Berne, Suisse : Visite chez deux responsables du futur camp pour migrants de Chevrilles – 28 mars 2018

Pas de profit avec l’enfermement des réfugiés !

Le 2 avril 2018 sera inauguré un nouveau camp fédéral à Chevrilles. Il servira de camp de rétention et d’expulsion et sera le premier du genre à avoir cette fonction. C’est pourquoi il est aussi appréhendé comme un test. A l’avenir, des gens vont être enfermés dans ce camp fédéral puis expulsés sous la contrainte.

Afin que l’État puisse mener à bien sa politique raciste, il a sans cesse besoin d’entreprises privées et de personnes qui planifient, coordonnent et exécutent ses commandes. Le 28 mars au matin, nous avons rendu visite à deux des principaux profiteurs responsables, W2 Architekten et Toneatti Engineering AG, en engluant leurs serrures et en décorant leur façade.

W2 Architekten ont déjà été attaqués avec de la peinture au cours du mois de mars 2017. L’explication suivante a été publiée en même temps et nous aimerions la reprendre et nous solidariser de cette action :

W2 Architekten à Berne ont décidé de gagner leur sale thune par la restructuration du camp d’expulsion de Chevrilles. Ils profitent d’un système d’asile qui enferme, isole et expulse les gens. Dans l’arrière-pays reculé de Fribourg, des gens n’ayant pas de permis de séjour en règle vont être enfermés et détenus jusqu’à leur reconduite à la frontière par la police et les services à l’immigration

Toute la restructuration du système d’asile vise à rendre les procédures plus rapides et plus efficaces, dans le but d’expulser les « réfugiés » dits « économiques » le plus vite possible. En concentrant et en isolant les sans-papiers dans de grands camps, les autorités savent en permanence précisément où ils se trouvent pour pouvoir leur mettre rapidement le grappin dessus au moment du rendu de rejet de demande d’asile. Afin d’arriver à ce stade, ce nouveau camp sera construit comme une prison – avec clôtures, barbelés, contrôles à l’entrée, fouilles au corps, règles strictes, menaces de sanctions et de manière générale surveillance constante effectuée par les boîtes de sécurité ORS et Securitas.

Nous sommes en faveur d’un monde sans frontières ni nations, où tous les gens peuvent circuler librement et s’entraider, plutôt que de se définir vis-à-vis des autres sur des critères nationalistes.

En allant dans ce sens, nous voyons la nécessité de combattre ceux qui amassent des millions sur le dos des réfugiés. Rendons ces accords répugnants avec le système d’asile visibles. Faisons en sorte qu’ils soient cher pour les profiteurs du secteur privé tout en nuisant à leur réputation.

Pour un monde sans domination !

Salutations solidaires dans toutes les taules et toutes les planques !

 sans attendredemain  a raduit de l’allemand de Barrikade.info, 28. März 2018]