[reçu par mail]
Salut,
Dans le cadre du cycle de causeries sur l’anarchisme, nous organisons un
débat autour de Mai 68 à la pétroleuse le 27 janvier prochain. une
intervention de Jean-Pierre Duteuil, auteur de mai 68, un mouvement
politique et acteur du mouvement à Nanterre permettra d’introduire la
discussion. Tout cela se poursuivra par une auberge espagnole.
REDUIT A UNE SIMPLE DIMENSION CULTURELLE, elle-même vidée de tout
contenu subversif, par ceux et celles qui veulent éradiquer toute idée
de révolution et de critique du capitalisme, Mai 68 ne fut pas un
accident de l’Histoire sans suite. Pour de nombreux ouvriers, Mai 68
commence dès 1966 avec les révoltes à Caen, en Lorraine, à Fougères, à
Redon ou à Saint-Nazaire ; avec un mouvement paysan en pleine mutation
qui redécouvre l’affrontement avec la police ; avec un mouvement lycéen
qui émerge plus d’un an avant les fameux événements. Sans en prévoir ni
les formes ni le déroulement, il fallait être aveugle pour ne pas voir
que de grandes choses se préparaient. La France ne s’ennuyait pas, la
lutte des classes n’était pas rangée au rayon des antiquités, la classe
ouvrière n’avait pas fait ses adieux. Mai 68, ce furent aussi de nouvelles formes
d’organisation que l’on retrouvera tout au long des quarante années qui
suivront : les Comités d’action, avec la volonté d’autonomie et la
défiance vis-à-vis des structures syndicales et politiques. Autant
dire, qu’après les luttes et les expériences de luttes qui du CPE à la
lutte dite contre la loi travail ont vu ré-émerger des formes
d’auto-organisation, cela reste toujours d’actualité ! En 68 s’était
ouvert une période de « divorce entre la classe politique, les médias,
les intellectuels d’un côté et la société civile de l’autre », comme ils
disent. Eh bien, tant mieux ! Face aux 10 millions de grévistes de 68,
le pouvoir gaulliste, la bourgeoisie et les bureaucraties syndicales et
politiques ont vacillés. 60 ans après qu’en reste-t-il ? Cette causerie
sera l’occasion d’en débattre, avec Jean-Pierre Duteuil, au Mouvement du
22 mars à l’époque et aujourd’hui militant de l’Organisation Communiste
Libertaire (OCL). La discussion sera suivie d’une auberge espagnole. On
apporte et partage ce que l’on veut et peut. Parce que les causeries
sont aussi l’occasion d’échanges moins codifiés, autour d’une bouffe ou
d’un godet, histoire que les langues se délient.
En pièce jointe fly et affiche.
Anarchistement,
un apache.