Italie: Les mots du camarade anarchiste Juan

Nous avons reçu les mots  de Juan en cavale dans une lettre au cercle anarchiste « Nave dei folli »:
Je vois qu’une affiche a été publiée et discutée par divers anarchistes en solidarité avec les accusés du procès « Scripta Manent ». Je pense qu’il est important de réaffirmer une position collective de solidarité avec les camarades sous enquête et de complicité avec les diverses pratiques qui ont toujours été un héritage d’hostilité contre l’autorité. Comme l’affiche l’indique.
Les différences individuelles ne sont pas des limites à unifier, mais elles sont la richesse des anarchistes.
Soutenir les pratiques révolutionnaires, ne pas les déléguer, s’ opposer à la répression avec laquelle l’État veut nous isoler et enterrer des camarades dans les prisons du pays.
Je souscris à la proposition de l’affiche « Furor Manent » et exprime ma solidarité avec les camarades sous enquête et ma complicité avec les nombreuses pratiques d’action directe.

Pas un pas en arrière

 vers l’anarchie

 
FUROR MANET
Septembre 2016, l’opération Scripta Manent, dirigée par le procureur de Turin Sparagna, conduit  à la détention de 8, entre compagnons anarchistes (hommes et femmes).

L’accusation principale : la constitution d’une association subversive avec la finalité du terrorisme. En outre, les compagnons anarchistes sont accusè-e-s des differentes attaques, toutes portant la signature de la FAI (Fédération Anarchiste Informale) et FAI/FRI (Fédération Anarchiste Informel, Front Révolutionnaire International). Actuellement, les compagnons anarchistes (cinq hommes et une femme)  se trouvent encore en prison, une autre est assignée à résidence.
Au même temps, dans la salle bunker de la prison de Turin, le procés continue à un rythme soutenu. Foules des flics se succédent sur la scène du tribunal avec la prétention de reconstruire l’histoire du mouvement anarchiste contemporain. Le début est placé, comme on a dejà vu plusieurs fois, à l’époque de l’affaire Marini, dans les annèes 90. De ce moment-là, le travail obsédant et incessant des voyeurs de profession, les conduit à énumérer les détails intimes ou insignifiants, volés de nos vies et nos rélations. Une répresentation des nos vies patéthique et qui nous laisse tout à fait indifferent-e-s.
Dans les différences individuelles, dans les confrontations âpres et parfois chargèes des tensions contrastantes, se trouve l’histoire du mouvement anarchiste, celle de chacune et chacun de nous, avec limites et contradictions.

À cette histoire appartient les pratiques révolutionnaires, dont certaines se trouvent aujourd’hui sur le banc des accusés à Turin.
C’est aujourd’hui plus que jamais que soutenir les pratiques révolutionnaire signifie également lutter contre la répression de l’État, qui voudrait enterrer les compagnons anarchistes (hommes et femmes) sous des annèes de prison et anéantir l’histoire du mouvement anarchiste.

En lutte  pour l’Anarchie.

Cassa antirep. Alpi Occidentali