Archives mensuelles : septembre 2018

Paris et sa banlieue, France : Perquis’ et GAV pour sept personnes accusées des incendies de véhicules de matons de la prison de Fresnes

Lundi 10 septembre au petit matin, les policiers du SDPJ 94 ont débarqué chez des personnes soupçonnées d’être les auteures des incendies ayant visé depuis mai dernier des surveillants de la prison de Fresnes.

« Six jeunes ont été interpellés tôt dans la matinée. Un septième a été extrait d’un établissement pénitentiaire. Quatre jeunes majeurs et trois mineurs ont ainsi été placés en garde à vue pour destruction de biens privés et publics par incendie en bande organisée. » nous dit Le Parisien. On n’en sait pas davantage pour le moment.

Depuis mai dernier à Fresnes, douze véhicules de matons ont cramé sous leur nez en quatre temps [cf les articles qui parlent de ces incendies ici et ]

Pour rappel, plusieurs incendies ont frappé l’institution pénitentiaire et ses serviteurs zélés au cours du mois de juillet. A Lille, les matons de la prison de Séquedin ont vu brûler leurs véhicules garés devant la taule, tandis qu’à Besançon, cinq voitures du SPIP sont partis en fumée en une nuit.

Dans le même temps, l’Etat, à travers la voix de sa ministre Nicole Belloubet, annonce son « plan prison », mettant en place diverses mesures pour étendre la prison au-delà de ses murs (plus d’assignations à résidence, plus de ports de bracelets électroniques, etc…)

Prison de Liancourt (Oise) : Blocage de la promenade contre les fouilles

osted on by Attaque

Le Parisien / mardi 11 septembre 2018

L’opération de contrôle a viré au fiasco. Alors qu’une cinquantaine de détenus reviennent du sport, ce mardi après-midi au centre pénitentiaire de Liancourt, les surveillants décident de procéder à une fouille. Objectif : trouver des téléphones portables, interdits en prison. « Les premiers se sont fait prendre, les autres, qui étaient sûrement chargés, ont refusé avant de forcer le passage », détaillent les délégués syndicaux Jérôme Lourme (FO) et Dominique Deregnaucourt (UFAP). Le visage masqué par leurs vêtements pour certains, les détenus ont bloqué les portes et refusé de réintégrer leur cellule. Un épisode peu surprenant pour les deux élus syndicaux. « Il y a eu de fortes tensions entre détenus cet été, sans doute des histoires de dettes, soufflent-ils. Tout cela lié au manque d’effectif des surveillants, et on en arrive à de telles situations ».

Sans oublier la météo. « Il fait chaud, ils profitent. En hiver, ce n’aurait pas été la même histoire. » Il aura fallu l’intervention de l’Equipe régionale d’intervention et de sécurité de Lille pour mettre fin à ce début d’émeute. Les deux meneurs ont été placés en quartier disciplinaire, le reste des protagonistes en quartier arrivant. « Car le quartier disciplinaire est plein à craquer », précise Jérôme Lourme. Aucun blessé ne serait à déplorer du côté des surveillants pénitentiaires, aucune information n’a encore filtré concernant les détenus.

Parution: du journal de lutte contre les barreaux YOYO N°1

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Nouveau Yoyo (n°1) , journal de lutte contre les barreaux!

Yoyo c’est un petit journal qui s’énerve contre toutes les taules. Pour transmettre notre conviction que l’enfermement n’est pas là pour maintenir «notre sécurité» mais celle d’un système qui fonctionne sur l’écrasage de gueules. Et réaffirmer notre désir de voir tout ça détruit. Mais avant ça, le yoyo c’est une des nombreuses débrouilles qui existent à l’intérieur. C’est un petit mot qui t’arrive par la fenêtre de la cellule de la part d’un-e voisin-e. C’est un peu de tabac en cadeau en attendant la prochaine cantine. C’est le bigo que tu récupères après l’avoir mis à l’abri en prévision d’une fouille de cellule. C’est l’héritage que tu reçois d’un-e pote qu’est libérable. Plus précisement, le yoyo c’est la technique qui consiste à se passer des trucs d’une cellule à une autre grâce à des cordes lestées qui se balancent entre les fenêtres. Une technique qui permet de ne pas avoir à demander la permission aux maton- ne-s, un contact entre les prisonnièr-e-s loin de leurs yeux scrutateurs. C’est pour ça qu’ils posent des caillebotis et plexiglas sur les fenêtres, qui entravent autant la lumière que les possibilités. Dans la tripotée des nouvelles prisons qui vont être construites, on se doute que toujours plus de moyens seront imaginés pour réduire la marge de manoeuvre des taulard-e-s. Ce plan de construction qu’on approfondit un peu ici, vendu comme les précédents sous une couche de vernis humaniste, n’est rien d’autre qu’un perfectionnement supplémentaire du contrôle et de l’enfermement. Encore plus de prisons, encore plus de monde enfermé, toujours plus de limites aux révoltes et aux solidarités. Que ce soit un yoyo ou une tentative d’évasion, les résistances quotidiennes déplaisent et doivent être matées. Heureusement, malgré tous les efforts du pouvoir, les rébellions continuent de fleurir ici et là, comme par exemple aux Etats-Unis. Nous vous en donnons encore de petites bribes dans ce numéro. D’ailleurs, pas sûr que ça se bouscule aux entretiens d’embauche de l’administration pénitentiaire (AP) si la coupe du monde de crâmage de voitures de maton-ne-s se met à susciter autant de passions que le foot. Ni si chaque fois qu’un détenu meurt sous leurs coups les réactions hostiles ne se font pas attendre dedans et dehors, comme cet été à Fleury-Mérogis. Et même si la tendance est à toujours plus de monde entre quatre murs, de temps en temps un événement vient faire légèrement baisser les chiffres de manière inattendue. Par exemple quand un hélicoptère se pose dans la cour d’honneur de la prison de Réau. On espère juste que Rédoine Faïd aura réussi à envoyer ses meilleurs films de gangsters à la cellule d’à côté avant de s’évanouir dans la nature.

lire et diffuser yoyo  journal de lutte contre les barreaux!

Pour nous écrire: yoyojournal@riseup.net

Quinzaine de l’exil : 17 évènements

( reçu par mail)
A l’heure où le président remonte dans l’estime nationale en embrassant le front noir des joueurs de l’équipe de France,
A l’heure où l’on s’émeut chaque année de nos héro·ïne·s de la résistance cachant des juifs
A l’heure où l’on place et maintient des présidents corrompus et liberticides dans les anciennes colonies françaises,

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A l’heure où notre histoire coloniale est encore taboue,

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A l’heure où l’État français, drapé dans ses discours sur les droits de l’homme, fait passer de nouvelles lois rendant impossible et invisible l’asile en France, et poursuit avec acharnement celles et ceux qui aident d’autres humains à simplement survivre,

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A l’heure où, Bolloré et consort s’accaparent les marchés de la Guinée, de la République Centre Africaine, du Niger et où l’Europe donne des milliards à la Libye pour qu’elle construise des camps afin d’empêcher les femmes, les hommes et les enfants de traverser la méditerranée,

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Tout va très vite.

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Et ce n’est ni une question économique, ni une question démographique, ni une question géographique, ni….. C’est un projet politique. Ils sont en train de consolider les frontières, de les rendre doubles, triples, épaisses, de rendre les routes sinueuses, impraticables, mortelles et de nous faire croire que nous sommes différent·e·s, qu’il y a d’un côté « eux » et de l’autre « nous », que de les accueillir mettrait en danger notre civilisation.

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Cela se passe aujourd’hui, maintenant, chaque jour un peu plus.

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Alors, organiser une quinzaine cet automne, c’est se donner du temps, au milieu des urgences, des défaites et des victoires quotidiennes, pour penser et concrètement organiser la suite, les mois qui arrivent ; c’est se poser collectivement la question de quel monde on veut et traduire en actes les réponses ; c’est se rencontrer, créer des liens, pour ne pas crever de sidération devant la réalité (ensemble on est un être à nombreuses épaules, on peut partager la peur, les attaques, le courage, les colères, les joies…).

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Une soirée c’est beaucoup trop court pour aborder la montagne de sujets que charrient l’exil, l’accueil, l’expulsion, les politiques migratoires, c’est pourquoi s’est tissée, entre différents collectifs, exilé.e.s, habitant.e.s, cette quinzaine débordante.
Du fin fond du Diois, aux prémices de l’Ardèche, le long des berges de la Drôme seront proposés, des tables rondes, des discussions, des rencontres, des projections, des expositions, des temps de jeux, des temps d’échange… Du 27 septembre au 13 octobre 2018.
affiches en pièce jointe:

Des données d’Ingérop de nouveau en ligne

Les Monstres de Cigéo / mardi 11 septembre 2018

Nous avons remarqué un article paru il y a quelques jours, qui mentionne la remise en ligne des données d’Ingérop concernant Cigéo et d’autres projets.

Le lien de l’article : https://de.indymedia.org/node/24069 (en allemand)

L’article précise que les données ne resteront pas en ligne très longtemps, et qu’il est conseillé d’en faire des copies, voir de créer des « miroirs » pour que les données soient hébergées ailleurs (sans oublier à ce sujet qu’une perquisition avait déjà eu lieu il y a deux mois à cause de l’hébergement de ces données).

En attendant, l’article donne un lien permettant de télécharger les données, soit fichier par fichier (répertoire « brut »), soit sous forme de gros fichiers compressés (répertoire « small »). Le lien est un lien en « .onion », c’est-à-dire qu’il est possible d’y accéder seulement via le navigateur Tor (c.f. https://torproject.org pour télécharger le navigateur Tor si vous ne l’avez pas déjà).

Le lien de téléchargement des données : bxqigvnvsi7nlure.onion

On peut donc visiblement de nouveau accéder à des dizaines de Go de données internes d’Ingérop concernant le projet Cigéo, réparties en trois dossiers :

  • « Liaison intersites environnement »
  • Bâtiments de surface
  • Transformateur électrique

On trouve également des dizaines de Go de données concernant d’autres projets d’Ingérop : des prisons existantes ou de futures prisons (Gradignan-Bordeaux, Lutterbach, Saran), une étude de faisabilitié du Centre à l’Énergie Atomique, des prestations en lien avec la fermeture de Fessenheim, des études de la RATP, les tramways de Barcelone et de Las Condes au Chili, et le centre de maintenance des tramways de Saint-Priest.

*****

NdAtt. : une partie de ces documents (les moins lourds) sont disponibles au téléchargement aussi ici.

lu  sur attaque.noblogs.org

MARSEILLE[S] ~ Septembre 2018

lignes de force

Les Catalans.

Eau fraîche le premier jour. Radotages de méduses le second. Plaisir intact.

Toujours aux Catalans.

La boginete cherra? …Je crains qu’il me manque les clefs pour comprendre cette œuvre.

Salut à Missak Manoukian !

Sur la Canebière.

Magnifique devanture en faïence d’une librairie d’occasion hélas fermée! (voir également les deux photos suivantes).

Dans le Panier.

Il paraît que la Grande a déménagé…

Toujours dans le Panier.

Subtil – je dis ça parce que je n’avais pas compris tout de suite! – rapprochement entre le fait de se plier aux normes corporelles féminines et le fait de subir dans la peur la domination masculine.

Au fronton de l’Opéra municipal :

«L’art reçoit la beauté d’Aphrodite, le rythme d’Apollon, l’équilibre de Pallas, et il doit à Dionysos le mouvement et la vie».

Ah! tous ces intermittents tombés dans l’oubli!…

Esperluette

Pour se tenir au courant des luttes contre la gentrification de La Plaine, c’est ici.

Et pour prendre connaissance des revendications des habitant·e·s vers la Belle-de-Mai, c’est là.

Lampaul-Plouarzel (Finistère) : La tractopelle incendiée

Le Télégramme / mardi 11 septembre 2018

Dans la nuit de lundi à mardi, un acte de malveillance a été commis sur un véhicule de chantier. Depuis lundi des travaux ont débuté rue du Gouerou, afin de sécuriser et d’améliorer le secteur. Sans doute pas du goût de tout le monde, puisque le feu a été mis à un engin de l’entreprise STPA. De plus une mention « Laissez le Gouerou » a été peinte sur la cabane de chantier. Les pompiers de Saint-Renan sont intervenus vers 1 h 30 pour éteindre l’incendie qui s’est propagé à la dune. Une enquête de gendarmerie a été ouverte. La municipalité et l’entreprise ont porté plainte. Le maire, Michel Jourden, avoue son incompréhension. Pour lui les travaux, qui ont repris, « ne peuvent qu’améliorer le site ».

attaque noblogs.org

Valence 26000 Sauvons la place Manouchian le jeudi 13/09 à 19h

 

jeudi 13 /09  à 19h place Manouchian contre les travaux  Apéro  discussion

le texte ci dessous c’est celui d’une association www banc publics.org

Les habitants motivés par ce sujet se sont rencontrés autour du projet de parking payant pour la Place Manouchian, voté fin 2017 en Conseil Municipal sans aucune concertation préalable.

Consulter le Procès-Verbal du 18 décembre 2017 (extrait des pages 23 et 24).

Plan d’aménagement Q-Park pour la Place Manouchian

Un parking en surface de 58 places payantes en zone piétonne à Valence nous semble aller à contre-courant d’une Ville dynamique  C’est à notre sens une mauvaise réponse au phénomène de désertification auquel sont confrontés de nombreuses villes et villages… En effet, peut-on lutter à « armes égales » face aux zones commerciales périphériques qui proposent de larges parkings gratuits…? Nous défendons un réaménagement de qualité pour cette place, sans parking, avec des espaces verts, du mobilier urbain original… Un petit poumon vert où il ferait bon se détendre, où un concert ou une expo pourrait être organisé régulièrement pour favoriser la convivialité.

A-t-on besoin de parking payant place Manouchian ? Certainement pas ! En atteste une étude récente publiée sur le site de la Ville qui renseigne les taux d’occupation des principaux parkings existants. Chiffres à l’appui : avec 3,9 places de stationnement par commerce en hyper-centre et 7 places pour un périmètre élargi, « l’offre en stationnement est cohérente au vu de l’offre commerciale ». A titre d’exemple, le taux d’occupation du parking souterrain Q-Park du Champ de Mars est de 30%, ce qui fait qu’en moyenne, environ 500 places sont disponibles sur les 800 existantes… Alors, pourquoi faire disparaître un espace public qui demande un embellissement au profit d’un parterre de voitures… ? … à la suite, une perspective de l’aménagement du parking Q-Park tel que soumis par le soumissionnaire dans le dossier du permis d’aménager… Confondant ?!

Perspective inclue dans le dossier d’aménagement déposé par Q-Park

Nouvelle parution des éditions anarchistes l’assoiffé : Ma peste de vie, de Claudio Lavazza

reçu par mail / samedi 8 septembre 2018

Qui est Claudio Lavazza se comprend dès la première page de ce livre : les actions dont il est accusé parlent clairement. Un rebelle, un guerrier, qui a participé, ensemble avec tant de jeunes de sa génération, à la tentative de changer la société et le monde, assumant l’entière responsabilité de l’avoir fait avec tous les moyens adéquats.
Son autobiographie n’est pas seulement un témoignage de plus sur la lutte armée de la fin des années 1970 et du début des années 1980, mais c’est aussi le portrait d’un homme qui, cas plutôt rare pendant les périodes de répression impitoyable de l’insurrection armée en Italie, ne s’est pas enfui à l’étranger pour se satisfaire des promesses de gouvernements plus ou moins protecteurs, n’a pas accepté la condition de réfugié politique, mais a poursuivi la lutte au-delà des Alpes, mettant en pratique avec une cohérence lucide les principes de l’internationalisme prolétarien et démontrant que, comme l’injustice et l’inégalité, l’urgence même de les combattre ne connaît pas de frontière.

Avec une discipline de fer et une détermination consciente, Claudio ne pense pas à s’enrichir ou à se ranger, même si les expropriations pour lesquelles il a été condamné ont rapporté des butins plus que confortables. Il poursuit la lutte, affrontant les difficultés de tout exilé et de tout persécuté. Claudio ne prétend pas tirer des conclusions de son expérience parce qu’il ne la considère jamais terminée, même quand, en décembre 1996 à Cordoue, il est blessé dans une fusillade et arrêté : sa bataille continue aussi en prison, et aussi dans cette « prison dans la prison » qu’est le régime FIES de l’État espagnol, auquel il sera soumis pour une très longue période.
Une expérience de plus de trente ans, qui unit sans regrets les luttes d’hier et celles d’aujourd’hui, avec une vision concrètement internationaliste et obstinément radicale. Radicale comme ces valeurs et ces désirs qui, malgré la peur et la résignation qui semblent régner souverainement sur notre coin du monde, restent encore aujourd’hui indispensables et chaque jour plus urgents à assouvir.
À travers ses récits, encore une fois, Claudio nous transmet la force qui a animé ses batailles, mises à dure épreuve par l’exil au début et par la prison jusqu’à maintenant, sans perdre l’enthousiasme qui lui a permis d’affronter, jour après jour, l’isolement et la torture de l’enfermement.
Un enfant pestiféré, Claudio. Un rebelle, un anarchiste, un guerrier, un expropriateur qui, dans l’ardeur d’une bataille sans trêve, a su conjuguer ses vertus aux durs temps présents.

283 pages, format A5, 10 €

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