Clavière [Italie] il n’y a pas de frontière qui résiste à la solidarité(Mise à jour)

L’image contient peut-être : neige et plein air

Les passages clandestins d’exilé·es sont de plus en plus difficiles au col de Montgenèvre, près de Briançon : les migrant·e·s venant d’Italie arrivent plus nombreu·ses que cet hiver, et ne peuvent passer rapidement la frontière française. Jeudi soir, onze d’entre elleux, dont quatre femmes et trois enfants, ont passé la nuit dans la salle paroissiale, sous l’église de Clavières, située à deux kilomètres de la frontière française.

Illes ont été rejoint par une quarantaine d’autres vendredi, et une quinzaine samedi, ce qui aurait pu créer une situation humanitaire dramatique. Environ vingt personnes vivant des deux côtés des Alpes les soutiennent, sans appartenir aux associations d’aide aux migrant·e·s habituelles qui ont été beaucoup citées par les médias à propos de Briançon depuis décembre. Une vingtaine d’exilé·es ont décidé de passer en France à pied dans la journée, par leurs propres moyens.

L’État italien, resté passif cet hiver, a envoyé la police antiémeute contrôler ces passages en fin d’après-midi.


Deuxième communiqué de Chez Jésus

Vous recevez ce communiqué en raison de la situation préoccupante sur la frontière briançonnaise.

Depuis jeudi, nous occupons une salle à l’église de Clavières. À la frontière la situation s’est complexifiée ces dernières semaines. Le flux de personnes arrivant à la frontière est toujours plus important et les actions de solidarité mises en œuvre ces derniers mois ne sont plus suffisantes. Pour cela, nous ressentons encore plus le besoin de soulever le réel problème qu’est la frontière. Nous avons aussi occupé ces locaux de l’église car la nécessité d’avoir des temps et des espaces pour s’organiser et parler avec les personnes, arrivant chaque jour par dizaines pour traverser cette frontière, se fait de plus en plus sentir.

Dans le même temps, cette occupation ne veut pas invoquer une intervention des pouvoirs publics qui pourraient nous donner une réponse partielle d’accueil que la plupart de ces personnes fuient.

Nous préférons nous organiser en auto-gestion. Nous ne voulons pas « gérer » des personnes. Au contraire, nous voulons chercher la complicité avec celles et ceux qui se battent pour leur propre liberté de mouvement, à l’inverse du système d’accueil que nous connaissons qui ne fait rien d’autre que de légitimer le dispositif au frontière.

Nous vous invitons toutes et tous à nous rejoindre pour un repas partagé. Rendez-vous demain dimanche 25 mars chez Jésus (sous l’église de Clavières) à partir de midi.

C’est cool si vous pouvez apportez votre repas, des couvertures, des gants, des écharpes, etc.

[Publié le 25 mars 2018 sur Indymedia Grenoble]

L’image contient peut-être : 9 personnes, personnes souriantes, foule, ciel et plein air
 Aujourd’hui samedi 24 à 18 heures, à l’église de clavière

 

Au cours des derniers mois dans ces montagnes, nous avons été en mesure d’apporter des pratiques de solidarité qui ont empêché les gens de mourir de froid dans la neige en essayant de passer la frontière.

En montagne la neige d’hiver n’est pas une urgence.

Les températures sous zéro ne sont pas une urgence.

La dissolution des neiges au printemps n’est pas une urgence.

L’urgence est créée par une ligne imaginaire appelée frontière qui décide où la liberté des personnes commence et se termine, et par ceux qui la légitiment et défendent.

Il est temps d’arrêter de cacher le vrai problème : Nous avons pris quelques espaces pertinents à l’église de clavière, non seulement pour donner refuge aux personnes qui, en nombre croissant, arrivent près de la frontière, mais surtout pour essayer de nous organiser ensemble à qui Les frontières les subissent sur leur propre peau.

Rendez-vous ce soir à partir de 18 h pour discuter des initiatives à lancer dans les prochaines heures.
Nous invitons tous * Les / les solidaires à passer par claviere même pendant la journée (ils servent de la nourriture, des vestes, des bottines, des gants et des chapeaux).

Il n’y a pas de frontière qui tienne face à la solidarité.

 Pierre par Pierre Brisons les frontières

De plus en plus de monde pour la manifestation contre les frontières, la flicaille a mis en place un engin qui balance la neige( une sorte de camion anti émeute) contre les manifestant-es du côté italien.  Complicité avec les manifestant-es  du Montgenèvre

ce texte composé à partir de squat. net et de SMS, de coups de téléphone des camarades italien du Val de Susa

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