Archives mensuelles : janvier 2018

Valence centre pénitentiaire la droite locale apporte le soutien aux surveillants( M.A.j)

note:les familles de prisonniers qui ont des parloirs non accessibles depuis  le début du mouvement de grève n’a  reçu aucun soutien .Dés lundi 22 à 19h  c’est possible de passer au laboratoire pour en discuter et construire.. Selon la discussion on continuera dans ce lieu les jours suivant.( voir l’affichage  )


france bleu drome Ardèche   22 janvier 2018 à 11:25

Le maire LR de Valence, Nicolas Daragon, est passé en début de matinée apporter son soutien aux surveillants grévistes.Depuis, les manifestants n’ont pas levé le camp. Ils entendent rester jusqu’en début d’après-midi.Les manifestants sont restés sur place jusque vers 17h.. Les gardiens de prison de Valence se sont donné rendez-vous à 6h. Ils ne comptent pas céder.Face au manque de personnel, 7 gendarmes ont été envoyés en soutien à l’intérieur de la prison où la tension chez les détenus était palpable. Les militaires s’occupent de la continuité du service pénitentiaire: distribution des repas, promenade des prisonniers, etc.


 

une dizaine de cars  de gendarmes ont été vus ce matin roulant   en direction vers le centre pénitentiaire de valence

valence ( 26000) infos de la ZAD de Notre dame des landes

Notre-Dame-des-Landes !


on relaie et on  informe  et tu peux  trouver aussi l’infos, ce n’est pas sur face de bouc mais là
indymedia nantes :Mis a jour : le dimanche 21 janvier 2018 à 14:05

À propos de la présence des flics autour de la #ZAD de #NDDL

 

Quelques infos vite fait…

Alors que pour les opposant·e·s au projet sont en train de continuer à travailler sur l’avenir de la ZAD, l’État, qui dit vouloir privilégier le dialogue a envoyé au moins 700 GM pour se relayer dans les allentours de la ZAD, et des CRS à Nantes et à Rennes.

Gm_sur_la_zad-medium

La préfecture a par ailleurs publié 5 arrêtés (source) pour la période du 18 au 25 janvier 2018 :

  • Arrêté préfectoral du 17 janvier 2018 portant interdiction temporaire de transport de carburant, d’accélérateur,de carburant et de gaz
  • Arrêté préfectoral du 17 janvier 2018 portant interdiction temporaire de transport de matières dangereuses
  • Arrêté préfectoral du 17 janvier 2018 portant interdiction temporaire de transport de matériaux combustibles
  • Arrêté préfectoral du 17 janvier 2018 portant interdiction temporaire de transport d’explosifs, de produits inflammables,d’artifices et de pétards
  • Arrêté préfectoral du 17 janvier 2018 portant interdiction temporaire de port et de transport d’objet pouvant constituer unearme par destination, d’arme de chasse et de munitions

Nul doute que des arrêtés de ce type seront publiés chaque semaine. Vous pouvez consulter cette page pour vérifier : http://www.loire-atlantique.gouv.fr/Publications/Recueil-des-actes-administratifs-RAA-en-Loire-Atlantique/2018

Ces arrêtés vont évidemment être accompagnés de réquisitions du procureur de la république pour autoriser les contrôles d’identité et la fouille des véhicules, comme c’était le cas pendant la tentative d’expulsion et 2012 et les mois d’occupation militaire qui ont suivi. Les réquisitions concernant la fouille des véhicules doivent être renouvelées toutes les 24 heures (article 78-2-2 du code de procédure pénale) et indiquer les lieux et la période de temps concernée. On est donc en droit de demander à voir cette réquisition et d’en vérifier la validité.

« Toutefois, la visite des véhicules spécialement aménagés à usage d’habitation et effectivement utilisés comme résidence ne peut être faite que conformément aux dispositions relatives aux perquisitions et visites domiciliaires » (extrait de l’article 78-2-2 du code de procédure pénale)

Ressources utiles :

CAEN (calvados)[CAUSERIE] samedi 27 janvier, à 17h autour de mai 68.

[reçu par mail]

Salut,

Dans le cadre du cycle de causeries sur l’anarchisme, nous organisons un
débat autour de Mai 68 à la pétroleuse le 27 janvier prochain. une
intervention de Jean-Pierre Duteuil, auteur de mai 68, un mouvement
politique et acteur du mouvement à Nanterre permettra d’introduire la
discussion. Tout cela se poursuivra par une auberge espagnole.

REDUIT A UNE SIMPLE DIMENSION CULTURELLE, elle-même vidée de tout
contenu subversif, par ceux et celles qui veulent éradiquer toute idée
de révolution et de critique du capitalisme, Mai 68 ne fut pas un
accident de l’Histoire sans suite. Pour de nombreux ouvriers, Mai 68
commence dès 1966 avec les révoltes à Caen, en Lorraine, à Fougères, à
Redon ou à Saint-Nazaire ; avec un mouvement paysan en pleine mutation
qui redécouvre l’affrontement avec la police ; avec un mouvement lycéen
qui émerge plus d’un an avant les fameux événements. Sans en prévoir ni
les formes ni le déroulement, il fallait être aveugle pour ne pas voir
que de grandes choses se préparaient. La France ne s’ennuyait pas, la
lutte des classes n’était pas rangée au rayon des antiquités, la classe
ouvrière n’avait pas fait ses adieux. Mai 68, ce furent aussi de nouvelles formes
d’organisation que l’on retrouvera tout au long des quarante années qui
suivront : les Comités d’action, avec la volonté d’autonomie et la
défiance vis-à-vis des structures syndicales et politiques. Autant
dire, qu’après les luttes et les expériences de luttes qui du CPE à la
lutte dite contre la loi travail ont vu ré-émerger des formes
d’auto-organisation, cela reste toujours d’actualité ! En 68 s’était
ouvert une période de « divorce entre la classe politique, les médias,
les intellectuels d’un côté et la société civile de l’autre », comme ils
disent. Eh bien, tant mieux ! Face aux 10 millions de grévistes de 68,
le pouvoir gaulliste, la bourgeoisie et les bureaucraties syndicales et
politiques ont vacillés. 60 ans après qu’en reste-t-il ? Cette causerie
sera l’occasion d’en débattre, avec Jean-Pierre Duteuil, au Mouvement du
22 mars à l’époque et aujourd’hui militant de l’Organisation Communiste
Libertaire (OCL). La discussion sera suivie d’une auberge espagnole. On
apporte et partage ce que l’on veut et peut. Parce que les causeries
sont aussi l’occasion d’échanges moins codifiés, autour d’une bouffe ou
d’un godet, histoire que les langues se délient.

En pièce jointe fly et affiche.

Anarchistement,
un apache.

pièce jointe en PDF

italie: Sur ce qui est des événements de Naples

croix noir anarchiste

le 11 janvier 2018

A propos des faits de Naples

La pacification des mouvements politiques a provoqué la disparition presque totale  de toute aspiration révolutionnaire dans notre société, remplacée par une course frénétique pour occuper les places confortables et chaleureuses qu’offre le pouvoir. Cela a conduit à une lutte acharnée, souvent sans merci, pour se joindre à l’actuelle politique, qui pour de troubles intérêts de pouvoir se trouve élevé au rang de révolutionnaire afin de garantir aux politiciens «antagonistes» une zone d’acceptabilité politique au sein des institutions. En conséquence, nous assistons à l’annulation volontaire de toute forme d’opposition en faveur de la concertation et souvent de la collaboration avec un système politique qui, jusqu’à récemment, était considéré comme hostile. Tous ces éléments représentent des faits tangibles qui ont des répercussions négatives sur ce qui reste du mouvement révolutionnaire ou insurrectionnel, si vous préférez.

Dans un contexte similaire, les dernières poches de résistance, ceux qui persistent à considérer la destruction de ce système politique et économique comme inéluctable, sont beaucoup plus facilement identifiables et attaquables par l’appareil répressif étatique.

L’énorme quantité de ressources que la police et la magistrature ont à disposition peut être utilisée entièrement et avec une résistance réduite aux conditions minimales pour anéantir un ennemi social qui de fait de voit ses espaces de manœuvre de plus en plus réduit.

Plus précisément, le mouvement anarchiste est le plus durement touché par l’attaque répressive déclenchée par l’État. Tout cela est rendu possible aussi par l’utilisation massive de soi-disant délits associatifs qui se sont constamment adaptés à la structure sociopolitique de la société.

En ce moment même, des dizaines de compagnons se retrouvent à purger des peines de prison, assignés à résidence ou contraints à la cavale, beaucoup sont soumis à diverses formes de mesures de précaution tels que l’obligation de pointage, des obligations de résidence (interdiction de quitter le territoire, ndT), surveillance spéciale, etc. et un nombre indéterminé, certainement très élevé, fait l’objet d’une enquête par les différents parquets dispersés dans toute l’Italie. Parmi ceux-ci, le procureur de Naples, qui a fait tout un foin pendant des années sans grand succès pour donner son infâme contribution, a fait entendre sa voix au début de décembre.

Suite à deux enquêtes réunies en une procédure, l’une en 2010 et l’autre en 2011, l’arrestation de vingt camarades et camarades anarchistes a été demandée. Les enquêteurs émettent l’hypothèse d’une cellule, active à Naples et avec des liens en Grèce et en Espagne, liée à la FAI / FRI et que les magazines La Miccia, Blasphemia et le blog d’Arraggia sont les outils de propagande que l’organisation utilise pour divulguer leurs communiqués de presse et leurs revendications.

L’accusation pour tous est l’association subversive (270 bis) et, pour une compagnone, de delits spécifiques concernant la possession et l’usage d’explosifs. En outre, a été demandé le recours qu sequestre préventif du Centre d’études libertaires, qui depuis les années 1970 a accueilli le groupe anarchiste Louise Michel, et l’espace anarchiste 76A, considéré comme les bases logistiques de la cellule napolitaine.>

L’auteur de l’enquête est Catello Maresca de la DDA (direction antimafia, ndT), au sein duquel il est devenu célèbre pour avoir arrêté plusieurs chefs de la mafia liés au clan Casalesi. Maintenant, après les huit années de séjour canonique dans l’anti-mafia, il a été muté à l’antiterrorisme et donc il a jugé bon, pour maintenir un certain style, de poursuivre les anarchistes.

Lui, comme les autres magistrats, est ravi d’écrire des livres dans lesquels il nous montre au commun des mortels les opérations «très importantes» qu’il a accomplies. Dans l’un d’eux, il a collaboré avec Leandro Del Gaudio, connu par  nous parce qu’il utilisait souvent le journal qu’il écrit, Il Mattino, pour jeter un peu de la merde sur les anarchistes napolitains. Et cela ne l’a pas empêché de divulguer la nouvelle de la procédure contre les anarchistes, manifestement influencé par son ami Catello à la recherche d’un minimum de visibilité médiatique.

L’enquête est toujours ouverte, donc nous n’avons pas encore eu l’occasion de lire la considérable quantité de papier qui concernent le proces ouvert contre nous (la seule requête du Proc. a plus de 1500 pages). Nous ne connaissons pas, par exemple, la véritable ampleur de l’ensemble de l’opération. En particulier, nous ne connaissons pas le nombre total de suspects parce qu’il est plausible que pour d’autres camarades aucune mesure de précaution n’ait été demandée.De plus, nous ne savons pas sur quelle base repose l’hypothèse investigatrice de notre magistrat zélé.

L’une des rares choses que nous savons est que, en premier lieu, la demande a été rejetée par un GIP (équiv. juge d’instruction, ndT) qui n’a pas considéré valide les éléments en sa possession pour valider les arrestations. Jamais auparavant l’autorité du ministère public ne fait appel de l’appel parce qu’il ne peut accepter que quiconque soit autorisé à faire échec au travail qu’il a accompli avec tant de diligence. Une des étoiles les plus brillantes du firmament de nos inquisiteurs ne tolère pas les défaites, pour lesquelles, semble-t-il, il n’abandonnera pas jusqu’à la fin.

En amont de tout raisonnement, l’expérience nous enseigne que l’un des principaux objectifs de ces opérations est de désintégrer, voire d’éradiquer, un groupe de camarades actifs du territoire sur lequel il agit.

Dans notre cas, ils ont eu tort de faire les calculs. Nous n’avons pas l’intention de faire un pas en arrière. Nous continuerons notre parcours politique et existentiel face à ceux qui voudraient que nous soyons muets et soumis.

La date de l’audience d’appel a été fixée au 14 décembre et a ensuite été reportée au 22 février en raison d’un défaut de notification.

Des mises à jour suivront dès que nous aurons la possibilité d’avoir des informations plus détaillées.

QUELQUES ANARCHISTES À NAPLES

 traduction par attaque noblogs.org : roundrobin.info

CAEN Texte diffusé à la manif de Ouistreham (migrant-e-s).

salut,
voici un texte autour de la situation des migrants et migrantes et de la
lutte en cours, qui sera diffusé ce samedi à la manif de Ouistreham, RDV
à 14h30 sur le port. Une version anglaise est disponible.
Une discussion sur ce sujet est organisée à la Pétroleuse mercredi 31
janvier à 18h.

L’urgence est un paravent à la merde

« Je veux partout, dès la première minute, un traitement administratif qui permette de déterminer si on peut aller vers une demande d’asile ou non », Emmanuel Macron, Orléans, juillet 2017.

« Ce que nous voulons c’est un centre d’accueil. Ça s’appelle CAO, centre de répit, comme on veut… on ne peut pas faire en sorte qu’à partir du moment où ils ont préenregistré une demande, on ne soit pas en capacité de leur permettre d’aller au bout d’une démarche », Un avocat proche de Roya Citoyenne à Nice matin, juin 2017. Traduction : nous voulons des taules où parquer les migrants et migrantes et favoriser le fichage.

Nous savons qu’il y a des situations d’urgence et de simples conditions de survie à essayer d’améliorer, particulièrement en ce moment, et qu’il est bien difficile de lutter ensemble, avec ou sans papiers, tant nous ne vivons pas la même chose. En outre, une bonne partie des migrants et migrantes aspirent à partir le plus vite possible d’ici pour rejoindre l’Angleterre. Il est donc difficile de créer des bases de lutte commune.

Il est toutefois impossible pour nous de nous contenter d’en rester là. Un toit, des fringues, et même de potentiels papiers, sont déjà beaucoup, mais ne résoudront jamais les causes de cette situation. C’est pourquoi nous comptons participer à cette lutte en mettant en cause l’existence même des frontières et des Etats. Il n’y aura jamais de liberté de circulation, si ce n’est pour les riches, tant qu’ils existeront.

En outre, la condition qui est faite aux jugés indésirables par les gens au pouvoir et leurs complices sert d’abord à maintenir un ordre existant merdique, et annonce les modes de gestion et de répression de tout pas de côté et de toute révolte. Les indésirables, toujours plus nombreux et nombreuses dans le monde d’aujourd’hui, sont les cobayes de la répression et de l’administration de nos vies sacrifiées au nom du fric et d’un progrès qui nous mène au désastre. Si une lutte a ses spécificités, elle ne peut pas être séparée tant la domination est partout et se renforce. Les flics et les juges répriment et enferment, les politicards (de gauche comme de droite) décident à la place des gens, les médias mentent et justifient l’injustifiable, les patrons exploitent et profitent. Europe Ecologie Les Verts, dont une sénatrice a été invitée à visiter un squat caennais de migrants et migrantes, a par exemple participé à des gouvernements qui se vantaient de faire mieux que la droite en termes de reconduite à la frontière. Qu’aurions-nous à faire avec ce genre de personnes dans cette lutte ? C’est bien pour cela que toute lutte doit être autonome des organisations politiques et syndicales.

L’Etat annonce en ce moment un tour de vis supplémentaire sur toutes les franges sociales. Pour les migrants et migrantes, ce sera davantage de reconduites aux frontières et d’enfermements (en doublant le temps de la rétention administrative et en augmentant le nombre de places dans leurs taules), pendant que l’Etat continue de défendre les régimes autoritaires qui lui sont favorables en Afrique et ailleurs. Elle entend faire de plus en plus participer les associations à sa politique, en proposant des hébergements et autres centres d’accueil, où les migrants et migrantes seront fichés et triés, pris dans la machine à expulser. Certaines associations y sont mêlées depuis déjà bien longtemps, tels la Croix-Rouge, Emmaüs, ADOMA et bien d’autres encore. A la dernière manif à Ouistreham, un bien étrange slogan est d’ailleurs apparu, appelant à l’aide les pouvoirs publics pour fournir un hébergement d’urgence : pour leur donner une bonne occasion de ficher des gens qui essaient de s’y soustraire ?

Nous sommes plusieurs à avoir participé à l’Assemblée générale de lutte contre toutes les expulsions et à ses ouvertures de squat, puis à l’avoir quitté suite à des divergences, notamment en opposition à un certain esprit gestionnaire et paternaliste qui s’est développé de plus en plus. On ne veut pas lutter à la place des gens, mais avec elles et eux. Nous sommes tous et toutes déterminés à ne pas laisser en paix les gens qui décident de laisser crever, de parquer, ficher, faire la chasse à des personnes parce qu’elles n’ont pas le bon bout de papier et essaient de trouver un endroit où vivre un peu plus dignement.

Au moment où sept camarades et compagnon-nes passent en procès, accusés d’avoir contribué aux sabotages de la machine à expulser (dégradations de locaux de collabos, à savoir Air France qui reconduit aux frontières, Bouygues qui construit les taules, la SNCF qui balance aux flics), nous tenons à affirmer notre détermination à nous opposer à l’ordre existant, par l’auto-organisation et l’action directe.

Des révolté-es.

Le tract distribuer  dans la manif: pour imprimer et diffuser autour de soi  ici en  PDF
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La lutte contre la machine a expulser en procès… le  tract pour imprimer et diffuser ici

Ggrenoble (isère)Nous avons enterré l’aéroport et célébré la ZAD

indymedia grenoble
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Entre 150 et 200 personnes se sont réunies le mercredi 17 janvier à 19h sur la place Notre Dame pour fêter ensemble l’arrêt officiel du projet d’aéroport de Notre Dame des Landes.

Champagne, batucada et confettis ont accompagné l’inauguration d’une nouvelle place grenobloise : la place Notre Dame des Landes ! L’occasion de rappeler que de Grenoble à Nantes, nous célébrons d’une même voix la victoire d’une lutte qui dure depuis plusieurs dizaines d’années.

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Mais comme le rappelait une banderole pendant le rassemblement : « zad = 1 / aéroport = 0 La lutte continue ! », la lutte à Notre Dames des Landes ne se limite pas à une opposition à un aéroport. Depuis plusieurs années, l’occupation par des personnes diverses et variées de la Zad (zone à défendre) a fait du bocage nantais un lieu foisonnant de vie collective et d’expérimentation politique, sociale et agricole. Un lieu que l’état veut anéantir à grands coups de gendarmes mobiles.

Nous étions là ce soir pour fêter la victoire, nous serons là demain pour défendre la Zad. Longue vie à la Zad !

Des participant-e-s au rassemblement

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Allemagne : Lettre de Lisa pour les journées anti-carcérales de Berlin (Octobre 2017)

[Lettre de la compagnonne incarcérée à Cologne pour braquage de banque à Aachen, comme contribution aux discussions anti-carcérales qui se sont tenues à Berlin du 6 au 8 octobre 2017]

Il n’existe certainement aucun autre endroit tel que la prison où l’injustice, l’exploitation et l’oppression sont aussi acérées. Même si on dit que certaines choses se sont apparemment améliorées ou assouplies en détention par rapport à la décennie précédente, ça ne se ressent absolument pas en régime de détention classique. Souvent, les conditions dans de nombreuses prisons sont même bien pires qu’il y a dix ans par exemple. Il n’y a généralement qu’une heure de promenade par jour, peu ou pas de travail, des possibilités incroyablement réduites pour communiquer avec le monde extérieur (surtout en détention préventive), une assistance médicale désastreuse, une négligence vis-à-vis des prisonnier.e.s souffrant de maladies physiques et mentales, d’énormes difficultés pour les étrangers, pour les personnes qui ne parlent pas allemand ou qui sont analphabètes, c’est-à-dire la grande majorité des personnes incarcérées. De plus, il n’existe quasiment pas d’options d’apprentissage, de formation continue ou d’activités, toujours plus de grilles et de « mesures de sécurité ».

Certes, on parle constamment de re-socialisation mais en fin de compte ça veut simplement dire intégrer les prisonniers au sein du système d’esclavage salarié ou même aussi, une fois sortis de prison, de les garder comme des exploités domestiqués et dépendants, auquel cas pèse sur les prisonniers la menace constante de la punition et de l’aggravation de leur situation, qui finit bien sûr par tomber. On peut déjà remarquer comment, depuis des décennies voire des siècles, le système de punition au sein de la prison s’est sans cesse perfectionné mais on peut aussi remarquer que, d’un autre côté, il continue en vérité à fonctionner comme à ses débuts. Aujourd’hui, il y a moins de passages à tabac et de tortures en Allemagne, mais de toute manière, les matons vous enlèvent le peu de choses qui ne vous a pas encore été volé. Les matons peuvent vous supprimer visites ou appels, tout contact avec les codétenu.e.s, travail ou activités, retirer la télévision de votre cellule ou vous isoler et vous enfermer dans un bunker ou dans un quartier de haute-sécurité. Les menaces sont présentes en permanence, les exécutions aussi ; la prison consiste uniquement à écraser et à briser tout type de personnes libres, rebelles ou simplement « inadaptées », en les éduquant ou sinon en les punissant. Bien sûr, toute forme d’intervention sociale, de solidarité ou d’organisation avec les autres détenus afin de faire face aux injustices quotidiennes est particulièrement sanctionnée, en les qualifiant immédiatement de « soulèvement » ou de « mutinerie », même s’il s’agit d’une broutille ridicule ou du simple fait de défendre ses propres droits.

L’isolement en tant que remède permanent à « tous les maux » ne s’applique pas uniquement comme punition pour un fait en particulier mais aussi en d’autres occasions. De toute évidence, il est régulièrement utilisé contre des prisonnier.e.s dit « politiques » pouvant être « dangereux » ou qui ont le soutien de « mouvements dangereux », généralement en détention préventive lorsqu’il y a des « séparations de criminels » et que des prisonnier.e.s de droit commun sont isolé.e.s des autres. Même au cas où une personne serait porteuse d’une maladie contagieuse ou refuserait de se faire examiner par le médecin, elle est ensuite placée en quelque sorte « en quarantaine » dans la même prison et est privée de tout contact humain, ce qui l’exclut et l’isole complètement. Les prisonnier.e.s sont traité.e.s comme de la merde, des personnes qui ne valent rien. Seul importe l’ordre au sein même de la prison, que rien ne fonctionne de travers, même si tout être est annihilé : « tout va bien » tant que personne ne se suicide.

Les lois, règlements et règles sont en général très stricts, tandis que les droits accordés sont minimes. Ceci donne souvent aux matons une énorme marge de manœuvre dont ils peuvent profiter à leur convenance. Dans certaines périodes calmes, ils tolèrent davantage de choses de la part des prisonniers, mais c’est aussi fait dans le but d’habituer les prisonniers à un « régime assoupli » et donc de les rendre plus vulnérables au chantage, de sorte que cette condition/ ce privilège puisse être annulé sur le champ au cas où les détenu.e.s ne se comportent pas comme le système carcéral le voudrait. Ces putains de règlement leur permettent tout.

Il y a bien sûr beaucoup de racisme, d’exploitation et de violence patriarcale en taule entre les prisonnières elles-mêmes. Dans la section des femmes ce sont presque toujours les femmes d’origine roms et tziganes qui sont les plus ciblées, même si d’autres groupes et minorités peuvent en être la cible.

Le pouvoir et l’abus qui en découlent sont constamment utilisés, et ce de manière abusive de la part de ceux qui l’ont, mais aussi à la base parmi les prisonnier.e.s, ce qui explique qu’il règne un pouvoir et une impuissance incroyable, conduisant certain.e.s à la solitude ou à la dépression, à un égoïsme et à une soumission totale chez beaucoup d’autres. Malheureusement, seul.e.s quelques prisonnier.e.s sont en mesure de se dresser contre cette injustice permanente. Bien souvent, ces interventions solidaires sont stoppées ou brisées en séparant et en transférant les personnes dans d’autres centres de détention. Parmi toutes ces vexations, il est important d’agir intelligemment tout en restant digne, de savoir clairement quelle conséquences on peut supporter, en réfléchissant à l’avance à ce qui est le mieux pour soi. Sinon, on vous écrase ici, tout simplement. Cependant, il est tout aussi important de ne pas tout accepter, mais de s’impliquer et de se battre, sinon vous serez impacté.e.s sur le plan humain. Mais il n’est pas facile d’équilibrer ces deux modalités.

Le système carcéral n’est pas extérieur à la société mais en est un élément fondamental sans quoi l’État et son système de répression et de domination n’existeraient pas. On menace par des peines et de la prisons afin que les gens s’intègrent à ce monde misérable, n’outrepassent simplement pas les limites fixées, se contrôlent et se refrènent, sinon on les enferme. En permanence on parle des viols et des crimes sexuels, ce qui fait que l’on justifie tout le système pénal et que l’on intimide la société. Cependant, la plupart des prisonniers sont à l’intérieur pour des délits liés à l’argent, à l’économie et des atteintes à la propriété, surtout quand il s’agit de la propriété des riches et des puissants. De nombreuses personnes incarcérées viennent des couches les plus pauvres et les plus misérables et tentent simplement de mener une vie un peu plus digne. Par ailleurs, les femmes sont confrontées à la violence patriarcale et à l’exploitation et finissent aussi souvent en prison pour cela.

La répression et la prison visent aussi à avoir un effet dissuasif sur nous, anarchistes, de sorte que nous ne soyons pas trop sauvages, rebelles ou organisé.e.s et avant tout pour que nous ne représentions aucun danger pour le système. En même temps, la prison est toujours associée à l’isolement total, à la solitude, à l’ennui et à l’emprisonnement constant qui, bien que cela puisse être le cas, ne peut pas être la seule chose qui existe. Ici aussi, à l’intérieur, c’est important de tirer le meilleur parti de chaque situation, de résister de manière active et multiforme, de tisser des liens sociaux, d’apprendre beaucoup des autres mais aussi de soi-même et de ne jamais abandonner.

C’est vachement important de combattre notre propre peur collective de ce système carcéral de merde et de tirer les points forts de nos expériences, de vécu et de résistance, mais nous ne devrions jamais jouer de manière trop frivole ou inconsciente avec notre propre liberté. Mais la vie et la lutte continuent aussi en prison et après le temps que l’on y a passé. Souvent, ce sont justement ces expériences difficiles dans nos vies qui nous sensibilisent davantage, nous radicalisent, nous soudent, et nous donnent une force et une détermination que nous n’aurions jamais eu autrement.

Par ces mots, je vous envoie des salutations solidaires et combatives, à Berlin pour les journées anti-carcérales. J’espère vraiment avoir vent de discussions et de débats très passionnants et qu’en naîtront de nombreux projets et complicités.

Prenez soin de vous ! Continuez ! Et ne vous laissez jamais domestiquer ! Beaucoup de force à tou.te.s celles et ceux qui doivent passer par la taule !

Jusqu’à ce que toutes les prisons soient en ruines et que toute forme de domination et d’autorité soit détruite !

Pour la rébellion, la liberté et l’anarchie !

Lisa

Août/septembre 2017

Pour lui écrire:

Lisa, nº 2893/16/7
Justizvollzuganstanlt (JVA) Köln
Rochusstrasse 350
50827 Köln (Allemagne)

[Traduit de l’allemand par sans attendre demain de antiknasttage2017, 13. Oktober 2017]

Une autre lettre de Lisa de juin 2017

Fleury-Mérogis ( Essonne)Plus 120 prisonniers refusent de regagner leurs cellules

18/:01 2018  15h30 selon divers médias

COLÈRE -123 prisonniers de la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis, en Essonne, ont refusé jeudi midi de réintégrer leur cellule, a appris BFMTV. Ils ont commencé à les rejoindre aux alentours de 14h30, et sont fouillés dans le calme. L’équipe régionale d’intervention et de sécurité (Eris) est intervenue.

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image des ERIS

Valence ( centre pénitentiaire) :Téléphones fixes en prison ? Est ce que c’est une revendication?

lors qu’on parle de » maintenir le lien » nous  on informe  que la prison de valence:

note:   Valence Centre pénitentiaire  dés l’ouverture du centre pénitentiaire l’émission de radio( téléphone du dimanche)  qui avait lieu tous les dimanches ont été impossible car Gepsa et les surveillants  et la direction de la prison n’ont pas permis d’afficher  la publicité à l’intérieur( comme cela se passait dans l’ancienne maison d’arrêt) pour cette émission de radio qui permettait aux familles de prisonniers de communiquer, faire des dédicaces…. à travers la radio aux proches incarcérés.LLes animateur-e-s de l’émission, suite aux persécutions continuelles de l’AP, ont décidé d’arrêter l’émission..


www.francetvinfo.fr

Téléphones fixes en prison : aux Baumettes, les familles sont contentes, les surveillants grondent

LLe ministère de la Justice a annoncé mardi l’installation progressive de téléphones fixes dans chaque cellule dans les prisons françaises. À la prison des Baumettes à Marseille, la mesure satisfait les familles mais suscite un tollé chez les surveillants.

 

Un téléphone public à disposition des détenus du centre pénitentiaire de Nancy (illustration).

 

 C’est une bonne chose. En-dehors du parloir, on peut quand même s’appeler », se réjouit Déborah, devant l’entrée de la prison des Baumettes à Marseille. Elle est venue lundi avec une dizaine d’autres femmes apporter les cadeaux de Noël aux détenus. « Le parloir, c’est une fois par semaine, 45 minutes », rappelle-t-elle. Le téléphone permet de « maintenir un lien » et représente « une aide morale quand ça ne va pas ». Présente également devant la prison, Sarah se réjouit de cette mesure : « Ils pourront nous passer plus de coups de téléphone. Ça permet d’être rassuré, savoir s’il va bien ».

Plus de 50 000 téléphones vont être installés

Les téléphones vont être progressivement installés dans l’ensemble des cellules des établissements pénitentiaires français. Cette mesure fait suite à une expérimentation menée en 2016 dans la prison de Montmédy. Le ministère a d’ailleurs décidé de faire vite. L’appel d’offre pour la fourniture des 50 144 téléphones sera clôs dans une semaine.

Pas de quoi rassurer les surveillants de prison. « Ça ne résoudra rien du tout, ça ne fera qu’engendrer des problèmes », s’alarme Catherine Forzi, du syndicat Force Ouvrière. Selon la représentante syndicale, les détenus ont déjà accès à des téléphones publics pour joindre « leurs familles et leur avocat ». « Ils veulent téléphoner en toute discrétion, ils vont se dire que c’est surveillé, donc il y aura toujours des trafics, peut-être même encore plus », ajoute Catherine Forzi qui s’inquiète de la capacité à pouvoir surveiller ces appels.

On n’arrive pas à les surveiller, à faire les écoutes comme on devrait les faire. Vous imaginez avec le nombre qu’ils vont rajouter