Archives mensuelles : février 2019

Texte de présentation:L’action antifasciste en Allemagne

L'action antifasciste en Allemagne

Un mouvement antifasciste autonome se développe en Allemagne. Il est à l’origine du Black Bloc et repose sur l’action directe.

 

L’antifascisme apparaît bien souvent comme un front uni des partis de gauche pour défendre l’Etat démocratique. En Allemagne, il existe aussi un antifascisme autonome des partis et anticapitaliste : l’Antifascistische Aktion.

Son esthétique influence les mouvements sociaux et l’antifascisme radical avec logo des deux drapeaux dans un cercle et le fameux Schwarzer Block. Ces manifestations de personnes en noir inspirent les Black Blocs et autres cortèges de tête.  Mais l’histoire et le contenu de ce mouvement antifa restent méconnus. Bernd Langer retrace la trajectoire de ce courant minoritaire dans le livre Antifa. Histoire du mouvement antifasciste allemand.

 

 

Face au nazisme

 

Dans le souffle de la révolution russe, la révolte monte en Allemagne. Les soldats et les ouvriers veulent en finir avec leur vie de misère. La social-démocratie au pouvoir n’améliore pas leurs conditions d’existence. Une insurrection communiste lance la révolution allemande de 1918. Mais le soulèvement est écrasé. La ligne du KPD, parti communiste allemand, est désormais fixée par l’URSS à travers le Kominterm.

Le traité de Versailles et l’occupation de la Ruhr par l’armée français alimentent la montée du nationalisme. En 1923, Hitler tente un putsch qui échoue. En mai 1924, le KPD s’oppose à une manifestation nationaliste. Ce qui débouche avec une fusillade avec 8 morts. Les communistes créent le RFB, une véritable armée en uniforme. Le KPD refuse toute alliance avec les sociaux-démocrates du SPD qui ont massacré la révolution de 1918. Le 1er mai 1929, le KPD manifeste malgré une interdiction. 33 personnes sont tuées. En 1930, le NSDAP d’Hitler fait un bon score aux élections régionales de Thuringe. Ce qui lui permet de participer à un gouvernement de coalition.

 

Pour le KPD, l’ennemi reste le SPD. Les communistes vont jusqu’à joindre leurs votes avec la droite et l’extrême droite pour faire tomber le SPD au pouvoir. Mais lorsque les troupes d’Hitler défilent dans les quartiers ouvriers, les militants communistes dressent des barricades et affrontent les nazis. Le SPD dénonce autant les communistes que les nazis et se pose en garant des valeurs démocratiques contre les extrémismes. Le KPD lance l’Antifascistische Aktion, un regroupement large qui doit permettre une auto-défense face aux agressions des nazis.

Les élections législatives de 1932 débouchent vers des affrontements et des fusillades entre communistes et nazis. On compte une trentaine de morts dans chaque camp. Ce qui n’empêche pas le NSDAP de devenir le premier parti d’Allemagne. Mais, au cours d’une grève dans les transports, le KPD accepte les militants nazis dans la même lutte. Ils espèrent les rallier au communisme. Mais c’est plutôt le camp nazi qui se donne alors une image ouvrière et populaire.

En 1933, Hitler est nommé à la tête du gouvernement. Seul le KPD appelle à la grève. Le SPD refuse de se joindre à un mouvement qui risque de déstabiliser le pays. Le SPD se contente d’appeler à la vigilance et de contester les nazis dans un cadre légal. La grève n’est pas suivie. L’incendie du Reichtag, le parlement allemand, est attribué par les nazis à un complot communiste. L’indignation morale permet à Hitler de suspendre toutes les libertés.

 

Le SPD et les syndicats restent dans le cadre de la légalité. Mais ils sont rapidement interdits. Les militants communistes privilégient la clandestinité. Mais beaucoup sont arrêtés ou tués. Une opposition émerge également au sein du parti nazi. Les SA sont une milice paramilitaire national-socialiste et proche des idées de gauche. L’armée et la bourgeoisie se méfient de ce groupe. Hitler décide donc de sacrifier les SA. En 1934, la nuit des longs couteaux permet l’assassinat des dirigeants des SA, mais aussi des opposants nationaux-conservateurs.

Les révoltes sociales de 1936 révèlent une opposition au fascisme au niveau international. En France, les grèves du Front populaire répondent à la montée du fascisme depuis la marche du 6 février 1934. C’est surtout avec la révolution espagnole qu’un affrontement direct oppose fascistes et antifascistes. Néanmoins, l’URSS de Staline empêche la perspective d’une révolution sociale. En 1939, le pacte germano-soviétique permet même une alliance entre l’Allemagne d’Hitler et l’URSS de Staline.

 

 

Antifascisme autonome

 

Dans le contexte de la guerre froide, la RFA se range du côté des Etats-Unis. Les idées communistes sont criminalisées. Néanmoins, une contestation sociale émerge avec l’APO (opposition extraparlementaire). La jeunesse étudiante s’oppose à la guerre du Vietnam et à la venue du Shah d’Iran à Berlin.

A partir de 1977, des actions coup de poing visent à empêcher les rassemblements et les défilés fascistes. Ensuite, une dynamique politique et culturelle émerge. En Angleterre s’organisent des concerts Rock against Racism en 1978. Les antifas allemands reprennent cette pratique du concert antifasciste. Néanmoins, le mouvement antifa émerge surtout à partir de 1983.

Les autonomes tentent d’empêcher le congrès du NPD en octobre 1983. Tandis que les réformistes se réunissent à 30 kilomètres du congrès, les antifa veulent empêcher cette réunion. Ils veulent bloquer les routes. Mais la police intervient. Les antifas sont casqués et armés de bâtons. Les équipements des deux camps sont alors équivalents et les antifas peuvent aller à l’affrontement face à la police.

Cette action reste fondatrice de l’antifascisme autonome. Ce courant propose une théorie cohérente. Le fascisme est considéré comme la continuité de l’Etat et du capitalisme. Le système est critiqué dans son ensemble. La RFA est même considérée comme un fascisme d’Etat. Néanmoins, cette théorie valorise l’action violente coupée des mouvements sociaux. Ce qui révèle une dimension avant-gardiste. « Il n’est pas question de réfléchir de façon stratégique pour développer et inscrire ses idées politiques dans un mouvement politique plus important ou, plus largement, dans des cercles plus vastes de la population », regrette Bernd Langer.

 

En 1984, les antifascistes attaquent les néonazis du FAP. Durant les années 1980, les actions directes offensives se multiplient. Le combat antifasciste est également lié à la lutte contre l’impérialisme. Les Etats occidentaux préservent les libertés individuelles dans les démocraties. Mais ils permettent des régimes autoritaires dans d’autres régions du monde. Les nazis sont combattus car ils incarnent la forme la plus extrême du système dominant.

L’antifascisme autonome permet de construire une communauté combattante. En revanche, des individus ordinaires ne peuvent s’impliquer dans cette forme d’action politique. Une partie de l’antifascisme autonome décide de se structurer. Au-delà des actions ponctuelles, ils veulent créer un mouvement durable. L’Autonome Antifa (M) propose un nouveau style politique dans ses affiches, ses tracts et ses brochures.

L’Antifa M réfléchit à ses concepts d’action. Des grandes manifestations sont organisées contre des centres fascistes, avec à leur tête un Schwarzer Block bien équipé. Néanmoins, beaucoup d’autonomes refusent de s’organiser de manière durable. Ce qui s’explique par une détestation des structures autoritaires issues des communistes. En 1991, des manifestations sont organisées avec les réfugiés qui subissent des agressions racistes. Néanmoins, L’Antifa M se compose surtout d’étudiants et ne parvient pas à élargir sa base sociale. Ensuite, le gouvernement réprime ce mouvement associé au terrorisme de la RAF.

 

Antifa

 

Nouveaux enjeux

 

Les antifa parviennent à lutter contre les néo-nazis qui se réduisent à un courant marginal. Cependant, le combat antifasciste est facilement récupéré par l’Etat qui interdit les groupes néo-nazis et fait cesser les violences racistes. Ensuite, l’Etat met en place des programmes d’éducation pour dénoncer le nazisme. La contre-culture et les squats sont également institutionnalisés.

Néanmoins, les interdictions n’empêchent pas les néo-nazis de s’organiser de manière informelle. Les antifa parviennent à empêcher des défilés fascistes. En 1998, un camping antifasciste se déroule sous le mot d’ordre « Organisons la résistance révolutionnaire ». La campagne Antifa Offensive ’99 se traduit par des campings, des concerts, des réunions publiques et des manifestations. Néanmoins, le mouvement antifasciste se compose surtout de groupes locaux qui ne parviennent pas à construire une structure fédérale.

En 1998, une coalition rouge-verte arrive au pouvoir. Le chancelier Gerhard Schröder développe davantage l’antifascisme d’Etat. Il s’appuie même sur la gauche extra-parlementaire. Des groupes antifa locaux sont subventionnés et achetés par le pouvoir. A partir de 1999 émerge le mouvement altermondialiste. Les antifas participent aux contre-sommets pour s’opposer au G8. En 2007, à Rostock, un Schwarzer Block de plusieurs milliers de personnes affronte la police. Des actions de blocages, comme à l’hôtel de Heiligendamm, visent à empêcher le sommet. Désormais, le G8 se réunit uniquement dans des endroits reculés et sous haute protection policière. Néanmoins, les mêmes méthodes permettent d’empêcher une « conférence anti-Islam » en 2008.

 

Au début des années 2010 surgissent des mouvements d’ampleur internationale. La révolte dans les pays arabes se propage avec le mouvement du 15-M en Espagne. Le mouvement Occupy se diffuse même en Allemagne. A partir d’octobre 2011, un camping s’installe devant la Banque centrale européenne de Francfort. Néanmoins, ce mouvement reste très divers. La composante citoyenniste et réformiste reste importante et refuse de remettre en cause l’ordre capitaliste. Les antifascistes participent au réseau Blockupy, qui valorise l’action directe et les affrontements avec la police. Les questions sociales deviennent centrales, même si l’antifascisme perdure.

L’extrême-droite allemande évolue. Les commémorations pour le régime nazi déclinent. Cette période devient lointaine. En revanche, l’extrême-droite mobilise contre l’accueil des réfugiés. Les attentats islamistes permettent également de diffuser un racisme anti-musulman avec le mouvement Pegida. Les actions et contre-manifestations des antifascistes favorisent le déclin de Pegida.

 

AA_BO

 

Limites de l’antifascisme

 

Bernd Langer propose une histoire chronologique de l’antifascisme allemand. Loin d’une approche dogmatique et militante, il reconnaît certaines limites de l’antifascisme autonome. Mais si son livre vise davantage à une présentation factuelle qu’à un bilan critique.

Bernd Langer montre bien la force de l’antifascisme autonome. Il privilégie l’action directe plutôt que les démarches légalistes. Les néo-nazis doivent reculer face aux manifestations et aux actions de blocage. La pratique du Black Bloc se diffuse d’ailleurs dans de nombreuses luttes. Le réseau antifa participe également au développement d’une contre-culture. Son logo, son esthétique et ses concerts expriment un mouvement anticapitaliste et libertaire. L’antifascisme devient un sujet d’accroche populaire qui permet de porter un discours de remise en cause du capitalisme et de l’Etat.

 

Néanmoins, Bernd Langer témoigne également des limites de l’antifascisme autonome. Il tente de construire un mouvement structuré, mais les actions antifascistes restent ponctuelles et réactives face à des défilés nazis. En revanche, aucun mouvement ne perdure pour s’ancrer dans les mouvements sociaux. L’action coup de poing et la résistance priment sur les perspectives émancipatrices. La pratique du contre-sommet reste ponctuelle et symbolique. Elle ne permet pas d’améliorer la vie quotidienne des classes populaires à travers des luttes sociales.

L’antifascisme peut même paraître déconnecté des préoccupations de la plupart des exploités. Le mouvement antifa regroupe des militants jeunes et attirés par l’action. En revanche, il ne parvient pas à s’implanter dans la population et à renverser les rapports de force. Les mouvements sociaux interprofessionnels restent rares en Allemagne.

 

L’antifascisme reste une perspective limitée. Cette résistance indispensable face au fascisme ne propose pas de perspectives émancipatrices. La défense de la démocratie telle qu’elle est peut même apparaître comme l’objectif immédiat. Le pouvoir parvient d’ailleurs à récupérer l’antifascisme, surtout lorsqu’il ne vise que les débris de l’Allemagne nazie.

Le renouveau de l’extrême droite allemande montre même qu’il peut devenir dangereux de ne pas prendre en compte la question sociale. L’accueil des migrants pose clairement le problème des conditions de vie. Ce sont les luttes des migrants et la solidarité de classe qui peuvent permettre de faire reculer l’extrême droite raciste. Les indispensables contre-manifestations doivent s’accompagner de luttes sociales. L’antifascisme ne doit pas rester une lutte spécifique pour attirer des jeunes mais doit s’inscrire clairement une critique globale du monde capitaliste. L’antifascisme doit affirmer clairement la solidarité de tous les exploités contre l’ordre capitaliste.

 

Source : Bernd Langer, Antifa. Histoire du mouvement antifasciste allemand, traduit par Sarah Berg, Libertalia et La Horde, 2018

repris de .zones-subversives.com

Valence, France: manifestation du 2 février et l’appel pour le 5 février( mise à jour le 3 février)

5400 personnes selon la préfecture et 11000 selon les organisateurs.
Une impressionnante marée jaune le 2 février à Valence malgré la pluie et les mesures de sécurité disproportionnées des dominants

la préfecture avance toujours un chiffre de 18 interpellations :huit ont été placés en garde à vue, 6 ont été remis en liberté avec des convocations devant le pouvoir judiciaire et deux hommes  toujours en garde à vue  samedi soir  pour » transport  d’armes et d’engin incendiaires »

Le maire  avec son équipe  anti-tag effacent  toutes traces de sa couardise.Depuis six heures du matin, ce dimanche 3 février, la brigade anti-tag municipale arpente les  rues  de Valence. Son objectif, nettoyer et faire disparaître les centaines de tags

 

 manifestation le 5 février Des gilets jaunes relaient également : départ 14h – 14h30 du Champs de mars  avec le parcours comme d’habitude ( si vous êtes prêt à marcher comme  un troupeau de moutons  )   vers la préfecture

France : Brèves des samedis « Gilets jaunes » et du désordre diffus

Hautes-Alpes : Bloquer les flux autoroutiers – 31 janvier 2019

Dans la nuit de mercredi à jeudi, deux tronçons de l’autoroute A51 ont été vandalisés. Ce sont précisément les tronçons Pertruis-Cadarache et Sisteron Centre-La Saulce qui ont été impactés. Des anonymes ont pénétré de force dans les locaux de Vinci puis l’ont saccagé: plusieurs systèmes de sécurité ont été détruits, notamment ceux équipant les tunnels, ce qui a contraint Vinci Autoroutes à fermer les tunnels de ces deux sectins d’autoroute par mesure de sécurité. La circulation a été totalement bloquée toute la journée de jeudi, et ce jusqu’à 20h.

Sur cette même autoroute, un sabotage a interrompu le trafic le 17 janvier dernier entre La Saulce et Sisteron-Sud, dans le sens Nord-Sud et entre Sisteron-Sud et Sisteron-Nord, dans le sens Sud-Nord. Le câble de fibre optique principal et le câble de secours ont été coupés au niveau du tunnel de la Baume. La rupture de ces câbles ont de fait entraîné des problèmes de sécurité dans le tunnel (signalisation, extracteur de fumées, caméras de surveillance)..

Toulouse: Incendie du centre des Finances Publiques – 31 janvier 2019

Dans la nuit de mercredi à jeudi, le centre des finances publiques de Rangueil a été incendié sur les coups de 4h. Des pneus ont été embrasés devant le hall d’accueil. La façade du centre des impôts a été noircie et des vitres ont été brisées. Résultat: les percepteurs ont été contraints de fermer les locaux pour toute la journée de jeudi.

Saint-Rambert d’Albon (Drôme) : Bloquer les flux ferroviaires – 29 janvier 2019

Le trafic TER entre Lyon et Valence a été interrompu mardi 29 janvier. Vers 16h, sur le secteur de Saint-Rambert d’Albon, un train de marchandises a roulé sur ce qui serait une borne kilométrique volontairement déplacée sur la voie selon la SNCF. A la suite de cet acte volontaire, la circulation des trains TER a été perturbée pendant une heure entre Lyon et Valence.

Toulouse: le PCF, au service des riches et de l’exploitation – 29 janvier 2019

Il n’aura pas fallu attendre deux jours après l’incendie volontaire ayant détruit une partie du restaurant trois étoiles l’Amphytrion à Colomiers le 28 janvier dernier, pour que le PCF, par la voix de Théodore Aubin, secrétaire de la section communiste de l’Ouest toulousain, vole au secours du patronat. Leur déclaration se passe de commentaires:

«Nous soutenons les gilets jaunes, pas les criminels».

«Le restaurant de Yannick Delpech a été incendié dans la nuit de dimanche à lundi. Cette destruction vient à la suite d’une série de menaces contre le propriétaire de l’établissement et de dégradation de façades après que celui-ci a ouvertement attaqué le mouvement des Gilets jaunes*. Nous avons depuis le début du mouvement été solidaires des Gilets jaunes et nous le resterons : nos militants continueront la mobilisation dans la rue, sur les ronds-points, dans les entreprises et dans le Grand débat. Néanmoins, s’il s’avérait que les coupables se revendiquent des Gilets jaunes (ce qui n’est à ce stade pas vérifié), nous nous désolidariserions tout à fait des quelques individus auteurs des faits qui profitent d’un mouvement social pour laisser libre cours à leurs pulsions destructrices. Le PCF désapprouve totalement ce type de destruction sans buts fait part de sa solidarité vis-à-vis du Chef et de ses salariés».

Jassans-Riottier (Ain): Au feu la mairie – 27 janvier 2019

Dimanche soir, aux alentours de 21h30, l’entrée de l’Hôtel de Ville a été incendiée. « Le maire Jean-Pierre Reverchon ne s’attendait pas à pareil spectacle dimanche soir, alors qu’il revenait à la mairie rechercher un document, sur les coups de 21h30. La porte d’entrée blindée a bien contenu l’incendie mais les dégâts sont importants, notamment sur le système de balise sonore et les bandes podotactiles pour malvoyants, installés fin 2017. La porte, ainsi que la lanterne située au dessus, sont à remplacer. » (le Progrès, 28.01.2019)

Montpellier : des nouvelles des émeutes du samedi après-midi…

C’est un fait de plus en plus habituel que les journaux locaux, suivant à la lettre les consignes du pouvoir en période de troubles (surtout quand ils commencent à s’éterniser…), relatent de moins en moins ce qui se passe réellement lors des manifs « Gilets Jaunes ». Cela été le cas à Bordeaux et Lyon ces dernières semaines, où il y a eu des émeutes assez importantes: des vitres d’agences bancaires et de magasins pétées, des affrontements avec les flics, des barricades, etc… et aussi beaucoup d’interpellations et condamnations.

Mais encore moins d’infos sont sorties des journaux héraultais concernant les divers actes à Montpellier, où le bordel est hebdomadaire:

Lors de ses voeux à la presse du 28 janvier, le préfet de l’Hérault, Pierre Pouëssel, a pointé du doigt le noyau dur des émeutiers, qui seraient issus de « la mouvance anarchiste de la ville » ainsi que deux groupes communistes autoritaires (maoïstes), les accusant de faire partie de celles et ceux qui cassent le samedi après-midi. On y apprend que bon nombre d’agences bancaires ont été défoncées.

Ce samedi [26 janvier], on a vu ces gens se mettre en tête avec leur drapeau et être à l’offensive contre les forces de l’ordre. » Selon la police, un groupe de « 100 à 200 » casseurs est à l’œuvre lors de chaque rendez-vous. Ils étaient plus nombreux ce samedi lors des affrontements sur la place de la Comédie. « Le groupe bien connu a été renforcé par des collègues de Lyon et du Gard qui viennent pour tout casser » (Midi Libre, 29.01.2019)

Caen : 300.000 euros de dégâts pour le tramway

Début janvier  à Caen (les deux premiers samedis), le chantier du futur tramway a été plusieurs fois pris pour cible lors des manifs « Gilets jaunes ».
La communauté urbaine Caen la mer et le maire de Caen ont chiffré le montant des dégradations à 300.000 euros. « Cela correspond à ce qui a été dégradé ou brûlé (barrières, bordures, fourreaux, engins de chantier, etc.), [mais] ce montant ne comprend pas les coûts indirects liés à la désorganisation du chantier ».

Rappel : Filmer ou se filmer en manif conduit à la répression…

Prendre des vidéos ou des photos en manif, qu’elles soient publiées ou non sur les réseaux sociaux ou internet, c’est fournir des preuves à charge contre les manifestant-e-s.

Une jeune factrice de Villefranche-sur-Saône en a fait l’amère expérience début décembre. Elle s’est mise en scène dans une vidéo d’une manif Gilet jaune du 1er décembre qu’elle a elle-même publiée, où on la voit insulter les gendarmes, visage non dissimulée qui plus est. Cette fois-ci, c’est elle-seule qui a été victime de sa connerie. Mais parfois, ce sont d’autres personnes prises à leur insu qui en font les frais.

« […] Alors qu’elle faisait sa tournée de distribution du courrier, des gendarmes l’ont reconnue lors de son passage chez eux ». Après qu’ils sont allés la chercher sur son lieu de travail, « ils l’ont auditionnée, et la manifestante a reconnu les faits. La gendarmerie a pris à son encontre une interdiction de pénétrer dans leur caserne », et la Poste a dans la foulée décidé de la virer, en rompant son contrat à durée déterminée. La presse ne parle pas du motif exact du renvoi.

C’est l’occasion de rappeler que, dans un monde où les individus se sentent exister uniquement à travers les écrans, la vantardise ou le narcissisme n’a pas sa place dès qu’on entre dans le champ de la conflictualité sociale.

[Reformulé de la presse]

repris de Sans_Attendre

Zurich (Suisse) : Un camarade de la bibliothèque anarchiste Fermento arrêté

Indymedia Nantes / vendredi 1er février 2019

Mardi 29 janvier, peu après midi, un de nos camarades a été arrêté dans son appartement. La porte a été ouverte de force par une unité d’investigation.
Lors de son arrestation, sa maison a été fouillée ainsi que, une fois encore, la bibliothèque anarchiste Fermento. Ces perquisitions ont été justifiées par les autorités avec comme accusations :
– Incendie criminel de plusieurs véhicules de l’armée suisse à Hinwil (Zurich) le 27 septembre 2015
– Attaque criminelle contre l’antenne radio Waidberg des flics à Zurich le 10 juillet 2016
– Coller des affiches (la police pense connaître une date pour cela, le 16 novembre 2017) dans la devanture de la bibliothèque anarchiste Fermento (à son ancienne place) qui appelait apparemment à  » des dommages matériels et violences à l’encontre des entreprises et des personnes qui font partie du développement de la prison Bässlergut à Bâle et de la construction du PJZ (Palais de Justice,ndt) à Zurich  »

Notre camarade, qui fait partie de la bibliothèque anarchiste, était déjà harcelé à cause de cette histoire d’affiches avant, a été enlevé à son domicile et a dû faire ce qu’on appelle un traitement ED (prendre l’ADN, les empreintes digitales, etc.), ainsi qu’un interrogatoire.

Maintenant, ce mardi, notre camarade a été arrêté à nouveau et il semble qu’il a été forcé à suivre les flics de son appartement à Fermento, pour ouvrir ou leur donner les clef et… ni une ni deux, deux de nos ordinateurs ont été confisqués à nouveau, l’un d’eux flambant neuf, l’autre avec une vaste archive numérique où l’on pouvait rechercher dans l’intégralité des textes

Jusqu’à présent, nous n’avons reçu aucune déclaration explicative de la police, aucun mandat de perquisition ou quelque chose du genre. Cependant, nous ne supposons pas que notre camarade a ouvert la porte pour la police volontairement ou même leur a donné la ordinateurs en cadeau.
Par la suite, le camarade a été amené à la prison provisoire de police de Zürich PROPOG, où il se trouve jusqu’à présent. Mais vendredi (1er février), il va voir le juge, qui se prononcera sur sa détention provisoire.

Nous protestons contre cette arrestation d’un de nos camarades, indépendamment de la question de savoir si les accusations sont vraies ou non. Antimilitarisme et le sabotage a toujours fait partie de l’anarchisme. Dans notre bibliothèque peut être trouvé de nombreuses publications à ce sujet.

Nous appelons en particulier les bibliothèques, les archives et les boutiques d’informations pour informer sur cette attaque sur le Fermento et sur l’un de nos bibliothécaires.

La réunion extraordinaire de la bibliothèque anarchiste Fermento [a eu lieu le] 31 janvier 2019

PS: Nous avons besoin d’ordinateurs…

Email de contact: bibliothek-fermento_@_riseup.net

Valence, France:2 février Manifestations

Alors raconte c’est quoi ce spectacle du 2 février

Des  messages indiquent que les militaristes complotistes  partisans de « Rebatir la France  » et les conspirationnistes de l’ UPR seront présent  à la manifestation du 2 février

Ces deux groupes ont des points en commun ils veulent casser du  manifestant qui entraînent la France vers la guerre civile et ils sont anti R.N. ils sont souverainistes et proche de  riposte laïque , virilistes, et anti homosexuels..,

Pour les autres manifestant-e-s trouver le défilé qui vous correspondent mais la tendance mode est plutôt jaune, ce sera difficile de trouver du Noir

– défilé carnavalesque

– défilé anti fasciste

-« vive le vent  vive le vandalisme »

 

 

 

 

 

 

valence,France: le 6 février 17h devant la préfecture mobilisation

Nouvelle mobilisation pour un titre de séjour
à la famille Refassi

La famille Refassi arrivée en France en 2012 s’est installée à Romans et s’y est parfaitement insérée.

Leurs 5 enfants sont scolarisés dans les établissements scolaires environnants de l’école maternelle à l’ université de Valence. L’aîné majeur est régularisé et le deuxième majeur aussi ,est en cours de régularisation. Le père a une promesse d’embauche ,il n’attend que son titre de séjour pour pouvoir travailler et la mère est très active dans le milieu associatif.

A la fin du mois d’août 2018 la famille reçoit une OQTF(obligation de quitter la territoire français),un recours est alors déposé au tribunal administratif de Grenoble. Le recours est rejeté et la famille Refassi fait appel de la décision à la cour d’appel de Lyon. En même temps une forte mobilisation se développe à Romans : des enseignants, (collège Lapassat, lycée du Dauphiné, école primaire Les Arnauds),des parents d’élèves, des citoyens, un collectif « non aux expulsions est créé (Astir, Ebullition Le Nousistan),la pétition en soutien à la famille reçoit plus de 1400 signatures. Le mercredi 28 novembre soutenue par de nombreuses personnes rassemblées devant la préfecture de Valence une délégation est reçue par des représentants du Préfet qui nous expliquent qu’ il faut attendre le rendu de l’appel.

Nous y sommes: l’appel a été rejeté. Nous n’acceptons pas cette décision injuste et inhumaine. Quand les droits des plus précaires reculent, tous les droits reculent.
Nous appelons à une nouvelle et forte mobilisation pour rencontrer les services de la Préfecture afin que le Préfet accorde un titre de séjour à la famille Refassi,

le mercredi 6 février à 17h

devant la préfecture de Valence.

Communique de presse 28/01/2019

Nouvelle mobilisation pour un titre de séjour à la famille Refassi

La famille Refassi arrivée en France en 2012 s’est installée à Romans et s’y est parfaitement insérée.

Leurs 5 enfants sont scolarisés dans les établissements scolaires environnants de l’école maternelle à l’ université de Valence. L’aîné majeur est régularisé et le deuxième majeur aussi ,est en cours de régularisation. Le père a une promesse d’embauche ,il n’attend que son titre de séjour pour pouvoir travailler et la mère est très active dans le milieu associatif.

A la fin du mois d’août 2018 la famille reçoit une OQTF(obligation de quitter la territoire français),un recours est alors déposé au tribunal administratif de Grenoble. Le recours est rejeté et la famille Refassi fait appel de la décision à la cour d’appel de Lyon. En même temps une forte mobilisation se développe à Romans : des enseignants, (collège Lapassat, lycée du Dauphiné, école primaire Les Arnauds),des parents d’élèves, des citoyens, un collectif « non aux expulsions est créé (Astir, Ebullition Le Nousistan),la pétition en soutien à la famille reçoit plus de 1400 signatures. Le mercredi 28 novembre soutenue par de nombreuses personnes rassemblées devant la préfecture de Valence une délégation est reçue par des représentants du Préfet qui nous expliquent qu’ il faut attendre le rendu de l’appel.

Nous y sommes l’appel a été rejeté. Nous n’acceptons pas cette décision injuste et inhumaine. Quand les droits des plus précaires reculent, tous les droits reculent. Nous appelons à une nouvelle et forte mobilisation pour rencontrer les services de la Préfecture afin que le Préfet accorde un titre de séjour à la famille Refassi, le mercredi 6 février à 17h devant la préfecture de Valence.

[reçu par mail]

 

La loi « anticasseurs » adoptée à l’Assemblée

extraits du Monde / mercredi 30 janvier 2019

[…] L’Assemblée nationale a donné son feu vert, mercredi 30 janvier, à la possibilité pour les préfets de prononcer des interdictions de manifester, dans le cadre de la loi « anticasseurs » voulue par le gouvernement suite au mouvement des « gilets jaunes ».
Les préfets pourront prononcer des interdictions de manifester à l’encontre d’individus représentant « une menace d’une particulière gravité pour l’ordre public », sous peine de six mois d’emprisonnement et 7 500 euros d’amende. Dans l’arsenal juridique français, ces interdictions administratives préalables s’ajouteront aux interdictions qui peuvent déjà être prononcées par la justice lors de condamnations. [on s’en souviendra des interdictions qui tombaient comme s’il pleuvait, état d’urgence aidant, en printemps 2016; NdAtt.]

Des « critères objectifs » ont été ajoutés, a précisé son secrétaire d’Etat, Laurent Nuñez : la personne devra avoir commis des « atteintes graves à l’intégrité physique des personnes ainsi que des dommages importants aux biens » ou encore « un acte violent » lors de manifestations précédentes.
Le préfet sera alors en droit d’imposer une convocation à la personne concernée, afin qu’elle ne se rende pas à la manifestation. En cas de risque de participation à d’autres rassemblements, a ajouté le gouvernement, le préfet pourra interdire à la personne de prendre part à toute manifestation sur l’ensemble du territoire national pour une durée allant jusqu’à un mois. Les personnes « interdites » de manifester pourront faire un recours en urgence devant la justice administrative, a précisé un amendement de la rapporteure Alice Thourot (LREM) qui a été adopté. Ces personnes seront également inscrites au fichier des personnes recherchées (FPR). La proposition de loi prévoyait initialement un fichier dédié mais M. Castaner a vanté le FPR, accessible depuis les tablettes des forces de l’ordre. « La fiche tombe dès qu’elle est inactive », a-t-il aussi affirmé aux opposants au « fichage ». […]

repris d’ Attaque