Et pendant ce temps là… l’Etat se venge contre ses opposants

LorraineActu, 10/01/2015 16:57
Un militant de la CNT (Confédération nationale du travail), poursuivi par la SNCF depuis 2006 après avoir participé à un blocage de voies ferrées lors d’une manifestation anti-CPE à Metz, a vu sa peine de 40.000 euros de dommages et intérêts, confirmée aujourd’hui en appel.
Pour information, la CNT est une organisation anarcho-syndicaliste. « C’est un coup dur. Mais j’irai en cassation, et jusque devant la Cour européenne des droits de l’Homme s’il le faut « , a déclaré Fouad Harjane à l’AFP. Même son de cloche de la part de Me Ralph Blindauer, son avocat, dénonçant un « acharnement » de la SNCF contre un homme  » qui n’a pas un rond. Nous ferons un pourvoi en cassation « , a-t-il ajouté.
Cependant, il est important de rappeler que ce pourvoi n’est pas suspensif. La SNCF peut en effet très bien exiger l’exécution de cette décision selon l’avocat.
Un « acharnement » de la SNCF
« Je pense que la SNCF aura la sagesse de considérer, d’une part, qu’elle n’a aucune chance de récupérer le premier centime, et d’autre part, que c’est quand même un peu “ crade ” de s’acharner sur un mec alors qu’il y en avait 800 sur les voies. Si la SNCF cherchait une décision symbolique, « c’est bon, elle l’a obtenue », a-t-il déclaré.
Pour rappel, Fouad Harjane, 34 ans, avait été condamné au civil en première instance en mars 2013 à verser près de 40.000 euros de dommages et intérêts à la SNCF pour un blocage de la gare de Metz par des manifestants anti-CPE le 30 mars 2006.
Cet incident avait provoqué de nombreux retards de trains. Le syndicaliste de la CNT avait alors dénoncé un  » procès politique pour l’exemple « .
Interrogé par l’AFP, un porte-parole de la SNCF-Lorraine s’est refusé à tout commentaire concernant  » une décision de justice ».

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