Archives mensuelles : janvier 2019

radiation d’un inspecteur commissaire qui a invalidé le center parcs de Roybon

Projet Inspira:CONCERNANT L’AMENAGEMENT DE LA ZONEINDUSTRIALO-PORTUAIRE DE SALAISE-SABLONS – PROJET INSPIRA

[reçu par mail]
Salut, un article d'Ullman qui explique tout le bien qu'il pense des 
modifications de la loi :
https://www.actu-environnement.com/ae/news/reforme-droit-autorite-evaluation-dialogue-environnement-gabriel-ullmann-27736.php4
et un article assez complet sur sa radiation :
https://www.ades-grenoble.org/wordpress/2019/01/18/radiation-dun-commissaire-enqueteur-pour-avoir-trop-bien-informe-le-public-durant-des-enquetes-publiques/
et le rapport qui a mis le feu aux poudres :
http://data.over-blog-kiwi.com/1/52/85/27/20180828/ob_08ed72_conclusions-enquete-publique-inspira.pdf
J-P

C’est sûr qu’en évinçant le seul possible contradicteur, ce sera encore > plus facile -ou plus lâche ?!- d’avancer leurs pions. > > En guise de complément

> https://www.placegrenet.fr/2019/01/20/deputes-lrem-isere-center-parcs-de-roybon/225435 >

Le dernier prisonnier de l’affaire Quai de Valmy est dehors !

Indymedia Nantes / lundi 28 janvier 2019

Hier, samedi 26 janvier, le dernier prisonnier de l’incendie de la voiture de police quai de Valmy en mai 2016 est sorti du centre de détention de Meaux.
Après presque deux ans de prison, il a pu retrouver ses potes mais doit toujours rendre des comptes à la justice.

Les nombreux messages de solidarité montrent que la répression n’arrête pas la révolte contre ce monde d’autorité !
Tant qu’il y aura des juges, des flics, et des matons… […]

NdAtt. : dans ce beau moment, n’oublions quand-même pas que Joachim, accusé du jet du fumigène et condamné à 7 ans, est encore en cavale. Courage !

ADN : Le monde dans un crachat

Il y a quelques jours a commencé dans les prisons italiennes le prélèvement d’échantillons destinés à établir l’Archive Nationale de l’Adn, une institution soumise au contrôle du Ministère des Affaires Intérieures qui est occupé de rassembler le profil génétique de tous les individus sous investigation, inculpés, arrêtés ou en garde à vue, ainsi que l’Adn trouvé sur les scènes de crimes. Il s’agit d’un processus en conformité avec une décision prise au niveau Européen – approuvée en 2005 par le traité de Prüm ratifié par l’Allemagne, la France, la Belgique, l’Espagne, le Luxembourg, la Hollande et l’Autriche (et adopté par l’Italie en 2009) – dans le cadre de la soi-disant « lutte contre le terrorisme et la criminalité », qui s’étend également au-delà des frontières de l’Union Européenne. Maintenant, officiellement avec quelques années de retard, les autorités italiennes ont commencé à mettre en pratique une mesure qui existait déjà depuis des années dans d’autres pays. Au Royaume-Uni par exemple, pays natal de l’inventeur de l’empreinte génétique, Alec Jeffreys, la National Dna Database était déjà instituée depuis 1995. La France non plus n’a certainement pas attendu le Traité de Prüm pour créer son propre Fichier national automatisé des empreintes génétiques, fondé en 1998.

Le fichage génétique est décrit par tous les gouvernements comme « une arme puissante dans la lutte contre le crime », capable de fournir des éléments clés pour punir les auteurs de crimes particulièrement odieux et disculper les innocents. Surtout évoqué dans les affaires d’homicides et de viol, l’Adn en tant qu’élément de preuve est présenté comme si il était définitif, irréfutable, synonyme de vérité absolue. Aujourd’hui l’archive britannique de même que la française contiennent des millions et des millions de codes génétiques et leur nombre est en constante augmentation. Tous des violeurs potentiels ? Certainement pas. Au carrefour entre une « justice égale pour tous » et une « science au service de tous », le prélèvement d’échantillons d’Adn est une procédure judiciaire qui possède les mêmes caractères exponentiels et irréversibles que la technique. Au même titre que la justice et la science, il n’est fonctionnel que pour servir les intérêts de l’État. Ainsi, dans des pays comme la Perfide Albion, le prélèvement d’un échantillon d’Adn est destiné non seulement à résoudre des crimes particulièrement brutaux, mais il est aussi dirigé contre les personnes accusées de mendicité ou d’ivresse publique ou de participation à une manifestation non autorisée (pour donner une idée de la généralisation d’une telle pratique, il suffit de mentionner que depuis la fin de l’année 2007 la banque de données britannique contenait déjà les données de 150.000 enfants en-dessous de l’âge de 16 ans) ; alors que dans le pays des droits de l’homme le domaine de recueil d’échantillons génétiques, proposé à l’origine pour démasquer un serial killer, s’est étendu au cours des dernières années afin de dévoiler, parmi d’autres horribles crimes, des auteurs de graffitis et des saboteurs de champs d’Ogm.

Tout ça pourrait donner des scrupules de conscience à quelques nobles âmes démocratiques, qui se trouveraient troublées par l’idée plutôt totalitaire d’un État qui devrait procéder au fichage génétique de millions de ses citoyens et qui selon sa discrétion passerait au crible sa banque de données à l’occasion de chaque infraction à son code pénal, transformant chacun en un criminel potentiel. Pour se délivrer de leurs scrupules, elles proposent et exigent de poser des limites dans le dépistage génétique et dans son usage, limites qui se heurtent autant aux promesses de sécurité vendues par une telle procédure qu’à ses propres qualités scientifiques. L’efficacité punitive et l’efficacité dissuasive d’une concordance d’Adn sont en fait toutes les deux inhérentes à une condition préalable : l’Adn doit déjà être présent dans les fichiers. C’est en fait complètement inutile de détenir l’Adn d’un violeur meurtrier si il n’y a aucun Adn avec lequel le comparer. Plus nombreux sont les échantillons d’Adn collectés, plus il y a de chances de trouver le coupable (efficacité punitive). Plus grande est la banque de donnée d’Adn, plus probable est la diminution des crimes (efficacité dissuasive). Ficher toute une population serait donc une perspective idéale d’un point de vue sécuritaire, puisque cela garantirait à la fois les plus fortes mesures préventives et le plus haut niveau de répression. Rappelle-toi, l’État te connaît, il sait tout sur toi, et donc… ne fais rien de mal, et n’aie pas peur. Pourquoi est-ce que ceci devrait soulever des problèmes éthiques chez ceux qui acceptent les logiques sécuritaires ? Parce que ceux qui appellent à l’installation de caméras de surveillance partout et qui ne font aucune objection ni aux écoutes téléphoniques ni au relevé des empreintes digitales, pourquoi est-ce qu’ils se feraient du souci à propos d’un éventuel dépistage génétique ? Si l’Adn ne ment pas comme le jurent les scientifiques, si son test est une procédure scientifique qui fonctionne, quel pourrait alors être le problème ? Il n’y a pas de problème, en fait il semble que les premiers à avoir défendu la nécessité du fichage de tous les citoyens soient quelques pays arabes, dont les gouvernements prennent notoirement à cœur le triomphe de la vérité et de la justice. À moins que, peut-être, de petits problèmes persistent dans toute cette affaire. En fait, le père de l’empreinte génétique proposait d’un côté le fichage de la population toute entière, et tenait à nous faire remarquer, d’un autre côté, que les données ne devraient pas être conservées par l’État mais plutôt par une institution « neutre ».

Scrupules ridicules. Il n’est vraiment pas difficile de comprendre où se situe le problème, et quelles sont ses dimensions. Oublions pour l’instant les différends techniques concernant les échantillons d’Adn, quelle longueur la séquence d’Adn devrait avoir pour être exploitable ou combien de temps l’échantillon devrait être stocké de façon à garantir le « droit à la vie privée ». Et oublions les hypothétiques scénarios pour l’avenir, du genre : qu’arriverait-il si ces données tombaient entre de mauvaises mains… ? La question n’est pas là. Ces données tombent déjà entre les mains de quelqu’un, celui qui les collecte. Et pourquoi ? Pour nous protéger contre les obsédés sexuels et les tueurs assoiffés de sang ? Que l’Adn ne mente pas n’est déjà pas une certitude. Mais l’État qui l’utilise ment à coup sûr ! Finalement, il n’est même plus nécessaire de truquer la réponse quand il est possible de truquer la question.

Mais commençons par la réponse, celle de l’Adn. Avocats et scientifiques s’accordent à le présenter comme une preuve ultime, incontestable. Parce que l’acide désoxyribonucléique est une macromolécule présente dans les cellules de tous les organismes vivants, responsable de la transmission et de l’expression des caractères héréditaires, unique, comme ils disent, différent d’individu à individu, l’Adn d’un crachat va automatiquement recracher la Vérité.

Bon, même si les médias parlent toujours de façon générale à propos de la preuve Adn, il faut savoir qu’il en existe deux types : le nucléaire et le mitochondrial. L’Adn nucléaire est hérité pour moitié du père et pour l’autre moitié de la mère, c’est le plus précis et le plus discriminatoire, il est présent dans les cellules « vivantes » comme la salive, le sang, le sperme, les cheveux. Il a néanmoins un défaut : aussitôt qu’il se détache du corps, il se détériore assez facilement. Souvent quand il arrive au laboratoire, il n’est déjà plus utilisable. L’Adn mitochondrial par contre est transmis par la lignée de la mère et il est bien moins précis (il peut être partagé par des personnes qui n’appartiennent pas à une même famille tout comme il peut varier entre des membres d’une même famille) et on peut le trouver également dans des cellules « mortes » telles que les squames [lamelles qui se détachent de la peau]. C’est pourquoi il dure plus longtemps.

À partir d’une trace Adn, d’une infime partie du corps humain, un « profil » est obtenu, en d’autres mots une série de données qui correspond à une partie de l’Adn de l’individu. Il ne s’agit pas de l’entièreté de la séquence Adn, mais seulement d’une partie, celle choisie par les experts. Le profil Adn est donc obtenu par l’analyse de quelques-uns des points de la séquence Adn entière. Lorsque ce profil est obtenu, les autorités cherchent des correspondances, des similarités parmi ceux présents dans leurs archives. Pourtant, suivant leur procédure, le résultat ne peut jamais être une vérité absolue, mais seulement une approximation basée sur un calcul de probabilité. Ce qui n’est pas la même chose. C’est déjà une hypothèse de considérer que l’Adn de 7 milliards de personnes est différent chez chaque individu (ont-ils tous été examinés et comparés ?) ; en prenant ensuite en considération que seulement une petite partie est analysée (retrouvée où ? avec quelle longueur de séquence ? après combien de temps ? ces paramètres varient d’un pays à l’autre, d’une époque à l’autre) ; sujet de plus à d’autres contaminations extérieures possibles, comment peut-on affirmer que la réponse soit péremptoirement précise ? En fait on a déjà relevé de nombreux cas où la réponse de l’Adn s’est révélée fausse.

L’affaire la plus récente, et pour nous la plus proche et la mieux connue, est celle du meurtre d’une fille de 13 ans près de Bergame, qui s’est déroulé en 2010. Afin de trouver le coupable, l’Adn de 18.000 personnes a été prélevé, essentiellement tous les habitants de la région (qui se sont soumis volontairement au test). L’auteur présumé a précisément été arrêté sur la base d’une correspondance génétique. Son Adn nucléaire a été trouvé sur le sous-vêtement de la jeune fille. Mais, oups, aucune trace de son Adn mitochondrial n’avait été retrouvée ! Ce fait a été considéré inexplicable par les mêmes experts. Serait-ce la raison pour laquelle les procureurs ont fabriqué une vidéo qui montrait la camionnette de l’accusé sur les lieux du kidnapping de la fille ? Serait-ce cela l’incontestable, l’indiscutable vérité pour laquelle plus de 3 millions d’euros ont été dépensés ?

Plusieurs cas similaires se sont produits. En Angleterre en 2000, un homme atteint par la maladie de Parkinson a été arrêté pour un braquage de banque commis à 300 km de là. Ayant déjà été arrêté pour une dispute avec sa fille, la police avait prélevé son Adn, lequel coïncidait avec celui retrouvé sur la scène du crime. L’avocat a demandé qu’un plus long brin d’Adn soit examiné et le résultat s’est avéré négatif. En France en 2004, le mari d’une femme tuée deux ans plus tôt a été arrêté parce qu’ils ont retrouvé sur le corps un cheveux dont l’Adn mitochondrial coïncidait avec celui de l’homme. Après plusieurs mois de détention préventive et de contrôle judiciaire, l’homme a été libéré lorsque la comparaison avec l’archive des profils génétiques a rendu un résultat inattendu : son échantillon d’Adn coïncidait également avec celui d’un autre profil, celui d’un condamné qui décédé quelque temps auparavant.

Ce n’est donc pas un hasard si certains préfèrent parler de « compatibilité » de l’Adn. Les profils ne correspondent pas, ils peuvent au mieux être jugés « compatibles ». Qu’est-ce que ça signifie ? Que l’ultime preuve incriminante qui devrait démontrer la responsabilité (pénale) d’un être humain, suffisamment pour justifier une peine de prison et une réclusion ultérieure, est qu’une partie de l’Adn de l’accusé est apparemment compatible avec une partie de l’Adn retrouvé sur la scène du crime, et donc probablement attribuable au coupable. Vérité factuelle ou hypothèse approximative ?

On mentionnera encore le problème des erreurs humaines et des contaminations, à la fois pendant le prélèvement d’échantillons sur la scène du crime et pendant les analyses. Echange d’étiquettes, de tubes à essai, mélange de tissus organiques. Le même Alec Jeffreys admet que l’élargissement d’une archive génétique, autant qu’il la juge indispensable, va sûrement augmenter le nombre d’erreurs : « établie et entretenue par des humains, elle comportera certainement des erreurs, c’est mathématique ». En fait aux États-Unis en 2002, un homme a été condamné à 12 ans de prison pour viol et il a été libéré après quatre ans et demi de détention. Il s’est avéré que l’Adn découvert par la police apparentait à deux personnes différentes, écartant l’idée qu’elle aurait pu être impliquée. Il s’agissait en fin de compte d’une erreur commise dans le laboratoire médico-légal, lequel a été fermé par la suite en raison de son manque de fiabilité. Les magistrats ont alors ouvert une enquête afin de vérifier l’exactitude de 25 condamnations, dont 7 étaient des peines capitales. Franchement hilarante est par contre l’histoire de la « femme sans visage », considérée par les médias comme « la pire serial killer que l’Europe ait jamais connu », qui aurait commis son premier meurtre en 1993 en Allemagne. Au fil des ans, son Adn a été retrouvé sur la scène du crime de plusieurs meurtres et braquages – une vingtaine au total – répartis sur la moitié de l’Europe (Allemagne, France, Autriche). Imprévisible, insaisissable, personne ne l’avait jamais vue, et pourtant elle laissait ses empreintes génétiques un peu partout. Une féroce chasse à l’homme s’est déchaînée contre elle : des milliers de déclarations de témoins, des interrogatoires intenses contre ses présumés complices, 12 millions d’euros dépensés au cours des investigations et sa tête mise à prix pour 100.000 euros. Des milliers d’échantillons d’Adn ont étés prélevés sur des femmes dans le Sud de l’Allemagne, en France, en Belgique et même en Italie. 
En 2009 finalement, la « femme sans visage » a été identifiée, mise devant ses responsabilités. L’irréfutable vérité a éclaté : c’était une employée de la compagnie qui fournit à de nombreuses polices européennes les tampons utilisés pour prélever les échantillons génétiques sur les scènes de crimes !

Comme nous l’avons vu, la réponse donnée par l’Adn n’est pas exactement synonyme de vérité. Mais il y a plus : c’est la question elle-même qui est fausse. Parce que même si la preuve Adn s’avérait authentique, même si la séquence Adn entière d’une personne était analysée et coïncidait parfaitement avec la séquence complète trouvée sur une scène de crime, qu’est-ce que ça prouverait ? Rien, ça ne serait toujours pas une preuve de culpabilité. L’Adn retrouvé sur une bouteille lancée contre une ligne de flic au cours d’une manifestation ne signifie pas nécessairement qu’il appartient à l’individu qui l’a lancée. Il pourrait être l’Adn de quelqu’un qui l’a emballée, ou qui l’a vendue, ou qui l’a achetée, ou qui l’a ouverte, ou qui l’a bue, ou qui l’a fait passer, ou qui l’a jetée à la poubelle… L’Adn retrouvé sur la scène d’un crime ne correspond pas nécessairement à celui du coupable, il pourrait aussi bien être celui de quelqu’un d’autre. En outre, la présence d’Adn ne démontre même pas la présence effective sur la scène du crime de la personne à laquelle il correspond. Chaque être humain, quotidiennement, perd des poils de toutes les parties de son corps, parle et crache, boit et mange, pisse et chie, peut aussi se gratter, saigner ou fumer. Il laisse des traces de son Adn dans toutes sortes d’endroits, sur beaucoup d’objets, sur d’innombrables personnes. Laissant des traces et en ramassant d’autres, les déplaçant aussi ailleurs. Des chaussures par exemple, combien de traces d’Adn peuvent-elles ramasser et transporter ? Prononcer la culpabilité de quelqu’un sur base du fait que son Adn a été retrouvé sur la scène d’un crime est donc absurde.

Il fut un temps où les hommes de loi défendaient qu’un délateur ne pouvait même pas rentrer dans une salle de tribunal. Sa parole ne pouvait aucunement constituer une preuve, elle pouvait au mieux donner aux enquêteurs une piste à suivre, qui restait entièrement à vérifier. Dans le cas où ses indiscrétions pouvaient être confirmées par des preuves tangibles, ce sont ces éléments-là qui devaient retenus. Sa parole, en soi, ne valait rien. De ce point de vue, la découverte d’Adn sur la scène d’un crime, même si il coïncidait avec celui du suspect, serait encore moins fiable. La balance dit qui elle pense être (selon son avis, intérêt, mémoire et connaissance) responsable d’un crime. L’Adn nous dit qui a (peut-être, probablement et dans certains cas sûrement) transité par l’endroit ou un crime s’est passé, ou est entré en contact avec la victime.

Mais puisque la justice est aveugle, pour voir elle a tendance à faire confiance à d’autres. Aux êtres humains, par exemple, même quand ils sont aussi dégueulasses que les balances. De fait, aujourd’hui, la parole de deux « collaborateurs de justice » suffit pour faire condamner quelqu’un. Il n’est donc pas étonnant que la justice se fie de plus en plus volontiers aux microscopes de la science, qui a depuis toujours la mauvaise habitude de présenter ses hypothèses comme des vérités inattaquables. « C’est vrai, c’est prouvé scientifiquement, c’est la science qui le dit ». A l’inverse, l’histoire nous répète qu’une hypothèse scientifique, présentée comme vérité absolue à une époque donnée, peut être considérée comme fausse peu de temps après. Les découvertes scientifiques sont présentées comme des certitudes, mais le sont rarement. En fait chaque théorie scientifique repose sur une représentation qui est déterminée par une idéologie. Les sciences biologiques interprètent les organismes vivants comme une machine répondant aux commandes d’un programme composé par les gènes. Cette approche, qui réduit et compare l’être humain à un ordinateur, n’est pas du tout le résultat d’observations. À l’inverse, elle les détermine. Ce n’est pas l’observation du vivant qui suggère l’existence d’un programme, c’est la vision mécaniste qui fait que le vivant est observé de cette façon particulière. Les scientifiques partent d’un a priori et cherchent ensuite la confirmation de leur thèse (« l’homme est une machine, trouvons ses engrenages ! »).

Dans le monde actuel, la science est considérée comme synonyme de vérité. Ce qui amène presque tout le monde à utiliser des arguments apparemment scientifiques pour se donner de la légitimité. La vérité est ce que disent les personnes compétentes, les experts. Tout le monde suit cette logique, du flic au magistrat, du militant à l’activiste, sans parler des gens normaux. L’expert est quelqu’un qui s’y connait. Son avis est « objectif », il dissipe tous les doutes. Un expert est un dealeur de vérités.

L’État, qui aime se faire passer pour le garant du bien commun quand il ne sert en fait que l’intérêt de quelques-uns, administre une justice qu’il prétend être égale pour ledit tout le monde, mais qui est faite selon des lois écrites et appliquées par lesdits quelques-uns. L’État, comme sa justice, sont évidemment partiaux, mais ils ont désespérément besoin d’apparaitre neutres, objectifs, au-dessus de tous partis. C’est pour cette raison qu’ils se servent de la science. Quand Lombroso mesurait le crâne pour identifier les voleurs et les assassins, quand Hitler mesurait le nez pour dénicher les juifs, en quoi se différenciaient-ils de ceux qui aujourd’hui consultent la biologie pour faire triompher la justice ? Aujourd’hui la preuve Adn représente la réponse magique à l’angoisse de l’erreur judiciaire, le seul cauchemar qui puisse de temps à autre déranger le sommeil des bourreaux en toge noire. Et une fois plongée dans les tubes à essai du laboratoire, la justice peut enfin apparaître parfaite, aussi précise qu’un ordinateur.

Sauf qu’il y a beaucoup d’experts et que la plupart du temps ils ont des opinions contradictoires. Ceci tient au fait que la science ne peut affirmer aucune vérité absolue, seulement avancer des hypothèses. On se trouve donc devant le paradoxe suivant : aucune « vérité » scientifique ne peut être considérée comme une certitude, mais néanmoins tout ce que la société veut faire passer pour une certitude est aujourd’hui enrobé d’arguments scientifiques. Ce qui par contre est certain, indiscutable, terrifiant, c’est malheureusement autre chose. Les gouvernements de nombreux pays sont en train de ficher des millions de personnes, avec des arguments qui annoncent un fichage et un profilage total. Ceux qui détiennent le pouvoir, qu’il soit politique ou même économique, auront accès aux données les plus intimes de chacun d’entre nous et pourront en faire tout ce qu’ils voudront. Inutile de se projeter dans la science-fiction, il suffit de s’en tenir à ce qui s’est déjà passé pas plus tard qu’hier pour deviner ce qui nous attend demain. Quelqu’un se souvient des cocktails molotov « retrouvés » dans la cour de l’école Diaz à Gênes en juillet 2001, juste après le massacre perpétré par la police ? Voilà, pour éliminer les indésirables, les autorités n’auront dorénavant même plus besoin de mener des enquêtes spéciales, de faire plaider de faux repentis, de fabriquer de fausses preuves. Non, il suffira de faire glisser quelque chose d’aussi imperceptible qu’une goutte de salive, un cheveu, un mégot de cigarette – appartenant à ceux qu’il faut éliminer – sur la prochaine scène du crime.

Dans ce monde, dans cet ordre social, les êtres humains traînent une triste existence, sans beauté ni passion, immergés dans l’angoisse et le désespoir, dans la quête quotidienne de miettes pour survivre. Le mal de vivre provoque partout des conflits, des actes de violence. L’État intervient pour limiter les effets dont il est la cause principale. Il prétend imposer des punitions décrétées par des lois faites pour le protéger. Et pour identifier les auteurs de ces actes de violence, il s’appuie sur les hypothèses de la science, qui sont avancées comme des vérités. Le cercle se referme dans la cohérence de l’abjection. Un État infâme applique une justice aveugle à travers une science manipulable et manipulatrice ; le tout présenté comme un exemple de vertu. Le monde dans un crachat.

Taduit de Finimondo par la caisse de solidarité La Lime sous forme de 4 pages à l’occasion d’une « Discussion sur l’ADN » proposée le 5 décembre 2016 à Bruxelles.]

 repris de cracherdanslasoupe.noblogs.org

Valence, France: tabassage d’un militant anticapitaliste

 

Manifestation des gilets jaunes à Valence. Photo Le DL/Fabrice HEBRARD

[message transmis par un antifa]

« Un militant agressé en fin de manif du samedi 26 janvier.. Mais pour lui c’était une première ,depuis deux ans , il était sous des soins intensifs.. Avec leur courage habituel les deux militants d’extrême droite radicale avec leurs  slogans lorsqu’ils s’éclatent  sur un militant.! »

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Italie : Sur la révolte dans la prison de Spini di Gardolo

Round Robin / mardi 22 janvier 2019

Voici deux textes à propos de la révolte dans la prison de Spini di Gardolo (prés de Trente, dans le nord-est d’Italie), distribués en ville et devant la prison lors des visites.

Que vive la révolte des détenus de Spini

Dans la nuit de vendredi 21 à samedi 22 décembre, un détenu, Sabri El Abidi, se suicide dans la prison de Spini di Gardolo. C’est le neuvième suicide depuis l’ouverture de la “prison modèle” (2011), le troisième en 2018. Fin novembre, un autre détenu s’était déjà suicidé. La semaine précédente, une tentative de suicide avait été évitée : une détenue avait été hospitalisée après avoir bu, comme forme de protestation, de l’eau de javel. La cause de cet énième suicide est toujours la même, bien connue : le manque de réponse à la demande de libération anticipée, de la part des Juges de l’application des peines (Rosa Liistro, Antonino Mazzi, Arnaldo Rubichi).

Trente, fin décembre « Solidarité avec les détenus en révolte ans la prison de Spini. Que vive la lutte pour la liberté »

Les journaux nous disent que le détenu avait promis à sa fille qu’ils auraient pu passer Noël ensemble. Les réponses négatives des JAP avaient déjà provoqué deux morts : en 2014, deux prisonniers s’étaient suicidés après l’énième refus face à leurs demandes de détention domiciliaire ou de mesures alternatives à l’emprisonnement. La dernière protestation contre le comportement des JAP remonte à la mi-septembre.
Samedi 23 au matin, après que la nouvelle de cette énième mort et de ce qui l’a provoqué ont circulé, 300 détenus (sur 350: pratiquent tout le monde, si on enlève la section féminine et les détenus “sous protection” [violeurs et balances sont normalement enfermés dans des sections séparées pour les protéger des représailles des autres prisonniers; NdAtt.]) se sont barricadés dans les sections, ont démoli du meublier, du matériel, des installations, des caméras. La cantine, la blanchisserie, les ateliers ont été endommagés, pendant que, devant les portails des sections, se déploient CRS et Carabinieri, présents aussi à l’extérieur de la prison pour empêcher l’accès à la taule aux parents des détenus, qui auraient du avoir des parloirs ce matin-là. Depuis l’intérieur on entend les cris “Assassins!”. Un maton est blessé et six autres sont amenés à l’hôpital pour intoxication. La révolte dure jusqu’à l’après-midi et gagne tous les trois étages de la prison, qui sera lourdement endommagée, avec une cinquantaine de cellules (cinq sections sur huit) qui sont désormais inutilisables. Un groupe de détenus a réussi à défoncer une porte et à sortir dans la cour : l’intervention des flics bloque celle qui aurait pu être une tentative d’évasion. Le commissaire en chef et le représentant du gouvernement arrivent à Spini, et le défilé des politiciens commence (depuis les représentants de la Lega Nord Fugatti et Bisesti, à Ghezzi, qui a encore l’indécence de de parler, dans son interview, de “prison modèle”, dommage juste pour les suicides, qui “commencent à être trop nombreux”, avec une “fréquence bien plus importante que la moyenne nationale”). Les revendications des détenus sont celles habituelles, que connaît par cœur n’importe qui a déjà eu affaire à la taule de Spini, et elles sont directement lies au dernier suicide: des délais plus courts pour effectuer les demandes aux JAP et pour ses réponses, la possibilité d’accès à des mesures alternatives à la prison pour ceux qui ont des condamnation qui ne dépassent pas les trois ans (la prétendue “loi vide-prison”) et les jours de libération anticipée pour bonne conduite, l’ouverture d’une permanence médicale en prison même la nuit et le week-end. Parce que dans ce cas, il n’y avait pas de médecin à la prison au moment du suicide, on a du attendre l’arrivée du Samu. S’il y avait eu un médecin sur place, peut-être que Sabri El Abidi aurait survécu.
Maintenant arrivent les déclarations des politicards, les communiqué des partis, les visites du Défenseur des droits des détenus, les commentaires de l’évêque (chrétiennement solidaire avec les détenus, mais aussi avec les matons, pourquoi pas?), les Unes des journaux. Les commissaire en chef Garramone, le représentant du gouvernement Lombardi et la directrice de la prison Gioieni ont du se plier et négocier avec les prisonniers; ils se sont “engagés”, face à ceux qu’ils enferment jour après jours, à convoquer un Comité pour la sécurité, afin de discuter des revendications de détenus. Une centaine de prisonniers a déjà été transféré ailleurs (et quatre-vingt autres transfert ont d’ores et déjà été annoncés), une trentaine sont accusés de lésions corporelles, saccage, même d’enlèvement (l’employée d’une coopérative était restée bloquée dans un des locaux barricadés). Après la révolte, les matons ont tabassé et placé à l’isolement plusieurs prisonniers. Habitués à toujours tenir le couteau par le manche, les valeureux hommes de l’Administration Pénitentiaire ont eu un petite retour de la violence et de la peur qu’ils dispensent chaque jour.

Le jour après le suicide et la révolte, le secrétaire régional du Syndicat National Autonome de Police Pénitentiaire (SINAPPE) a eu le culot de de déclarer que “les détenus ne sont pas sanctionnées de façon adéquate pour leurs comportements incorrects”. Une belle leçon pour ceux qui auraient quelques doutes sur l’humanité des matons. Les mêmes qui ont enlevé l’horloge de la salle des parloirs de Spini, il y a quelques semaines, pour pouvoir faire sortir les familles avant l’heure de fin du parloir. Plus tard, le SINAPPE demandera le retour aux cellules fermées 24 heures sur 24 (une demande permanente des syndicats des matons, ressortie à toute occasion). Pour sa part, le syndicat UILPA – Police pénitentiaire, dans une lettre touchante adressée au ministre de la Justice, après la révolte, dis des conneries à propos de “restituer de la dignité aux conditions de travail de la police pénitentiaire”. Quelle dignité peut-il avoir “le métier le plus infâme du monde”, il y a qu’eux pour le savoir. La dignité est quelque chose que quelqu’un qui enferme, tabasse, torture chaque jour ne peut pas connaitre. Mais à ce qu’il parait les bourreaux aiment donner des leçons de dignité et même la directrice de Spini, Francesca Gioieni, a le culot de fanfaronner devant les journalistes, quelques jours à peine après la mort de Sabri El Abidi et la révolte, à propos de son “engagement pour une digne décente et acceptable”. Comment cela puisse être acceptable de vivre enfermés, et même d’y trouver une quelconque dignité, elle est la seule à le savoir. La dignité des opprimés, comme il nous le montrent les détenus de Spini, se trouve seulement dans la révolte, dans la lutte pour la liberté.

Solidarité avec tous les prisonniers en lutte!
Feu à toutes les taules!

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Solidarité avec les détenus de Spini

Après presque un mois de la révolte qui a enflammé la prison de Spini suite à l’énième mort provoquée par les agissement des Juges de l’application des peines, il n’y a pas encore d’informations claires sur la situation à l’intérieur: la valse des nombres des transferts continue (100, 180, 50…), on parle de vrais transferts punitifs visant à envoyer à des centaines de kilomètres (en Emilia, mais aussi, il paraît, à Rome et à Reggio Calabria) les détenus considérés comme particulièrement actifs pendant la révolte; la poste en sortie continue à être bloquée; les syndicats de police pénitentiaire se plaignent (les pauvres!) du “manque de sections disciplinaires”, tandis que dedans on raconte que des nombreux détenus ont été tabassés et placés à l’isolement. On a pu savoir de la part de sa famille que Sabri El Abidi avait déjà protesté et accompli des acte d’automutilation, à cause du manque de réponse à sa demande de libération anticipée et que lors de sa mort il a fallu des heures avant l’intervention des secours.
Ces derniers jours, on a pu assister à l’usuelle défilée institutionnelle, avec la direction de la prison, des politicards, des administrateurs, des magistrats et des flics tous réunis dans un risible “comité pour l’ordre et la sécurité” destiné aux photographes, où jacasser des promesses vagues sur l’assistance médicale, l’éducation, le travail, une “task force”, des “bonnes pratiques” (des “bonnes pratiques”? Ils parlent peut-être des 9 morts depuis l’ouverture de la prison, des tabassages, de l’isolement, du courrier qui est jeté à la poubelle, des appels téléphoniques refusés…), de “qualité de la vie” (en prison?!).
A vrai dire, quelque chose d’intéressant en est sorti: le représentant du gouvernement Lombardi a du admettre que la révolte “a eu des échos en dehors de la prison” et a été “considérable pour l’ordre et la sécurité publiques”. Et, par conséquent, le Ministère de l’Intérieur s’en occupera aussi. A ce comité ont participé aussi les Juges de l’application des peines Arnaldo Rubichi et Antonio Mazzi. Ceux qui sont responsables de la mort de Sabri El Abidi, comme de celle de deux autres détenus, il y a deux ans (Giacino Verra et Riccardo Scalet). A propos de la santé en prison, il y aurait eu un contrôle de l’APSS, qui a inventé l’eau chaude : il n’y a pas de médecins la nuit, il en faudrait un. Celui qui n’était pas là la nuit du 21 décembre, celui qui est réclame par les détenus depuis des années, mais il a fallu brûler une prison pour que quelqu’un les écoute. Que s’en souviennent ceux qui soutiennent les “protestations civiles et pacifiques”. On parle aussi de “situation de très grave souffrance psychique” et la solution est de renforcer le rôle normalisateur de la psychiatrie, avec un psy disponible tous les jours, tandis que les psychotropes sont déjà distribués comme des bonbons, afin de de garder les détenus dûment “calmes”. Personne imagine que la souffrance peut être causé par le fait d’être privés de la liberté et soumis à la violence quotidienne de la prison et aux traitements inhumains des matons. Les dirigeants sanitaires locaux auraient rencontré, entre autres, Claudio Ramponi, responsable de la santé de la prison. Oui, précisément ce Claudio Ramponi qui, en tant que directeur sanitaire, avait refusé l’autopsie de Vargas Zsolt, mort à Spini en 2013, essayant de qualifier sa mort d’”arrêt cardiaque” (en réalité elle avait été provoquée par un mélange de gaz et de psychotropes délivrés par la prison), dans la tentative évidente de se dédouaner de toute responsabilité. A cette époque là non plus, il n’y avait pas de médecin la nuit et le week-end, à cette époque là aussi les secours arrivaient tard. On peut lui faire confiance.

La révolte des détenus de Spini a déchiré le mur du silence e de l’isolement sur lequel comptent matons et direction pour assurer la gestion de la prison. On a essayé de différents manières de renforcer la voix des prisonniers: rassemblements, diffusions de tracts, des tags qui ont scandalisé les journalistes (du type “que vive la lutte pour la liberté”… le mot interdit!), une petite manif qui a bloqué pendant un petit peu la routine consumériste du centre-ville, un samedi des fêtes. Une revendication anonyme publiée sur internet parle aussi de tags (“juges assassins, que vivent les révoltés de Spini”) et de vitres cassés à coups de caillasses, aux bureaux des JAP.
La révolte de Trente n’a pas été la seule: dans la prison d’Aoste, une quinzaine de détenus s’est barricadé dans une sections pour toute une journée, empêchant aux gardes d’intervenir. Dimanche 20 janvier il y [a eu] un rassemblement devant la prison de Turin, en solidarité avec les détenus de cette prison et avec les révoltés de Trente et d’Aoste.
On verra ce qui va se passer. Ce qui est sûr c’est que les détenus peuvent se faire entendre seulement avec des luttes dures, avec des révoltes ouvertes, faute de quoi leurs voix ne sortent pas des murs et leurs vies son condamnées à être broyées par la prison. C’est à nous tous, qui sommes libres, pour l’instant, de renforcer depuis l’extérieur leur protestations et faire le lien entre les différentes révoltes.

Anarchistes

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Trente : Que vivent les révoltés

Round Robin / vendredi 18 janvier 2019

La nuit du Nouvel An, profitant des bruits de fête, caillassage collectif des bureaux des Juges de l’application des peines de Trente, plusieurs vitres brisées. Posé le tag “Juges assassins, que vivent les révoltés de Spini”.

attaque.noblogs.org

Valence , Drome: l’État choisit l’affrontement judiciaire

,Afin que le sens des mobilisations en cours ne passe pas au second plan en nous faisant entrer dans un cycle permanent de violence-répression où notre énergie s’usera au nom de la solidarité  Autrement, les sempiternelles obligations anti-répressives risquent de devenir pour nous le pendant des journées d’action rituelles de la CGT.

procés à Privas  le 4/12 2 personnes condamnées suite à une action au Pouzin

un procès au TGI  le premier février d’une personne arrêtée suite à l’action du blocage du 8 décembre  du plateau des couleurs, l’action qui a été l’occasion de procès le 26 décembre pour4(+1 condamnés le 10 décembre) soit  5 personnes

le 23 janvier opération des militaires contre des camarades du rond point montélimar nord 11 interpellés;10 personne en garde à vue. Une personne au centre pénitentiaire et 3 sous contrôle judiciaire

L’état  choisit l’affrontement judiciaire.. Ce n’est pas notre terrain de lutte mais nous ne pouvons pas laisser  aux mains de l’ennemie des camarades .
Force et courage à tous nos ami-es derrière les barreaux.

Gilets jaunes » : Jamais vos barreaux n’arrêteront notre rage !

Dans ce mouvement des gilets jaunes qui serait peuplé de petits patrons et d’obsessions fiscales et qui ferait même l’objet d’une complaisance des médias et de l’Etat, aux dires de certains grands génies, il faudra expliquer cela à Rafik (19 ans). Il vient de prendre six mois ferme plus six mois avec sursis (sans mandat de dépôt) suite à la manif de samedi dernier à Avignon, accusé d’avoir jeté des pierres sur les forces de l’ordre et participé à la destruction du portail du commissariat ainsi que de la jardinière de fleurs dans son enceinte. Au tribunal, ce jeune titulaire d’un CAP cuisinier a déclaré : « Je me sens concerné par les revendications pour les retraites et le Smic. Je suis là pour manifester contre le gouvernement »

Et puis il faudra aussi expliquer cela aux « douze hommes et deux femmes, âgés de 17 à 43 ans, dont deux employés de bar, deux intérimaires et des chômeurs » accusés d’avoir fait partie du groupe d’environ 200 individus munis de cocktails Molotov, qui s’en était pris la nuit du 1er au 2 décembre à la barrière de péage de Narbonne sud, dont les bâtiments du peloton autoroutier de la Gendarmerie et de Vinci Autoroutes entièrement cramés. 8 ont été incarcérés en préventive et 6 autres placé.e.s sous contrôle judiciaire jeudi 24 janvier.

Ou l’expliquer aux trois gilets jaunes arrêtés dimanche (si si) 20 janvier et lundi 21 janvier après enquête, accusés d’avoir mis le feu à la façade de la mairie de Bonnée (Loiret) avec des pneus enflammés la nuit du 19 au 20 décembre 2018. Agés de 37, 31 et 21 ans et originaires du Loiret, deux d’entre eux sont sans-emploi, le troisième est auto-entrepreneur. Ils ont été placés en détention provisoire pour deux d’entre eux. Le troisième est sous contrôle judiciaire. Tous trois étaient gilets jaunes et manifestaient régulièrement sur un rond-point de la commune de Bray-Saint-Aignan (Loiret). Tous ont reconnu les faits et confié avoir voulu s’en prendre à des symboles de l’Etat. Ils seront jugés vendredi 25 janvier devant le tribunal correctionnel de Montargis.

Enfin, puisque la solidarité n’est pas un vain mot, une manif d’une centaine de personnes s’est dirigée ce vendredi soir (25.01.2019) en direction de la prison de Seysses, à côté de Toulouse, où de nombreuses personnes sont envoyées en prison depuis le début du mouvement. Chaque lundi, les juges distribuent à la pelle des condamnations à de la prison ferme contre les présumés émeutiers. Quelques feux d’artifice ont été tirés et des cris « Liberté pour tous avec ou sans gilet ! Liberté !  » sont parvenus aux oreilles des personnes enfermées. Des draps ont été accrochés à la fenêtre et il y a eu quelques réponses en retour.

Trans-en-Provence (Var), France : La station-service de Carrefour est morte – 25 janvier 2019

A Trans-en-Provence (Var) la nuit de jeudi à vendredi 25 janvier vers 1h30, la station service de Carrefour a été entièrement ravagée par un incendie volontaire dans une de ces horribles zones commerciales qui cernent les villes. Selon le procureur, « Les premiers témoignages font état de la présence d’individus répandant du carburant au niveau des deux pompes à essence avant d’y mettre volontairement le feu. » Les dégâts sont très importants, et le gérant de Carrefour ne peut que tirer une conclusion sans équivoque : la station « est morte », « il faut tout reconstruire. »

[Repris de la presse locale]

Acte X des « Gilets Jaunes », France : Les autoritaires convergent pour tenter de mater la révolte – 19 janvier 2019 [Mise-à-jour]

Depuis le samedi 12 janvier, on voit dans de nombreuses villes de plus en plus de parcours déposés et encadrés par des services d’ordre qui travaillent naturellement avec la police, pour tenter de briser le caractère sauvage et mobile des manifs ainsi que les multiples possibilités d’affrontements et de saccages qui en découlent. Tentant en somme d’étouffer les possibilités émeutières de ce mouvement en les ramenant vers celles, citoyennes et pacifiques, des traditionnels cortèges de la gôche syndicale et politique. Si à Paris, le service d’ordre est notamment composé de miliciens d’extrême-droite comme l’ex-militaire Victor Lenta ou qu’à Marseille il en fut de même samedi dernier, ailleurs ce peut être aussi bien la gôche qui s’en occupe. Alors que certains analysent depuis le début ce mouvement selon la grille de lecture éculée réactionnaire/progressiste, c’est bien entendu la question ordre/désordre & organisé/sauvage qui se pose ici, et il n’est pas étonnant de voir localement des fachos comme des militants de gauche essayer de cadrer, diriger ou contenir le mouvement. La constitution de services d’ordre en est l’expression la plus symbolique.

Dans le bastion ouvrier de Belfort le 19 janvier par exemple, ce sont notamment des syndicalistes CGT qui ont composé le SO sous le nom de « coalition pacifique » avec brassards blancs, s’interposant à plusieurs reprises pour protéger les flics et obligeant des gens à se démasquer. Face au petit groupe de jeunes qui voulait en découdre, le SO a essuyé des insultes comme « Vous êtes des collabos. On n’aura rien sans la violence. Il n’y a jamais eu de révolution qui a marché sans violence. Le pacifisme c’est des conneries. Vous roulez pour Macron ». Fort heureusement, il n’a pu empêcher à la fin que des pavés soient descellés et balancés sur les bleus. On notera aussi que, plus discrètement, deux pneus d’un fourgon de police ont été crevés.
Dans l’Est toujours, pour la première fois la manifestation de Besançon (Doubs) était là aussi déclarée avec autorisation préfectorale (contrairement à Belfort où le préfet l’avait interdite) sur un long parcours destiné à épuiser les manifestants, et munie d’un service d’ordre (en brassard orange). Vers 15h, aux cris de « avec nous ! », une centaine de manifestants vont tout de même essayer de diverger du millier de moutons pour sortir des clous. La manifestation se scinde alors, et le service d’ordre tente de canaliser : « A droite c’est déclaré, à gauche ça ne l’est pas ! ». Une centaine de personnes finira par emprunter la rue Victor Hugo en s’éloignant du cortège co-organisé avec les flics. Mardi 22 janvier, l’assemblée de 200 gilets jaunes s’est tenue à Busy dans la salle paroissiale à côté de l’église, ce qui est tout à fait dans le ton de cette tentative locale de retour à la normalité (malgré l’envahissement du Kursaal le 18 janvier où le délégué national de LREM tenait meeting, il faut bien occuper la base).

Le fait qu’un des leaders des gilets jaunes de Besançon soit un syndicaliste bien connu de FO étonnera-t-il encore quelqu’un ? Un peu de la même façon que la leader locale Céline Roy de Vesoul (Haute-saône) ait rejoint la France Insoumise, ou qu’à Lille ce soit Alexandre Chantry, de ce même parti, qui essaye de mener la danse ? A Toulouse, autre bastion de gôche, il existe également un début de service d’ordre (avec brassard jaune), même s’il n’a rien pu empêcher du tout malgré quelques tentatives.
Et il y a même un bouffon, Pierre Cardinale, entrepreneur proche du PS, qui vient d’appeler à créer un SO nommé « gilets roses » pour la prochaine, « qui pourraient être constitués des services d’ordre des organisations syndicales, des partis politiques, des forces vives et pourraient protéger aussi bien le droit de manifester que le devoir de protéger notre ville ».

A Toulouse ou à Rennes par exemple, deux villes où les agences et commerces de ce monde d’exploitation et de misère morflent de samedi en samedi, on a pu voir que lors de cette journée, certains Gilets Jaunes pacifistes (toujours avec le pouvoir) ont usé de leurs poings contre ceux pour qui la rage n’est pas qu’une question de slogans ou de postures. Des commerçants de la ville rose se sont également rebiffés en prenant à parti des révoltés… Pour couronner le tout, des associations de commerçants de plusieurs villes (Dijon, Grenoble, Rennes, Bordeaux, Metz, Toulouse…) ont adressé une lettre au gouvernement pour quémander des moyens supplémentaires à l’Etat contre les émeutes des samedis après-midi. Ils disent « ne plus pouvoir travailler en sécurité » et suggèrent au ministère de l’Economie rien de moins qu’un plan Marshall pour les commerces lorsque le mouvement des « Gilets Jaunes » sera terminé: « des exonérations de taxes et de charges, des aides aux pertes et dégâts subis, des interventions auprès des banques et assurances pour faciliter les procédures et un accompagnement particulier : « État de catastrophe exceptionnel du commerce ». Après les blocages d’autoroutes, de zones industrielles et commerciales fin novembre, les samedis d’émeutes au centre-ville en pleine période de fêtes de fin d’année et désormais pendant les soldes, les bourgeois tirent la gueule, ce qui est somme toute normal lorsque la contestation échappe aux syndicats/organisation/partis politiques.]

A Toulouse, lors d’une nouvelle manif des gilets jaunes samedi 19 janvier, 10.000 personnes ont battu le pavé, dont une bonne partie a affronté les flics et érigé des barricades, mis à sac de nombreux commerces et institutions de la ville… Outre l’attaque du Capitole a l’huile de vidange et a la peinture, les banques ont une nouvelle fois subi les assauts des enragés: cinq banques ont été détruites, dont l’agence de la Banque Populaire rue Alsace-Lorraine, qui a été entièrement saccagée (avec de nombreux documents balancés dans la rue). Un départ de feu a même été constaté à l’intérieur, mais les pompiers sont très vite intervenus.

Le Capitole…

A la suite de ce dixième acte, il devient difficile de retirer de l’argent au centre de la ville rose:

« Selon Pierre Carli, président du directoire de la Caisse d’Epargne Midi-Pyrénées et président du comité d’Occitanie de la Fédération Bancaire Française (FBF), « une cinquantaine d’agences bancaires ont été saccagées sur Toulouse et sa région avec des façades taguées et des vitrines brisées. Depuis le début des manifestations, on dénombre une cinquantaine de distributeurs de billets hors service ». Les dégâts, selon ce professionnel, sont estimés selon la gravité, de 1000 euros à plusieurs centaines de milliers d’euros. «Le premier week-end après les manifestations, les banques ont procédé à la réparation de ces machines, assure Pierre Carli. Mais depuis, pour de multiples raisons, tout est suspendu. Tout d’abord, les entreprises spécialisées sont surchargées par les remises en état. Et ensuite, on préfère attendre la fin des violences du samedi, pour effectuer le remplacement» ». Ce dernier conclut: « ce n’est plus l’argent qui est convoité mais le symbole financier et l’économie que les casseurs veulent mettre à terre ». (La Dépêche, 21/01/2019)

Le 23 janvier, on apprend que les émeutes à Toulouse ont fait plus de trois millions d’euros de dégâts depuis le début du mouvement.

Quelques tags de ce samedi 19 janvier à Toulouse:

Sur la boutique de la compagnie aérienne…

« Gréve des loyers – On paye plus »

« Un spectre hante Vinci…. »


A Rennes, de nombreux commerces, banques, mobilier urbain et pubs ont été détruits durant l’après-midi. Comme pour Bordeaux, peu d’infos sont sorties dans la presse. En cherchant un peu sur les réseaux sociaux, on apprend quand même que le restaurant Bagelstein, chaîne de restauration rapide appréciée des bobos et célèbre pour sa communication sexiste et homophobe, s’est fait péter ses vitres lors de cet acte X. Il semblerait même que c’est loin d’être une première, puis que le patron a décidé de fermer définitivement. Comme quoi, la détermination par l’action directe finit toujours par payer…

D’autres attaques ont eu lieu ici ou là dans la ville, mais des Gilets Jaunes se sont improvisés pompiers de la révolte. Nos « pacifistes » savent toujours user de la violence lorsqu’il s’agit de protéger les intérêts des riches et de l’Etat, de tenter de garantir l’ordre lorsque les flics tabassent et mutilent toujours plus forts (lors de cet acte X, un manifestant a perdu un oeil après avoir reçu un tir de LBD, tandis qu’une femme a été traînée sur 50m après avoir été copieusement matraquée (la gueule du flic bourreau reproduite ci-dessous). On voit par exemple sur cette vidéo un groupe de pacificateurs en jaune se dépêcher d’éteindre ce qui semble être une barricade (cf ci-contre). Ou encore d’autres à tenter d’empêcher des enragés s’en prendre à des agences interim.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Bordeaux: les samedis d’émeutes font 1,2 millions d’euros de dégâts

Après neuf samedis de manifestation, Bordeaux a donné une première estimation du montant des dégâts, et la note est salée : selon ce calcul, la facture atteint les 1,2 million d’euros.

A eux seuls, les dégâts sur le réseau du tramway sont chiffrés à 428.000 euros, notamment la réparation des coffrets et des câbles électriques qui permettent l’alimentation électrique des rames par le sol. Ces installations ont été à plusieurs reprises endommagées par les feux allumées sur les voies du tram, notamment place Pey-Berland, cours pasteur et cours Alsace-Lorraine.

Le 23 janvier, Sud Ouest publiait un article (payant) intitulé « Après les manifestations à Bordeaux : retirer de l’argent en ville devient mission impossible ». Chaque samedi depuis plus d’un mois et demi, les DABs des agences du centre-ville ont été systématiquement explosés, à coups de marteau pour la plupart (paraît même que comme à Toulouse, il y avait des (A) tagués sur les lieux du sabotages). Les journaleux, soucieux du bon déroulement de ce monde d’aliénation et de consommation, voudrait nous faire verser une larme pour les commerçants qui sont impactés par ces attaques contre l’oppression du fric.


Un point sur la répression

Au cours de la manif du 19/1 à Bourges (Cher), l’agence de crédit Empruntis place Séraucourt a morflé : « Quand on est arrivé, il y avait un brasier devant l’agence. Ils avaient pété une vitrine et faisaient cramer les tables, les chaises de la salle de réunion, ainsi que deux ordinateurs », raconte son gérant. Un plombier chauffagiste en intérim de 36 ans vient d’être condamné à 10 mois de prison ferme lundi 21 janvier, pour des jets de pierre sur les policiers et la participation à l’incendie du mobilier de cette agence de crédit. Un autre, chômeur de 21 ans, a également pris 10 mois ferme avec mandat de dépôt suite à un contrôle juste avant la manif avec dans le coffre de sa vieille R21 « trois casques, des coudières, des bocaux en verre, plusieurs bouteilles remplies de vis ou d’acide chlorhydrique, un rouleau d’aluminium, une hachette, un club de golf, un piolet, des boules de pétanque ».

A Béziers (Hérault) vendredi 18/1, deux chômeurs de 38 et 40 ans ont été arrêtés après enquête et sont passés en comparution immédiate lundi. Ils sont accusés d’avoir lancé « des cocktails Molotov en direction de la base logistique et des agents postés devant » le week-end des 24-25 novembre en début du mouvement, à la plateforme logistique alimentaire de 66 000 m² d’Intermarché à Villeneuve-lès-Béziers, desservant plus de 200
magasins. Ils sont également accusés d’avoir incendié dans la nuit du 5 au 6 janvier le transformateur électrique du parc d’activité de toute la zone, La Méridienne.
L’un a pris 3 ans de prison dont un avec sursis mis à l’épreuve, le second à 18 mois de détention dont six mois avec sursis mis à l’épreuve.

Cinq lycéens de Nîmes (Gard) ont été placés en garde-vue mardi 22 janvier pour la manifestation lycéenne du 6 décembre, où un véhicule de police avait mangé des pierres, ainsi que matériel urbain.

Lundi 21 janvier, un agent commercial de 31 ans a été condamné en comparution immédiate par le tribunal de Toulouse suite à l’émeute de samedi. Il est accusé d’avoir visé avec un laser l’hélicoptère de la gendarmerie, qui survolait la place du Capitole. Pour le tribunal, l’usage du laser a nui à la visibilité du pilote de l’hélico. Ce dernier, présent à l’audience, a expliqué : « Lorsque l’on a survolé le capitole on était entre 500 et 800 mètres, le faisceau (laser) nous suivait (…) au 5ième ou 6 ième coup de laser on a décidé de focaliser sur cette personne. Avec les phares plus la caméra et le suivi en thermique, on a enregistré entre 12 et 15 fois le faisceau. Cela nous a permis de donner un signalement vestimentaire, la couleur du masque, des vêtements, un petit sac à dos et un brassard réfléchissant. ». Un policier également présent dans l’appareil explique : « la caméra avec zoom spotter nous permet de donner un signalement précis , on l’a suivi pendant 20 minutes dans les rues dans l’espoir qu’un équipage au sol puisse l’interpeller. On ne l’a plus lâché, on ne l’a jamais perdu de vue « . Des policiers en civil qui circulent à moto, informés par l’hélicoptère, le repèrent une première fois et sont visés eux aussi par le laser. Ils doivent se protéger le visage. Le laser qui a été saisi est un laser de catégorie 3 très puissant. Il a été condamné à 30 mois d’emprisonnement, dont 18 avec sursis.

« A trois jours de l’acte 11, la police dévoile qu’un groupe d’enquête «gilets jaunes» est opérationnel depuis début janvier dans la Ville rose. « Il est dédié aux investigations sur les exactions, les violences aux personnes et les dégradations durant les manifestations dites des « gilets jaunes » », indique la porte-parole de la Direction départementale de la Sécurité publique (DDSP31). Cette unité, placée sous l’autorité du procureur de la République, est composée d’enquêteurs de la Sûreté départementale, dont certains spécialisés en cybercriminalité. Autrement dit, […] ils resteront dans leur « open space » du commissariat pour analyser les images et surveiller les réseaux sociaux. « Leur travail est d’identifier et de présenter à la justice les individus qui organisent ou incitent aux violences et ceux qui les commettent », précise encore la DDSP31. » (20 Minutes Toulouse, 23.01.2019)

Lundi 21 janvier à 6h, 85 gendarmes de la section de recherches de Montpellier et du groupement de gendarmerie départementale de l’Aude ont arrêté 14 hommes et femmes (de 17 à 43 ans), à Narbonne et dans sa région. Ils doivent être présentés à un juge d’instruction, notamment pour « association de malfaiteurs ». Tous sont soupçonnés de la destruction de la barrière de péage de Narbonne Croix Sud, sur l’autoroute A9, puis de celle du bâtiment et des véhicules de Vinci, mais aussi et surtout de la destruction totale par incendie du peloton autoroutier de gendarmerie de Narbonne, le 1er décembre dernier. La section de recherche de Montpellier avait monté une cellule d’enquête spéciale, mobilisant 24 gendarmes à temps plein. Lors des perquisitions, ces derniers ont retrouvé des uniformes de gendarmerie et de Vinci volés lors de l’attaque.


Aude, janvier : les banques ferment 

Pour Carcassonne, la facture liée aux dégradations commises sur les agences bancaires, en marge du mouvement des Gilets jaunes, s’élèverait entre 200 000 et 250 000 € selon Didier Combis, président du comité des banques de l’Aude. Pour Narbonne, la note se situerait entre 150 000 à 200 000 €.
« Les réparations ne sont pas terminées », précise Didier Combis, qui relève par ailleurs que quelques agences ont dû temporairement être fermées.

[Reformulé de la presse]