Valence [26000] : Cédric Herrou enfariné devant le cinéma

face à ce texte du dauphiné libéré paru le 17/:09/:2018 « Cédric Herrou le passeur de migrant voit blanc à Valence, enfariné par des nervis d’extrême droite »

la publication de ce texte  ci dessous parait importante

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Texte au format PDF : Qui aide qui en Roya ?

 

 

Présentation

Nous avons choisi de publier ce texte car ses auteurs ont eu la conséquence de faire une critique nécessaire de la prise en charge des migrants par des militants citoyennistes des Alpes-Maritimes.

Ou comment à travers les rapports entretenus avec les médias ou la stratégie de dialogue avec les institutions, dans la pure logique citoyenniste, certains finissent par faire, plus ou moins volontairement, le jeu de l’État dans le tri des migrants, sous couvert de protéger et d’aider ces derniers.

Il ne peut y avoir de lutte digne de ce nom autour de la situation des migrants sans la relier à la question désormais globale des frontières.

La « simple » solidarité humaine envers les migrants est évidemment à saluer ; mais dès lors que l’aide fournie aux migrants ne débouche pas sur une critique des institutions, et sur le refus de transiger avec la logique générale du pouvoir, le risque est grand d’en arriver à des situations telles que celle vécue par les individus actifs dans les Alpes-Maritimes qui s’expriment dans ce texte.

En effet, quoi de plus facile pour l’État que d’établir des ponts avec des « citoyens » ? Lorsqu’on admet que l’on est un « citoyen », un administré, on reconnaît dès lors une légitimité aux institutions en place. Il n’est par la suite même plus question pour le Pouvoir de récupérer les luttes ou les dynamiques de mobilisation, dans la mesure où elles n’ont pas la prétention de s’opposer franchement à lui. Il s’agit simplement de les diriger dans le sens qui lui convient, comme cela se fait aujourd’hui, au moins en partie, dans la Roya.

Il est nécessaire d’ajouter que nous ne partageons pas les revendications exprimées à la fin du texte. Poser comme enjeux d’une lutte des revendications, donc des demandes à l’État, c’est non seulement le reconnaître, au moins jusqu’à un certain point, comme interlocuteur, mais aussi accepter de poser des limites aux luttes, avec des objectifs précis que l’on sait parfaitement impossibles à atteindre.

Il nous semble aussi important de critiquer les rôles militants, en particulier celui de soutien aux migrants, pour ce que tous les rôles représentent en termes de spécialisation et de séparation. Si nous sommes bien évidemment solidaires des migrants, nous sommes avant tout des individus opposés à cette société pour mille et une raisons, et nous ne nous reconnaissons pas dans l’activité spécialisée et séparée du militant. La critique de cette société et de ses frontières doit nécessairement se jouer au quotidien, au-delà de la seule question des migrants.

 

 

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Une figure locale en compagnie de deux rebelles désintéressés