Grenoble : Prison de Varces les prisonniers résistent

       France bleu isère mercredi 17 janvier 2018 à 20:33

20 mois de prison ferme pour l’agression de deux gardiens à Varces.

Il avait tabassé un gardien après un parloir et craché au visage d’un officier 4 jours plus tard. Le premier est depuis en arrêt de travail

la prison de Varces
la prison de Varces © Maxppp –

Un détenu multi-récidiviste de 20 ans,  a été condamné, ce mercredi à 20 mois de prison ferme pour avoir agressé 2 gardiens de prison à Varces (banlieue de Grenoble), les 7 et 13 décembre 2017. A savoir, un an ferme plus la révocation de trois sursis pour un total de huit mois.

A la sortie d’un parloir, le gardien qui accompagne Ilyes …, procède à la fouille, comme c’est souvent le cas(, ça se passe mal . Le détenu casse la figure au fonctionnaire. Et comme le matériel de transmission marche mal, les autres gardiens sont prévenus en retard.    Hier il passait devant un tribunal pour la 22ème fois.  A 15 ans c’était pour du cannabis, à 16 ans, pour port d’armes, à 17 ans pour violence en réunion.

A 18 ans, il fume 15 joints par jour. C’est lui qui le dit.  Il enchaîne les admonestations et les sursis. Ce n’est qu’à la veille de ces 18 ans qu’il découvre la prison.   Depuis, il a passé 3 mois en liberté. A Varces, Il agresse régulièrement les gardiens et les autres détenus. Il a comparu 23 fois, devant le conseil de discipline. Il passe la moitié de sa peine au quartier disciplinaire.

Ce jeune né en 97 an Algérie, arrivé en France à l’âge de 5 ans, s’exprime beaucoup mieux que la moyenne des prisonniers. Il est intelligent, bien qu’il ait arrêté l’école en 3ème( sic). Mais 15 pétards par jour. ça ne développe ni les neurones ni la sociabilité. Et les gardiens de prison n’ont pas beaucoup de solutions pour gérer( sic) les prisonniers comme lui.

PAR AILLEURS (avec AFP, )

Deux surveillants ont été agressés, l’un mardi et l’autre mercredi, à la maison d’arrêt de Grenoble-Varces (Isère) qui connait un taux d’occupation de 156%, a dénoncé le syndicat Ufap-Unsa, appelant à une action jeudi matin.  

Mardi matin, « un collègue a failli se faire crever l’oeil car on a pas mal d’oeilletons cassés qui n’ont plus de protection. Quand il s’est approché pour regarder dans la cellule avant d’ouvrir, le détenu a passé un stylo », a expliqué à l’AFP Dimitri Garot, responsable syndical local.

Mercredi matin, un surveillant « arrivé il y a trois mois », « a refusé à un détenu sa demande d’aller immédiatement à l’infirmerie en lui rappelant les procédures. Le détenu lui a mis des coups de poing dans l’abdomen », a poursuivi M. Garot.  A Varces, « nous sommes en théorie 100 surveillants mais en réalité 80-85 et plus de la moitié de l’effectif sont des stagiaires, c’est-à-dire avec moins d’un an d’ancienneté », a-t-il détaillé.

Pour dénoncer ces dysfonctionnements et demander la réparation des oeilletons, l’Ufap-Unsa appelle les agents à une action, « débrayage ou blocage » à décider jeudi matin.  Pour Dominique Verrière, délégué régional Ufap-Unsa, la sur-occupation à plus de 150% de Varces-Grenoble comme de  Saint-Quentin-Fallavier (Isère) est au-dessus de la moyenne rhônalpine (environ 110%).   De plus, une des particularité de Varces est d’accueillir « la population pénale grenobloise » réputée pour son « niveau de dangerosité important », reflet de la délinquance et de la criminalité liées au trafic de drogue de la capitale des Alpes, a souligné M. Verrière.

Le procureur de la République de Grenoble a dressé mercredi en audience de rentrée solennelle un sombre tableau : « les chiffres 2017 de la délinquance et de la criminalité ne sont pas très bons » pour le ressort.  Jean-Yves Coquillat a mis en exergue un « phénomène particulièrement inquiétant: des mineurs étrangers ( la chasse aux étrangers [note du laboratoire])  ont été embauchés par des trafiquants de drogue » d’un quartier de Grenoble, à un tarif de « 100 euros net par jour pour faire le guet, ce qui est nettement plus que le Smic et démontre la vitalité économique du secteur » (

note:.les syndicalistes profitent du mouvement national pour demander plus de prisons et de la monaie, la éclatration du procureur de Grenoble  va faire plaisir au sinistre Collomb. (auteur de la circulaire du 12 décembre 2017).