Procès des militants de Greenpeace à Privas le 17 mai

infos pour rire un peu:

 

Le collectif  »Stop Tricastin » donne rendez-vous le 17 mai, à Privas,  »pour dénoncer le risque nucléaire en apportant son soutien aux militants de Greenpeace jugés ce jour-là pour leur intrusion dans la centrale de Cruas ».

 

Le 28 novembre 2017, une vingtaine d’activistes de Greenpeace se sont introduits dans la centrale nucléaire de Cruas-Meysse, pour alerter sur l’extrême vulnérabilité des piscines d’entreposage de combustible usé. Certains ont escaladé un de ces bâtiments, accolé au réacteur 4, d’autres ont laissé des empreintes de mains sur le bâtiment lui-même pour démontrer son accessibilité. Voir : Des militants font de l’alpinisme sur les piscines d’entreposage de combustible usé
Ils seront 22 sur les bancs du tribunal de Privas le 17 mai, ainsi que Yannick Rousselet, chargé de campagne nucléaire pour Greenpeace. Bien sûr, l’association est poursuivie également en tant que personne morale.
Pour le collectif « Stop Tricastin », « C’est en lanceurs d’alerte (que les militants de Greenpeace) ont agi, pour dénoncer un danger qui nous concerne toutes et tous ». Mais « plutôt que de réagir en renforçant la sécurité de ses installations, EDF a décidé de poursuivre les activistes ».
C’est pourquoi le collectif compte « sur la présence de toutes celles et ceux qui souhaitent exprimer leur solidarité envers ces lanceuses et lanceurs d’alerte ».

Départ organisé de Montélimar

Rendez-vous est donné à Privas, square Vincent d’Indy, en face du tribunal de grande instance, à partir de 8h pour rejoindre la mobilisation de soutien. Le rassemblement débutera tôt car l’audience commence à 9h. Il durera tout le temps du procès, soit une bonne partie de la journée.
Un co-voiturage sera organisé au départ de Montélimar: départ à 7h15 depuis le parking du Palais des Congrés, retour dans l’après midi.

Image : le TGi de Privas, image tirée de « Street view »


 

France : Une députée propose de tirer contre les intrus dans les centrales nucléaires

Membre de la commission d’enquête parlementaire sur la sûreté et la sécurité des installations nucléaires, la députée macroniste de la Nièvre, Perrine Goulet avait souligné à la séance du 22 mars que les ONG, et en particulier Greenpeace, en prenant la précaution d’afficher leur nom de loin sur les banderoles, ne suscitent par le même type de réaction que si quelqu’un d’inconnu pénétrait dans un site sensible. Comme la rapporteure de la commission ayant objecté qu’il suffisait à un terroriste de prendre la banderole Greenpeace, la députée avait alors conclut : « Pourquoi nous ne ferions pas un peu comme aux Etats-Unis ? Avec une sécurisation par miradors et possibilité, effectivement, de ne pas se poser de questions, et quand il y a une intrusion, de tirer ? »

Alors que plusieurs de ses activistes se sont introduits, à l’automne 2017, dans l’enceinte deux centrales nucléaires afin, explique Greenpeace, de « démontrer l’extrême vulnérabilité des piscines d’entreposage de combustible usagé, hautement radioactif, face aux risques d’attaques extérieures », l’organisation écologiste a déposé, le 25 avril, une plainte avec constitution de parties civiles contre la députée pour « provocations à un crime et à un délit non suivis d’effet » au tribunal de grande instance de Paris.