Résistance et sabotage, saison 2018
Nous, l’amicale Verts Chers, avons attaqué des dépanneuses d’une entreprise collaborant aux expulsions de la zad de NDDL. A l’avenir, il y réfléchiront à deux fois ????
Le 9 avril 2018, l’Etat entamait sa tentative d’écrasement de la ZAD. 2 500 flics et une armée de machines ont encerclé la zone, détruit un tiers des cabanes, blessé 260 camarades et interpelé 60 autres. Et, ce bilan n’est que provisoire, car quel que soit le moyen de répression utilisé, l’Etat ne lâchera pas l’affaire.
Pour réaliser ce sale boulot, les gendarmes ont eu besoin du concours d’entreprises privées, dont l’entreprise de dépannage Louis XVI qui se charge d’enmener en fourière tous les véhicules génant le taf des keufs. Collabo de longue date, cete boîe avait également participé au muselement de l’opération « escargot » en 2016 [1].
Cher Louis XVI, au vu de l’inéfficacité de la guillotine, nous avons décidé de te réduire en cendre.
Avis à tous les collabos, ceux qui choisissent de s’engraisser grâce à la répression des luttes sociales ne dormiront pas plus tranquilles que les politiques qui l’ordonnent.
En soutien à la zad,
En solidarité avec tou.te.s les bléssé.e.s et les inculpé.e.s,
Résistance et sabotage.
[Publié sur indymedia nantes, lundi 23 avril 2018]
NdSAD:
[1] « Solidarité avec les Escargots du périph’ ! », publié le 26 avril 2016 sur zad.nadir:
11 personnes passent en procès mardi 26 avril à 8h30 au TGI suite à l’opération escargot du 12 janvier dernier
Lors de l’opération escargot du mardi 12 janvier sur le périphérique, 19 personnes avaient été arrêtées le jour même, fait de la garde-à-vue, puis sorties avec des convocations au tribunal. Leurs véhicules avaient été saisis. Passées en procès le 24 février, elles ont écopé d’une peine d’amende de 200 euros avec sursis et un retrait de 6 points sur leur permis de conduire. Il y a un procès en appel à venir. Leur véhicules -moyennant le paiement des frais de fourrière- leur ont été restitué quelques jours après le procès.
Ayant peut être déjà trop encombré waldeck et la fourrière…, encore 11 personnes au volant avaient été arrêtées par les motards mais pas embarquées. Leurs véhicules n’avaient pas été saisis. Elles avaient reçu une convocation au commissariat pour le jeudi 28 janvier, mis en garde-à-vue lors de leur convocation et convoquées au tribunal le 26 avril. Elles sont accusées d’« entrave à la circulation ».
La confiscation des véhicules (tracteurs ou voitures) et le jugement en pénal sont largement démesurées face à des opérations « escargot ». Il s’agit sans doute de « taper fort » pour démotiver toute forme de solidarité avec les habitant.e.s de la ZAD exproprié.e.s et/ou expulsables. À travers la répression d’une action « bon-enfant » des plus courantes dans les luttes sociales, telle que le ralentissement de la circulation, ils essayent d’empêcher tout embryon de mouvement fort et solidaire.
Cette répression ne nous surprend pourtant pas tant elle est devenue quasi-automatique dès qu’une lutte s’exprime avec force, tant la violence d’État se banalise dans cette période sécuritaire.
Mais cette tentative de casser notre mouvement ne nous intimide pas ! La mobilisation du 27 février et celles qui ont suivi ont montré la détermination de la lutte contre l’aéroport et son monde (et sa répression !).