A Marseille, Vigipirate c’est… la Légion étrangère en véhicules blindés !

repris de Brèves du désordre

Bouches-du-Rhône : La Légion étrangère en renfort

20Minutes, 12.01.2015 à 15:59

Après les attentats de Paris, la préfecture de police des Bouches-du-Rhône renforce le dispositif Vigipirate déjà en vigueur dans certains lieux publics. Les 60 militaires affectés à la surveillance de la gare Saint-Charles ou de l’aéroport de Marignane ont reçu ce matin le renfort de 30 soldats supplémentaires. D’ici demain, ils seront épaulés par 180 autres militaires. Au total, ce sont près de 270 soldats qui seront déployés dans l’ensemble du département.

Ces hommes viennent notamment du 4e régiment de chasseurs de Gap, du 2e régiment de génie du plateau d’Albion et du 1er régiment étranger de Carpiagne. C’est sans doute la première fois que la Légion étrangère est déployée dans les rues de Marseille. « C’est simplement une question de proximité, assure le lieutenant-colonel Denis Cochet, délégué militaire départemental. La présence de la Légion dans les rues n’est pas un signe particulier. »

« La vie continue »

Pour autant, ces soldats ne circuleront plus en Land Rover comme aujourd’hui mais en véhicules blindés légers – non armés. Ils seront équipés de gilets pare-balles et de fusils-mitrailleurs. Ils assureront la surveillance 24h sur 24 de 59 lieux de culte (52 à Marseille) et de 20 d’écoles israélites (19 à Marseille et une à Aix). « C’est donc une présence massive de militaire que nous mettons en place, a expliqué Jean-Paul Bonnetain, préfet de police des Bouches-du-Rhône. L’enjeu n’est pas de figer le pays mais de lui permettre de vivre. Il est important que la vie continue. »

Ce dispositif peut être amené à évoluer. En cas de nouvelle menace, des renforts supplémentaires pourraient être déployés sur Marseille. En cas de déplacement de la menace, ils pourraient être positionnés ailleurs, notamment aux abords des mosquées. Après les attentats, plusieurs lieux de cultes musulmans ont été la cible de dégradations et même de tirs. « Nous nous adapterons et nous protégerons tous autres lieux cultes », a réaffirmé Jean-Paul Bonnetain.


Militaires et blindés en renfort à Marseille

France3 Provence-Alpes 12/01/2015 | 18:04

Les renforts militaires attendus à Marseille arriveront en partie dès ce lundi soir. 120 soldats issus de régiments de la Légion étrangère ou de chasseurs de Gap. Les légionnaires se déplaceront en véhicules blindés.

Bernard Cazeneuve, le ministre d’Intérieur avait annoncé le déploiement de militaires en renfort des forces de police sur tout le territoire. A Marseille, dès ce soir, 120 militaires viendront prendre position dans divers endroits de la cité.
Ils sont issus de deux régiments de Légion étrangère : le 2ème REG de St Christol, dans le Vaucluse et le 1er Régiment de Cavalerie de Carpiagne. Et du 4e Régiment de chasseurs de Gap.

Pour le préfet de police Jean-Paul Bonnetain, « Cette présence massive des forces armées à Marseille n’a pas pour objectif d’inquiéter la population mais au contraire de la rassurer. Surtout, pas de psychose« .

Demain, 180 soldats rejoindront les premiers arrivés ce soir. Selon le colonel Denis Cochet, délégué militaire du département des Bouches-du-Rhône, le nombre de militaires sur Marseille pourra dépasser les 300.

Beaucoup de ces unités sont intervenues sur divers fronts à l’étranger lors d’opérations extérieures. Cette fois-ci, elles interviennent sur le territoire national en « projection intérieure« , le nom donné à ce dispositif.

« Certains de ces militaires se déplaceront, d’un point à un autre, pas pour des patrouilles, dans de petits véhicules blindés de transport« , ajoute le colonel Cochet. « 
Ces hommes, en coordination avec la police et les gendarmes, auront notamment pour mission de surveiller 24 heures sur 24 les 59 lieux de culte et la vingtaine d’écoles juifs du département, situés dans leur très grande majorité à Marseille.

« Si la menace se déplaçait vers d’autres lieux, on adapterait le dispositif » a assuré Jean-Paul Bonnetain, évoquant notamment le cas des mosquées dont certaines ont été dégradées depuis les attentats. « L’enjeu n’est pas de figer le pays, c’est de lui permettre de vivre« , a-t-il conclu.