée, mais sans dévoiler le fond de l’affaire, avec appel aux personnes intéressées de prendre contact avec la commission.
La commission RIC signale un tractage (texte sur le CICE ?) qui a déjà commencé sur le marché de la Croix-Rousse et sur celui de Villeurbanne. Bon accueil. A propos de tractage, celui effectué par l’UPR au cours de la manif de ce dernier samedi, rue de la République, est dénoncé comme récupération partisane qui ne doit plus se reproduire.
La commission convergence des luttes lit un tract à diffuser en direction des usines. Le tract est correct et accepté, mais quand il s’agit de savoir vers qui concrètement il sera dirigé, on s’aperçoit que l’AG n’est en contact qu’avec quelques entreprises, dont la SNCF évidemment. Difficile dans ces conditions d’en appeler à nous rejoindre et ainsi de préparer le terrain pour la prochaine manifestation du jour de grève générale annoncée par les syndicats. Il y a aussi une grève étudiante prévue, mais on ne sait rien du niveau de mobilisation et si cette grève est le début d’une lutte ou un simple appel coup d’épée dans l’eau. C’est toujours la même chose, dans « convergence des luttes », lutte est souvent de trop par rapport à la réalité et convergence un vœu pieu car qui aurait voulu converger avec les Gilets jaunes l’aurait déjà fait depuis trois mois que le mouvement a commencé. Et l’exemple des « stylos rouges » le confirme par défaut.
Un copain (longtemps cégétiste lui-même) fait remarquer que rechercher à se lier avec la base ouvrière et salariée des entreprises d’accord, mais il n’y a pas à s’adresser à des directions syndicales pour leur demander de nous soutenir. La réponse outrée d’un cégétiste sur le fait que le syndicat n’est pas l’ennemi et qu’il faut faire front tous ensemble se termine en dialogue de sourds car de toute façon, le mouvement des GJ n’a jamais eu vocation à une liaison avec les directions syndicales, sa caractéristique étant justement de ne pas être un mouvement social centré sur le travail. Il y a de nombreux syndiqués chez les GJ point.
Toujours, dans l’idée de la convergence, une manifestation des femmes pour la journée de la femme est annoncée, mais le fait qu’elle soit déclarée non mixte entraîne de nombreuses réactions hostiles dans la salle.
La commission justice annonce la mise en place d’un collectif d’avocats pour le développement de dépôts de plainte collectifs. Appel à l’aide financière pour les frais de procès. Une coordination nationale des street medics est aussi en train de se mettre en place.
Pour les actions à venir, la « marche noire » organisée par le groupe Article 35 – insurrection, au niveau interrégional, démarrera à 13H aux 24 colonnes et vise un parcours des lieux de pouvoir. Elle ne se substitue néanmoins pas au rassemblement rituel de Bellecour à 14H.
Un projet de reprise des ronds-points dans toute la France est annoncé, par exemple dans les grandes villes, à partir de nos quartiers. En l’état actuel du mouvement (pas de comités de quartier Gilets jaunes) cela apparaît comme un vœu pieu. Il vaudrait sans doute mieux se concentrer sur quelques ronds-points « tenables ».
Un projet de « ville en jaune » est aussi présenté à partir de voitures qui sillonneraient la ville (bombes de peinture ?). Dans le même ordre d’idée, des craies pourraient être utilisées pendant les manifestations afin de mieux faire connaître les slogans des Gilets jaunes. Cette action présente aussi l’avantage de ne pas encourir de poursuite judiciaire.
Ensuite la parole libre s’oriente sur le problème des manifestations, sur les meilleurs trajets à déterminer avec toujours les mêmes oppositions entre ceux qui sont pour des trajets unifiés pour montrer la force d’ensemble et ceux qui préfèrent la multiplicité des formes, débat assez vain, faisons-nous remarquer puisque chacun fait un peu « comme il le sent » et parfois avec réussite comme ce dernier samedi, ce qui limite toute ambition de l’AG à vouloir contrôler le tout. La discussion s’oriente ensuite sur les conséquences de la déclaration de manifestation pour ceux qui la font et qui pourraient en être tenus responsables. Mais en fait l’argument ne tient pas au niveau juridique et de plus, dans ce cas là, raison de plus pour continuer, sauf exception, à ne pas les déclarer. De toute façon, fait remarquer un intervenant, déclarée ou pas la manif est gazée à un moment ou un autre.
Des propositions de nouvelles commissions sans utilité évidente et correspondant plutôt à des envies individuelles sont faites (toujours la récurrence du « style Nuit debout ») et j’interviens (J) pour dire qu’il y a quand même une grande incohérence entre, d’un côté, dire en début d’AG qu’il faut que le mouvement des GJ, face aux attaques qu’il subit de toute part, se recentre sur ce qui a fait sa force à son moment le plus haut, c’est-à-dire la dimension de justice sociale et tout ce qui lui est attenant ; et puis de l’autre donner l’impression que le mouvement est surtout l’occasion de brasser de grandes (ou petites) idées.
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