Archives mensuelles : janvier 2019

valence, Drôme:Rappel Le 8/01à 18h30 Au Laboratoire anarchiste Apéro-projection-discussion « HÉDÉRA »

Voilà,
après 4 ans de galères, d’actions, de questions,
avant 4 ans de tournées, de débats et encore de questions,
Bien qu’il y ait moultes DVDs (cousus mains, quand même !)
des hordes de projections et de tournées prévues en direct live,
qu’un site permettra de le télécharger en bonne et due forme
il n’empêche que notre film est aujourd’hui visible en streaming live sur yiny.org
Merci à elles.eux.
On s’est questionné sur l’envie d’être sur youtube, en tout cas visible vite, notre question nécessitait une réponse relativement rapide, notamment car le site de sous titrage (on va essayer de le sous-titrer en plein de langues) avait besoin d’une existence des films sur internet. Ben Yiny, ça paraît mieux que youtube, forcément, et même si ça joue pas le rôle d’un site, ben on préfère, bien évidement, faire avec les potes du DIY…
On ne prend pas ce site comme une vitrine autre que ce que nous y avons posé, bien évidemment, et pas exempt des débats internes à ce que nous voyons autour de nous, mais à développer comme autant de réponses et de questions à ce que nous vivons.
Et notre film n’est pas mieux.
Du coup, voilà, yiny.org, Hédéra, 6 films…

Projection apéro, discussions, . Prix libre.
8 janvier à 18h30

https://www.yiny.org

affiche en PDF ici pour la soirée faites circuler

Caen, France : Grosse émeute pour l’acte VIII – 5 janvier 2019

Énorme émeute à Caen ce samedi.

Le matin, plusieurs milliers de personnes se sont retrouvées en ville pour défiler. 2h et demi de ballade, qui ressemblait aux ballades syndicales. Arrivé à la pref, un leader autoproclamé des gilets jaunes fait un discours, non sans que plusieurs participants et participantes rappellent bruyamment qui il est. En l’occurrence, un type en charge de la sécurité à Vitrolles à l’époque de Bruno Mégret (MNR). Ca a au moins permis que des tas de gens l’apprennent et de tisser des complicités.

Juste après, une première volée de pierres rebondit sur les casques et boucliers des gardes mobiles, qui répondent par des gaz lacrymogènes. Une deuxième volée est envoyée, avant que 2 cortèges partent dans le centre-ville. Les 2 cortèges finissent par se rejoindre aux abords du chantier du tram. Dès lors, c’est parti pour une après-midi et une soirée d’émeute comme on en n’avait pas vu à Caen depuis les années 70.

Plusieurs centaines de personnes s »activent à détruire ce chantier qui traverse toute la ville avenue du 6 juin. Des colonnes de fumée apparaissent un peu partout. Les barricades ne servent pas seulement à se protéger des flics, mais aussi à se rapprocher pour rendre plus
efficace le caillassage. Banques, assurances et horodateurs sont attaqués. Et quand l’horodateur ne tombe pas, il prend feu. Un engin de chantier sera aussi brûlé dans la soirée. L’émeute se poursuit tard dans la soirée, se transformant en manif sauvage arrivé à la fac (entre l’avenue du 6 juin et la fac, c’est près de 2 km de chantier du tram qui ont été dévastés). En plus de la brigade d’intervention et de l’escadron de gendarmes mobiles sur place, une compagnie de crs est arrivée en renfort. C’est toujours ça que d’autres n’auront pas sur leur dos. Au moins 2 interpell’

La rumeur court que ce ne serait qu’un début…

Rue du Gaillon, un engin de chantier est en feu.

[Récit reçu par mail]

France : Feux du nouvel an contre toutes les prisons

Comme dans de nombreux pays du monde (Etats-Unis, Grèce, Espagne, Italie, Allemagne…), le passage à la nouvelle année est un moment saisi par des petits groupes informels pour faire du bruit contre la taule et mettre un peu de couleur dans le ciel des prisonniers qui, toute l’année, subissent la froideur des murs et la grisaille carcérale.


Région parisienne : Nouvel An à l’assaut du ciel (à défaut des prisons)

Dans la soirée du 31 décembre des feux d’artifice ont été tirés à proximité de trois lieux d’enfermement de la région parisienne.

A la maison d’arrêt de Fresnes, d’où un détenu s’était évadé avec succès la veille.

Au centre pénitentiaire de Meaux, où le dernier prisonnier du Quai de Valmy est toujours incarcéré.

Au centre de rétention de Vincennes qui enferme des personnes sans papiers.

Devant les taules les bonnes résolutions sont les mêmes chaque année : vive l’évasion, feu aux prisons, liberté pour tou-te-s !

Les cris des personnes solidaires ont globalement trouvé de l’écho à l’intérieur.

Pas besoin d’attendre le prochain nouvel an pour continuer d’apporter notre solidarité à celles et ceux qui résistent dans les geôles de l’Etat.

Retrouvons-nous dès le samedi 12 janvier à 15h, Place de l’Ile de Sein dans le 14ème pour faire savoir ce qu’on pense de la réouverture de la prison de la Santé et de l’enfermement en général !

[Publié sur indymedia nantes, vendredi 4 janvier 2019]


Marseille, France: Feux solidaires avec les prisonniers à l’occasion du passage à la nouvelle année

Dans la soirée du lundi 31 décembre, un groupe de personnes s’est rendu peu après 23h00 à la prison des Baumettes pour exprimer leur solidarité avec les prisonnier-es.

On a lancé plein de feux d’artifice , pétards et tout Baumettes a répondu avec lumières clignotantes, tapant les barreaux, et  en  criant et de la  musique ! D’une fenêtre les femmes ont criés: « on va s’évader ! »

On est parti à en klaxonant

solidarité aux prisonniers en cavale

En espérant cette année 2019 riche en évasions, cavales et mutineries !

[Publié sur Le Laboratoire Anarchiste, 01.01.2019]

This entry was posted in Contre les frontières, Feu aux prisons, Répression, solidarité

Grève de la faim au CRA de Vincennes

Nous sommes des retenus du centre de rétention administrative de Vincennes en banlieue parisienne.

Nous demandons la libération de tous les prisonniers, l’application de l’égalité entre tous le monde: On est comme tous le monde.

Aujourd’hui 3 janvier 2019, nous, 27 retenus du centre de rétention (du bâtiment 2A) se sont mis en grève de la faim pour demander la libération tout de suite de tout le monde.

Nous savons que d’autres enfermés dans au moins un autre bâtiment sont eux aussi en grève de la faim (il parait au moins une quinzaine).

On a tous une histoire différente, qu’on soit travailleur, étudiant depuis peu en France ou vivant ici depuis presque 20 ans.. Et on a tous le droit de vivre ici, où on a nos attaches. Mais nous sommes enfermés dans ce centre de rétention.

Si on s’est mis aujourd’hui en grève de la faim c’est aussi pour dénoncer tout ce qui se passe dans cette prison.

Ces derniers jours il y a eu beaucoup de vols cachés et violents. Des anciens d’ici nous on raconté qu’il y a plusieurs années la police, ici, était déjà violente.

Il y a eu des copains tabassés puis déportés en étant casqué, bâillonné et scotché. Il y a eu des copains drogués qui se sont réveillés de retour dans un pays où ils ne connaissaient plus grand monde.

Les policiers ne respectent la loi que quand c’est contre nous, même quand légalement on devrait être libéré souvent le juge n’en a rien a foutre et la police te déporte quand même.

La police comme toujours elle s’en fout, et l’État français aide. Si l’État n’était pas d’accord et si les businessmans faisaient pas d’argent tout ça ne marcherait pas.

Ce centre de rétention, il est sale, les toilettes et les douches elles sont dégueulasse. La bouffe, elle est immonde.

Nous revendiquons:

– La libération de tous les prisonniers

– Être respecte et traiter dignement, on est pas des chiens.

– La fermeture de ce CRA, qui a des gros problèmes d’hygiènes.

– Le respect de l’égalité entre tous le monde

– La fin des violences policières

– La fin des vols cachés et violents

– De la bonne nourriture

– Un véritable accès au soin

Si on s’est mis en grève de la faim, c’est parce que quand on est allé voir les assos pour se plaindre on nous a dit qu’y avait rien a faire.

Nous allons continuer notre grève demain et les prochains jours nous appelons un maximum de monde a nous soutenir dehors. On en a marre d’être traiter comme des chiens !

Les retenus du bâtiment 2 A

3 janvier 2019

ligne de force

Fronde ?

Un texte d’il y a 5 ans; ça peut être intéressant de le relire aujourd’hui.

Lucioles n. 14 / décembre 2013

Ces derniers temps, dans certaines régions ça bouge, ou plutôt ça bloque. Une certaine colère diffuse prend la forme d’une fronde anti-gouvernement, notamment à travers l’opposition à des nouvelles taxes. Au premier coup d’œil quelque peu superficiel, certaines pratiques peuvent sembler sympas. Ainsi, durant la première quinzaine de novembre, la protestation contre l’écotaxe a causé à l’État une dizaine de millions d’euros de frais, avec une centaine de radars routiers, quatre portiques écotaxe et une vingtaine de bornes détruits. L’ennemi est attaqué, on en sourit. Mais gare à ce que nos sourires ne tournent pas à l’amertume. L’ennemi de mon ennemi n’est pas forcément mon ami. Aussi le petit entrepreneur s’oppose parfois à l’État. Mais pour lui il s’agit de l’État qui lui prend de l’argent sous forme de taxes et d’impôts. Pour l’entrepreneur, le flic et le juge seront toujours des amis : ils sont là pour le défendre, lui et sa thune, des barbares. C’est nous les barbares, ceux pour lesquels les flics sont là. Ceux que le pouvoir et les patrons cherchent à soumettre à leur chantage, à exploiter, acheter et vendre, enfermer, tabasser, tuer.

Le mouvement des « bonnets rouges » bretons et ses imitateurs, les transporteurs, les agriculteurs, les boutiquiers, ce sont pour la plupart de petits entrepreneurs qui craignent de voir leurs affaires étouffées ou encore des salariés plus royalistes que (leur) roi. Du fait qu’en ce moment on trouve les salopards de gôche au pouvoir, la droite fait son beurre avec cette « contestation ». Contestation de quoi ? D’un monde qui est une prison, de l’exploitation, de la misère, de l’autorité ? Bien sûr que non. Gauche ou droite, extrême ou pas, ils sont pour le maintien de ce monde ; ils se disputent sur des détails afin de s ‘arracher des fauteuils. Cette fronde anti-gouvernement défend le droit de produire, de travailler (et d’en faire travailler d’autres), de faire du fric. En Bretagne il y a en rab une nauséabonde ritournelle nationaliste.

Un radar routier est facile à attaquer et coûteux pour l’État, il est donc une bonne cible. Mais les destructions de radars et structures liées à l’ecotaxe, en ce moment et en tant que cibles uniques, en disent beaucoup sur les perspectives clairement réactionnaires de leurs auteurs anonymes. Il s’agit en effet d’une opposition non à l’État, mais à un certain État (ou plus précisément à l’actuel gouvernement de l’État), non à l’exploitation, à l’autorité, à tout ce monde, mais à une certaine gestion de ce monde. Non au contrôle et à la répression étatiques de nos vies, mais à ce qui empêche quelques uns de s’enrichir encore plus ou d’appuyer sur l’accélérateur de leurs grosses voitures sans craindre des amendes….

On nous dit que les taxes vont avoir des effets négatifs sur l’emploi. D’accord ; on a justement pas envie de travailler. Et les préoccupations des patrons, grands, moyens ou petits, ne sont pas les nôtres ; pas plus que celles des gouvernants, de droite ou de gauche. Car leur intérêt sera toujours de nous garder sous leur joug. Notre intérêt à nous, les exploités, c’est de briser nos chaînes. Pas avec des lois, pas en choisissant une mafia politique plutôt qu’une autre, mais bien en renversant pour de vrai toute autorité.

Est-ce que ces petits feux réacs seraient peut-être le signe d’une colère plus profonde, potentiellement explosive et libératrice ? Peut-être, mais pour l’instant ils restent une fronde bien biaisée, porteuse d’oppression. Notre pari n’est pas sur le boutiquier qui défend son affaire, mais sur tout/e sauvage/onne qui n’a rien à perdre et n’en peut plus d’un monde d’affaires. Qui rêve de la liberté. Et qui entend passer personnellement à l’action.

Valence – Montbéliard, France : Neutraliser les yeux de l’Etat, par tous les moyens !

Montbéliard (Doubs) : Six caméras neutralisées en quinze jours

Durant le mois de décembre, les caméras de surveillance du quartier de la Petite Hollande (à proximité des Hexagones) ont été sabotées à de multiples reprises. La détermination dont on fait preuve les saboteurs nocturnes est assez remarquable: un duo, équipé d’une échelle et d’un marteau, ont entrepris leurs attaques contre ce monde de contrôle et de surveillance de la manière suivante: alors que l’un tenait l’échelle appuyée sur le mât en bas, un autre grimpait pour aller taper le globe à la masse. Mais l’Etat met les moyens pour protéger ses yeux technologiques: le poteau supportant la caméra est d’une part équipé de dents pointus juste en-dessous du globe (cf photo ci-contre), et d’autre part d’un dispositif qui se met en branle et alerte directement les flics « dès lors que des secousses anormales sont ressenties dans les mâts ». Malheureusement, cet arsenal technologique a permis à la police de les rattraper (et par ailleurs, durant une des actions visant à neutraliser les yeux de l’Etat, le tissu qui permettait au courageux de se dissimuler a par malchance glissé et dévoilé une partie de son visage).

Entre le 15 et 31 décembre, si l’on considère que cinq caméras avaient été dézinguées à la mi-décembre, trois aux abords du centre des Hexagones et deux sur la voie publique, avec celle de la rue du Petit Chênois, cela fait grimper l’addition autour des 30 000 €. « C’est de l’ordre de 5 000 € par appareil », renseigne Philippe Duvernoy, l’adjoint en charge de la sécurité.

Le journaleux de l’Est, en bon citoyen soucieux du maintien de l’ordre, se demande d’ailleurs si ces vagues de sabotage n’avaient pas vocation à faciliter le désordre dans le quartier lors du réveillon du Nouvel An. Ce qui est sûr, c’est que du bordel il y en a eu, pas dans la Petite Hollande mais en ville, avec des bagnoles en flammes et un chalet du marché de Noël réduit en blocs de charbon.

[Reformulé de la presse, 02.01.2019]


Valence (Drôme) : à la disqueuse

Dans la nuit du 1er au 2 janvier 2019, vers 0h30, le poteau d’une caméra de surveillance installée à l’angle de la rue Jean-Vilar et de la rue Simone-Signoret, quartier Chamberlière à Valence, a été sectionné à la disqueuse thermique. L’appareil s’est explosé au sol, en endommageant dans sa chute deux véhicules en stationnement.

[Repris de la presse]

Valence, Drôme, Halte à la torture carcérale!!!

Point de vue d’une personne du laboratoire anarchiste

Après les actes de révolte du prisonnier ici. un réflexe tout simplement  humain naîtra t’il à valence et dans la Drôme parmi ceux qui déclarent porte parole des sans voix?

Pendant combien de temps le tout sécuritaire amènera les prisonniers du CMC à des actes de révoltes.? Suite à une conversation  avec une personne de passage à une permanence du laboratoire.ça nous oblige de citer  le  constat établi par Claudio Lavazza dans son livre ici « ma peste la vie » » « je précise la distinction  que je fais  entre les deux catégories : »l’agent arrive se borne  aux fonctions  que le règlement (1) de la prison  prévoit pour lui sans chercher  à te compliquer  la vie alors  que l’autre , convaincu  que ce règlement  est trop souple  pour les prisonniers, dépasse  ses propres fonction s en abusant constamment  de son pouvoir ».

on reprend aussi le constat établi en 2016par le journal le monde et le site médiapart et l’OIP » Je suis convaincu que plus on renforcera la sécurité, moins on créera d’occasions de dialogue, plus les incidents augmenteront en volume et en gravité » lançait en 2013 Jean-Marie Delarue. Cette critique de l’ancien Contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL) résonne aujourd’hui avec les problèmes soulevés par le régime très-sécuritaire du quartier maison centrale (QMC) de Valence qui a été, en 2016, le théâtre de trois incidents majeurs, dont deux importants mouvements de détenus. »

et aussi: »L’architecture déshumanisée de l’établissement contribue au sentiment d’oppression exprimé par les personnes détenues. Dans des courriers envoyés à l’OIP, certaines s’indignent du nombre important de caméras de vidéo-surveillance, de l’exiguïté de la cour de promenade (comparée à un « poulailler à taille humaine ») ou de l’ouverture de la porte des cellules vers l’intérieur – inhabituelle et « [jouant] sur le psychologique » d’après Romain L. Une autre personne décrit « une impression d’encaissement absolument déroutante » donnée par le terrain de sport « entouré de murs très hauts, gris-ciment ». Plusieurs courriers dénoncent également des cabines téléphoniques(2) ne garantissant aucune intimité, « alors que nous sommes déjà enregistrés » rappelle un détenu.

Autre motif d’inquiétude : les brouilleurs d’ondes téléphoniques installés au sein de l’établissement. En juillet 2016, une pétition intitulée « SOS Chambre à radiation » signée par environ 25 personnes (soit à l’époque la moitié de l’effectif du QMC) demandait au directeur de l’établissement le retrait de ces brouilleurs, en raison des effets néfastes qu’ils pouvaient avoir sur la santé des usagers et du personnel. Après avoir fait intervenir l’Agence nationale des fréquences pour effectuer des mesures en septembre 2016, la direction avait reconnu, dans un courrier adressé à sa hiérarchie que « certaines personnes pouvaient être plus sensibles que d’autres à l’exposition aux ondes électromagnétiques ». La rumeur sur les potentiels effets des brouilleurs n’a fait qu’empirer la situation de plus en plus tendue au sein du QMC. » source mérdiapart

« Une dizaine de personnes en lien  avec nous par courrier ou via leurs familles avaient exprimé leur souhait d’un assouplissement des règles de détention. Elles demandaient notamment l’ouverture des portes des cellules sur certains créneaux horaires et la possibilité de se réunir quelques heures par jour au sein de salles de convivialité. »

1) le règlement intérieur  change suivant les QMC

2)De nombreuses fois les matons se glorifient d’avoir trouvé des portables dans les cellules de prisonniers de cette zonzon entre les autres( seul moyen pour les prisonniers de sauvegarder leur intimité)

 

 

 

Valence , Drôme: Au LaboratoireApéro-projection-discussion « HÉDÉRA »

 

Le  Laboratoire anarchiste  depuis 21 ans   ne se laisse pas abattre  et vous invite à un moment apéro-projection-discussion à partir de 18h30 le 8 janvier 2019

Projection :Alors, donc, l’idée est de tirer au sort un des six films, et de proposer une discussion après.

6 films qui regroupent des témoignages des vécus collectifs, dont le lien se situe dans les dynamiques anarchistes actuelles..

Une histoire d’un an de rencontre entre 2015-2016 où nous avons partagé nos expériences de luttes, ça cause féminismes, squats, punk,luttes sociales, migrant-e-s, entre autre…

Rendez-vous vendredi LE 8 janvier 2019 à partir de 18h30

en présence d’une des réalisatrices

HÉDÉRA


« 
Pour réaliser ces six films, nous avons défini de manière arbitraire un panel non exhaustif de collectifs portant différentes luttes et modes d’actions, en gardant un contexte francophone proche.Après avoir identifié ces collectifs nous avons tenté de favoriser la parole des individuEs qui les composent et de mettre en lumière leurs propres questionnements, tout en essayant de ne pas faire un catalogue et donc d’éviter de localiser les discours.

L’ensemble du film amène une multitude de sujets et, de ce fait, la majorité d’entre eux sont plutôt abordés que développés, l’idée étant de faire apparaître des problématiques, de les mettre en perspective, tout en gardant la question du lien et de la non hiérarchisation entre toutes ces dynamiques. »

Les auteur-euses

Les films

Épisode 1 : Croisement de lutte
En ce qui concerne la première partie, nous présentons plusieurs manières de lutter et de réagir, en posant des constats de départ, pourquoi des initiatives se mettent en place et en réponse à quoi.
Comment des personnes saisissent la réalité et qu’est-ce qu’elles portent politiquement (antifascisme, féminisme, squat, centre social autogéré, mouvement social…)

Épisode 2 : Tous ces murs autour de nous
Dans la deuxième partie, nous essayons de creuser certaines luttes et quelques tenants et aboutissants qui les caractérisent : gentrification, frontières et système carcéral ; des luttes qui s’enserrent et se mêlent. Nous essayons de comprendre et de voir les liens qui les unissent.
Mais aussi quels espaces (brèches) pouvons-nous ouvrir et quels espoirs pouvons-nous y insérer.

Épisode 3 : Rendre possibles nos initiatives
Dans cette partie, il y a l’idée de montrer les choix et l’évolution de différents collectifs. Les modes d’organisation, les perspectives et les réalités sont différentes mais décrivent des parcours et des fonctionnements qui ont un sens. Ils montrent une adaptation, une envie de s’inscrire dans le temps, d’aller plus loin dans les luttes respectives.

Épisode 4 : En longeant les failles
Dans cette quatrième partie, nous partons du collectif qui peut donner des envies et de la force, qui constitue également un socle pour ce que nous vivons au quotidien.
Mais nous sommes aussi dans l’analyse des difficultés et des souffrances qui en découlent, en lien avec les collectifs politiques et la vie à plusieurs.
Au delà des échecs et des doutes, nous essayons de donner aux voix discordantes.

JPEG - 56.6 ko

Épisode 5 : Pas à pas, pour aller plus loin
Cette partie évoque ce qui consolide et renforce nos luttes. Comment nous avons pu créer des outils, des structures, qui nous donnent des moyens, qui renforcent (non-mixité, auto-organisation, modèles anti-autoritaires…)
Et puis il y a aussi la projection, ce que nous anticipons.
Comment nous pourrions imaginer ce qui nous permet de continuer, de ne pas abandonner, au prix parfois de désaccords et de visibilisation de conflits.

Épisode 6 : On va bien finir par se croiser
Parce que nous ne pouvons pas conclure, que nous construisons la suite chaque jour, que nous voulons changer à peu près tout ce qui se trouve autour de nous.
Nous essayons d’exister et de faire exister ce que nous voulons aujourd’hui.Parfois en se sentant seulE, parfois en étant à contre courant.
Mais surtout en essayant de nous inspirer, d’apprendre du passé et de développer des liens et de la solidarité malgré les conflits, les distances et le temps qui passe.

Publication, France : Nucléaire, lignite ou tungstène – Fragments de luttes contre le jus de ce monde (Janvier 2019)

 

Télécharger la brochure au format PDF

TABLE DES MATIERES

  • Editorial p.4
  • Chronologie de la répression à Bure et des actions directes en France (27.07.2006-12.10.2018) p.6-12
  • Retour sur la lutte à la fin des années 1980 p.13-15
  • Face à la répression et nos faux-amis – fin juillet 2006 p.16
  • Pluie de convoc’ pour le saccage de l’hôtel-restaurant de l’Andra p.17
  • Lettre de Laura depuis la prison de Nancy p.18-20
  • Récit du procès des 3 inculpé.e.s au TGI de Bar-le-Duc (19.03.2018) p.21-22
  • Série de perquis’ et d’arrestations à Bure et alentours (20.06.2018) p.23[+ feux pour Loïc]
  • Début du chantier de la voie ferrée – 28.10.2018 p.24

ANNEXES :

  1. Lutte anti-THT – Affiche collée dans les Hautes-Alpes (09.2015) p.26-27
  2. Sur la lutte dans la forêt de Hambach contre la mine de lignite
  • Présentation p.28
  • Infos sur les incarcérations et la répression en général(11.2016-10.2018) p.28-29
  • Nous avons squatté Mannheim p.30
  • Chronologie d’actions directes contre la mine à ciel ouvertet ses défenseurs (oct.2015-oct.2018) p.31-35
  1. Conflens (Ariège) : Contre la réouverture de la mine de tungstène p.36-37
  • Sur l’incendie de la mine (avril 2017) p.36
  • La CGT et les chasseurs unis pour l’exploitation et l’industrie de guerre p.36
  • Mine de Salau : Mine de mort (Affiche collée en Ariège) p.37

Edito

Le centre d’enfouissement de déchets atomique à Bure, dans la Meuse, nous donne à toutes et tous de multiples possibilités pour lutter d’une part contre cette poubelle nucléaire, mais plus globalement contre le nucléaire et toutes les entreprises et les humains qui y collaborent. Ce projet de l’Andra n’est qu’une facette de ce monde qui ne cesse d’avoir recours à toujours plus d’énergies pour faire fonctionner cette société du mieux possible. Cette énergie dévastatrice une fois utilisée a, comme tant d’autres, besoin d’une décharge. Et c’est bien sûr avec l’aval des institutions et politiques locaux de la Meuse, en échange de pots de vin pour la région, que ce projet écocide a pu avoir lieu là-bas. Bon nombre d’entreprises y prennent part, que ce soit le géant du BTP Vinci, mais encore Enedis (ancien EDF) et ses avatars de l’énergie. Les ingénieurs d’Ingérop et ses filiales permettent également la réalisation de cette décharge enfouie à des milliers de kilomètres de profondeur. La plupart d’entre elles sont présentes partout, ce qui permet d’étendre le conflit (cf le blog lesmonstresdecigeo.noblogs.org, qui donne de nombreuses infos sur les divers promoteurs et collaborateurs de ce projet). Ce n’est pas qu’à Bure que ça se passe, mais partout.

Des luttes contre les lignes THT dans le Cotentin ou dans les Alpes à celles contre les transports CASTOR de déchets radioactifs de Valognes à Gorleben, les constructions d’EPR et de nouvelles centrales disséminées sur le territoire, toutes ont ce dénominateur commun de lutter contre l’énergie atomique. Mais d’autres luttes contre ce monde énergivore émergent ici et là : à Couflens en Ariège, le projet de réouverture d’une mine de tungstène rencontre une hostilité en mots et en actes (cf Annexe III.), tandis que dans la forêt de Hambach, en Allemagne, les opposant.e.s au projet de mine de charbon occupent la zone, mènent des opérations de blocage et de sabotage du chantier de la société énergivore RWE (cf Annexe II). Comme d’autres entreprises qui se sont impliquées dans les expulsions de la forêt, cette dernière est prise pour cible aux quatre coins de l’Allemagne, partout où elles sont implantées. En Nouvelle-Calédonie, la société Le Nickel (SLN) prévoyait d’étendre la mine de nickel mais elle se heurte à une résistance farouche et déterminée d’une partie de la population locale. Bon nombre de Kanaks – notamment les plus jeunes – qui, contrairement aux chefs de la communauté ne demandent aucune compensation pour les arbres coupés et les terres expropriées, ne négocient pas la dévastation de l’environnement et luttent sans médiation contre la société minière et ses collaborateurs : à la dizaine de sabotages incendiaires qui ont sérieusement perturbé le fonctionnement de la mine en moins d’un an s’est ajouté une opération de blocage de la porte d’accès par les opposant.e.s, empêchant ainsi les travailleurs d’œuvrer à ce projet écocide et mortifère : des centaines de personnes tiennent des barricades à l’entrée et se relaient jour et nuit pour paralyser son activité. SLN a finalement annoncé la fermeture de la mine mi-septembre 2018¹.

A l’heure où à Bure l’État et ses forces répressives multiplient perquisitions et arrestations d’opposant.e.s, les traînant ensuite devant les tribunaux, quadrillent et contrôlent la zone tout en distribuant à la pelle « interdictions de territoire » et « assignations à résidence », il est plus qu’urgent de désenclaver le conflit contre le projet CIGEO, de l’étendre partout dans l’Hexagone et au-delà.

A l’heure où une partie des opposant.e.s érige la destruction du mur de l’Andra en août 2016 dans le bois Lejuc comme principal symbole de la lutte (vantant son caractère d’action de masse et écartant de fait les multiples attaques nocturnes contre Enedis), on n’oublie pas que d’autres personnes sont poursuivies pour d’autres actions destructrices tout aussi belles et efficaces, notamment le saccage du labo de l’Andra ou encore de son hôtel-restaurant.

A l’heure où les opposant.e.s adoptent un discours exclusivement anti-rép’ et une attitude de repli par peur de la répression, nous restons persuadé.e.s que la meilleure façon de rester uni.e.s et solidaires, c’est de continuer à informer des suites judiciaires contre les camarades et compagnon-ne-s, à lutter et à attaquer CIGEO, ENEDIS et ses collaborateurs, à mettre des bâtons dans les roues de la machine énergétique qui alimente ce monde.

L’objectif principal de cette brochure est de se rappeler des actes offensifs contre les installations et (infra)structures de cette société nucléarisée et énergivore, afin de leur redonner un second souffle et de faire en sorte qu’ils se répandent.

Un texte (page 16) datant de juillet 2006, rappelle également à quel point nous devons enterrer toute théorie de composition, toute perspective de lutte menée aux côtés d’anti-nucléaires légalistes et citoyennistes. Qu’elles luttent de leur côté, sans mettre leur nez dans le conflit que nous menons. Nous voyons leur présence dans la lutte comme un problème de fond, car la représentation médiatique, la médiation et le respect des lois sont des choses inconciliables avec nos manières de lutter contre le nucléaire et cette société qui en a besoin.

Si nous luttons contre le nucléaire, c’est à la fois parce qu’il dévaste la planète et empoisonne le vivant, parce qu’il est un parfait outil de contrôle de la population aux mains de l’État, tout en étant la ressource idéale d’un monde qui produit toujours plus d’énergies pour satisfaire toujours plus de besoins (que la domination les appelle « renouvelables » (éoliennes²) ou non, peu importe.). Nos désirs de liberté sont incompatibles avec leur contestation démocratique. C’est pourquoi nous inscrivons notre lutte contre le nucléaire et toute autre ressource énergétique dans notre combat pour la liberté totale.

Quelques Bure à Mater

Note :

¹cf plus d’articles sur la lutte contre l’extension de la mine de nickel en Nouvelle-Calédonie.

²Notons les beaux incendies de parcs éoliens dans plusieurs régions de France durant l’été 2018 : les premières flammes saccageuses dévorent une éolienne et endommagent une autre à Marsanne (Drôme) dans la nuit du 31 mai au 1er juin. Le sabotage, revendiqué sur le net aurait coûté plus de deux millions d’euros de dégâts à la société gestionnaire RES. Fin octobre, on apprend qu’elles n’ont toujours pas été remises en marche. Mieux, celle qui s’est fait cramer sa nacelle, les trois pales ainsi que le moyeu (hub), ne sera pas opérationnelle avant mars 2019! Ensuite, c’est une éolienne du parc des Monts d’Ain (Ain) qui est incendiée dans la nuit du 2 au 3 août (communiqué de revendication à lire ici). Enfin, vendredi 28 septembre vers 8h30, un incendie détruit une machine du parc éolien de Sauveterre, situé près du col de Salettes sur les sommets de la Montagne Noire à près de 1 000 m. d’alt.