Archives mensuelles : juillet 2019

NO G7 2019 ni à Biarritz ni ailleurs

Mobilisation contre le sommet du G7 à Biarritz – 2019
Après la magnifique période de résistance autour du sommet du G20 de Hambourg en 2017, après le sommet du G7 de Juin 2018 au Québec – placé sous un niveau répressif inégalé, avec sa “zone d’expression libre” – , l’histoire des luttes locales, …Voilà que le sommet du G7 2019 est annoncé pour avoir lieu à a la fin de l’été 2019 à Biarritz. Des entreprises collaborent. Par exemple Colas- Sud -Ouest  qui a fait des travaux de restructuration  à l’aéroport  afin d’accueillir le G7
Nous ne nous faisons aucune illusion sur le niveau répressif que l’on est en droit d’attendre de la part de Castaner

Le G7, une aberration démocratique, entre autres

Le sommet du G7 approche et l’effervescence monte. Du 24 au 26 août, sept des chefs des Etats parmi les plus riches de la planète se retrouveront à Biarritz.

Les répercussions concrètes de l’organisation de ce sommet en pleine saison estivale, au cœur de la zone de fréquentation touristique déjà insupportable en temps normal, se précisent. Une partie du Pays Basque Nord sera en état de siège : réquisitions d’établissements scolaires, de campings, de terrains, du centre de rétention administrative d’Hendaye, annulation des transports en train, du marché de Bayonne, de certaines manifestations culturelles ou festives, telle la menace d’annuler la cavalcade d’Itxassou pour assurer la sécurité et la tranquilité des conjoints de chefs d’Etat qui se promèneraient par là… Cette réunion implique une importante limitation des libertés publiques de circulation. L’occupation policière sera étouffante (15 000 militaires et policiers annoncés).

Ce type de sommet représente un gaspillage d’argent public considérable (500 millions de dollars en 2018) pour de pures opérations de communication, alors même que l’on nous explique à chaque réforme qu’il faut faire des efforts de rigueur budgétaire !

Et si tout cela ne suffisait pas, nous assistons ces derniers jours à une guerre psychologique, qui consiste à instiller la peur, chez les commerçants, les habitants, les potentiels manifestants anti-G7… par des menaces et intox diverses. La préfecture appelle même, de-ci de-là, la population à la délation si toutefois elle remarquait quelque individu suspect.

Mais, au delà des entraves qu’il suppose, le G7 est avant tout une abbération démocratique. Les sommets du G7 symbolisent la domination des principales puissances occidentales. Les sept puissances concernées ne représentent que 10 % de la population mondiale (mais 40 % du PIB mondial) et n’a aucune existence juridique. Mais il conditionne pourtant le quotidien et l’avenir de la planète. C’est dans le cadre des compromis définis entre les sept que se décident les politiques économiques et financières qui seront imposées aux peuples du monde.

D’ailleurs, sur le site du gouvernement français traitant du G7, on peut lire que dès 1975, la déclaration issue du premier sommet “montre déjà le sentiment de responsabilité des pays membres envers les pays les plus pauvres”. Et pour cause ! Ces sept puissances se rencontrent pour perpétuer un système au service des plus riches et des multinationales. Les déclarations finales de ces sommets se résument à une liste de bonnes intentions jamais suivies de mesures contraignantes.

Les luttes et les alternatives construites de longue date au Pays Basque, pour la reconnaissance des peuples, pour l’urgence écologique et sociale, sont à l’opposé du modèle inégalitaire et climaticide perpétué par les sept. C’est pourquoi, l’implication de certains acteurs locaux, entreprises ou particuliers dans l’organisation ou les opérations de blanchiment du sommet fait mal.

Mobilisons-nous pour nous opposer au G7 et au monde qu’il représente !

Anita LOPEPE
Porte-parole EH Bai

Mexique:Les migrants du Cameroun et de l’Érythrée bloquent le port d’entrée

https://itsgoingdown.org/

Rapport de Commotion.World sur les récentes actions des migrants à la frontière à Tijuana contre les conditions et la corruption d’agents publics. Toutes les photos sont de A. López Uribe.

Le 9 juillet 2019, une centaine de Camerounais et d’Érythréens ont bloqué l’accès aux fourgonnettes mexicaines qui transportaient des migrants vers les États-Unis. Les migrants ont protesté contre le fait que des responsables mexicains prenaient des pots-de-vin, non des numéros d’appels, et oubliaient les noms des Africains.

Les migrants africains, dont beaucoup fuient la persécution politique, sont bloqués à Tijuana depuis des mois.

Sur l’action de Willem Van Spronsen contre le centre de détention du Nord ouest à Tacoma

roundrobin.info

Avec le texte intégral de sa dernière version

Le 13 juillet, Willem Van Spronsen a été tué par la police alors qu’il menait apparemment une action en vue de détruire la flotte de bus utilisée par le centre de détention du Nord-Ouest, un centre de détention pour migrants privés. Son dernier communiqué, reproduit ci-dessous, fait état du fait qu’il agissait en réponse aux raids et déportations incessants perpétrés par la police des frontières (ICE: Immigration Customs and Enforcement). Son action coïncide avec le premier anniversaire de la grève de la faim dans le centre de détention du Nord-Ouest et un camp de combat à l’extérieur. Voici une liste des autres actions qui ont eu lieu dans le centre de détention du Nord-Ouest. https://perilouschronicle.com/tag/northwest-detention-center/

Nous savons pourquoi Willem Van Spronsen a décidé de donner sa vie pour mettre un terme aux actes de violence perpétrés quotidiennement contre des sans-papiers aux États-Unis.

Ce n’est pas une hyperbole de dire que les raids sur la glace frappent nos amis et nos voisins, des personnes qui vivent et travaillent avec nous depuis des années, voire des décennies. La vulnérabilité d’une population sans-papiers pendant une longue période en tant que classe hautement exploitable a aidé des milliardaires comme Donald Trump à réaliser des bénéfices encore supérieurs à leurs moyens légaux. Et pour couronner le tout, les capitalistes disent aux autres travailleurs qu’ils exploitent le fait que la pauvreté et la misère qu’ils vivent sont la faute de ceux qui sont plus pauvres et plus opprimés qu’eux. Difficile d’imaginer une stratégie plus cynique.

La disparité des droits entre les personnes avec des documents et celles qui n’en ont pas est une construction – tout comme la disparité de valeur que les nazis avaient établie entre Juifs et non-Juifs. Les deux sont de simples inventions; ils n’ont aucune existence intrinsèque autre que celle de justifier la violence d’un groupe plus puissant contre un groupe plus faible. Celui qui justifie le droit d’obéir à la loi est a priori du côté des nazis dont les lois ont condamné à mort des millions de personnes dans les camps de la mort, sans parler des racistes qui ont approuvé la loi sur les esclaves fugitifs et les lois Jim Crow dans les États du sud.

Les lois ne sont que des constructions. Ils n’ont aucune valeur intrinsèque en tant que telle. Ils servent souvent à légitimer une injustice contre laquelle les gens pourraient agir.

Plus les défenseurs de la violence raciste sont autorisés à légitimer des concepts inventés tels que l’esclavage et la citoyenneté, plus ils seront violents – allant jusqu’à des raids, des camps de concentration et des exterminations massives. Nous avons déjà vu tout cela dans l’Allemagne nazie et ailleurs, et nous le constatons encore aujourd’hui aux États-Unis. Les milliers de morts dans les zones frontalières (https://crimethinc.com/books/no-wall-they-can-build) et les milliers de morts de la police ne sont qu’un avant-goût de ce qui est possible.

À cet égard, les Juifs qui maintiennent le blocus contre la CIE s’engagent dans un effort rationnel visant à empêcher la répétition des mêmes injustices impensables perpétrées contre leurs ancêtres – tout comme Willem Van Spronsen, qui a grandi après la Seconde Guerre mondiale. fait le choix rationnel de montrer que le temps est venu de lutter contre la montée du fascisme, tout comme ceux qui l’ont fait dans les années vingt, trente ou quarante.

Si davantage de personnes avaient choisi de prendre part à la lutte contre la montée du fascisme en Italie et en Allemagne, la Seconde Guerre mondiale aurait pu être évitée et des millions et des millions de vies auraient pu être sauvées. Que personne ne dise qu’il est « violent » d’attaquer l’infrastructure de la CIE et les mercenaires qui les entretiennent. La vraie violence est la complicité d ‘ »honnêtes Américains » qui ne font rien quand leurs voisins disparaissent, tout comme les « honnêtes Allemands » qui ont choisi d’ignorer ce qui a été fait à leurs voisins dans les années 1930.

Chaque jour, des mercenaires du monde entier risquent leur vie au service des riches et des puissants et pour leurs projets, en obéissant aux ordres sans scrupule, en gaspillant leur capacité à penser rationnellement, à éprouver de la compassion, à assumer la responsabilité de leurs propres actes. Des millions de personnes tuent et meurent chaque année simplement pour l’avantage et le pouvoir des tyrans qui les manipulent. Willem Van Spronsen a choisi de choisir lui-même. Il a pris ses responsabilités et a fait ce qu’il pouvait pour mettre fin à ce qu’il a qualifié d’injustice. Il n’a pas utilisé la défense de style de Nuremberg pour justifier ses actes, contrairement à un policier ou à un geôlier.

En ce sens, ce qu’il a fait est un geste héroïque.

L’homme qui est déterminé par son geste n’est pas l’homme courageux, c’est l’homme qui a clarifié ses idées, qui a réalisé l’inutilité de tant d’efforts pour bien jouer son rôle dans la représentation que lui avait assignée du capital. Conscient, cet homme attaque avec froideur et détermination. Et ce faisant, il est réalisé comme un homme. Il se réalise dans la joie. Le royaume de la mort disparaît devant lui. Bien que cela crée destruction et terreur pour les maîtres, dans son cœur et au cœur de ceux qui sont exploités, c’est de la joie et de la tranquillité.

Alfredo Bonanno

Valence, Drôme: le 21 juillet à 14h le cortège se formera du kiosque Peynet au commissariat …

[reçu par mail]

des Valentinois-e-s, dont certain-e-s gilets jaunes, appellent à une marche«pour demander justice» après la disparition il y a tout juste un mois de Steve à Nantes, et le décès de Zineb Redouane, cette octogénaire qui a trouvé la mort après un jet de lacrymogène à Marseille lors d’une manifestation des gilets jaunes.

Le cortège s’élancera du Champ-de-Mars à 14 heures et se déplacera dans les rues du centre-ville  de valence

Clermont -Ferrand: Solidarité avec les queers de Hamilton

North-Shore.info / lundi 8 juillet 2019

Dans cette ville pourrie de Clermont-Ferrand (au centre de la France), deux Prides (deux, oui deux…) étaient organisées samedi dernier [6 juillet]. Nous sommes donc allées aux deux, pour informer sur les queers d’Hamilton embastillé-es. A la première (la plus « militante »), on a
diffé le tract, on a eu quelques discussions, et puis on est parti, refusant de manifester avec les flics et la presse (qui nous a demandé l’info, qu’on a refusé de leur donner).

Puis nous sommes allé-es à la seconde, qui ressemblait plus à une fête, sans flics ou journalistes visibles. Après seulement quelques minutes, un RG est venu nous demander le tract. On a refusé de lui donner, il nous a donc menacé de GAV. On s’est barré.

On dit dans le tract que :

« Pour nous, LGBTQ n’est pas une communauté, qui nierait les individu-es la composant. C’est tout au plus une identité, qui comme toutes les autres est à questionner.
Stonewall n’était pas une manifestation déclarée et pacifiée. Stonewall était une émeute. Un moment où des personnes ont riposté aux agressions policières, sans préavis. Quelques jours qui ont mis à mal la paix sociale. Nous ne pouvons pas nous réjouir que la commémoration des émeutes de Stonewall soit devenue le lieu de toutes les récupérations politiques et capitalistes. Nous ne nous réjouissons pas non plus qu’il soit aujourd’hui tendance d’être « LGBTfriendly ». Si nous sommes solidaires des « queers de Hamilton », c’est parce que cette société, sa morale et ses normes nous étouffent. Parce que les attaquer nous parle. Et que la répression qui s’abat sur elleux provoque chez nous tristesse et rage.

Pour l’auto-défense, en dehors et face à toute autorité.
Liberté pour Cedar, pour les queers d’Hamilton et pour tous-tes. »

Incapables d’attendre les individu-e-s enfermé.e.s.
Amour, rage et beurre de cacahuètes.

 

Pour télécharger le tract en PDF.

Bure( Meuse): une personneb incarcérée après la tentative de réoccupation du Bois Lejuc 20 juillett –

Bilan des arrestations

Au total, depuis le début de la tentative de réoccupation, on a compté 16 arrestations :

  • 8 vérifications d’identité (toutes les personnes sont sorties)
  • 8 gardes-à-vue (4 personnes sont sorties, 4 personnes sont toujours en garde-à-vue)

Une personne est également manquante pour le moment, on ne sait pas si elle a été arrêtée ou non.

[Repris du fil info du 20 juillet 2019 de Bureburebure.info]


Dans un article de l’Est Répugnant en date du 20 juillet 2019, on apprend que deux personnes ont été placées en garde à vue parmi les cinq personnes interpellées lors de la tentative de réoccupation du Bois Lejuc du 18 juillet et l’attaque d’une patrouille de gendarmes. Parmi les deux personnes placées en gav, l’une a été envoyée en taule pour 4 mois à Nancy-Maxéville: elle faisait l’objet d’un contrôle judiciaire dans le cadre des dégradations et de la tentative d’incendie de l’hôtel-restaurant Le Bindeuil, le 21 juin 2017. Mise en examen dans ce dossier, elle se trouvait sous le coup d’une interdiction de territoire dans la Meuse.

Plus d’infos à suivre sur le site bureburebure.info

Dérailler

[deraje] v.I. -1. Sortir des rails. 2- Familier : fonctionner mal ; se dérégler. 3. S’écarter du bon sens, (synonyme : déraisonner, divaguer)

weiis-fillejetseauEmbouteillage géant, échappatoire zéro. Je crève d’envie de mordre le volant, jeter la tête en arrière, hurler, courir…Défoulement éphémère_ô combien jouissif_de cette frustration sauvage, contenue. À chaque fois le cri monte de mes tripes, étreint ma cage thoracique et reste bloqué derrière mes lèvres… et je mesure la profondeur du dressage, tout ce qu’il a fallu araser, canaliser chez chacune des milliers de personnes prises dans ce flux pour en faire ces dociles automates fonçant à toute allure dans la même direction ou capables d’encaisser cette situation anxiogène sans péter une durite, partir à pied, se défouler sur le premier radar ou uniforme venu. Route des vacances, route du turbin, même combat.

Jour après jour, l’économie nous vole notre temps, la marchandise et ses « loisirs de masse» tend à nous déposséder de nos désirs et de nos rêves, les prothèses technologiques envahissent et n’en finissent plus d’appauvrir les relations… Jour après jour l’alcool, les drogues, calmants, servent d’étouffoir à la rage et à la frustration, amputent et bousillent les trop vivant-es, brouillon-es, sensibles pour mieux garder intacte cette société mortifère. Jour après jour les sangsues religieuses tentent d’incruster leurs préceptes autoritaires, homophobes, patriarcaux et sexistes jusqu’au fond de nos cerveaux. Les paradis qu’ils nous promettent ont tous le sale goût du mensonge et de la résignation. Jour après jour les médias, l’école et autres larbins du pouvoir (…) tentent de formater notre regard sur « le monde », d’ imposer une vision de l’histoire qui nie la continuité des actes d’insoumission, révoltes et rébellions qui ont tenté au fil des lieux et des époques de saper toute autorité. Sous la plume de ces chacals, des attaques ciblées deviennent des « actes isolés », les révolté-es des « déséquilibré-es », ou des «casseur-euses », la lutte contre un projet de la domination un « cancer » à éradiquer. Selon eux, la seule violence acceptable est celle que l’ État exerce au quotidien pour maintenir son contrôle, violence complétée par d’autres formes de répression d’autant plus difficiles à identifier et affronter qu’elles sortent des lieux d’enfermement pour prendre, entre autre rouages sociaux la voix de nos « proches ». Sous prétexte d’inquiétude, ce sont elles et eux qui se font souvent les meilleurs relais de la domination, nous priant de rester dans le rang, ne pas faire de vagues, baisser la tête, obéir aux patron-nes et aux uniformes (…). Que le travail nous bouffe notre temps, notre intelligence et notre santé, que le couple (« obligatoirement » hétérosexuel, exclusif et amené à se reproduire) nous oppresse, atrophie notre individualité, étouffe nos sentiments (…) importe peu. Ils et elles tentent, sous prétexte d’amour (et par tous les moyens possibles) de nous faire rentrer dans le rôle que la société a prévu pour nous, de nous insérer. Aliénation, chantage affectif, menaces et violences de toute sorte, camisole chimique, mise sous tutelle, enfermement… Gare aux volontés rebelles ! Les enfants qui refusent de se soumettre au dressage parental sont qualifié-es de « capricieux-ses » ou « d’hyperactifs » (et cachetonné-es), les femmes qui bataillent contre le sexisme (…) facilement traitées de « folles » ou d’« hystériques ». Pour qu’il ne reste aucun doute, les blouses blanches définissent « au nom de la science » ce qui est sain et ce qui est pathologique. Ces crapules utilisent leur légitimité de spécialistes pour tenter de faire porter à celles et ceux qui ne désirent ou ne parviennent pas à s’insérer la responsabilité de leur « inadaptation ». Si on les écoute, souffrir de subir cette société autoritaire, déborder d’une énergie déraisonnable, se révolter, refuser de faire profil bas devant keufs, vigiles et juges (ils appellent ça « trouble de l’autorité ») serait pathologique.

Il paraît que l’infiltration de l’État dans chaque parcelle de nos vies et de l’économie dans chaque parcelle du vivant (et vice versa), la dépossession de nos conflits, la perte d’autonomie alimentaire, le fait d’être tenus dans l’ignorance absolue de nos corps (…), sont des «progrès ». Le fait de vivre en laisse, sous la perfusion et la surveillance permanente de l’État et de la « communauté sociale » (…) serait le seul chemin possible. Des siècles de développement industriel et de rapports de domination amputent notre imagination, laissent des traces indélébiles jusqu’au plus profond de nos intimités, ont un impact durable sur nos corps et sur l’environnement mais la suite ne ressemble pas forcément à cette autoroute que religieux, scientifiques, industriel-es, prétendent tracer devant nous.

Nous n’avons qu’une seule vie, et le compteur tourne. Là où tout pousse à étouffer notre sensibilité pour réduire la souffrance que ce monde nous inflige, rogner notre intelligence, se bricoler des en-dehors et s’enorgueillir peut-être, un jour, d’avoir atteint « l’âge de raison », nous voulons donner à nos existences l’impulsion qui les ferait déborder, tumultueuses, de leurs costumes étroits. Le chemin est long, il y a beaucoup à désapprendre et à inventer pour tenter (et tant pis si c’est maladroit) d’apprivoiser la multitude de sentiments qui affleurent quand se fendillent les camisoles chimiques et sociales, quand on arrête d’être « présentables » pour laisser vivre nos émotions. Il semble bien que le premier pas, vertigineux, soit de s’émanciper des vendeurs d’illusions, des rapports toxiques, des relations qui nous entravent, nous empêchent d’interroger ce que nous aimerions vivre, pour se positionner enfin au centre de nos existences. Tenter de détruire, passionnément, tous les carcans.

dupainsurlaplanche.noblogs.org

Valence, Drome: le festival « sur les champs » sponsorisé par le constructeur des centres pénitentiaires

Ce n’est  jamais trop tard pour agir.Le festival sur les champs  a été sponsorisé par Spie batignolles ( multinationale  ) qui fait du fric dans la construction des centres pénitentiaire Pour rappel : en décembre 2012, l’Agence publique pour l’immobilier de la justice (APIJ) avait finalisé la signature des contrats de partenariat de 2 appels d’offres en PPP (Partenariat Public-Privé) portant sur les centres pénitentiaires de Beauvais (Oise), Riom (Puy de Dôme) et Valence (Drôme) avec Spie Batignolles.

 

Linthal(haut -Rhin) France: Un camion du tour réduit en cendres- le 11 juillet 2019

Un camion du Tour de France contenant du matériel électrique et informatique est parti en fumée ce 10 juillet 2019, avant la 6e étape partant de Mulhouse. L’incendie, volontaire, a été commis près du Conseil départemental, à Linthal (Haut-Rhin). Des tags « gilets jaunes » ont été retrouvés à côté.

Peu avant minuit, ce mercredi 10 juillet 2019, les flammes ont réduit en cendres un camion du Tour de France à côté du bâtiment du Conseil départemental se trouvant rue du Markstein, à Linthal (Haut-Rhin). A l’intérieur était entreposée une partie du matériel destiné à l’épreuve de sprint de l’étape 6 Tour de France 2019, d’après les gendarmes. Les ordinateurs servant aux chronomètres ont été détruits. Une barrière de sécurité, marquée du logo du partenaire du Tour Skoda, a aussi été brûlée.

De nombreux tags se rapportant aux « gilets jaunes » ont été retrouvés à proximité : « On lache (sic) rien, gjaune 2019 » ou « Macron dégage ». D’autres, encore plus nombreux, rappellent la mouvance anarchiste ou d’extrême-gauche (« fuck capitalisme »), notamment des slogans anti-police comme « ACAB » ou son dérivé « 1312 ».

[Repris de France 3 Alsace, 11.07.2019]

Italie_opérationPanico: Les peines demandées par le parquet

Insuscettibile di ravvedimento / jeudi 18 juillet 2019

Le 16 juillet 2019, les procureurs Focardi et Giunti ont demandé des condamnations pour 39 des inculpés du procès « Panico » contre les anarchistes de Florence. Ce procès est l’union de plusieurs affaires, dont celle liée à l’opération « Panico » du 31 janvier 2017 (qui s’est soldée avec trois assignations à résidence, quelques contrôles judiciaires et des perquisitions; l’ accusation principale était « association de malfaiteurs ») et celle du 3 août 2017, qui a porté à huit arrestations, des perquisitions et l’expulsion du squat La Riottosa, à Florence. Les accusations pour les huit anarchistes qui avaient été arrêtés, sont d’avoir mené l’attaque explosive contre la librairie « Il Bargello » (à Florence, le 1er janvier 2017), liée aux fascistes et au parti fasciste Casa Pound – lors de cette action un flics démineur a été gravement blessé (il a perdu un œil et une partie d’une main) – ainsi que d’avoir attaqué avec des cocktails Molotov une caserne des Carabinieri dans le quartier de Rovezzano (Florence, 21 avril 2016).

Les peines les plus longues ont été demandées pour les anarchistes accusés de l’action du 1er janvier 2017. Le Parquet a demandé 11 ans pour Giovanni, 10 ans et 6 mois pour Paska, 10 ans pour Salvatore (Ghespe), 10 ans aussi pour Nicola. Les trois premiers sont en assignation à résidence depuis juin 2019 [après des longues détentions préventives; NdAtt.]. Ils sont, entre autre, accusés de « tentative d’homicide », « construction et transport d’explosifs » et « dégradations ».

D’autres condamnations ont été demandées, pour d’autres actions et des nombreuses choses qui se sont passées à Florence jusqu’en 2017. Il y a eu des demandes de condamnations pour 35 autres personnes, allant de 15 jours à 7 ans de taule. Les accusations sont : « dégradations », « violence », »résistance et menaces contre agent », « coups et blessures », « dégradations légères », « construction et transport d’explosifs », « possession d’engins pyrotechniques » et « refus de donner son identité ».

La sentence est attendue pour le 22 juillet, mais elle pourrait retarder d’environs une semaine.

Solidarité avec les anarchistes inculpés pour l’opération « Panico » et avec tous les anarchistes prisonniers.