Cruas ( 07 350) Boissons radioactives à la centrale de Cruas( Maj)

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France : Cruas  travaille beaucoup à son rayonnement

 

21 juin 2018

Il s’agissait d’un simple repérage visuel des robinets du bâtiment réacteur 4 le 10 mai 2018. Et pourtant, la personne qui s’est acquittée de cette tâche en est sortie contaminée par une particule radioactive. La particule coincée au niveau de sa barbe a été retirée, mais il a reçu en une seule fois plus du quart de la dose annuelle autorisée pour les travailleurs exposés aux rayons ionisants. Cette dose annuelle, de 500 millisiverts pour la peau, est un indicateur des effets biologiques des rayons sur un organisme vivant. Pour les travailleurs, elle est largement plus élevée que pour le reste de la population. La durée de l’exposition aux rayonnements émis par la particule radioactive et la position de celle-ci sur le corps sont des facteurs déterminants.

 

C’est par une communication de l’Autorité de sûreté nucléaire que l’on découvre l’incident, l’exploitant n’ayant rien annoncé sur site. Il faut dire que les problèmes sur le site nucléaire de Cruas ne manquent pas.sans que personne ne s’en rende compte,réacteur et fuite radioactive..Dans la nuit  du 1er avril, un puisard  de collecte d’effluents radioactifs déborde. En cause le mauvais réglage  d’une vanne , couplé au dysfonctionnement  des alarmes dans la salle de commandement.circonstance aggravante : la pompe prévue  pour éviter  le débordement  est en panne  de puis ….novembre 2017 et celle de secours , rend l’âme  au bout de trois heures Le dernier en date : une pollution de l’eau potable du site et de ses environs au tritium, un élément radioactif très difficile à contenir. Si l’industrie nucléaire l’a longtemps considéré comme inoffensif, des études récentes montrent que la toxicité du tritium a été sous-évaluée, notamment quand il est absorbé par l’organisme. Il pénètre alors dans l’ADN des cellules [1]. C’est une quantité de tritium près de 20 fois supérieure à la normale qui a été détectée dans plusieurs points de prélèvements souterrains un mois et demi plus tard lors d’un contrôle de routine, EDF découvre  que l’eau potable  de la centrale  crache des becquerels. Cela tombe plutôt mal  qu’au même moment  400 intérimaires du nucléaire  travaillent sur un des 4  réacteurs   de Cruas, à l’arrêt pour maintenance . En comptant  les salariés d’EDF 1300 personnes  doivent boire de l’eau minérale ,  L’accident à l’origine de cette pollution remonterait quant à lui au début du mois d’avril. Là encore aucune communication de la part d’EDF, qui n’a d’ailleurs déclaré l’événement que comme « intéressant » l’environnement, et non comme « significatif ». Étant donné que le travailleur s’est pris en une seule intervention plus du quart de la dose annuelle maximale autorisée, cette fois-ci l’exploitant ne peut pas ignorer l’événement, déclaré comme significatif pour la radioprotection et classé au niveau 1. Et cet événement démontre indéniablement que, même quand « tout va bien » et qu’il n’y a pas d’accident, des particules radioactives se baladent librement dans les bâtiments des réacteurs.

Savoureux becquerels: l’eau du robinet  n’affichait  que 70 becquerels par litre soit  111 fois moins que la limite de dangerosité  d’après les normes de l’organisation  mondiale de la santé(fixé après Fukushima )

 

Pour les travailleurs susceptibles d’être exposés aux rayonnements ionisants lors de leur activité professionnelle, la limite réglementaire de dose, pour douze mois consécutifs, est de 500 millisieverts [2] pour la peau.

Dans les jours qui ont suivi, la médecine du travail a estimé la dose reçue par l’intervenant sur la base d’hypothèses défavorables de durée d’exposition et de position de la particule. Ce calcul a conduit à estimer que la dose reçue dépasse, sur cette seule intervention, le quart d’une limite réglementaire annuelle d’exposition des travailleurs, sans dépasser toutefois la limite annuelle.

Du fait du dépassement du quart d’une limite réglementaire annuelle d’exposition pour un travailleur, cet événement a été classé au niveau 1 de l’échelle internationale des événements nucléaires INES.

rédigé à partir plusieurs articles non locaux. Le silence du Dauphiné libéré s’explique sûrement par l’industrie touristique. Le  passage  prochain du tour de France  2018


[1 tr Le tritium a les mêmes propriétés chimiques que l’hydrogène, dont il est l’isotope radioactif. Le tritium est très difficilement confinable ; il traverse les métaux et le béton. Les militaires s’en servent dans la fabrication des bombes atomiques. Les réacteurs nucléaires rejettent des quantités importantes de tritium dans l’environnement

[2] Le Sievert est l’unité légale de dose qui permet de rendre compte de l’effet biologique sur un organisme vivant. Le Sievert n’est pas une quantité physique mesurable mais obtenue par le calcul. Pour les faibles doses, on utilise le milliSievert (symbole mSv) qui représente un millième de Sievert.